CHAPITRE 47

Il avait promis.

Adrian avait promis et pourtant, le voilà qui rendait son petit déjeuner dans un fourré, loin des regards inquiets ou insistants. C'était tellement pitoyable, mais le simple fait de revoir son père lui donnait la nausée. Le voir entouré de sa clique de moutons serviles, débordant de charisme et de puissance... Croiser ses yeux froids et dénués de toute affection... Ses traumatismes d'enfance avaient ressurgi d'un coup.

L'estomac en vrac, Adrian avait sorti une excuse bancale pour s'éclipser quelque part et tenter de reprendre ses esprits avant le combat. En vain. Il ne lui restait plus qu'une demi-heure et il n'arrivait pas à chasser la peur primaire qui broyait sa gorge.

Mais pour une fois, son loup ne fit aucun commentaire sur son état. Il était beaucoup trop occupé à ramasser les restes de sa foi inébranlable. Il avait beau croire dur comme fer en leur force, sa confiance venait quand même de se faire balayer par l'aura écrasante de l'Alpha Suprême. N'IMPORTE QUOI ! Je vais très bien, merci !

Mais oui bien sûr...

La ferme ! C'est toi qui vomit ses tripes comme un abruti dans un buisson, pas moi !

Techniquement si, vu que moi c'est toi...

MAIS TA GUEULE !

Ils se figèrent lorsqu'un bruissement suspect rompit soudain le silence feutré des bois. Le craquement des branches qu'on écrase. Quelqu'un approchait.

— Chucky, sort de là.

Bordel ! Pas lui !

Adrian s'essuya la bouche d'un geste brusque, au moment où Sasha surgissait d'entre les arbres. En véritable roi des emmerdeurs, il lui tomba dessus sans ménagement pour l'attraper par les épaules et l'obliger à s'éloigner de son foutu buisson.

— Qu'est-ce que tu fabriques ? Tout le monde te cherche.

— Lâche-moi ! J'avais besoin de respirer un peu ! cracha Adrian, sur la défensive.

Dans une vaine tentative de préserver sa dignité, il fusilla Sasha des yeux. Pourquoi fallait-il que ce soit cet abruti qui l'ait trouvé ? Il va tout raconter à Holy !

Adrian se prépara d'ailleurs à une avalanche de commentaires moqueurs. Sasha se contenta cependant de lui fourrer une bouteille d'eau dans les mains.

— Tiens. De la part de ta sœur. Je viens de la croiser.

— Quoi ?

Hein ?

A la fois surpris et incrédules, Adrian et son loup demeurèrent un instant bouche bée. Ils ne savaient pas ce qui était le plus incompréhensible : Sasha qui ne faisait pas de remarques mesquines ou bien Ariana qui faisait preuve d'attention.

Ils finirent par trancher pour Sasha lorsque ce dernier s'adossa nonchalamment contre un arbre pour fumer. Aucun regard ni commentaire méchant de sa part. Il se borna juste à tirer sur sa cigarette et les fixer en silence.

Adrian ne savait pas comment réagir. C'était trop bizarre.

C'est louche, oui ! s'échauffa son loup.

— Euh, finit par grogner Adrian qui décida, lui aussi, de ne pas faire de commentaires.

Il préféra se concentrer sur sa bouteille d'eau. Il avait besoin de se rincer la bouche et le visage. L'eau froide eut le mérite de lui remettre un peu les idées en place.

Une cigarette apparut soudain dans son champ de vision.

— Clope ? proposa Sasha.

Mais c'est qui ce type ? Où est passée la goule abrutie ?

— Non ça va, rétorqua Adrian avec méfiance. Je ne fume pas.

— Tant mieux pour toi. C'est vraiment des saloperies ces trucs.

Il est possédé ou quoi ? VADE RETRO !

Son loup avait raison, le comportement amical de Sasha était plus que louche. Qu'est-ce qu'il pouvait bien mijoter ? Adrian était vraiment perplexe.

