1.
Je suis dans ma chambre je prépare mes affaires pour demain. Il fait soleil. Ma mère m'appelle :
- Morgan ?
- Oui Maman que se passe-t-il ?
Je parie qu'elle va me parler de mon petit frère, Jules.
- Descends tout de suite, et occupes-toi de Jules s' il te plaît chérie. Veilles sur lui je dois faire des courses donc je serais de retour dans environ une heure. Il faut le changer, lui donner à manger aussi parce qu'il est déjà tard et...
Je lui coupais la parole :
- Ne continue pas je connais la suite. Oui je sais je dois aussi prendre ma douche mais seulement quand Gabriel sera rentré pour veiller sur le petit. Et oui je n'oublierais pas de mettre mon réveil pour le lycée, je suis grande Maman.
Elle me regarda quelques secondes sans rien dire puis partit en me laissant Jules dans les bras qui se débattait.
- Aller viens, on va dans ma chambre va chercher des petites voitures si tu veux jouer.
Je le déposais par terre en lui faisant un petit bisou sur la joue. Il courut chercher sa caisse de petites voitures et l'amena dans ma chambre. Je m'amusais quelques minutes avec lui puis il se lassa de jouer. Il somnolait sur le canapé quand soudain la porte s'ouvrit doucement. J'entendis des bruits, puis Jules cria :
- Gabriel !
En bas des escaliers je vis mon grand frère qui enlevait son blouson en cuir noir et le posait sur la chaise. Il a 20 ans et il ne vit plus trop à la maison en ce moment. Il me ressemble beaucoup. Brun aux yeux marron. Il leva la tête et vint m'embrasser délicatement sur le front. Il me dit :
- Alors, cette journée ? Tu as fait ton sac pour demain ? Jules est douché ?
Je levais les yeux au ciel.
- Cette journée ? Comme les autres, oui j'ai fais mon sac et puisque que le film de Jules est terminé j'allais descendre et lui faire prendre sa douche. Jules ?
- Oui Morgan ?
- Tu viens ! On va à la douche, on mange, après petite lecture du livre de ton choix par ta grande sœur préférée et on va au lit.
Il ne voulait pas se doucher alors il me lança au défi de l'attraper. Je jouais le jeu et l'attrapais.
***
Le lendemain, je me réveille tout doucement. Nous déjeunâmes avec Jules et nous partîmes. La nourrice habite sur le chemin du lycée. En le déposant, j'étais dans mes rêves, une voix familière m'interrompis dans mes pensées je me retournais, je vis Louis, mon meilleur ami.
- Ah ! Tu m'as tellement manqué !
- Toi aussi tu m'as manqué, ne perdons pas de temps, on y va.
On discuta tout le long du chemin. Soudain ma tête tourna et mes oreilles bourdonnèrent. Je m'écroulais à terre.
***
Lorsque je me réveillais, quatre murs blancs m'entouraient. Je tournais la tête du côté gauche et vis une fenêtre. Il faisait nuit dehors. Une grande dame aux cheveux attachés rentra dans la chambre et se présenta :
- Bonjour Morgan, je m'appelle Stéphanie je suis infirmière à l'hôpital de Lyon, tu as fait un malaise en allant au lycée ce matin, tu es arrivée par ambulance tôt ce matin un ami à toi voudrait te voir, tu es d'accord ?
Je hochais légèrement la tête.
- Il faut que tu te ménages ma petite ! Reposes-toi bien, je reviendrais dans une demie heure si jamais tu as besoin, appuis sur le bouton rouge près de toi et quelqu'un viendra.
- Merci beaucoup, à plus tard.
Elle sortit. J'étais mal, j'avais une affreuse migraine mais j'essayais de me souvenir.
Pourquoi suis-je ici ? Puis la porte s'ouvrit doucement Louis était là, je le regardais avec un grand sourire, j'allais parler quand il mit son doigt sur ma bouche pour me faire taire.
- De un, si tu me refais un malaise je crois que je te tue, de deux, je vais t'expliquer laisse-moi parler, et de trois tu m'as fait peur espèce d'idiote, j'ai cru que t'étais morte, tu ne bougeais plus !
Je souris face à tant de naïveté de sa part.
- Bref je t'explique, on arrivait près du lycée et tu es tombée. Les médecins disent que c'est un malaise car tu n'avais pas assez de sucre dans ton corps, tu avais mangé ce matin ?
