Chapitre 8 : Une fin morbide

Maintenant 8 jours étaient passés depuis le procès et 2 depuis la visite de l'hôpital avec Emma. Marc n'était pas en forme ce matin, mais sans raison particulière c'est juste une de ces journées qui commence mal mais sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. En tout cas le brun alla dans la salle de bain et regarda le miroir en ayant le visage complètement sans dessus dessous, il avait de belles cernes ainsi que ses cheveux qui avaient bien poussés depuis maintenant quelques mois. 
Il se regarda donc dans le miroir et commença à s'humidifier le visage pour se réveiller quand tout à coup il se regarda avec plus d'attention avant de ne se dire que ses cheveux anciennement verts commençaient à lui manquer. 

Suite à son lavage de visage il s'habilla avec empressement car il pouvait entendre le téléphone sonner dans le salon avec sa sonnerie qui pourrait réveiller un mort. Il prit le téléphone et répondit avec sa voix rauque du matin 

- Marc : Oui allô ?  

- Correspondant : Allô monsieur Davis à l'appareil ? Ici le juge Whitman de l'affaire de madame Maria Gleiss. Dit il pour se présenter

- Marc : Oui c'est moi que puis-je pour vous ? Demanda t-il

- Juge : C'était pour vous prévenir de la volonté de cette dernière à ce que vous veniez à son exécution. Expliqua le juge.

- Marc : Hein quoi ? Pourquoi moi ? Demanda Marc choqué 

- Juge : Car selon elle vous êtes la seule personne à l'avoir défendu et elle souhaite vous voir une dernière fois avant de ne partir, l'exécution est à 10h ce matin à la prison général de la ville proche du commissariat, vous y serez ? 

- Marc : Je...Oui bien sur je ne peux pas refuser ses dernières volontés. 

- Juge : Bien je vous laisses donc, bonne journée monsieur. 

Marc alla pour lui répondre cependant le juge coupa court à la conversation en raccrochant avant même que le docteur n'intervienne.  
Marc regarda alors le vide n'en revenais toujours pas, il va devoir assister à l'exécution d'une femme, l'exécution qui est la condamnation la plus extrême, qui est normalement réservée aux pires ordures de l'humanité, aux personnes dont le crime est tel qu'il ne mérite que la mort, or, cette femme avait elle mérité toute cette peine et ce malheur ? Qu'avait-elle fait pour que sa vie devienne aussi chaotique ? 

* Je fais trop tourner mon cerveau je vais me calmer sinon il va finir par brûler * Pensa t-il en regardant son manteau sur la chaise. 

 Suite à sa pensée il alla dans la chambre où il y trouva Jacy le ventre arrondie sur le lit entrain de lire un livre et le titre était La chèvre noir, un livre qui parle d'un meurtre apparemment.  Il la regarda et lui annonça la nouvelle qu'il venait juste d'apprendre. La jeune femme se leva et vint se placer en face de lui pour le prendre dans ses bras en le serrant comme elle le pouvait sans écraser son ventre. Au final elle réussit juste à poser la tête de son mari sur sa poitrine pour que celui-ci entende son cœur et se calme grâce aux battements de ce dernier. 
Aucun mot ne vint perturber ce moment presque religieux, Marc se contenta de fermer les yeux pour écouter l'hymne que jouais le cœur de sa femme en la serrant.

Cependant ce moment de calme fût de courte durée, car lorsque la petite ange arriva en trombe dans la chambre de ses parents le silence avait fuit la pièce. Emma regarda sa mère et sourit en ayant remarqué que le ventre de cette dernière avait encore grossit comparé à avant 

- Emma : Ouah maman ! C'est le bébé qui te fais un gros ventre comme ça ? C'est trop bien ! Moi aussi plus tard je voudrais un bébé car ça fait tout drôle et c'est trop beau ! 

- Jacy : Calme toi ma puce. Dit elle en rigolant. Et puis ce n'est pas que beau, ça fait aussi mal mais je suis certaine que tu aura ton bébé plus tard.

- Marc : Maman à raison, bon ma chérie tu reste ici avec maman moi je dois aller travailler, tu reste sage ? 

- Emma : Oui papa ! Dit la jeune fille en soupirant sans pour autant perdre son sourire. 

Une fois la conversation terminée l'homme retourna dans le salon pour enfiler sa veste et récupérer ses clés avant de ne descendre sur le parking pour prendre sa voiture pour aller à la prison générale. Il n'eu le temps de sortir du parking qu'il vit non loin de là un feu dans un bidon, sans doute allumé par des sans-abris à la recherche de chaleur, sauf qu'une fois que ses yeux s'adaptèrent il vu un combat entre plusieurs personnes qui se défoulait sur un autre homme plus vieux et déjà plein de sangs et d'ecchymoses un peu partout sur le corps ainsi que le visage, sachant qu'il ne pouvait plus rien faire pour lui il décida alors de ne faire comme si il avait rien vu et partit en direction de sa destination. 

