Chapitre 32
Je n'arrive pas à croire que vous avez fait des galipettes sans moi ! Traître ! s'écria son loup pour la millionième fois. Il était sincèrement blessé, Adrian se sentit presque coupable.
C'est bon, calme-toi, le tempéra-t-il avec plus de gentillesse que nécessaire. Tu auras plein d'autres occasions de te joindre à nous, maintenant. Je te promets de ne plus tout foutre en l'air.
Tu as intérêt. Sinon, je te jure que t'es mort ! Je te tuerai dans d'atroces souffrances.
Mais oui, bien sûr...
Holy bougea tout contre eux, coupant court aux menaces puériles de son loup. Ce dernier fondit comme neige au soleil lorsqu'il se cala plus confortablement dans leurs bras en soupirant.
Ils étaient toujours au lit, tendrement entrelacés et incapables de se détacher l'un de l'autre. Adrian et son loup flottaient sur un nuage de bien-être. Leurs doigts couraient paresseusement dans le dos de Holy dont les bras enserraient étroitement leur taille. Ils n'étaient décidément pas prêts de se lever alors que la journée était déjà bien avancée.
— Tu ne travailles pas, aujourd'hui ? s'enquit justement Holy. Parle-moi un peu de ton cabinet ! Je n'aurais jamais pensé que tu deviendrais thérapeute un jour. Mais en même temps, ça ne m'étonne pas du tout. Tu as toujours été très empathique et à l'écoute des autres...
Adrian repensa à Isaïah et le fait qu'il soit totalement passé à côté de sa souffrance. Il se sentit aussitôt coupable et se dit que Holy avait tort. Il n'était pas empathique. Au contraire, il était le pire des égoïstes. Blablabla, arrête avec ce genre de pensées ! Personne n'est parfait !
— Adrian ?
Holy s'était redressé sur un coude pour le couver d'un regard curieux.
— Ah euh, oui. Mon cabinet est ouvert depuis deux ans, répondit précipitamment Adrian. J'aide surtout les surnaturels, beaucoup souffrent de névroses à cause leur nature. Les changements physiques, les pouvoirs, mais aussi les pressions sociales, c'est parfois très difficile à gérer. Souvent ce sont les jeunes qui en bavent et qui ont besoin d'aide. Alors, je fais de mon mieux...
— Ouah, c'est vraiment génial, fit Holy, l'air impressionné, mais également très fier. Je t'admire vraiment pour ce que tu fais, mon loup. Tu dois aider tellement de gens !
— Je fais de mon mieux, répéta Adrian avec un petit rire gêné.
— Arrête de faire ton modeste ! Il paraît que le Seigneur vampire de la Louisiane en personne t'a confié la thérapie de son frère. Ça prouve que tu es vraiment doué et compétent !
— Et toi arrête avec tes compliments. Tu vas me faire rougir !
Mais les joues d'Adrian étaient déjà brûlantes ce qui fit rire Holy.
— C'est le but, le taquina-t-il. Tu es terriblement mignon quand tu rougis...
Il se jeta dans ses bras en riant pour partager un long baiser. Puis un autre, et encore un autre. Ils ne se séparèrent qu'au bout de plusieurs minutes à s'embrasser et se caresser partout.
— Et donc, tu n'as pas de rendez-vous aujourd'hui ? demanda à nouveau Holy, le souffle court et la bouche rougie par leurs embrassades passionnées. Il irradiait de bonheur.
— Pas les week-ends, répondit Adrian, également heureux comme jamais. Je consacre toujours les deux derniers jours de la semaine à l'écriture, avec la suite de Moonflowers à terminer et tout.
Il s'interrompit soudain, gêné à l'idée de parler de ses bouquins. Ça l'embarrassait toujours autant que Holy ait vraiment lu sa version édulcorée et tellement dramatique de leur histoire d'amour. Il se racla la gorge et tenta maladroitement de détourner la conversation.
— Et toi, tu n'as rien de prévu ? Je me disais que tu pourrais rester encore un peu...
Comment ça "rester un peu" ? Holy doit rester avec nous pour toujours ! décréta son loup avec véhémence. Limite s'il ne planifiait pas déjà leur mariage.
N'importe quoi ! Tu veux le faire fuir ou quoi ? On vient à peine de se retrouver !
Mais Adrian était d'accord sur un point : lui aussi ne voulait pas que Holy s'en aille. S'il pouvait effectivement rester avec eux pour toujours... Mais c'était impossible, n'est-ce pas ?
