Chapitre six
❝Il y a deux manières de se délivrer de son désir : En y renonçant ou bien en le réalisant ❞
Attrapant Riful sous les cuisses afin de la soulever, Envy la plaqua violemment contre la porte, le bruit résonnant dans tout l'étage avant de prendre fiévreusement possession de ses lèvres. Elle entoura ses jambes autour de sa taille en sentant des vagues de chaleur s'emparer de son corps, abandonnant toute raison qui lui disait de résister. Ce soir-là, elle se rendit compte à quel point elle avait envie qu'il la touche. Elle se sentait dépendante de lui autant que de ses cigarettes, là, dans ce couloir sombre. Il lui arracha un gémissement aiguë lorsqu'il mordit son cou avant d'y passer sa langue avidement comme cherchant à la dévorer. Riful colla involontairement son bassin contre celui d'Envy ce qui accentua son excitation quand elle sentit son membre se presser au niveau de sa cuisse. Agacée, elle chercha à tâtons la poignée qui une fois enclenchée ouvrit la porte immédiatement. Il y avait un lit contre le mur avec peu de meubles mais la contemplation s'arrêta là puisqu'il faisait trop sombre pour y voir quoi que ce soit.
Après avoir refermé derrière eux, Envy posa Riful sur le lit avant de retirer son propre haut qu'il jeta au sol avant de monter sur elle. Elle se mordait la lèvre tout en observant son corps, le laissant passer ses mains sous son débardeur noir pour le relever au fur et à mesure qu'il remontait ses doigts jusqu'à le lui ôter complètement. Un sourire apparut sur ses lèvres lorsqu'il vit sa poitrine qu'il entreprit de prendre en main afin de la masser sans quitter la brune des yeux. Riful lâchait des soupirs d'aise tout en essayant de serrer les jambes en raison de l'excitation mais il l'en empêcha, à cause de sa position, préférant dégrafer son soutien-gorge d'un simple geste avec son pouce et son index puis vint embrasser son ventre, sentant qu'elle parcourait son dos ainsi que ses flancs avec ses mains. Il ne savait pas si c'était tout ce qu'on lui avait fait ingurgiter de force, drogue et alcool, mais Envy avait l'impression qu'elle le connaissait bien et qu'elle lui portait beaucoup trop d'affection pour un simple coup d'un soir. Pourtant, il n'en tint pas compte parce qu'il appréciait la façon dont elle le touchait.
Il fit descendre son bas lentement le long de ses jambes et en profita pour embrasser l'intérieur de ses cuisses. Riful sentait tout son corps empli d'une chaleur surnaturelle lui faisait perdre peu à peu ses moyens, regardant l'Homonculus les yeux à moitié clos. Il remonta sur elle au ralenti après avoir terminé de lui enlever son bas d'uniforme qui rejoignit le tas de vêtements au sol, Il posa ses lèvres sur les siennes, sentant qu'elle perdait ses mains dans ses cheveux ce qui lui arracha un sourire. Il laissa ses doigts serpenter lentement le long de son ventre et caressa ses hanches avant de les introduire sous son sous-vêtement. Un rire lui échappa lorsqu'il constata l'humidité déjà produite à cause de son excitation. Il s'appliqua à effleurer son bouton de chair avec son index au ralenti, sentant qu'elle remuait son bassin au rythme qu'il imposait. De petits gémissements franchirent la barrière de ses lèvres tandis qu'elle délaissa ses cheveux afin de s'agripper au drap etcambrer le bas de son dos. Il laissa sa main glisser le long de son entrejambe avant d'introduire un doigt en elle sans la quitter des yeux, voyant son visage se déformer sous le plaisir.
« Ne me regarde pas... » souffla-t-elle en serrant les jambes. Envy claqua sa langue contre son palais, agacé et l'obligea à de nouveau les écarter en insérant un second doigt. Riful poussa un petit cri, resserrant sa poigne autour des draps.
« Pourquoi ? J'aime cette expression. »
Commençant des mouvements ciseaux, il la sentit abandonner ses doléances pour fermer les yeux tout en se mordant la lèvre. Elle le laissa faire ce qu'il voulait. Il ne lui en fallut pas plus pour sentir le désir monter en lui un peu plus et rien que pour lui montrer sa frustration, il retira sa main de sa culotte trempée. Malgré ses attentes, elle ne geignit même pas. Son corps précédemment cambré accompagné de sa tête rejetée en arrière se détendirent et elle retomba sur le matelas, lui jetant un regard étrange. Sans qu'il ne puisse se poser une seule question, Riful échangea leurs positions en admirant son expression de surprise. Ses cheveux s'étalèrent sur le matelas et il l'interrogea silencieusement sans obtenir une seule réponse. Il eut un spasme en la voyant descendre ses doigts le long de son torse, arrivant à l'élastique de son bas et encore une fois, contrairement à ce qu'il imaginait, elle lui donna un coup de hanche. Sa réaction fut immédiate et un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Voyant que ça lui plaisait, Riful recommença, laissant son membre déjà bien grossi par son désir effleurer son entrejambe. Au fur et à mesure de ses mouvements, elle regardait son visage se déformer lentement sous le plaisir. Son corps commençait à se réchauffer à son tour, de la sueur dégoulinant sur sa peau. Tout ce dont elle avait envie, c'était de dévorer son cou où se collaient ses mèches de cheveux. Il se cachait les yeux avec son bras, niant intérieurement que son bassin bougeait au même rythme que celui de la brune et qu'elle lui faisait beaucoup trop d'effet.
