Chapitre 31
https://youtu.be/enK-8R3rFI8
Adrian émergea lentement des bras de Morphée.
Il flottait sur un nuage de bonheur, il ne s'était jamais senti aussi bien depuis très longtemps. La sensation de bien-être fut d'autant meilleure lorsqu'il se rendit compte que son loup dormait encore comme un bienheureux. Pour une fois qu'il était seul dans sa tête !
C'était tellement reposant !
Tout ça c'était grâce à Holy. Son ange, son amour.
Les paupières toujours closes, Adrian tâtonna à côté de lui, mais la place était vide.
Son cœur fit une embardée dans sa poitrine. Pendant une terrible seconde, il se demanda si cette nuit n'avait été qu'un simple mirage, le fruit de son imagination. Perdu dans le désespoir et le manque de Holy, son esprit aurait-il pu tout inventer ?
Le parfum de Holy vint cependant le contredire, l'odeur de jasmin et de violette était partout sur lui et les draps encore chauds. Adrian avait toujours le goût de sa peau sur le bout de la langue, il l'entendait encore lui chuchoter des mots d'amour au creux de l'oreille.
Non, cette nuit n'était pas un songe.
La nuit est brûlante,
Et te voici enfin mon rêve,
Je t'attends depuis si longtemps...
La douce et si jolie voix de Holy finit de le convaincre qu'il n'avait pas rêvé et Adrian ouvrit les yeux. Il se redressa sur un coude et le découvrit installé en tailleur au pied du lit.
Il était en train de griffonner avec application sur un petit carnet, tout en fredonnant une mélodie et des paroles qu'Adrian n'avait encore jamais entendues. Était-il en train de composer une nouvelle chanson pour Moonflowers ? Le regarder à l'œuvre était fascinant.
La tête légèrement penchée sur le côté, Holy était absorbé par le contenu de son carnet. Il se mordillait la lèvre en fronçant les sourcils, chantonnait des paroles, puis raturait des lignes.
Il avait rassemblé ses longs cheveux en une tresse lâche et colorée, le tout négligemment ramené sur le côté. Quelques rayons de soleil se déposaient sur son visage, faisant briller le piercing au coin de sa lèvre. Il était vraiment adorable. Adrian sourit, attendri.
Holy choisit cet instant pour lever la tête. Leurs regards se télescopèrent et il lui offrit un sourire éclatant. Adrian en eut le souffle coupé, tellement il le trouvait magnifique.
— Hey... salut, murmura-t-il en se redressant en position assise.
Retrouvant naturellement les petits gestes d'affection qu'ils avaient l'un pour l'autre, il ouvrit les bras. Holy abandonna aussitôt carnet et stylo pour s'y blottir. Le bonheur envahit Adrian au contact de son corps chaud, mais surtout lorsque leurs lèvres se joignirent pour un tendre baiser.
— Coucou, mon bel au bois dormant, lui susurra Holy entre deux câlins.
— J'ai dormi comme un loir, réalisa Adrian, les bras enroulés autour de sa taille. C'est la première fois depuis très longtemps que je fais une nuit complète. J'avoue que ça fait un bien fou. Et toi, mon ange ? Tu as bien dormi ? Tu es réveillé depuis longtemps ? Il est quelle heure ?
Il esquissa un geste pour prendre son téléphone sur la table de chevet, mais Holy l'en empêcha en l'embrassant à nouveau. Il se glissa ensuite carrément sous les couvertures pour se coller contre son corps nu. Adrian gémit doucement lorsque ses mains glissèrent partout sur lui.
— Oui, ça fait des heures que je suis debout, finit par répondre Holy après de longues et merveilleuses minutes à se faire des mamours sous la couette. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
— Quoi ? s'écria Adrian en ouvrant de grands yeux catastrophés.
L'angoisse aux tripes, il se redressa aussitôt pour examiner Holy sous toutes ses coutures.
— C'est parce qu'on t'a fait mal, hier soir ? Tu es blessé ? Merde...
— Mais non, ne panique pas, le rassura aussitôt Holy en l'écartant gentiment. Je vais bien, mon loup, ne t'inquiètes pas. Je vais même très bien, insista-t-il avec un petit sourire mutin.
Il ponctua ses dires d'un nouveau baiser cette fois-ci langoureux. Rassuré, Adrian capitula sans faire d'histoires. Il noua à nouveau ses bras sur sa taille, tandis qu'Holy le repoussait sur le matelas et s'allongeait sur lui, toujours sans cesser de l'embrasser avec passion.
— Au contraire, tu m'as fait tellement de bien cette nuit, murmura-t-il lorsqu'ils durent se séparer pour reprendre leur souffle. J'avais oublié à quel point tu es doué au lit. Un vrai dieu du sexe.
Holy écarta une mèche sur son front avec le sourire. Adrian rougit.
