Chapitre 22: Le feu destructeur

Quelques jours plus tard :

Marine se réveille au petit matin.

Elle se lève et se dirige vers la source d'eau la plus proche. William, Mordred et elle étaient hébergés par des locaux. Pas de lit en baldaquin ni de soie cette nuit, c'était de la bonne et vieille paille, avec une couverture en laine rêche.

Marine trempe ses mains dans une bassine d'eau avant de pouvoir boire à ses lèvres. Cela lui fait du bien. Elle se regarde dans une glace et découvre sa mine tirée, ses joues creuse et son teint pâle.

Elle décide de sortir et en passant remercie son hôte.

Welbus leur a dit de le rejoindre au pied de la tour blanche et en effet il est bien là constate Marine.

- Vous êtes moins matinal que vos compagnons, lui dit Welbus, William est partit découvrir l'art de la guerre avec mon commandant en chef des armées Wylkar, et Mordred est partit visité la bibliothèque de l'école. Vous pourrez les rejoindre si vous voulez mais avant laissez-moi vous montrer quelque chose.

Welbus, entre dans la tour et traverse un miroir suivit de Marine.

Ils réapparaissent dans le petit salon où le roi les a accueillis pour la première fois. Welbus se dirige vers une armoire et en ressort un long bâton avec à son extrémité un joli rubis taillé en losange.

- Zeilor n'a pas toujours été en paix, il y a des millénaires, les royaumes et empires de Zeilor se sont livrés une guerre sans merci, on appelle cette époque, l'ère des cents milles guerres. Pour arrêter ce massacre, Jenifaël a créé une armée de femmes. Créées à partir d'une pointe d'énergie de Chiabr elles avaient une arme : le bâton de Chiabr. Ceci est la dernière que nous avons pu retrouver.

Welbus dépose dans les mains de Marine le bâton, quand soudain elle a une vision :

Un oiseau de feu déployant ses ailes émettant un cri strident qui résonne dans ses tympans.

Elle revient à la réalité un peu déboussolé :

- Il y a quoi dans ce bâton ? demande Marine.

- Je ne sais pas, c'est étrange je n'ai rien perçu dans cette arme, jusqu'à ce que vous la touchiez. Vous avez réveillé quelque chose.

- Quelque chose ?

- Une force, une étincelle qui a redonné son puissant pouvoir originel à l'arme. Venez avec moi, nous allons au sommet de la tour.

Marine monte avec Welbus, et ce dernier continue :

- Reprenez l'arme, et libérez son pouvoir, vous ne crainiez rien ici, le rassure-t-il

D'un geste de la main il érige un dôme transparent autour du sommet. Il tend le bâton à Marine qui sent une énergie puissante se déverser en elle.

Soudain ses yeux revêtent un rouge ardent et Marine s'enflamme. Elle dirige son arme vers le ciel et un rayon rouge vif se dégage cognant la protection de Welbus.

- Marine ! Arrêtez ! lui crie Welbus.

Mais Marine ne peut faire quoi que ce soit, contrôlée par le pouvoir du bâton elle ne peut réagir aux indications du roi.

Welbus décide de saisir de force l'arme de Marine mais il se voit projeté par une force invisible.

Soudain Marine parle d'une voix rauque qui n'est pas la sienne :

- Vous avez libéré un grand pouvoir, le pouvoir du phénix. Vous n'auriez jamais dû me libérer, je vais revenir et vous tuer de mon feu destructeur. Ce corps est maintenant le mien, et mon pouvoir est grand, agenouillez-vous devant moi ou mourez !

Bien décidé à ne pas se laisser faire par l'hôte démoniaque de Marine, Welbus créé une épée de lumière qu'il lance vers Marine.

Cette dernière tend la main et arrête l'arme en vol. Un tourbillon de flamme entoure l'épée et cette dernière se fait manger par le feu.

- Tu n'aurais pas dû Welbus, tu vas connaître ma rage !

Marine tend les mains vers le mage qui a juste le temps d'ériger un bouclier avant de se faire envahir par un torrent de flammes provenant de Marine.

L'hôte de Marine est très puissant, comment-cela est-il possible ?

Alors que le bouclier de Welbus est prêt à lâcher, une femme apparaît absorbant les flammes de Marine.