Holy avait sa vie, sa maison en Europe, son groupe de métal, il était une superstar et partait souvent en tournée, alors que lui... Les pensées d'Adrian dérivèrent malgré lui vers son père et une bouffée de ressentiment l'envahit. L'émotion se transforma bien vite en envie de meurtres sous l'impulsion de son loup. On ne doit plus le laisser nous séparer de Holy ! Il faut le tuer !
Adrian ne répondit pas. Combien de fois avaient-ils envisagé cette option ? Mais il fallait toujours que de foutues pensées rationnelles viennent gâcher leurs fantasmes de liberté, comme quoi l'Alpha était beaucoup trop fort, qu'ils n'avaient aucune chance de le vaincre et encore moins de le tuer. Qu'ils devaient s'entraîner encore plus dur et peut-être que dans quelques années...
Bordel, c'est maintenant qu'on veut être libre ! Pas dans dix ans !
Comme à chaque fois qu'il y pensait, Adrian lâcha un grognement dépité.
Il attira à nouveau Holy à lui pour éviter qu'il ne voit sa tête déprimée. Les yeux fermés et le nez enfoui dans sa chevelure toute douce et parfumée, il le serra plus fort dans ses bras.
Holy se coula davantage contre lui en réponse.
— Bien sûr que je vais rester, mon loup, murmura-t-il. Je te l'ai dit, je ne veux plus jamais te quitter. Prépare-toi à m'avoir constamment collé à toi à partir d'aujourd'hui, ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie. Je ne compte plus te lâcher ! On a neuf longues années à rattraper.
Sur ces paroles, il nicha son visage au creux de son cou. Adrian en oublia toutes ses pensées négatives lorsque son souffle lui chatouilla la peau. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire béat.
— Tu peux rester collé à moi aussi longtemps que tu voudras, susurra-t-il avec entrain. Je ne vais pas m'en plaindre. Au contraire, l'idée me plaît vraiment beaucoup...
Holy rit, puis se redressa à nouveau pour l'embrasser. Adrian soupira de bonheur au contact de ses lèvres si douces et addictives. Elles étaient savoureuses, il ne se lasserait jamais de les goûter, les dévorer... Son estomac choisit cet instant précis pour gargouiller. Merde.
— On dirait bien que mon petit loup a faim, le taquina Holy en embrassant le bout de son nez.
— Mon estomac crie famine, admit Adrian en grimaçant. Pas toi ? On n'a rien mangé depuis hier soir. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Je te prépare tout ce que tu veux, mon ange.
Avec plein de tomates partout !
— Donc en plus de faire l'amour comme un dieu, tu cuisines aussi comme un chef ? commenta Holy, le regard brillant et un petit sourire au coin des lèvres. Tu es décidément parfait.
— Je me débrouille pas mal, riposta Adrian, aussi gêné qu'amusé.
Holy bondit soudain hors du lit et attrapa sa main pour l'inciter à se lever aussi. Adrian se laissa faire sans résistance, il était subjugué par son sourire et les fossettes qui creusaient ses joues.
— Allons prendre une douche d'abord, proposa Holy. Après, on se cuisinera un festin ensemble.
— J'adore ce programme, rit Adrian en l'entraînant vers la salle de bains. Allons-y !
Son loup frétillait de joie. Oh oui ! OUI, OUI, OUI ! Une douche avec Holy ! UNE DOUCHE !
***
— Ouah, Adrian ! C'est délicieux !
— Arrête, ce n'est qu'une soupe à la tomate, riposta ce dernier, les joues rouges.
— Tu plaisantes, j'espère ? protesta Holy. Qu'une soupe à la tomate ? C'est trop bon !
Adrian sourit, le visage toujours aussi rougissant.
Ils étaient attablés devant un copieux repas et Holy se régalait du potage écarlate dans son bol. Il rayonnait de bonheur et cela faisait tellement plaisir à voir ! Adrian le couva d'un regard énamouré (et sûrement des plus niais). Il n'arrivait toujours pas à croire que Holy soit vraiment là, dans sa cuisine, portant un de ses t-shirts et déjeunant tranquillement avec lui.
Il se pinça discrètement la cuisse pour être sûr de ne pas vivre un merveilleux songe.
