Chapitre 1 : Abandonnée (Part. 2)

OK. Peut-être que tu t'en rends compte maintenant ? Ces gens sont fous. Que veux-tu faire d'un galet, d'une bougie, d'une feuille et de l'eau ? Certes, mais si ces gens sont si fous que ça, je dois faire semblant de leur obéir.

Elle me dit de me concentrer d'abord sur l'eau, le premier sur la liste. Mes yeux pourraient presque faire un trou dans le bureau tellement que je suis concentrée. Mais alors que je perds patience, l'eau se met à bouillir.

- C'est fini. Whisper, emmenez-la dans les dortoirs de la section Eau.


- Bien, madame la directrice, répond-il d'un air obéissant.


Cette fois-ci, il devient carrément agressif. Il me prend par le bras et me tire dans les escaliers. Je crie qu'il me fait mal, et il se calme. Comme si, durant plusieurs secondes, il avait été possédé. Il s'excuse et ouvre la porte du dortoir. Il jette ma valise sur un des deux lits de la chambre. Heureusement, la personne qui dort dans l'autre lit ne se réveille pas. Je regarde ma montre. Il est déjà plus d'une heure du matin ! Je ne peux même pas imaginer ce que sera le réveil de demain matin. Ou plutôt de ce matin.

Si seulement je pouvais partir d'ici.

J'ouvre ma valise en essayant de faire le moins de bruit possible et je prends quelques affaires de toilette. J'entreprends mon voyage vers les douches.

En sortant de ma chambre, quelqu'un m'appelle.

- Hé ! T'es une nouvelle toi, non ?

Je hoche la tête. Encore un fantôme. Un adolescent. Mais celui-ci al'air d'être amical. Peut-être pourrait-il m'aider. Je lui demande où se trouvent les douches. Il m'indique le fond du couloir derrière moi. Un couloir très effrayant, car les murs sont remplis de miroirs. Je déteste les miroirs. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas.

Je cours le plus vite possible jusqu'au fond du couloir en évitant scrupuleusement de regarder ces miroirs.

Enfin, je vais prendre une douche. Après cette averse, et cette boue. Et mon père. Je suis seule à présent. Et je doute qu'il revienne me voir dans cette école. La façon dont il est parti ressemblait plus à un abandon qu'à d'éventuelles retrouvailles.

J'entre dans les douches communes. Bon, heureusement, il y a des cabines individuelles quand même. J'ouvre l'une d'entre elle et la referme derrière moi. J'accroche ma serviette sur la porte, me déshabille et retire le collier de ma mère. Un pendentif d'améthyste. J'ouvre le robinet d'eau chaude et me brûle le corps. Je recule brusquement et faux (NDA :oui c'est bien le verbe faillir au présent si vous vous demandez) tomber à la renverse mais je me rattrape à la serviette accrochée à la porte. Espèce d'abrutie ! Je mouille mes cheveux tout boueux et ... mon dieu. C'est encore pire. Je n'arrive pas à enlever toute cette boue liquide de mes cheveux !! Au bout d'une bonne demie-heure, je n'ai plus de boue sur les cheveux mais ce fut périlleux. Je lave rapidement mon corps, me rince, mets une serviette autour de moi et sors de la douche.

- Que... Qu'est-ce que tu fous ici... ? Me surprend une voix d'adolescent.

Je me retourne, lentement, vers la porte principale des douches. Un garçon, d'environ mon âge (notez que j'ai seize ans). Vous allez dire que j'embellis les gens mais ce garçon est vraiment beau. Bon, peut-être pas un canon de beauté. En fait si. D'habitude, j'imagine mon petit copain ayant des cheveux brun et des yeux clairs. Il est presque le total opposé de mon rêve. Il a de très beaux yeux vert (donc des yeux clairs). Par contre, il est blond. Avec ses cheveux ébouriffés. Il vient sûrement de se réveiller, il est en pyjama.Il doit faire une dizaine de centimètres de plus que moi (notez que je mesure 1 mètre et 70 centimètres).

- Je viens de prendre une douche, je réponds à sa question précédente.

Il esquisse un sourire malicieux, presque pervers. J'essaie de cacher les symboles inscrits sur mon bras gauche derrière mon dos.

