Chapitre 10 : Retour au Moyen-Âge
Allongée sur son lit, Marine réfléchit à ce qui c'était passé l'autre soir, l'incendie, le désert, puis cette femme...
Soudain la sonnerie de sa maison retentit, elle jette un coup d'œil par la fenêtre et aperçoit une audi blanche dans l'allée : Harry.
Elle n'a pas envie d'aller à ce bal, mais ce pauvre Harry ne mérite pas qu'on lui pose un lapin se dit Marine. Elle se prépare quand même pour lui faire plaisir et l'accompagner.
Depuis la nuit dernière tout a changé, sa petite vie d'adolescente égocentrique a été remise en question, une sorte d'éveil s'est produit en elle.
Une nouvelle fois la sonnerie se fait entendre et sort Marine de ses pensées.
- J'arrive crie-t-elle.
Elle enfile ses talons, se regarde dans le miroir : elle ne se reconnaît même pas.
Elle qui pourtant s'est admirée dans le miroir des milliers de fois, elle ne voit plus la même personne. Quelque chose a changé...
Elle se reprend et ouvre la porte à Harry :
- Harry ! s'exclame Marine, désolé du retard.
Elle jette un bref coup d'œil aux habits d'Harry. Ce dernier a fait un effort vestimentaire important pour un mec, Marine trouve même qu'il a du bon goût.
- Joli costume lui complimente-t-elle.
- Merci, jolie robe, lui retourne Harry.
Ce dernier l'invite à prendre place dans la voiture.
Le transport jusqu'au lycée se fait dans un profond et étrange silence.
Une fois arrivés, Harry ouvre la porte de Marine et il lui demande :
- Il y a quelque-chose qui ne va pas ?
- Non, ça va t'inquiète pas, lui sourit Marine en essayant d'être le plus crédible.
Apparemment cela suffi, puisque Harry ne discute pas son propos.
- Alors allons-y, l'invite-t-il
Les deux adolescents se dirigent vers la salle où la fête battait déjà son plein. Ils s'assoient et attendent. Au bout d'un moment Harry se lève et demande à Marine :
- Tu veux à boire ?
Marine acquiesce :
- Un cocktail s'il te plait.
- Tu sais qu'ils ne vendent pas d'alcool, je te rappelle qu'on est dans un lycée catho.
- Ah, ouais c'est vrai, sourit-elle, alors juste un verre d'eau me suffira.
Harry part direction du bar et Marine se met à repenser à toute cette histoire de magie. C'était si invraisemblable, mais elle l'a bien vécu...
Sa mère, enfin une de ses mères est la déesse du feu d'un autre monde, elle s'appelle Jenifaël. Cette dernière lui a expliqué pendant le reste de la soirée qui elle est et comment elle a eu ses pouvoirs. Elle lui a expliqué les deux types de magie, celle de l'âme et de l'esprit et le don unique de Marine de pouvoir user des deux.
Soudain, une nuée de personnes se précipitent vers l'entrée. Marine se lève et se dirige vers le groupe.
Elle met du temps à se faufiler à travers la foultitude de monde mais elle arrive à pénétrer dans les premiers rangs.
Ce que Marine voit c'est deux jeunes garçons entrain de se faire frappé par des plus grands. Marine intervient et demande :
- Mais qu'est-ce qui se passe ? s'exclame-t-elle
Un mec à côté d'elle, avec son portable en main filmant la scène lui répond :
- T'occupe pas jolie fille, ce sont juste des erreurs de la nature, par contre toi tu en es une merveille, ça te dirait de venir chez moi après la soirée ?
- Comment ça une erreur de la nature ?
- Ils ont osés venir ensemble à la soirée.
- Comment ça, ils ont bien le droit ?
- Je ne crois pas que tu as bien compris ma belle: ils sont pédés.
- Ce n'est pas une raison, s'emporte Marine.
Harry vient la rejoindre et constate la scène, sauf que lui il reconnait malgré le visage ensanglanté une des deux personnes :
- James ! crie-t-il en se précipitant vers lui.
Un des grands qui étaient en train de le battre l'avertit :
- Tu viens, tu fini comme eux !
D'ailleurs l'une des personnes revient avec un étrange récipient : un bidon.
Marine saisissant le rapport, crie :
- Harry ! Ils vont les brûler !
Ce dernier boosté par son adrénaline et l'envie de sauver son ami se jette dans le cercle.
- Comme tu voudras, si tu veux faire partit de ces monstres !
Les bourreaux hurlent alors :
- Les homos au bûcher ! Les homos au bûcher !
Un des bourreaux, dévisse le bidon et asperge les trois garçons d'essence. Il sort de sa poche un briquet.
