Mon esprit brumeux a été engloutie dans l'angoisse de mon âme. Je pense à elle. Notre histoire n'a pas été que mauvaise, cependant je ne peux m'empêcher de réfléchir à la façon abominable dont elle a fini. Même s'il y a une fin à tout, je ne dois pas oublier qu'il y eu un début de notre histoire. Un début si simple et paisible qui n'aurait jamais laissé présager une telle fin. Une larme roule sur ma joue. Je l'essuie immédiatement.
Les souvenirs me submergent.
Je me souviens...
De petits coups se font entendre, quelqu'un demande à entrer dans le château. Abasourdi, je décide d'ouvrir la lourde porte de ma demeure. Une jeune femme se trouve alors en face de moi, elle est si belle et beaucoup plus jeune que moi. Mes gardes l'ont laissé entrer, elle ne doit pas être méchante. Après plusieurs secondes interminables d'hésitation, elle décide finalement d'expliquer les raisons de sa venue :
"Je suis désolée de vous déranger, je suis votre nouvelle servante.
- Oh ! Vous devez être Mayline ! Criais-je.
- Oui...
- Eh bien... Bienvenue dans votre nouvelle maison, le Château de Pierrefonds!"
Sans dire un mot, elle entre donc dans ce grand château qui est le mien. Elle est intimidée.
"Comme vous pouvez le voir, je vis seul. Nous serons deux dans cette humble demeure, je vous laisse choisir votre chambre et vous mettre au travail dès maintenant. Votre travail sera récompensé par votre hébergement gratuit ici.
- Je vous remercie Monsieur, je vous suis infiniment reconnaissante. Si vous saviez combien il est difficile de dormir dans la rue dans l'espoir de survivre nuit après nuit.
- Quel âge avez-vous mademoiselle ?
- J'ai seize ans.
- Vous êtes très jeune."
Elle me répond avec un simple clin de œil avant de vaquer à ses occupations de simple servante. Puis, une idée traverse mon esprit. J'ai l'intention de profiter de sa jeunesse et de son innocence afin de pimenter ma vie.
Après tout, je vais enfin pouvoir m'amuser.
Je reprends mes esprits. Comment ai-je pu être si cruel ?
Ressasser le passé ne va pas m'aider. Je dois oublier. Je dois l'oublier.
Soudain, un puissant coup retentit dans la grande salle. Je saute sur mes pieds. Tous mes sens sont en alerte. Je ne sais pas quoi faire, la peur m'envahit. Je devrais me calmer, je suis un homme après tout. L'homme est puissant, l'homme est fier. Je ne suis pas une pauvre femme, un pauvre petit être sans défense. Je suis une créature créée par Dieu pour le courage et l'audace. L'homme est la seule créature divine qui doit être respectée, contrairement aux femmes, ces êtres si frêles. Toujours sur mes gardes, je me dirige vers cette immense et sombre salle. Cette salle est l'une des plus grandes de la maison, avec une architecture impressionnante et de magnifiques décorations. Le portail est richement orné de statues et colonnes avec, au centre, l'empereur Charlemagne. Dans sa partie supérieure, deux anges soutiennent le blason impérial surmonté d'une couronne. Pourtant, lorsque j'entre, un détail me glace le sang. Les statuts ont été brisé et détruite. Toutes ces riches sculptures sont maintenant réduites à néant. Le sol est recouvert de morceaux de cette œuvre d'art désormais détruite. Au même moment, un détails me fait frissonner, un frisson de doute et d'angoisse, un frisson de terreur. Mon sang est une tour qui me retient prisonnier dans mon corps devenu si lourd. Un terrible silence règne dans la salle. J'ai toujours vécu seul dans ce vaste château, mais en ce moment la solitude et le silence semble oppressants et dangereux. Presque mortels.