- Je vois ça...

Non mais j'hallucine ! Il te regarde, alors que tu es quasiment nue, et toi tu ne fais rien ?!

- Arrête de me reluquer, tu veux bien ?

Mon ton se fait menaçant. Agressif. Pour qui me prend-il ? Je ne suis pas une chose qu'il peut regarder quand ça lui chante !

- Oui, pardon. Tu as raison.

Il semble se calmer et en vient même à me tendre la main pour que je la lui serre. Problème, je tiens ma serviette de la main droite et je dois cacher la gauche. Je regarde sa main longuement puis il finit par la retirer.

- Je m'appelle Aymeric. Ravi de te rencontrer, jeune inconnue.

C'est très embarrassant. Si seulement je pouvais aller me changer ! Vite fait. Juste histoire de pouvoir continuer la conversation. Mais ça ferait bizarre de partir et de revenir sachant que je ne le connais pas. A part son prénom maintenant. Je prends mon courage à deux mains, ainsi que ma serviette pour qu'elle tienne mieux (c'est une métaphore hein, je dois vraiment cacher ces étranges symboles), et je continue la conversation.

- Artémis. Artémis Storm.

Il se cache la bouche de son poing et pouffe de rire. Il croit que je ne l'entends pas. Mais je l'entends. Rigolerait-il à cause de mon nom ?

- Donc, Artémis, ce sont les douches des garçons ici. Et je venais justement boire en fait.

Sérieusement...?

- Je suis vraiment désolée. Je ne connais pas du tout cet endroit. Mon père m'y a amenée de force. Il s'est mis à pleuvoir à verses et je suis tombée dans une flaque de boue. J'étais vraiment sale et je me suis précipitée sur la première douche que j'ai vu.

Mais pourquoi je lui raconte ma vie ?

- Ta vie est trépidante, me répond-il simplement.

Je m'en vais rapidement en direction de ma chambre. Alors que je suis loin dans le couloir, il me crie quelque chose.

- A plus ! Artémis, quel drôle de nom...


J'arrive dans ma chambre. Ma respiration s'est vraiment accélérée. Mon pouls bat les records. Je referme la porte de suite derrière moi. Que s'est-il passé... ?

C'est en effet bizarre mais ce n'est pas la question. Ressaisis-toi ! Tu dois trouver un moyen de t'enfuir.

Oui. Je ne peux pas m'amouracher d'un garçon que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, et décider de rester juste pour lui. Cet endroit est vraiment trop bizarre. Et je ne sais toujours pas pourquoi mon père a décidé de m'y amener dès mes seize ans. Pourquoi pas avant ? Enfin, je veux dire, je vais être en troisième année... Pourquoi ne m'a-t-il pas directement amenée en première année ? Je vais être complètement à la ramasse !

Nom de Zeus ! Mes vêtements ! Je les ai oubliés dans la douche... Comment puis-je faire pour aller les chercher.. ? Je ne peux pas y retourner. Mais il y a aussi mon collier. Le cadeau de ma mère. Je ne peux pas me permettre de le perdre. En revanche, s'il y a encore cet Aymeric... Je ne sais pas comment je pourrais faire pour ne pas être gênée. A moins que je ne m'habille avant d'y aller ? Oui ! Voilà une bonne idée ! (Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ...?).

On toque à ma porte. Vais-je aller ouvrir ? Dois-je aller ouvrir ? (telle est la question n'est-ce pas). Je n'en ai pas la moindre envie. Mais si c'est quelque chose d'important... Bon. Je me décide à y aller.

C'est Aymeric qui a rapportés mes fringues et mon collier. 

Je lui arrache le collier de la main et le remets de suite. Ce pendentif est bien trop précieux pour moi.

- Un petit merci, peut-être ? Commence Aymeric.

Je le regarde. Du regard le plus noir (malgré mes yeux bleus) dont je suis capable. Ensuite, je lui arrache mes vêtements de ses mains et les jette sur le lit. Il me regarde de la tête au pieds. Ah oui, je suis toujours en serviette. 

- Je peux te poser une question... ? S'enquiert-il de me demander.