Holy choisit cet instant pour délaisser son bol, quitter sa chaise et se glisser derrière lui. Il l'entoura de ses bras d'un geste plein d'affection, déposa un baiser sur le sommet de son crâne.
— Tu es si mignon quand tu es perdu dans tes pensées comme ça, lui chuchota-t-il ensuite à l'oreille. Vraiment adorable. Ça me rappelle nos années de lycée, tu étais souvent dans la lune.
Adrian sourit, penaud.
— Je sais à quoi tu penses et je te promets que ce n'est pas un rêve, mon loup, poursuivit Holy, la bouche perdue dans ses cheveux. Moi aussi je me suis pincé au moins mille fois cette nuit. D'ailleurs pour répondre à ta question de ce matin, je n'ai pas réussi à dormir, parce que... je ne le voulais pas. J'avais peur de me réveiller et découvrir que toi et moi, cette nuit... que tout n'était qu'un rêve, un très beau rêve. Mais tu es vraiment là. Avec moi. Et je suis tellement heureux.
Tout en parlant, il descendit jusque dans son cou qu'il caressa du bout des lèvres. C'était à la fois tendre et sensuel. Les paupières closes, Adrian s'abandonna à cette douce étreinte. Son loup, lui, était à l'état de guimauve. Il en ronronnait presque, tellement il était aux anges.
Holy continua de les embrasser dans le cou, avant de se figer soudain dans son geste.
La honte et la panique envahirent Adrian lorsqu'il sentit ses doigts se poser doucement sur sa nuque. Sur les marques de crocs laissés par son père. Non, non, non ! Holy ne devait surtout pas voir ça ! Cette maudite marque de sa faiblesse, sa déchéance et son asservissement.
Adrian s'écarta d'un bond, les joues brûlantes et le regard fuyant.
— Euh, je... bredouilla-t-il avec angoisse. Ce... ce n'est pas... Oublie ce que tu viens de voir, s'il te plaît, finit-il par supplier d'une voix légèrement étranglée.
Holy ne répondit pas. Adrian, lui, se tordait les mains comme un gamin, incapable de lever les yeux pour découvrir son expression blessée ou pire, en colère. Il maudit sa réaction et ses paroles irréfléchies et des plus ridicules. Tu es désespérant !
— Je suis désolé... balbutia-t-il dans une pauvre tentative de rattraper sa maladresse. Vraiment désolé, ce n'est pas contre toi... c'est juste que cette marque... cette cicatrice... je n'aime pas en parler... c'est trop dur et... je n'y arrive pas. Pas encore... tu comprends ?
Il finit par lever un regard implorant vers Holy, au moment où ce dernier réduisait soudain la distance entre eux pour le prendre dans ses bras et le serrer très fort contre lui.
— Adrian, ne t'en fais pas, d'accord ? le rassura-t-il, la tête posée sur son épaule. Si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave. Je comprends. Et je ne t'en veux pas.
Soulagement et reconnaissance envahirent Adrian. Il ferma les yeux et inspira un bon coup. Le parfum de Holy l'apaisa aussitôt, chassant les sentiments négatifs qui oppressaient sa poitrine.
— Merci, marmonna-t-il, le nez plongé dans ses cheveux. Tu dois te dire que je fais un psy lamentable, plaisanta-t-il ensuite dans l'espoir de détendre l'atmosphère.
— On dit que les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés, énonça Holy sur le même ton.
— C'est vrai que cette expression prend tout son sens avec moi, grimaça Adrian. Mais bon, à force de me faire harceler par mon loup, je finirais bien par surmonter tout ça... un jour.
Holy se recula pour pouvoir le regarder. Ses yeux étaient plein de sérieux lorsqu'il lui prit la main.
— Moi aussi je suis là, maintenant. Je ferais tout pour t'aider si tu le veux bien.
Il parlait d'un ton déterminé, mais Adrian décela une pointe d'incertitude dans sa voix, comme s'il avait peur de se faire rejeter. Il pressa aussitôt ses doigts d'un geste tendre et rassurant.
— Bien sûr que je le veux ! C'est tout ce que j'ai toujours désiré : t'avoir à mes côtés.
Les yeux brillants, Holy lui offrit un de ses beaux sourires dont il avait le secret. Il lui vola ensuite un baiser avant de retourner à sa soupe qui n'avait heureusement pas eu le temps de refroidir.
— Je t'en ressers ? demanda Adrian lorsqu'il eut terminé son bol.