Certes, le Château de Pierrefonds est spécial. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'y vivre. À première vue, on remarque son aspect imposant et majestueux, digne des plus grands hommes de ce monde. Pourtant, une atmosphère lugubre et effrayante émane de ce bâtiment. Pour la première fois, le silence pèse lourd sur mon âme. Je m'approche lentement des morceaux de statues, tombés au sol. C'est une catastrophe, tant d'argent de perdu. Mon esprit errant me ramène à elle. Je comprends ce qu'elle a du ressentir. Mais c'était une femme, elle était faible. Je ne suis pas comme elle. La peur m'a maintenant quitté, laissant le passé prendre possession de mon âme.
Les souvenirs me submergent.
Je me souviens...
L'ennui va me tuer. Je ne veux rien. La solitude me consume. Pourtant je ne suis plus seul. Je pense à ma chère servante arrivée le jour précédent. Mayline. Elle est si pure, si généreuse, mais elle n'est rien et je suis un homme qui a désespérément besoin d'être diverti. Je me souviens de l'idée que j'ai eu. Une pauvre femme seule dans un vieux château, l'effrayer sera un jeu d'enfant. C'est ce qui manquait à ma vie. Une victime, une personne pour subir mes plaisanteries de mauvais goût. J'ai décide de mettre mon plan à exécution. Je prends une feuille blanche et, avec un feutre rouge sang, écris ces mots : "tu vas mourir ici." Puis, je prends une arbalète qui est posée sur le sol non loin de moi et me dirige vers la grande salle où, à cette heure, elle est certainement entrain de faire le ménage.
Heureusement, je ne mets pas longtemps avant de la retrouver et je l'aperçois immédiatement. Elle est entrain de nettoyer les statues dans la salle. Elle ne peut pas me voir de là où je suis. Elle semble concentrée dans son travail. Je prends lentement mon arc et, plante ma feuille de papier dessus, laissant apparaître le terrible mot que j'y ai écris. Je me positionne afin de tirer, je vise le mur juste à côté d'elle... Je tire ma flèche. Elle s'expulse violemment et la flèche vient s'écraser sur le mur à quelques centimètres d'elle. J'ai juste le temps de l'entendre pousser un petit cri de surprise avant de retourner me cacher dans mon bureau comme si de rien n'était. Quelques instants plus tard, Mayline entre dans mon bureau horrifiée. Je fais comme si rien ne s'était passé. Elle est tremblante de peur et quelques larmes roulent sur sa joue. J'aime l'ignorance qui se dégage d'elle. Son regard est plein d'angoisse et d'incompréhension. Elle est au bord de la crise de nerfs. Ses lèvres s'entreouvrent, tremblantes:
"Monsieur... un événement inquiétant a eu lieu dans la grande salle."
Je ne peux m'empêcher de sourire de satisfaction. Sans un mot, elle dépose la feuille de papier sur mon bureau avec une main tremblante. Mon plan semble avoir fonctionné.
"Vous ne croyez quand même pas à cette absurdité Mademoiselle ? Alors arrêtez de vous moquez de moi !
- Mais...
- Non ! Allez, je ne trouve pas ça drôle, vous êtes là pour travailler. "
C'est ainsi que Mayline quitte la pièce, désemparée. Son angoisse était palpable. Je suis fou de joie. Je n'en ai pas fini avec elle. Je regarde la date sur mon agenda : nous sommes le 20 mars 2015.
Que le jeu commence.
Je reprend mes esprits. Aujourd'hui, nous sommes le 13 avril 2016. Si j'avais su. Il y a un an... Elle me hante tous les jours depuis... Depuis la tragédie. J'étais un homme cruel et méchant, sexiste et égoïste. Je le regrette chaque jour depuis. Je m'en veux tellement d'avoir tenté de profiter d'elle et de son jeune âge. Je suis tellement stupide... Je ne peux pas échapper à mon passé, mais je passe ma vie à le fuir pour ne pas avoir à affronter la vérité. Je ne veux pas faire face à mes démons. Soudain, la lumière commence à clignoter, elle s'affaiblit progressivement me confrontant à une obscurité incertaine. Tout d'un coup, un air grave et mélancolique se fait entendre dans l'ancienne chambre de Mayline.