Pourquoi n'aurait-il pas le droit ? Ah, oui, parce que c'est sûrement presque deux heures du matin. Mais je le laisse faire tout de même. De toute façon, il a l'air coriace et tenace.

- Je t'en prie.

Il se rapproche de moi et dépasse le seuil de la porte.

- Pourquoi suis-je attiré par toi ?

Je suis surprise.

Je ne peux empêcher mes joues de rougir. Pourquoi dit-il cela de manière si spontanée ? Qu'est-ce que je peux bien répondre ? Mais qu'est-ce qui lui prend ? Ils sont vraiment tous bizarres ici. Il comprend que je suis gênée et change de conversation.

- Et sinon, tu es dans quelle section, Artémis ?

Section..? Ah ! Oui ! Je suis dans la section Eau.

- Eau... Je suis désolée mais je suis arrivée tard et là, je suis vraiment crevée. Donc je vais aller me changer, n'est-ce pas, et me coucher. Salut.

Je lui ferme la porte au nez. Je n'en peux plus. Cette soirée a été trop éprouvante. J'essaie de ne penser à rien mais je n'y arrive pas malgré mes efforts. Je prends mes vêtements et vérifie que la personne qui dort à côté, dort vraiment. J'enfile rapidement mes sous-vêtements, mon short et mon débardeur. J'enlève la pince qui retient mes cheveux et éteint la lumière.

Un réveil est disposé sur la table de nuit et je regarde l'heure toutes les vingt minutes environ. Je n'arrive pas à dormir. Pourtant je suis si fatiguée !

Alors je pense, pense, pense, pense... A ce qu'il s'est passé ce soir. Mon père qui s'en va en ne me laissant aucun indice. Pourquoi ai-je l'impression qu'il m'a abandonnée ? Parce qu'il t'a abandonnée. Pourquoi ai-je été accueillie par cette pluie torrentielle ? Pourquoi ai-je cette impression de malchance à présent ?

Comme si le monde entier me voulait morte et s'évertuait à vouloir me tuer. Trop de paranoïa... Je n'ai jamais été normale. Je m'y étais habituée. A présent, je me pose des questions. Pourquoi suis-je capable de voir ces fantômes ? Étant petite, je ne connaissais que ça. C'était normal pour moi. Et mon père ne voyait pas d'anormalité dans cela, même s'il voulait absolument garder cela secret. Mais personne d'autre ne peut voir les fantômes. Je suis différente. Et c'est pour ça que mon père m'a amenée ici. Il disait que c'était pour me protéger. Mais pour me protéger de quoi ? Je ne sais pas si je le saurais un jour.

Quand je ferme les yeux, le visage de ma mère apparaît. Ma mère était différente elle aussi. Non pas qu'elle voyait les fantômes, mais elle avait les yeux violet. Chose très anormale en soi. Les personnes qui ont les yeux violet se comptent sur les doigts d'une main. Ou de deux peut-être, mais pas plus.

Je sais que vous voulez savoir. Je vais vous raconter l'histoire de ma mère.

Ma mère s'appelait Violette Storm, elle était incroyablement belle. Elle est morte à mes sept ans. C'est à ce moment-là que je me suis mise à voir les fantômes. Il y a sûrement un lien, mais je ne le voyais pas à l'époque, et je ne le vois toujours pas. Cela étant, ma mère, comme l'a dit mon père avant de me laisser, a étudié dans cette même école. Cependant, il n'a pas voulu m'expliquer ce qu'elle étudiait. En fait, je ne sais pas grand chose de ma mère (ni de cette école d'ailleurs). J'ai seulement des photos. Et je sais que je lui ressemble. C'est tout.

Ah, et il me reste ce collier. Le jour où elle est morte, mon père m'a remis ce collier avec une lettre. Dans cette lettre, elle me disait que je devais le garder avec moi tout le temps car il était précieux. Vraiment très important en fait. Alors je l'ai écoutée. Je l'ai gardé. Tout le temps. Avec moi. Sur moi.

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Je suis éblouie. Les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux mal fermés. La personne de l'autre lit est en train de se préparer. J'entends des bruits de vêtements et d'une valise qui s'ouvre et qui se referme.

Je me relève légèrement de manière à être assise ; les draps sur mes jambes. Je l'observe, à moitié réveillée. Elle a de longs cheveux roux frisés. Elle porte un uniforme au couleurs bleu et noire. 