On toqua à la porte, ma mère rentra avec Gabriel et mon père. Louis me fit un baiser sur le front et partit sans réponse. Ma mère me prit dans ses bras et s'excusa presque vingt fois de ne pas avoir été là de ne rien avoir vu, le discours d'une mère qui se sent coupable.
Mon père avait un visage qui ne laissait apparaître aucune émotion. Mon frère faisait les cent pas en se disant que c'était son rôle de veiller sur moi. Je pris la parole pour la première fois en leur présence :
- Arrêtez tous de vous morfondre j'ai juste fais un petit malaise, Maman arrête ! C'est parce que j'ai... Vu mon petit copain Benjamin dans les bras de la fille que je détestais le plus au collège. Je n'avais pas mangé le matin alors je suis tombée dans les pommes.
- Morgan, les garçons... une grande histoire !
Mon père qui n'avait toujours rien dit, ajouta :
- Morgan s'il te plaît, si tu pouvais manger le matin et nous éviter quelques frayeurs comme ça...
Je riais à présent. Mes parents signèrent des papiers et nous sortîmes de l'hôpital. J'étais épuisée mais mon frère me proposa de monter dans sa voiture et de rentrer directement parce que mes parents devaient aller chercher Jules chez la nourrice. Dans la voiture mon frère paraissait énervé, il ne prit bizarrement pas la route de la maison. J'étais plongée dans mes songes et réfléchissais à la suite : comment allait se passer ma vrai rentrée.
Gabriel soupira, marmonnant des mots incompréhensibles puis je finis par lui demander :
- Gabriel, tu ne t'es pas trompé de route ?
- Non, on va chez Benjamin.
- Pardon ?
- Tu m'as très bien compris, maintenant tais-toi s'il te plaît.
Je le regardais consternée, il y avait de la haine dans son regard.
En arrivant devant la maison de Benjamin, je n'arrivais pas à appuyer sur la sonnette. Je regardais Gabriel d'un air désespéré pour qu'il change d'avis.
Il s'excusa :
- Morgan, je suis désolé pour toute cette histoire, mais ne t'inquiètes pas, il va comprendre ce que c'est que de briser le cœur de ma petite sœur.
Je le pris le bras pour l'arrêter dans son élan.
- Gaby arrête, écoute, c'est un connard, on est d'accord, mais je ne veux pas le voir et encore moins lui parler s' il te plaît, fait-le pour moi, viens laisse tomber on rentre, je suis épuisée.
Il ne montra aucune réaction, me regarda dans les yeux et me dit :
- Je le fait pour toi, tu me remercieras plus tard.
Je fis un effort pour mon frère, pris mon courage à deux mains et sonnais.
Une femme aux grands yeux bleus et aux cheveux bruns ouvrit la porte, je connaissais cette personne. C'est la maman de Benjamin qui nous ouvrit en jogging avec un gilet en laine écru. Elle me regarda de haut l'air étonné puis ajouta :
- Morgan ? Mais que fais-tu là à cette heure-ci ? Tout va bien ? Attends j'appelle Benjamin.
- Bonjour Estelle, merci de l'appeler c'est urgent.
Benjamin apparut sur le seuil de la porte. Sa mère s'éclipsa et nous laissa tous les trois.
Il avait l'air normal, calme. Comment avait-il pu me mentir à chaque fois qu'il m'embrassait ? Comment fait-il pour se regarder dans le miroir tous les jours ? Il s'avança pour m'embrasser mais je reculais légèrement. Je parlais doucement au début.
- Tu n'as pas l'impression qu'il y a un problème ?
Il renchérit innocent.
- Ben non, mon amour ! Pourquoi tu m'as repoussé ?
- Figure toi qu'hier, sur le chemin du collège, j'ai fait un malaise.
Il me regarda interloqué, je continuais.
- Mais puisque que tu es trop occupé à embrasser cette garce de Fanny, tu n'as rien remarqué ! Tu n'es vraiment qu'un connard Benjamin. Je te faisais confiance et toi tu me trompes ? Un an que l'on sortait ensemble, tu n'as vraiment aucun respect ! Je ne veux plus jamais te voir. Ne viens même plus me parler.
Je suis parti en furie dans la voiture, pendant ce temps, mon frère parlait à Benjamin. J'entrouvris un petit peu la fenêtre pour écouter ce que Gaby disait à Benjamin.
- Maintenant tu vas arrêter de faire du mal à ma sœur. Je te jure que ça ira très mal pour toi si tu essayes de renouer avec elle ! Compris ?
Benjamin ne répondit pas
- Je te parle là, tu me réponds ?
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