Sans réfléchir, je commence à courir en direction de l'entrée du château, en vain. Toutes les portes et les fenêtres sont closes. Je suis prisonnier. Je suis condamné. Effrayé et envahi par la terreur, je décide de me précipiter dans sa chambre. La chambre de Mayline. J'essaie de m'y rendre le plus vite possible, par l'escalier en colimaçon, regardant partout autour de moi. Peut-être qu'il n'y a rien, peut-être que la fatigue me joue des tours. Mais je m'inquiète. Je suis terrifié. J'avais tort. Je suis juste un homme. Et comme une femme, même les jeunes femmes comme l'était Mayline, je suis vulnérable. Alors que je monte les escaliers dans une course effrénée, j'ai l'impression terrifiante de ressentir une présence près de moi, derrière moi, partout autour de moi. Elle me guide, elle est avec moi, elle est malsaine et hostile. Je peux la sentir. La tension est palpable, l'air est lourd, pesant, irrespirable. Je jette un coup de œil derrière moi et constate avec étonnement une forme humaine indescriptible et fantomatique. Je tente tant bien que mal de me raisonner, mais je vois juste encore ce spectre, cette chose étrange. Mes forces me manquent, je manque de défaillir. J'arrive enfin dans sa chambre. Un subtil mélange de tristesse et d'angoisse me gagne. J'ai tellement peur, comment est-ce possible ? Son odeur semble être imprégnée dans chacun des meubles de la chambre, comme si elle était encore en vie. Une ombre se déplace furtivement dans la salle, je me sens si faible, je prie pour qu'il s'agisse juste d'un horrible cauchemar. Quelques longues secondes s'écoulent, telles des heures. Soudain, mon cœur cesse de battre. J'entends une petite voix mesquine et machiavélique, chuchotant contre mon oreille : "Tu vas mourir ici. » mon corps tremble, mon être pli sous le poids de la peur, mon cœur bat désormais la chamade. Ces mots... Mes mots... C'est elle... Elle est revenue. Je me noie dans l'incompréhension de la situation. Je nage dans un océan troublé par le doute. Mais tout est de ma faute, absolument tout. Dans mes souvenirs les plus profonds, je la vois encore une fois. Je la vois assise ici, sur ce grand et doux lit. Elle avait peur.
Les souvenirs me submergent.
Je me souviens...
Le plancher craque sous mes pieds. Je suis sur le point d'entrer dans sa chambre, furieux. Cela fait maintenant deux jours que Mayline n'a pas quitté sa chambre. Elle se pense être à l'hôtel. Elle est ici pour une chose : travailler. J'entre finalement dans sa chambre et ne peux pas m'empêcher de crier sur Mayline :
"Sortez de votre chambre maintenant! Vous êtes une femme de ménage je vous rappelle, arrêtez de croire n'importe quoi. Je ne vous ai jamais permis de prendre des jours de congés!"
Mais elle ne répond pas. Son regard est vide et lointain. Elle regarde le mur derrière moi sans jamais croiser mon regard. Elle semble être à bout de force.
"J'ai tellement peur." dit-elle dans un soupir.
J'ai fait d'elle une coquille vide.
Cela fait maintenant des semaines que je m'amuse à l'effrayer des façons les plus impitoyables qui soient. J'ai même été jusqu'à diffuser un enregistrement de sons effrayants quand elle était seule afin de la terroriser. J'ai fait semblant d'être possédé et l'ai chassé armé d'un couteau dans le château. Puis j'ai fait semblant de ne pas me souvenir de quoi que ce soit. Je l'ai faite se sentir folle, telle une malade mentale. Ce qu'elle n'est pas. Elle a vécu la décadence, la descente aux enfers. Mais tout cela est juste un jeu pour moi. Un jeu cruel afin de satisfaire mon ennui. La solitude, fait devenir même les hommes les plus sains en de terribles bêtes, cruels et sans pitié. La solitude m'a fait devenir un monstre d'ennui faisant n'importe quoi pour donner un sens à sa vie, même les pires choses qui soient. Mon cœur de pierres me cri d'arrêter la souffrance de cette pauvre Mayline. Mais mon âme, sombre et démoniaque, me crie de continuer à faire de Mayline ma victime. Donc je continuerai...