— Je reprendrais bien une part tout à l'heure, répondit distraitement Holy.
Il avait de nouveau quitté sa chaise pour récupérer sa veste et farfouiller dans ses poches.
— Mais j'ai besoin de fumer d'abord. Je vais sur le balcon ?
— Non, attends, le retint Adrian. Je connais l'endroit idéal pour que tu puisses euh...
S'empoisonner les poumons avec de la nicotine ? s'insurgea son loup. Enfin Adrian ! Comment tu peux l'encourager à fumer ces saloperies ? Holy pourrait attraper un cancer !
— Avoue, mon addiction à la nicotine te dérange, le taquina celui-ci en récupérant son paquet de cigarettes. J'essaie d'arrêter, mais sans succès. Peut-être que tu pourrais m'aider ?
— Tu veux suivre une thérapie ? s'amusa Adrian. Et sinon, je suis mal placé pour te juger ou te faire des reproches. Je ne sais plus combien de bouteilles de cognac j'ai dans mes placards.
— Oh la la, mais quel vilain ! Qu'est-ce qu'on dit déjà ? L'alcool c'est mal.
Tout en le charriant, Holy noua les bras autour de son cou pour l'embrasser avec tendresse.
— La cigarette aussi, le taquina Adrian entre deux baisers.
Ils échangèrent un regard à la fois penaud et amusé, puis s'esclaffèrent comme les vilains garnements qu'ils étaient. Sans cesser de rire, Adrian prit ensuite la main de Holy et l'entraîna à l'extérieur, sur le balcon où les attendait un petit escalier en colimaçon qui menait sur le toit.
— Viens ! Tu vas adorer l'endroit que je vais te montrer !
Adrian était impatient que Holy découvre l'endroit.
Oui, oui ! Il va adorer c'est sûr !
Les doigts toujours entrelacés, ils grimpèrent les marches quatre à quatre jusqu'à déboucher sur la terrasse toiture. Holy se figea, les yeux écarquillés.
— Ouah ! souffla-t-il.
Sans lâcher la main d'Adrian, il s'avança timidement pour visiter les lieux : Adrian y avait aménagé un jardin avec des fleurs et des arbustes partout. Au milieu de toute cette verdure se dressait une tente cabane assez grande pour accueillir deux adultes. L'endroit faisait penser à leur coin secret dans les bois, il manquait juste les chênes et les saules pleureurs.
L'aménagement des lieux avait pris des mois et des mois. Adrian avait dépensé une petite fortune en potions et autres solutions magiques pour que les fleurs puissent s'épanouir comme si elles étaient dans leur environnement naturel. Le résultat était plutôt pas mal. Adrian en était fier. L'endroit était devenu son refuge pour écrire, prendre l'air ou juste pour déprimer en paix.
— Ça te plaît ? demanda-t-il un peu anxieux.
Bien sûr que ça lui plaît ! commenta son loup. Arrête de poser des questions bêtes !
— C'est magnifique ! s'exclama Holy, admiratif. On dirait notre coin secret...
Il se tourna vers lui pour partager un regard ému. Adrian lui rendit son sourire. Son cœur virevoltait d'amour alors que leurs mains restaient toujours fermement ancrées l'une dans l'autre.
Il entraîna Holy à sa suite pour qu'il puisse admirer la végétation de plus près : il y avait des orchidées et des fleurs de lune bien sûr, mais aussi des roses, des anémones, des géranium, des chrysanthèmes... Adrian se rendit soudain compte que son jardin comportait presque toutes les mêmes fleurs que celles qui étaient tatouées sur le corps de Holy.
C'est un signe !
— C'est magnifique, répéta celui-ci en effleurant les pétales d'une dahlia orange du bout des doigts. Toutes ces fleurs... c'est tellement merveilleux, Adrian ! Franchement, j'adore !
Il lui offrit un sourire rayonnant, avant de reprendre son exploration avec enthousiasme.
— J'ai un grand jardin aussi chez moi à Aurland (1), mais je n'ai pas le temps d'en profiter, raconta-t-il en humant une fleur de lys. Moonflowers me prend tout mon temps avec les compositions, les enregistrements et les tournées. Je n'ai pas une minute pour me poser !
Adrian se glissa derrière lui pour l'enlacer et fourrer son nez dans son cou. Il avait toujours adoré le câliner ainsi, quel bonheur de pouvoir à nouveau le faire et se gorger de son odeur.