Personne ne m'a dit qu'il fallait porter un uniforme.

J'ai passé une nuit horrible et je n'ai aucunement envie d'aller étudier. Juste aujourd'hui, faites que le monde entier me laisse tranquille.

- Qu'est-ce que tu attends ? Tu vas arriver en retard si tu te lève pas plus vite que ça !

C'est bien à moi qu'elle parle. Mais je n'ai pas envie de lui parler. Encore moins d'être amicale. Elle se présente au bout de quelques minutes. Elle a l'air d'être tête en l'air. Ses cheveux roux et bouclés (presque frisés) sont très longs et emmêlés.

Alors, elle se nomme Willelmina Blake et est, apparemment, dans la même section que moi. Eau. Troisième année. Quelle drôle d'appellation pour des classes. Je ne sais même pas dans laquelle est le garçon de la douche ! Comment il s'appelle déjà ? Aym.. quelque chose. Aymeric ! Pourquoi je pense à lui maintenant...?

- Bon. Je suis sérieuse, si tu te dépêche pas, on va vraiment arriver en retard.

- On ? Je réplique.

Elle m'explique que la directrice lui a ordonné de me surveiller.

- Comment ? Mais je ne suis plus une enfant ! Elle croit que je vais essayer de m'enfuir ? (ce qui n'est pas totalement faux...). Je peux me gérer toute seule, je t'assure.

Je lui dis d'y aller, mais elle ne m'écoute pas. Elle m'ordonne d'aller m'habiller. Décidément, je ne peux pas lui résister, alors je l'écoute. Mais je ne serai pas amicale pour un sous et je ne lui parlerai pas. Jamais. Je n'aime pas être manipulée.

Je m'assieds sur le bord du lit, craque mes chevilles, mes poignets et mes doigts, et me lève. Je lui demande de se retourner le temps que je m'habille ; ce qu'elle fait. J'enlève mon pyjama et prends la chemise en premier que j'enfile. Puis vient le pull aux couleurs bleu et noir, la cravate et la jupe. Enfin, les chaussures noires cirées d'écolière.

Je la suis ensuite dans les douches des filles. Je ne me tromperai plus jamais maintenant ! Elle ne se coiffe pas mais se maquille avec du crayon noir et un peu de mascara. Quant à moi, je ne me maquille pas du tout malgré mon air de zombie du matin. Par contre, j'ai assez de force pour me faire une queue de cheval haute. Pour avoir l'air un minimum réveillée.

- Bon, brise-t-elle le silence imposant, comme tu ne veux pas parler, je vais parler. Tu n'as pas eu d'emploi du temps il me semble... Alors le programme de la matinée : de 8 heures à 9 heures nous sommes à la bibliothèque surveillés par April et June avec les troisième années de la section Feu. Ensuite, de 9 heures à 10 heures, on a Technologie avec Madame Blue. Une pause de 10 heures à 11 heures. Et enfin, de 11 heures à midi nous sommes avec Monsieur Deelight en Étude des Monstres.

Je n'ai aucune envie d'être ici, et je dois aller en cours ! Non mais franchement, Étude des Monstres ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ici ? J'en ai marre. J'ai juste envie de rester seule et de réfléchir à un moyen de sortir d'ici ! Ma place n'est pas ici.

Mais dans ce cas, où est-elle ? Ou est ma place si elle n'est pas ici ?

On sort de la salle des douches et on traverse un couloir, encore, orné de miroirs. Et, malheureusement, ils sont toujours aussi effrayants. Je le passe de nouveau à toute vitesse, sans courir quand même. J'attends Willelmina à la fin du couloir. Nous descendons ensuite les escaliers en pierre. Directement après, elle tourne à droite et s'installe sur un socle circulaire en acier au sol. Les quatre symboles qui s'évaporaient de la lanterne du fantôme amoché et qui étaient sur le portail en fer forgé sont gravés en ligne sur ce même socle. Une question me brûle les lèvres. Tant pis pour mes résolutions de ce matin, je dois parler.

- Que représentent ces symboles ?

- ...Les triangles ? Demande Willelmina perplexe, en les montrant du doigt.