— Je te donne encore cinq minutes pour reprendre tes esprits et on y va, lança soudain Sasha d'un ton abrupt, une fois sa cigarette finie. Et t'as intérêt à afficher une belle tête de vainqueur, mon petit Chucky, parce que Holy est assez flippé comme ça.

Non, mais d'où il nous donne des ordres comme ça, cet abruti ? s'indigna son loup

Adrian, lui, était trop soulagé que Sasha revienne aux bonnes vieilles habitudes pour s'en formaliser. Il décida même de jouer le jeu et se mit immédiatement en marche.

Sasha le suivit sans un mot, ils avancèrent en silence.

L'ambiance devint de plus en plus pesante et les angoisses d'Adrian ne tardèrent pas à refaire surface. Mais ce n'était pas pour le combat à venir qu'il s'inquiétait.

Il pensait surtout à Holy, à son air constamment anxieux et son teint affreusement pâle. Adrian pensait à tout ce qu'il griffonnait avec frénésie dans son petit carnet depuis des semaines. Plus il y pensait et plus il se sentait à nouveau mal.

Il stoppa sans même s'en rendre compte, se tourna vers Sasha, l'air à la fois grave et hésitant. Non ! rugit aussitôt son loup. Non, non ET NON !

— Ecoute, Sasha... Je sais que tu me détestes... mais j'ai une faveur à te demander.

Ferme là ! Je t'interdis ! JE T'INTERDIS !

Adrian baissa les yeux, ses mains tremblantes tripotaient la bouteille vide.

— Je sais que tu me détestes, répéta-t-il, mais j'ai besoin que.. que tu me fasses une promesse, d'accord ? Holy... je sais que tu tiens vraiment à lui et je...

MAIS BORDEL, ADRIAN, FERME LA ! hurla son loup, hors de lui.

Adrian s'interrompit, foudroyé par un mal de crâne atroce.

Son loup écumait de rage. Il hurlait et cognait violemment dans son esprit, bien décidé à sortir et le faire taire, mais Adrian tint bon. Il serra les poings et la mâchoire avec force, fit appel à toute sa volonté pour refouler la douleur et bloquer sa part animale.

Son maudit loup ne l'empêchera pas de parler. Ils devaient penser à Holy, ils n'avaient pas le droit d'être égoïstes. Quitte à supplier Sasha de leur faire une faveur.

— Sasha... je veux que tu me promettes que si jamais, je... je perds contre mon père... si jamais, je... meurs... promets-moi que tu vas t'occuper de Holy...

Les yeux toujours baissés sur ses mains, Adrian ne savait plus ce qu'il disait. Il avait juste besoin d'être sûr que si jamais, SI JAMAIS il ne s'en sortait pas, Holy ne serait pas seul. Qu'il y aurait quelqu'un pour le consoler, pour s'occuper de lui, lui faire oublier, le rendre heureux.

— S'il te plaît, tu dois me promettre...

Ses balbutiements pathétiques furent cependant coupés courts lorsque Sasha le saisit soudain par le col de sa chemise. La seconde suivante, il le plaquait avec force contre un arbre. Le souffle coupé, Adrian se retrouva avec son visage furieux à quelques centimètres du sien. Tout comme son loup, Sasha irradiait d'une colère noire.

— La ferme ! Je ne veux plus entendre tes putains de conneries ! Si t'aimes vraiment Holy, tu dois gagner ce putain de combat, bordel de merde !

— Et je vais tout faire pour le remporter, je t'assure, bafouilla Adrian, le regard suppliant. Mais si jamais ça tourne mal, tu dois me promettre... Holy... tu ne dois surtout pas le laisser, d'accord ? Tu dois le consoler... Tu dois prendre soin de lui...

— Mais t'es complètement à côté de la plaque, bordel ! cracha Sasha, en rage. Si tu crèves, il n'y aura plus de Holy à consoler ! Si tu crèves, Holy ne s'en remettra pas, il ne s'en sortira pas ! Tu comprends ça, putain ? Est-ce que tu comprends ?