— N'importe quoi, je ne suis pas doué ! pouffa-t-il, le visage en feu. C'est toi qui m'inspire...
Holy rit, avant de fondre à nouveau sur sa bouche et y insérer sa langue impatiente.
Il n'en fallut pas plus pour raviver le feu en Adrian. Une intense chaleur se répandit dans tout son corps alors que Holy l'embrassait encore et encore. Ses mains étaient partout sur lui, elles le caressaient avec douceur et sensualité, attisant les flammes qui rampaient sous sa peau.
Adrian gémit lorsqu'il ondula contre lui d'un mouvement langoureux. Son souffle s'accéléra et l'excitation ne tarda pas à le faire durcir. Holy sourit contre sa bouche, il se redressa ensuite pour le chevaucher, les joues roses et le visage rayonnant de satisfaction.
Adrian lui sourit avec tendresse en retour, son cœur battait la chamade. Il remonta le long de ses jambes du bout des doigts, glissa ensuite ses paumes sur sa taille pour l'agripper, tandis que Holy commençait à bouger lascivement sur lui.
— Cette chemise te va à ravir, murmura-t-il en constatant que c'était la sienne.
Il entreprit de la déboutonner, tout en accompagnant ses roulements de hanches sensuels.
— Ça ne te dérange pas ? demanda Holy alors que leurs corps ondulaient l'un contre l'autre et qu'Adrian faisait glisser sa chemise sur ses épaules sans se presser. Je n'avais rien à me mettre, alors je t'ai emprunté quelques trucs. Loulou et toi, vous avez déchiré mes vêtements hier soir.
Adrian ne put retenir un éclat de rire. Il imaginait très bien la réaction de son loup à ce petit nom aussi mignon que ridicule. Dommage qu'il dorme encore. Il fut presque tenté de le réveiller, avant de capter brusquement les paroles de Holy. Quoi ? Ils avaient déchiré ses vêtements ? Bordel.
— Ah merde, réagit-il avec un temps de retard. Désolé, on y est allé vraiment fort...
Holy se pencha pour rapprocher leurs visages et s'emparer de ses lèvres, le faisant taire.
— Arrêtes d'être désolé, le réprimanda-t-il entre deux baisers. On s'en fout de mes fringues. Tu peux tout déchirer si c'est pour me faire l'amour comme cette nuit...
Tout en parlant, Holy se colla ensuite davantage à lui pour l'embrasser langoureusement. Il était dur et son sexe tendu frottait contre le sien dans un mouvement lent et d'une sensualité monstre.
Adrian en perdit tous ses moyens.
— Putain, Holy ! Tu me rends fou, haleta-t-il, les doigts désormais enfoncés dans ses hanches et le corps en feu.
— Je sais. Tu me l'as dit au moins cent fois hier, le taquina celui-ci sans cesser de bouger sur lui.
Il portait toujours sa chemise, mais le vêtement était ouvert, dévoilant sa peau et ses tatouages. Adrian remarqua alors le pendentif autour de son cou. Il le reconnut immédiatement et son cœur fit une pirouette dans sa poitrine. D'un geste lent, un peu tremblant, il saisit délicatement la fleur et le croissant de lune entrelacés.
— Tu l'as gardé, souffla-t-il, ému.
— Bien sûr, murmura Holy en attrapant sa main pour la porter à ses lèvres avec tendresse. Ton cadeau ne m'a jamais quitté. Je ne pouvais pas m'en séparer. Même si je t'en voulais à mort, c'était au-dessus de mes forces. Je ne pouvais pas jeter la seule chose qui me restait de toi...
— Mon ange...
La gorge nouée par l'émotion, Adrian l'attira à lui pour le serrer très fort dans ses bras. Il enfouit son visage dans son cou, respira son odeur à pleins poumons.
— Je te demande pardon pour toutes ces années de souffrance, tout ce temps perdu, dit-il d'une petite voix étouffée. Pardon, mon ange... Je te promets de ne plus jamais tout faire foirer. Je t'aime tellement... Je ne te quitterais plus jamais si tu veux toujours de moi...
— Bien sûr que je veux de toi ! chuchota Holy sur le même ton. Il n'y a jamais eu que toi dans mon cœur. Moi aussi je t'aime, mon loup... Je t'aime plus que tout... Embrasse-moi...
Heureux comme jamais, Adrian s'exécuta avec ferveur, les doigts enroulés dans ses longs cheveux désormais lâchés et en bataille. Ses paumes glissèrent ensuite sur sa nuque, puis le long de ses épaules pour le débarrasser complètement de sa chemise. Elles s'aventurèrent dans son dos, caressant sa colonne vertébrale, puis tirèrent sur l'élastique de son short.
Sans quitter ses lèvres et sa langue, Holy s'empressa de s'en débarrasser pour que plus rien ne les empêche de se fondre à nouveau l'un dans l'autre et ne faire plus qu'un.
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