"Mayline ! Il faut arrêtez avec tous ces évènements étrange que vous me rapportez depuis quelques temps, c'est de la folie! Retournez travailler !
- Non ! J'ai trop peur ! dit-elle en sanglotant.
- Je vous rappelle que je vous accueille en échange de votre travail. Et avez-vous jamais pensé à la peur de vivre à nouveau dans les rues? Le froid, sans nourriture, sans abri, sans famille. Juste vous contre le reste du monde, seule dans le froid, seule sous la pluie, juste vous, seule. Entre la peur d'une irréalité et la peur d'une réalité absolument insupportable, que choisissez-vous?
- Laissez-moi tranquille !
- Non, choisissez !"
Sans un bruit, elle se lève avec difficulté de son lit et marche jusqu'à moi.
"Vous êtes un homme vil. Vous verrez, vous aurez ma mort sur votre conscience."
Sur ces mots, elle quitte la pièce en me regardant par-dessus son épaule. Je frémis. Un mauvais pressentiment s'immisce en moi.
Je reprends mes esprits. Si seulement j'avais écouté mon cœur. Si seulement je l'avais écouté lui, si seulement... Je ne peux pas rester une seconde de plus dans cette pièce. Sans plus tarder, je me précipite dans mon petit salon où se trouve notamment une somptueuse cheminée. Une fois arrivé dans cette pièce habituellement si chaude, je m'enferme afin d'être en toute sécurité. J'ai peur, mes démons me courent après et me rattrapent. Alors que je pensais être en sécurité, tout d'un coup les fenêtres s'ouvrent et se ferment violemment sans interruption. La lumière s'éteint, me plongeant dans l'obscurité la plus totale. C'est alors que de petits pas se font entendre tout autour de moi, comme si quelqu'un marchait près de moi dans la pénombre. Mon sang se glace dans mes veines. Le cauchemar ne s'arrête pas, il est sans fin. Ma tête semble prête à exploser, mes sens sont en alerte, mon corps est en ébullition. On entend des murmures étranges dans la pièce. Les ténèbres me font peur. Je suis pétrifié. Les murmures se transforment en hurlements, en plainte.
"Souviens toi!"
C'est elle il n'y a aucun doute.
"Souviens toi de ce que tu m'a fait!"
Son ton est plein de rage et de haine. Je vais me souvenir. J'ai besoin de me souvenir.
Les souvenirs me submergent.
Pour la dernière fois, je me souviens...
Cela fait maintenant une heure que Mayline est enfermée dans sa chambre. Elle y est allée pour se reposer, revendiquant un terrible mal de tête. Notre dernière conversation a été des plus rudes. Depuis cela, je ne lui ai plus parlé... Inquiet de ne pas avoir de ses nouvelles, je décide finalement d'aller voir si tout va bien. J'entre avec précautions dans sa chambre.
La stupéfaction me glace le sang. Je suis horrifiée, choquée, confus. Elle a mis ses menaces a exécution. Elle a choisi de mettre fin à ses jours pour échapper à son quotidien misérable. Ses pieds pendent dans le vide, son corps flotte tel un fantôme. La corde autour de son cou maintient de manière monstrueuse sa gorge d'enfant. C'est pourtant dans son repos éternel qu'elle semble la plus vivante. Elle semble si calme et libérée de ce poids qu'est de la vie.
Sa tête tombe sur le côté. On pourrait presque dire qu'elle dort paisiblement.
Néanmoins, je ne peux que m'indigner face à ce désastre. Elle n'avait que seize ans. Elle était si jeune. Un profond malaise s'empare de moi. La mort est omniprésente.
Puis je vois un morceau de papier à ses pieds. Il est peut-être tombé de ses mains au moment fatal. Ma conscience me dit que ce mot n'est pas bienveillant.
Malgré mon appréhension, je lis ce qu'il est écrit sur la feuille de papier : "La vie est juste un jeu cruel. Nous n'avons pas toujours le choix." Je m'affaiblis. Ce n'est pas la vie qui est cruelle, c'est moi. Je suis un monstre. Elle ne s'est pas suicidée. Je l'ai tué, sans le vouloir. Des larmes de rage et d'angoisse coulent densément sur mes joues. J'ai tellement peur. Je suis un meurtrier.