— Raconte-moi comment tu es devenu le chanteur de Moonflowers, demanda-t-il.
— Tu n'as pas lu l'histoire sur Wikipédia ? riposta Holy, taquin.
— Si, mais je veux entendre ta version...
Holy s'abandonna contre lui en soupirant d'aise. Il lui saisit la main pour nouer à nouveau leurs doigts, tandis qu'une brise fraîche faisait voler ses longues mèches bleues et violettes.
— Il n'y a pas grand chose à raconter, finit-il par murmurer après une petite minute de silence.
Tout en parlant, il joua machinalement avec leurs doigts entrelacées.
— Sasha m'a repéré alors qu'il rendait visite à un ami professeur à l'académie de musique. Il était passé alors que je présentais mon "devoir", un morceau spécialement composé pour le cours. Ma voix lui a tout de suite plu, mais aussi la chanson que j'avais écrite.
Adrian retint un grognement de jalousie à la mention de Sasha.
Cet abruti. Il n'y a pas que la voix de Holy qui a dû lui plaire, grommela également son loup.
— Il est venu me voir, m'a demandé si j'étais intéressé de rejoindre le groupe, poursuivit Holy. J'ai dit oui. Il m'a présenté aux autres membres, j'ai auditionné, ils ont adoré et voilà. Tu vois ? Rien de spécial, ajouta sur le ton de la plaisanterie, mais Adrian le sentit soudain mal à l'aise.
— C'est chouette, fit-il pour détendre l'atmosphère. J'ai toujours su que tu serais une super star. Tu es tellement talentueux ! Et puis je t'ai vu en concert, tu étais incroyablement sexy. Mon petit ange sexy, plaisanta-t-il ensuite en lui faisant des papouilles dans le cou.
Holy rit, mais le cœur n'y était toujours pas.
— Ça va ? lui demanda Adrian avec inquiétude.
— Oui, je vais bien, répondit aussitôt Holy. C'est juste que...
Il s'interrompit, puis souffla un bon coup comme pour se donner du courage. Adrian voulut parler, mais Holy se dégagea de son étreinte pour lui faire face. Il le couva d'un regard à la fois anxieux et coupable, leva ensuite une main hésitante pour lui caresser le visage.
— Holy ? murmura Adrian sans comprendre. Qu'est-ce qu'il y a ?
— Je voudrais m'excuser pour ce qui s'est passé à la réception de Naomi, commença-t-il d'une petite voix. Le petit spectacle avec Sasha... c'était tellement puéril et ridicule ! Sasha est venu avec moi parce que... je n'avais pas envie de me retrouver seul face à toi. Je n'avais pas prévu qu'il fasse tout un cinéma. Je suis vraiment désolé de t'avoir fait du mal ce jour-là...
— C'est derrière nous tout ça, protesta aussitôt Adrian en l'attirant à lui. Mon ange, je t'aime et je ne t'en veux pas du tout. Je t'assure ! Alors n'y pense plus, d'accord ? Je t'aime.
— Je t'aime aussi, renifla Holy dans son cou. Désolé d'avoir plombé l'ambiance.
Adrian lui caressa les cheveux d'un geste rassurant.
— Ça va, ne t'en fais pas. Mais si tu veux vraiment te faire pardonner, fais-moi un beau sourire !
Holy s'exécuta en riant. Adrian l'entraîna ensuite vers la tente cabane qu'il n'avait pas encore visitée. Ils se laissèrent tomber sur le sol recouvert d'un tapis moelleux et Holy se retrouva installé à califourchon sur Adrian. Son loup bondit de joie, anticipant déjà la suite.
— Que dirais-tu d'inaugurer notre nouveau nid d'amour ? murmura Adrian, dont les mains se firent baladeuses dans le dos de Holy avant d'échouer sur ses hanches.
Ce dernier se prêta aussitôt au jeu, un sourire mutin sur son si beau visage.
— Avec plaisir, susurra-t-il, le ton sensuellement provocateur.
La seconde suivante, leurs lèvres se joignirent pour ne plus se quitter.
(1) pittoresque commune située dans l'ouest de la Norvège
ps : concernant la réception organisée en l'honneur de Naomi, j'ai changé certains trucs par rapport au comportement de Holy. Pour montrer qu'il n'était pas 100 % à l'aise avec les démonstrations d'affection (exagérées) de Sasha XD
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