Marine est horrifiée ! Pourquoi personne ne réagit ? Elle cherche donc des moyens pour éviter le pire: avertir la police était trop tard, elle ne peut rien faire, contre ces brutes de terminale enfin la Marine d'avant ne peut rien faire.
Elle vit la flamme apparaître... la flamme, c'était là la solution ! Elle peut contrôler le feu. Mais elle ne l'a fait qu'une seule fois, elle n'est pas sûre de pouvoir le reproduire.
Le briquet s'échappe de la main de son propriétaire, et tombe sous le poids de la gravité.
- Non s'écrie-t-elle
Trop tard... le feu se répand et les trois garçons sont absorbés par les flammes.
Personne ne réagit, comme si c'était normal d'immoler des personnes.
- Les homos au bûcher ! Les homos au bûcher ! récitent-ils tous en cœurs les agresseurs.
Soudain un des agresseurs se fit projeté par une force invisible ! Tous se retournent pour apercevoir le mec qui trainait avec Harry l'autre jour: William!
- Que ces hommes soient châtiés, qu'ils soient détruits, s'attaquer à mes amis, n'est pas permit !
Un par un les gros durs de terminale se voient projetés à des dizaines de mètres.
Marine se réjouit car une autre personne qu'elle a des pouvoirs.
Mais pendant ce temps, le bucher humain continue et les trois prisonniers des flammes hurlent toujours.
C'est à son tour maintenant, elle le sait: elle tend les mains vers les flammes et soudain elles s'éteignent toutes. Marine émet un soupir de réussite, mais aussitôt elle se précipite vers les victimes.
- Que quelqu'un appelle les secours !! hurle-t-elle de toutes ses forces.
Soudain la foule réalise en regardant l'état corporel des 3 garçons, la terrible chose qu'il s'est produite.
Mais William s'en charge et explique la situation aux secours qui arrivent quelques minutes plus tard.
Les policiers sont aussi là et ils interrogeaient les élèves.
William se dirige vers Marine :
- Moi c'est William, j'espère qu'ils vont s'en sortir...
- J'espère aussi, moi c'est Marine, je pense que tu me connais déjà plus ou moins.
William acquiesce, il reprend avec une question :
- J'ai vu ce que tu as fait, c'est toi qui as éteint les flammes.
- Oui, et c'est toi qui les as envoyé valdingué.
- C'est ça, mais qu'est-ce que cela veut dire ? On est pareil ?
- Je ne sais pas, mais en tout cas ça doit rester secret, les sorcières étaient immolées au Moyen-Âge, la mentalité des gens n'ayant pas vraiment évoluée depuis, c'est plus sage de ne rien dire.
- Tu as raison, c'est horrible, que l'on fasse subir ça à des gens, juste à cause de leur orientation sexuelle... Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi à part toi et Harry, personne n'a réagi ?
- C'est à cause de l'effet spectateur, ou l'effet du témoin. C'est en quelque sorte une réaction illogique des gens devant une situation d'urgence. Plus ils sont nombreux plus l'effet est puissant, les gens ne réagissent pas car ils pensent que quelqu'un d'autre va le faire.
Un policier vient les interroger avant de leur indiquer de rentrer chez eux. N'ayant plus de véhicule, un ami de William leur propose ses services et ils rentrent à leur domicile.
*
Une ombre se dessine sur les murs blancs de l'hôpital, l'ombre d'un chat.
Celui-ci se faufile dans une chambre, et se cache sous un lit. La lumière s'allume et deux personnes entrent dans la pièce : un médecin et une infirmière.
- Ces trois jeunes adolescents ont été immolés par leurs camarades, nous leur avons fait le maximum de soins possible, mais maintenant tout repose entre leurs mains. Ils ont très peu de chance de s'en sortir, mais nous gardons espoir pour que l'un des trois survive, explique le médecin.
- Bien, je ferais des aller retours fréquents pour regarder si leurs états s'améliorent ou non.
- Bien, passons à la chambre suivante.
Une fois qu'ils ont refermés la porte, le chat sort de sa cachette.
Il saute sur l'un des lits et une aura bleutée vient entourer les trois victimes du feu.
Leurs traces de brûlures disparaissent, et les indices vitaux de la machine se remettent tous au vert.
Le chat disparait soudainement quand la porte de la chambre s'ouvre.
L'infirmière entre et constate leur état :
- C'est miraculeux ! s'exclame-t-elle, décidément aujourd'hui c'est la journée des miracles, entre l'autre qui sort d'un coma en une journée alors qu'il est censé durée des mois, et des personnes qui montrent un état correct alors qu'il y a un instant ils étaient en danger de mort...
L'infirmière décide d'appeler le médecin qui vient dans l'instant :
- Que se passe-t-il Sara ?
- Constatez par vous-même.
Le médecin d'approche de la machine et ébahi il constate :
- C'est impossible, c'est presque magique !
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