Sasha le relâcha brusquement. Adrian resta affalé contre le tronc d'arbre, incapable de prononcer un mot après une telle tirade. Sasha ne lui en laissa d'ailleurs pas le temps.

— C'est toi qui vas me faire une putain de promesse, Adrian : tu vas botter les fesses de ton père ! Tu vas gagner ce putain de combat, compris ? Tu vas gagner et t'occuper toi-même de Holy quand tout ce bordel sera enfin réglé !

***

L'Arène des Rois.

Perdue dans les fins fonds du bayous, les lieux s'apparentaient à un conte macabre.

Loups-garous, sorcières ou encore vampires, on racontait que l'Arène se nourrissait du sang et de la magie des rois et reines de la Louisiane. Nul besoin de l'invoquer, l'endroit émergeait de la brume et du sol marécageux, une nuit de pleine lune, lorsque les plus puissants devaient s'affronter jusqu'à la mort.

Adrian en avait entendu parler, mais il ne l'avait encore jamais vu de ses propres yeux.

Jusqu'à aujourd'hui.

Il n'aurait jamais pensé que l'Arène des Rois apparaîtrait un jour pour lui.

Les rayons argentés de la pleine lune chatoyaient dans la brume, irradiant les lieux d'une force mystique. Adrian la ressentait au plus profond de ses tripes. Elle s'infiltrait dans chaque cellule de son corps, exhortant son loup à se libérer de ses entraves.

L'appel de l'astre nocturne n'avait jamais été aussi grisante et Adrian se félicita intérieurement d'être assez fort pour résister à son attraction impérieuse.

Il se passa la langue sur les lèvres d'un geste nerveux. Son loup grondait de plus en plus fort. Ses muscles le brûlaient, ses crocs et ses griffes le démangeaient. C'était à la fois atroce et enivrant... Mais ce n'était pas encore le moment de se transformer. Adrian n'était pas pressé de se donner en spectacle devant les Alphas de la Louisiane.

Avides de violence et de sang, ils étaient tous venus.

C'était la première fois depuis la domination des Ashes sur la Louisiane qu'un loup osait défier l'Alpha Suprême dans un combat de pleine lune. Son propre fils qui plus est !

Adrian savait que beaucoup espéraient un massacre, ils devaient prier pour que lui et son père finissent par s'entretuer. Les Ashes régnaient depuis trop longtemps sur la Louisiane.

Tous attendaient en cercle autour de l'Arène, dispersés entre les cyprès chauves qui bordaient les lieux et dont les racines noueuses s'enfonçaient dans le sol boueux.

Certains debout, les traits inexpressifs et les mains nouées derrière leurs dos. D'autres accroupis dans une position animale, l'air surexcité et prêts à libérer la bête...

La Seigneuresse vampire et la Reine de la Louisiane étaient également présentes. Entourés de leur clique respective, Hazel Terrebonne et Naomi Hell s'étaient installées en retrait, observant le face à face d'Adrian et son père dans un silence presque religieux.

Le cœur d'Adrian se serra en devinant Holy quelque part dans la foule, il était sûrement auprès de sa sœur à se ronger les sangs. Adrian dut faire de sérieux efforts pour ne pas tourner la tête dans sa direction et chercher son regard.

Même s'il en mourrait d'envie, ce n'était pas une bonne idée. Tout son courage et sa détermination risqueraient de s'envoler s'il venait à croiser ses grands yeux anxieux.

Adrian souffla un bon coup, il secoua la tête comme pour chasser les regards avides et insistants posés sur lui, en vain. Toute cette attention malsaine l'oppressait.

Non.

Il ne devait plus se laisser intimider, il n'était plus un gamin. Il n'était plus seul. Il avait ses amis, ses Betas, sa meute. Sa famille... Mais surtout, il avait Holy ! OUI, OUI, OUI !

Il avait aussi le soutien de Naomi Hell. Et même Hazel Terrebonne semblait s'être rangée de son côté, ne serait-ce que pour son frère adoré... Et puis, il y avait Sasha qui lui ordonnait de gagner ce foutu combat, sinon, il lui ferait la peau lui-même...

