Chapitre 2
Je sais, j'ai pas pu m'en empêcher.
Vous comprendrez vite pourquoi.
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Je me réveille avec un mal de tête qui me fait me demander si j'ai bu de l'alcool récemment. J'ouvre mes deux yeux verts. Une verdure abondante s'étend dans tout mon champ de vision, et je n'arrive pas à déterminer si je perds la boule ou non. Je me redresse sur mes deux coudes et dégage mes cheveux châtains de devant mes yeux. Soudain, un adolescent se jette sur moi et me plaque au sol. Son visage est caché par un masque.
- Ne bouge pas.
- Arrête ! Tu m'étrangles, imbécile !
- Qui tu traites d'imbécile toi ?!
Je lui arrache son masque alors qu'il retire les lianes de mon visage pour mieux me frapper. Son masque de terre cuite se brise parterre. Oh. Il est incroyablement beau. Mon oeil n'a pas le temps d'en faire une description détaillée qu'il me pousse violemment. Il attrape une grande feuille de palmier pour cacher son visage. Je m'approche.
- C'est qui qui se cache maintenant ? Dis-je narquoisement.
Il va me répondre mais Jonathan me tombe, littéralement, dessus. Je gémis de douleur en m'écrasant sur le sol. L'adolescent inconnu pousse Jonathan d'au-dessus de mon dos, voyant que j'étouffe.
- Qui es-tu ? C'est ma proie.
- Plus pour longtemps, gringalet ! Je la ramène chez elle.
- Comment es-tu arrivé ici ? Je demande.
Il me fait un signe disant qu'il n'a pas le temps de m'expliquer maintenant.
- Je ne crois pas non. C'est moi qui l'emmène.
- Qui es-tu même ?! Aboie Jonathan.
Il soupire et lâche la feuille de palmier qui tombe au sol. Il la transperce au sol par sa lance. Il a des cheveux blond vénitien, légèrement bouclés, et des yeux violets. Son corps est sculpté et simplement couvert par une sorte de tunique noire. Il est vraiment comme dans les romans que j'ai lu.
- Alexandre Lassas, capitaine de l'armée de Sonaria et fils adoptif du roi Lorn.
- Qui est donc ce Lorn ? Un vieillard grand et sage ? Ironise mon ami.
- Non. C'est un dragon.
Jonathan reste bouche grande ouverte tandis que j'essaye de calmer les rougeurs de mes joues car Alexandre passe mon enveloppe corporelle aux rayons X.
- Gardes, attrapez-les.
- Quoi ?! Je crie.
Quatre hommes en tunique blanche surgissent des buissons et nous agrippent. Jonathan se débat et en blesse un, ce qui lui vaut la punition d'être assommé. Je tremble de terreur. Alexandre s'approche de moi.
- Écoute ! Je ne sais pas comment je suis arrivée ici ! Un dragon a débarqué dans ma chambre et a commencé à faire de mon horloge son casse-croûte, puis il m'a mordu et..
Il me stoppe.
- Quel genre de dragon ?
- Je.. un petit dragon noir, aux écailles luisantes et ses yeux étaient rouges.
Il me regarde avec de grands yeux.
- Es-tu Lana Flynns ?
- Oui.. je balbutie.
- Lâchez-la, ordonne t-il aux gardes d'un geste de la main.
Je me sens libérée de mon emprise. Il attrape mon menton avec deux de ses doigts.
- Nous serons amenés à nous revoir, Flynns.
Il s'écarte et me regarde avec un sourire qui me donnerai presque l'envie de sourire alors qu'il est à présent sur ma liste noire.
Je m'attends à pouvoir m'en aller avec Jonathan, mais je sens un coup sec dans ma nuque. Je tombe à terre. La dernière chose que je vois est le regard satisfait de ce con d'Alexandre.
*
Je suis réveillée par un mal de crâne, on remercie le grand et gentil Alexandre. Autre chose me réveille, les cris de Jonathan à l'attention des gardes. Nous sommes dans deux cellules côte-à-côte. Elles sont rustiques mais leurs barreaux ont l'air solides. La preuve, Jonathan n'a pas encore réussi à les briser. Je me frotte la tête, mes vêtements sont déchirés et quelque chose me pique dans la poche de mon jean. J'en sors une minuscule épée en métal, dorée mais assez stylée. Des bruits de pas résonnent dans le couloir. De loin, je reconnais la tunique noire d'Alexandre. Je me cache dans le fond de ma cellule, ne voulant en aucun cas lui parler.
- Hé ! Crie Jonathan quand il le voit s'approcher. Viens là, toi !
Il serre les dents et doit sûrement se rajouter une note mentale pour se rappeler qu'il faut faire taire mon ami.
- Flynns, je sais que tu es là. Tes cheveux dépassent.
Je pousse un juron et me redresse.
- Qu'est ce que tu me veux, bouffon ?
- Sur un autre ton, je vous prie ! S'écrie le garde.
- Du calme. Je ne me laisserai pas intimider pour si peu. Ouvrez la cellule.
Le garde s'exécute et Alexandre referme la porte derrière lui. Il s'approche doucement de moi avec des yeux doux.
- On peut sûrement trouver un arrangement, me glisse t-il d'une voix chaude.
Je ne tombe pas dans le panneau, Jonathan me fait ce petit numéro tout les jours pour essayer obtenir de moi la recette de mes pancakes. Je m'approche avec un sourire, avant de le gifler.
Il reste statique, le visage sur le côté.
- Tu n'obtiendra rien de moi, je grogne.
Au lieu de s'énerver comme n'importe quel homme blessé dans son ego le ferait, il sourit.
- Je ne m'attendais pas à ça.
- Peut-être pas à ça non plus.
Par le pouvoir de mes huit années de judo, je lui attrape le bras et le balance à terre. Il pousse une toux violente et je lui vole ses clés et son poignard. Je sors à toute vitesse, criant à Jonathan que je reviendrai le chercher. J'entends la voix d'Alexandre. Furieux. Parfait, j'adore ça. Je cours à travers le dédale de couloirs et, pour mon plus grand malheur, les gardes foncent déjà sur moi. Je vois une fenêtre. Mon seul réflexe d'imbécile de première est de sauter.
La chute libre me fait passer par 26 sensations différentes, mais je suis ramenée au réel trop vite, je vais m'écraser. Mais peut-être pas aujourd'hui. Un dos chaud m'accueille en son milieu. Une chaleur m'enserre et je commence à suer. J'ouvre les yeux. Un dragon m'a rattrapée dans ma chute. Et il est littéralement en ébullition.
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J'VOUS AVAIS DIS QUE JE SAIS PAS ME RETENIR
en plus on manque toujours d'ennemies to lovers ;)
(1020 mots)
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