Je me rappelle que cette fille n'a pas de famille, ni d'abri. Elle ne manquera à personne. Je dois me débarrasser de son corps et de tout oublier aussi vite que possible. Personne ne doit rien savoir.
Je la décroche doucement sans me soucier de retirer la corde autour de son cou. Puis, je m'empare avec prudence son corps sans vie et me rend dehors à l'arrière du château munis d'une pioche. Je commence à creuser le sol. C'est ici que j'ai enterré son corps, il sera introuvable comme si elle n'avait jamais existé. La pluie se met à tomber mais je m'en fiche. Elle est morte à cause de moi. Elle est morte à cause de mon égoïsme, de ma stupidité et de ma méchanceté. Elle avait raison. Je vais avoir sa mort sur la conscience.
Je reprends peu à peu mes esprits. Cette tragédie a eu lieu le 13 avril 2015. Il y a un an. Aujourd'hui, nous sommes le 13 avril 2016. Tout cela a eu lieu au cours d'une nuit sombre et orageuse. Mes démons ont commencé à me hanter. Je l'ai tuée. Je ne peux pas retenir mes larmes. Je tremble. Le monde s'écroule sur mes épaules, sa colère semble s'abattre sur moi. Tout à coup, la cheminée en face de moi s'enflamme. J'ai peur, comme un petit animal sans défense et pris au piège. Tout mon corps tremble. Mon esprit est assombri par la peur, la peur de la mort. Elle est venue de me punir, elle est venue afin de prendre sa revanche. Sa sentence sera irrévocable. Elle sera impitoyable. Je serai impuissant.
Son visage apparaît dans les flammes. Son visage est fantomatique. Elle est terrifiante. Je m'approche lentement d'elle, je suis comme hypnotisé, je ne peux pas empêcher mes pas de me guider vers elle. Une fois devant les flammes, mon estomac se noue, mon cœur semble s'arrêter. Intensément, je retiens mon souffle, m'attendant au pire. Je suis vraiment désolé, j'ai sous-estimé la femme, pensant que c'était seulement une créature faible et impuissante. J'ai eu tort. J'ai toujours été mauvais. L'homme est égale à la femme, il n'est pas plus ou moins faible pour la simple raison qu'ils sont tous deux humains. Ma cruauté me tuera, la vengeance amère de Mayline me tuera. Mais je le mérite. Les femmes ne sont pas toujours les seules héroïnes d'histoires tragiques et terrifiantes. Les femmes sont fortes. J'aurais dû le savoir, j'aurais dû la respecter.
"Mayline... Je regrette profondément et infiniment." Murmurais-je désespérément.
Mais je dois payer pour mes erreurs. Les flammes de l'enfer m'ont rattrapé, mes démons grignotent mon âme. Mayline sort soudainement du feu et dans un élan de haine et de colère infernal m'emmène avec elle en enfer. Je vais brûler avec elle, je vais être banni et je vais mourir de ma méchanceté. Ses mains s'accrochent à mon cou et me forcent à plonger ma tête dans ce feu si ardent. Une douleur atroce prend possession de moi. Tous les tissus de ma peau se désintègrent lentement sous l'effet des flammes. Je crie, en vain. La douleur semble être insurmontable, les lambeaux de ma peau se jettent dans le feu. Mayline brûle mon âme déjà tellement infâme et dépourvu d'humanité.
La vie est un jeu cruel.
Nous ne devrions jamais sous-estimer notre adversaire.
J'ai voulu jouer.
J'ai perdu.
Sans même comprendre ce qui m'arrive, je laisse la mort m'emporter. Mayline s'empare de mon âme impure. Mayline ne me laissera pas vivre la vie que je lui ai empêché de vivre . Mayline me juge indigne de vivre et me punit. Une vie de solitude, de mensonges gâchée à cause de mes péchés mortels.
Ce péché mortel.
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