- Je suis plus forte que toi ! Abandonne !

L'hôte de Marine bien qu'en colère a un minimum de réflexion et décide qu'il serait mieux de laisser la femme gagner... du moins pour l'instant.

Marine stoppe le torrent de feu et annonce de sa voix masculine :

- Bien joué Jenifaël, tu as peut-être gagné cette bataille mais je remporterai la guerre.

- Tu ne remporteras rien du tout ! Ma fille est plus forte que tu ne le crois !

- Tu m'a donc remplacé à ce que je vois, rage l'hôte.

- Je ne t'ai pas remplacé, tu n'as jamais fait partit de ma famille, tu n'as jamais été mon fils.

- Vraiment ? Regarde cette fille, même pas entièrement déesse, c'est ça que tu considères comme ta fille ?!

- Tu n'as plus été mon fils à partir du moment où tu m'as trahi ! Maintenant laisse la tranquille !

- Pas question ! Au revoir mère.

Marine disparait dans un tourbillon de flammes avant que quiconque agisse.

- Non ! crie Jenifaël.

Trop tard...

- Jenifaël, nous récupérons ta fille je te le promets !

- Welbus, tu as fait une grave erreur en lui donnant ce bâton ! Ne sais-tu pas que j'y ai enfermée l'âme et l'esprit de mon déchu fils ?

- Je suis navré mais je n'en avais aucune idée. Le chat m'a juste dit qu'il fallait lui donner l'arme.

- Le chat... ne lui fait plus jamais confiance, je ne le sens pas du tout. Il nous manipule depuis trop longtemps nous mais aussi les enfants. Je ne sais pas ce qu'il veut mais je compte bien le découvrir après avoir récupéré ma fille.

- Aurais-tu une idée où ton fils aurait été se cacher ?

- Je ne vois qu'un seul endroit : le désert d'Igob. Les gardiennes que j'ai créées autrefois n'avaient pas pour unique but d'arrêter la guerre entre les peuples. Elles avaient aussi la mission d'emprisonner le coupable de la guerre : le phénix. Mes gardiennes ont sacrifié leur vie pour réunir leurs armes en une seule, et ainsi avoir le pouvoir d'enfermer le phénix pour l'éternité. Je t'ai confié le bâton pour que tu veilles dessus, pas que tu le donne à ma fille.

- Tu m'en vois désolé Jenifaël, je mobiliserai tous les moyens que j'ai à ma disposition pour l'arrêter.

- Je ne t'en veux pas Welbus, tu t'es fait avoir par cette saleté de chat. Je commence à me demander s'il ne cache pas une autre identité derrière son apparence...

- Nous découvrirons la véritable nature de ce chat, mais avant laisse-moi envoyer mes meilleurs éléments à la recherche de ta fille.

- Non, j'y vais toute seule, laisse-moi affronter mon fils et le renvoyer dans son fichu bâton. J'espère juste qu'il n'aura pas eu le temps de se détacher du bâton, sinon ce sera trop tard...

***

Marine encore habité par son hôte réapparaît dans une grotte sombre. Dehors on entend le vent souffler et les bourrasques de sable frapper contre les parois de l'abri de pierre.

- Je sais que tu es là le matou, montre toi, annonce Marine.

De l'ombre se détache le félin qui dit :

- Tu as eu ce que tu voulais, ta liberté.

- Je veux plus ! Je veux un corps !

- Tu en auras un, bientôt.

- J'espère bien, car si Jenifaël me retrouve avant, je suis bon pour retourner dans ce bout de bois ! assène-t-il

- Ce ne sera pas le cas rassure toi.

L'hôte de Marine réfléchit un instant et demande :

- Mais toi ? Qu'y gagnes-tu ? En quoi me libérer est avantageux pour toi ?

- J'ai mes propres raisons.

- Tu sais, à force de jouer un double jeu, on se fait vite démasquer. Fait gaffe !

- Je sais ce que je fais, ne doute pas de moi.

- Tu as plutôt intérêt, car je veux mon corps ! le menace-t-il.

- Quand il sera libéré tu en auras un.

- Qui ça "il" ?

- L'elfe noir, quand l'elfe noir sera libéré.

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