Il trouva à se garer non loin de la prison le long d'un trottoir et descendit de sa voiture puis et alla se présenter à la prison, un gardien le toisa de la tête au pied tout en marmonnant des dires incompréhensibles dans sa barbe. Puis il demanda à Marc d'écarter les jambes et les bras afin que le gardien puisse procéder à une fouille corporel, bien évidemment il ne trouva rien de suspect sur le visiteur. Marc entra donc et suivi un gardien qui l'emmena dans une salle conjointe à celle où se trouvait Maria.   

Il regarda le garde et lui demanda du regard si il était possible qu'il parle à cette femme avant qu'elle ne meurt, et bizarrement le garde accepta, le jeune homme se retrouva alors en face de la futur damné et lui sourit tendrement, il avait beau être psychiatre, il ne savait pas quoi dire à cette femme, il ne savait pas si il devait la plaindre ou pas, il ne savait plus rien du tout, juste voir les yeux remplis de peines suffisait à le mettre mal à l'aise. Il alla pour lui parler mais Maria parla en première. 

- Maria : Vous savez docteur, vous êtes le seul homme que j'ai vu depuis maintenant bien des années... Dit elle en toussant toujours. 

- Marc : Un homme ? 

- Maria : Oui un homme, mais un vrai, un homme qui se bat pour le cas des plus démunis, vous ne pensez pas qu'à vous tel les autres, vous faites primer le bien des autres avant le votre, et ça c'est le geste le plus humain qu'il y est . 

- Marc : Vous savez, je ne fais que vivre et suivre mes principes. 

- Maria : Des principes qui vous conduiront à un réel bonheur noyé dans ce monde 

- Marc : Vous dîtes des choses qui sont tellement... 

- Maria : Pessimistes ? Exagérées ? 

- Marc : Non altruiste et réaliste. Ce que vous dites est remplis de sens et de vérité, sans les vêtements nous pourrions croire que vous êtes une grande philosophe. 

- Maria : Vous savez, pas besoin d'un bout de papier pour être quelqu'un. La volonté suffit 

- Marc : C'est vrai ....

- Maria : Oui ? Que voulez vous rajouter ? 

- Marc : Pourquoi ne pas avoir essayé de partir ? Pourquoi être rester sagement ici alors que la mort était au bout du chemin ?  Et surtout pourquoi m'avoir demandé d'assister à votre mort ? 

- Maria : Pour avoir causer la mort d'un homme...

- Marc : Qui le méritait. Le coupa t'il

- Maria : Qu'il le mérite ou pas la vengeance n'est pas une solution et je mérite de payer le prix fort pour avoir tuer cet homme...

- Marc : Alors pourquoi l'avoir tuer si vous pensez ça... 

- Maria : Je ne vous souhaite pas de le découvrir mais.... si un jour vous perdez les personnes qui vous sont le plus chère et que, vous tenez devant vous la cause de cet enlèvement vous voudrez le faire payer, la haine vous fera commettre des choses irréparables. Et pour répondre à la seconde partie de votre question je vais me répéter, si vous êtes ici c'est car vous êtes le seul homme que j'ai vu depuis des années et je voulais vous parler avant de ne partir.  

Marc adorait ce moment comme coupé du monde, cette femme sous ses allures de femme veuve de fille, était un vrai temple de sagesse, il ne savait pas si il serait un jour capable d'égaler cette sagesse mais il en était admiratif et adorerait continuer cette entretien plus longtemps mais un garde arriva et les prévint que l'entretien était terminé 

- Marc : Normalement vous n'avez pas le droit de clore vous même un entrevu d'une personne avant l'exécution. 

- Garde : 10 minutes pour une misérable comme elle c'est suffisant.

- Maria : Tout va bien docteur, allez y je n'ai plus rien à vous dire. 

Marc suivi alors le garde en regardant droit devant lui. Le chemin fut court, il arriva vite devant une vitre avec une pleine vue sur une chaise, une chaise dont les occupants sont aujourd'hui enterrés avec comme dernière vu des gardes sans cœur et sadiques. 

Maria arriva par une porte annexe, et fut installer sur la chaise, cependant elle était maintenant chauve, ses cheveux avaient été rasés pour permettre une mort rapide et sans douleur. Les gardes s'activèrent autour d'elle afin de tout préparer accompagner d'une habitude crevant les yeux assez macabre. Un garde, sans doute le "chef" de cérémonie vint se placer en face de la jeune femme et la regarda droit dans les yeux

- Garde : Phase numéro 1. 

C'est alors que Marc vit toute les lumières de la pièce s'illuminer au plus haut point ainsi qu'un seconde garde mettre une cagoule avec seulement un trou pour le nez sur la tête de la victime, il se dit alors à lui même.
* Ils augmentent la puissance de l'électricité comme ça ? Aussi facilement, on tue quelqu'un aussi facilement ? Comment l'homme en est arrivé là ?* 

- Garde : Maria Gleiss vous avez été condamnée à mourir sur la chaise électrique par un juge faisant autorité dans cet état, avez vous quelque chose à dire avant que la sentence ne soit exécutée ? 