Cet abruti décoloré ! s'offusqua son loup.

Adrian, lui, ne put retenir un minuscule sourire. Maintenant qu'il y repensait, les encouragements complètement incongrus de Sasha étaient amusants. Il avait hâte de tout raconter à Holy ! Rien que pour ça, il devait à tout prix quitter cette arène, vivant.

N'importe quoi !

Désormais de meilleure humeur, Adrian risqua un regard vers son père.

Aaron Ashes se tenait face à lui, à quelques mètres, pieds nus et totalement indifférent aux centaines de regards braqués sur lui. Avides, hostiles ou même triomphants, tous analysaient ses faits et gestes, guettant le moindre signe de nervosité ou de faiblesse.

Ils devaient être déçus.

L'atmosphère avait beau être pesante, l'impatience palpable et étouffante, Aaron Ashes conservait son attitude calme et nonchalante. Il était à l'aise et ne s'en cachait pas.

Il entreprit même de se déshabiller, retirant ses vêtements un à un, en mode effeuillage. Comme s'il n'était pas au milieu d'une foule de loups-garous sanguinaires, mais tranquille chez lui. Non mais, il nous fait quoi là ? Un streap-tease ?

Tout en dénouant sa cravate, il posa les yeux sur Adrian.

Celui-ci fut surpris de ne voir aucune trace de froideur, de mépris ou même de haine sur ses traits lisses et beaucoup trop juvéniles pour un type qui dépassait la soixantaine. Aaron Ashes le dévisageait juste sombrement. Mais son regard restait indéchiffrable.

Adrian n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.

Malgré ses études en psychologie, son père demeurait un véritable mystère pour lui. Non pas qu'il ait tenté de dresser son profil psychologique, non plus. Adrian n'avait jamais osé. Il était cependant sûr d'une chose : Aaron Ashes était un sociopathe en puissance.

C'est un grand malade, oui !

Adrian fut parcouru d'un léger frisson, mais la peur n'y était pour rien cette fois. Il passait de la sensation de chaud à celle de froid, comme s'il couvait une fièvre. Ce qui serait vraiment ridicule, les loups-garous ne tombaient presque jamais malades. Il ne manquerait plus qu'il ait attrapé un foutu rhume deux minutes avant le combat de sa vie !

Mais arrête de penser à des trucs pareils ! Tu vas nous apporter la poisse !

— Nous y voilà donc... mon fils, lança soudain l'Alpha, clouant le bec de son loup.

Adrian lui en fut presque reconnaissant.

— Sache que je serais sans pitié, poursuivit son père d'une voix étrangement basse, comme s'il se parlait à lui-même. Il le fixait cependant sans ciller, preuve que c'était bel et bien à lui qu'il s'adressait. Tu as intérêt à te battre de toutes tes forces, Adrian.

Ce dernier ne répondit pas, il préféra se préparer pour le combat.

Pas de strip-tease pour lui, par contre.

Il se contenta d'enlever ses baskets, puis de retrousser les manches de sa chemise d'un geste brusque. Il se frotta ensuite les paumes l'une contre l'autre, fit rouler ses épaules pour les détendre. Puis, sans même s'en rendre compte, Adrian se mit à sauter légèrement sur place, ses pieds bougeant rapidement de gauche à droite, tel un boxeur impatient de monter sur le ring. Son loup détestait quand il faisait ça, mais pour une fois, il ne lui ordonna pas d'arrêter de « sautiller sur place comme un con ».

Il le laissa continuer son échauffement sans faire de méchant commentaire, même lorsque les lèvres de l'Alpha se plissèrent à la vue de son étrange petit manège.

Était-ce un sourire ou une grimace ? Adrian ne saurait le dire. Mais ça n'avait aucune importance de toute façon. Absolument aucune, pouah !