J'acquiesce d'un hochement de tête. Elle continue son explication en plongeant ses yeux noisette dans les miens.

- Ce sont les symboles alchimiques des quatre éléments. Tu sais, l'Air, la Terre, l'Eau et le Feu.

Ce qui explique un peu mieux l'appellation des sections. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont fondé cet établissement sur les quatre éléments. Peut-être pour se faire un genre.

Quatre pierres précieuses sont en lévitation à distance égale du centre du socle. Willelmina touche de l'index le saphir à sa droite. Un rubis se situe à gauche, un émeraude derrière également à gauche et enfin, un diamant derrière le saphir à droite. Dès qu'il est touché, le saphir s'illumine et se met à parler d'une voix féminine claire, comme résonnante dans une caverne.

- Willelmina Blake, section Eau, troisième année. Où souhaitez-vous aller ?

- La Bibliothèque, répond-elle.

- Très bien. Tenez-vous prêtes.

A la seconde où elle finit sa phrase, je me retrouve dans le néant. Je me sens barbouillée, et j'ai une grosse envie de vomir. Je me retiens, heureusement, parce que j'ai, comme qui dirait, la phobie de vomir. C'est vrai que c'est particulier, mais c'est la vérité vraie.

Nous arrivons dans la bibliothèque. Je crois que cet endroit va être mon petit paradis. Si je ne peux pas être seule dans ma chambre. Faites que je sois au moins seule dans la bibliothèque.

A peine j'entre dans la bibliothèque que tous les yeux se braquent sur moi. La nouvelle. Alors que l'année a déjà commencé depuis quelques jours seulement (et puis aussi, j'ai raté les deux premières années alors bon...). J'évite tout contact visuel. Je me contente de suivre Willelmina à une table à côté d'Aymeric. Ou plutôt, à côté d'une fille qui est à côté d'Aymeric.

J'entends des bruits de talons haut qui proviennent du couloir. Les élèves qui parlaient et riaient se mettent à courir vers leurs places respectives. J'ai l'impression qu'ils ont peur.

J'observe le garçon à ma droite. Il a le même uniforme qu'Aymeric.

Le bruit des talons hauts s'arrête et deux adolescentes plutôt grandes arrivent. Une à la peau mâte, et l'autre à la peau pâle. L'une est brune, l'autre est blonde. L'une a les yeux gris, l'autre a les yeux bleus. Elle portent les mêmes uniformes, mais féminins, qu'Aymeric et l'inconnu à côté de moi.

- Ne les regarde pas, chuchote le garçon brun.

Au début, je me demande s'il parle vraiment à moi.

- ... Pourquoi ?

Il se rapproche un peu de moi pour me chuchoter autre chose.

- Parce que si tu les regarde, elles ne te lâcheront pas pendant toute l'année, voire toute la vie...

Je hoche la tête.

Je regarde ma table et les mains de ce garçon sur la table. Comment s'appelle-t-il ? Demande le lui ! Bon, ok.

- Comment tu t'appelles, au fait.. ?

Il prend un bout de papier et note rapidement son nom.

Nicholas Jefferson

OK, il s'appelle Nicholas. Vu les couleurs de son uniforme, j'en déduis qu'il est en section Feu. Mais quelque chose me dérange. Je me sens observée.

Oui. La petite fille fantôme que j'ai vu la veille accrochée au concierge Whisper est derrière une étagère de la bibliothèque. Elle me fait signe de la suivre. Et elle disparaît pour réapparaître un peu plus loin dans le couloir.

- Viens, me dit-elle.

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Note de l'auteure :

Bonjour bonjour ! Comme d'habitude, je ne le répéterais jamais assez, commentez quand quelque chose vous dérange ou vous plaît, ça me fera avancer dans mon projet ! Et merci beaucoup d'avoir lu en entier cette deuxième et dernière partie du chapitre 1 ! :D

Sinon sinon, que pensez-vous de ce fameux Aymeric ? Et de Nicholas Jefferson ? Méchants ou gentils ? Dangereux peut-être ?

Ah ah, la prochaine fois vous en saurez un peu plus sur ces deux personnages, ou peut-être que vous vous poserez encore plus de questions... Allez savoir !



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