- Maria : Je souhaiterai être enterrée avec mes 2 filles sous le pont de Brinsweeck à la sortie de la ville...

Dans un silence morbide le même garde vint prendre une éponge avant de ne la tremper dans un seau d'eau et de la poser sur le crâne maintenant chauve de la femme tandis que les autres étaient juste là pour admirer le travail. 

- Garde : Maria Gleiss, vous allez maintenant être électrocutée jusqu'à ce que mort s'en suive selon les lois de cet état, et pourrissez en enfer sans vos filles. 

A peine il eu fini sa phrase qu'un garde servit enfin à quelque chose et abaissa une manette, ce qui envoya la décharge funèbre droit dans le cerveau de Maria 

Pourtant la mort ne fut pas immédiat, Marc l'avait aperçu à cause de son qui ne cessait pas de se contracter et se décontracter alors qu'il ne devrait pas, il regarda alors un peu partout pour essayer de voir le problème qu'il pouvait avoir et c'est quasi instantanément qu'il trouva le dit problème. Il n'y avait pas d'eau au sol, hors si l'éponge avait vraiment été mouillé il devrait y avoir de l'eau partout au sol 

Il remonta alors son regard sur Maria et ce qu'il vit lui glaça le sang, le corps de cette dernière avait des spasmes de plus en plus puissants, de la fumée sortait de la cagoule alors que les gardiens la regardait tous avec de légers sourires malsains ce qui l'effraya encore plus. 
Il regarda de nouveau Maria mais cette fois de mini explosions se firent entendre et du feu vint brûler le bout de tissus, c'est ainsi qu'il vu la chair du visage de cette pauvre femme, la chair noircissait tendis que les spasmes continuaient à la faire sauter sur la chaise, des flammes bleutés vinrent alors empirer l'état de son visage. Marc sentit alors ses tripes se resserrer et être prêtes à faire remonter tout ses repas précédents.

* Ils la font mourir lentement et la font souffrir, ce sont des monstres, de vrais monstre ! Comment ils peuvent faire ça à une femme aussi... aussi... comme Maria... * 

Ce ne fut qu'au bout de longues minutes que le corps carbonisé de Maria ne bougea plus, enfin un signe de sa mort. 

Son visage était méconnaissable, il ne restait que des bouts de chairs noirs carbonisés, à l'endroit de ses yeux se trouvait maintenant plus que des trous sans aucun globes, justes un vide où se trouvait encore quelques secondes au par-avant des flemmes venus comme droit de l'enfer. 
Sa bouche, d'où sortaient des paroles pleines de sens est maintenant vide de tout, tout ce qui restait était des bouts de lèvres charbonnées
Elle ne ressemblait maintenant plus à rien elle avait perdue toute trace de vie et de bonheur. 

Les gardes quant à eux étaient indifférents, voir même heureux pour certains. Ils devaient sûrement se dire qu'ils avaient exécutés la justice de Dieu, qu'ils ont punis un pêcheur qui ne mérite que la damnation éternel.

Toute ces pensées et probables pensées vinrent encore plus détruire la confiance de Marc envers l'humanité, Maria avait raison au fond, il avait de plus en plus l'impression de vivre dans un monde de brutes et d'inhumain. Il ne perdit alors pas une seconde et fonça chez lui, il était maintenant 14h, mais il n'avait pas faim, son envie de vomir ne l'avait pas quitté depuis le départ de Maria. 

Il arriva chez lui à 14h30 et il vit Maria en plein milieu du salon entrain de préparer un gâteau pour leur petite chérie qu'il devra bientôt aller chercher à l'école.
La vue de ce gâteau fut la goutte de trop, Marc fonça aux toilettes et y vomis tout ce qu'il avait dans le ventre avant de ne s'assoir à côté de ces dernières avant de ne fondre en larmes dévasté par la mort de Maria. 

Sa femme ayant tout entendue avait accouru du mieux qu'elle pouvait pour au final retrouver son amant au pied de la porte les yeux rougis de larmes et la respiration courte. Elle s'assit donc avec difficulté et essaya de le prendre dans ses bras tout en lui caressant les cheveux. 

- Jacy : Pleure, sort tout ce que tu as

Marc la regarda et aperçu son éternelle sourire, un sourire qui lui rappela les paroles de la défunte, " si un jour vous perdez les personnes qui vous sont le plus chère et que, vous tenez devant vous la cause de cet enlèvement vous voudrez le faire payer, la haine vous fera commettre des choses irréparables. " 
Il plongea alors son regard dans celui de sa femme et lui murmura du mieux qu'il le pouvait 

- Marc : L'humanité me terrifie... Je n'en peux plus...

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