— Regarde-toi. Si pressé de tuer ton propre père, murmura l'Alpha en retirant sa propre chemise qu'il déposa avec soin dans les bras déjà chargés d'un sbire, resté à ses côtés.

Il s'agissait d'un jeune loup-garou à qui il ne prêta aucune attention. Le gamin n'en prit cependant pas ombrage. Au contraire, il respirait l'adoration et semblait plus que ravi de jouer les porte-manteau pour l'Alpha Suprême. La tête baissée et les mains tendues devant lui, il était l'image même de la dévotion et la servitude.

Putain ce que c'est ridicule !

Pour une fois que ce n'était pas Ariana... Où était-elle d'ailleurs ?

On s'en fout !

Adrian haussa les épaules. Son loup avait raison, il n'avait pas le temps de penser à sa sœur. Il devait plutôt se concentrer sur sa transformation imminente.

Ses muscles commençaient à se tordre sous sa peau. Le bout de ses griffes déchiraient l'extrémité de ses doigts, ses crocs perçaient ses gencives. Adrian se passa la langue sur les lèvres, un grognement animal s'échappa de sa gorge, malgré lui.

— Toute cette énergie et détermination est plus qu'admirable, commenta son père, l'expression toujours aussi indéchiffrable. Je t'en aurais félicité en d'autres circonstances...

Il confia son dernier vêtement à son porte-manteau humain, toujours sans lui adresser le moindre regard. Celui-ci quitta aussitôt l'Arène à reculons, il n'osa lever la tête que pour poignarder brièvement Adrian d'un œil mauvais. Ri-di-cule !

Mais Adrian et son loup ne s'attardèrent pas sur ce pauvre gamin endoctriné. Leur attention fut accaparée malgré eux par l'Alpha désormais nu sous le clair de lune.

Avec ses éternels costumes hors de prix, Aaron Ashes avait toujours donné l'impression d'être beaucoup trop fin et délicat, et donc peu impressionnant pour un Alpha. Mais sous ses chemises impeccables se cachait un physique vif et une musculature puissante.

Les rayons argentés se déposaient sur sa peau pâle, dévoilant les innombrables cicatrices qui zébraient son corps. La lumière lunaire chatoyait dans ses longs cheveux noirs, se reflétait dans ses yeux, embrasant ses iris désormais rouges sang.

Son aura était plus écrasante que jamais, mais Adrian refusa de se laisser intimider.

— Toute cette énergie et détermination est tellement admirable, répéta son géniteur.

Il parlait toujours à voix basse. Son regard était vide, presque apathique.

— Il est juste regrettable que cela ne serve à rien, murmura-t-il. Tu vas mourir cette nuit et tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même, Adrian. Le dernier fils qui me reste...

Adrian ne comprenait rien à ses paroles et encore moins à son attitude décidément étrange, presque flippante. C'était comme si ce combat de pleine lune ne l'enchantait guère. Serait-ce possible qu'Aaron Ashes aurait aimé ne pas en arriver là ? Qu'il ne veuille pas tuer son... fils ?

N'importe quoi ! Ce type nous hait ! Bien sûr qu'il veut nous tuer !

Oui, son loup avait raison. Ce n'était pas le moment de se faire des idées aussi ridicules.

— Finissons-en, répliqua Adrian sur le même ton, tout en déployant ses griffes.

Son père ne se le fit pas dire deux fois et fondit sur lui avec une rapidité fulgurante.

Ce ne fut cependant pas l'homme qui lui tomba dessus, toutes griffes dehors, mais un gigantesque loup noir dont les yeux rouges luisaient dans la nuit comme des rubis.

Le sien prit les commandes et Adrian se jeta sur le côté pour éviter les longues dents acérées de l'Alpha. Ils retombèrent sur leurs pattes, leurs griffes raclèrent la terre dans un bruit sourd. Adrian et son loup montrèrent les crocs à leur tour avant de se jeter sur leur adversaire. Autour d'eux, tous les Alpha, également transformés, hurlaient à la lune.

Le combat à mort commençait enfin. 



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