« Arrête ça... » la supplia-t-il. Ses paroles furent suivies d'un vrai gémissement. Son sexe lui faisait mal, gardé à l'étroit dans son bas qu'il ne demandait qu'à voir retiré.
Comme si elle lisait dans ses pensées, Riful se stoppa et l'aida à faire glisser le long de ses jambes le dernier tissu avant qu'il ne soit complètement. Elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvre avant de se voir retournée, son dos heurtant le matelas. Envy lui écarta les jambes afin d'avoir un accès plus pratique et captura ses lèvres pour la énième fois. Tout en forçant l'entrée de ses lèvres qu'il n'eut pas vraiment à demander, il lui retira sa culotte rejoignant le sol dans un bruit sourd, collant volontairement son bassin contre le sien. Elle n'en pouvait plus d'attendre et ses couinements eurent raison de la patience de l'Homonculus qui rentra en elle lentement. Tous deux poussèrent un soupir d'aise au même moment et Riful n'eut pas à le supplier de bouger qu'il s'y affaira tout seul. Ses coups de reins la firent immédiatement se cambrer, elle essaya de s'accrocher à ce qu'elle pouvait, en l'occurrence, Envy, qui sourit devant son comportement bien plus qu'excitant. Il aimait voir ce genre de choses : les traits du visage se déformant sous le plaisir, les plaintes et le bruit plus qu'obscène qu'il faisait pendant ses va-et-viens parce qu'elle était trempée.
Délaissant ses hanches, ses mains remontèrent lentement le long de ses bras qui agrippaient le coussin derrière sa tête. Ses yeux déjà fermés, elle frissonna à son contact tandis qu'il arriva à ses paumes. Elle se figea pendant quelques secondes puis relâcha le tissu, le laissant entrelacer leurs doigts. Envy embrassa son cou tout en profitant pour sentir son odeur. Ça le rendait clairement dingue, ce parfum pendant qu'il rentrait en elle et tout dans sa tête commençait à se bousculer lentement. Il n'y avait absolument aucune raison pour qu'il la désire plus qu'une autre mais il ressentait une attirance bien étrange envers elle, son corps plus en particulier qu'il prenait plaisir à parcourir comme il le souhaitait. Il ne savait même pas avec qui il couchait.
Riful sentit qu'il se retira d'elle. Se redressant, elle le vit relâcher ses mains. Prête à lui signaler toute sa frustration, Envy saisit ses cuisses et fit passer ses jambes par-dessus ses épaules, la pénétrant une seconde fois. Oubliant ses doléances, elle gémit longuement pour sentir une chaleur se déchaîner dans le bas de son ventre. Elle avait déjà perdu la tête au moment où il l'avait embrassé dans le bar et là, elle se demandait si elle pourrait la retrouver un jour. Il n'était pas le premier homme à toucher son corps mais il était le premier à lui faire autant d'effet. Ce n'était pas une question de toucher ou même d'acte, Riful le désirait silencieusement depuis bien trop longtemps. Qu'aurait-il fait, sobre ?
« Plus fort... » murmura-t-elle entre deux gémissements. Il sourit légèrement, accédant à sa demande sans se faire prier une seconde de plus. Elle ne sentait plus ses jambes, une sensation qui avait commencé à la tirailler doucement dans le bas-ventre la gagnait complètement et à chacun de ses coups butoirs, elle perdait un peu plus la notion du temps. Tout lui semblait futile mise à part lui et elle aurait pu jurer de le suivre jusqu'en enfer si il le lui avait demandé à cet instant.
Les derniers va-et-viens furent les plus éprouvants et Riful ne put penser à plus rien d'autre pendant quelques secondes, se sentant parcourue de tremblements. Il se déversa en elle, la vue qu'elle lui offrait ayant réussi à le faire jouir sur le coup et il se laissa retomber à côté d'elle, le souffle court.
Riful se redressa d'un bond avant de porter une main à sa tête qui la fit souffrir. Se tournant, elle constata qu'il faisait encore nuit et rapidement, les récents événements lui revinrent ce qui suffit à lui donner chaud. Vérifiant à sa gauche, elle vit Envy à moitié dans les vapes, certainement en train de décuver. Son cœur battit plus vite et malgré son envie de le contempler elle sortit du lit, cherchant ses habits sans attendre. Que se passerait-il, si jamais elle se rendormait et qu'il la voyait, bien sobre, avec lui dans un même lit complètement nue ?
Ayant passé ses sous-vêtements ainsi que son débardeur, elle chercha à quatre pattes son bas d'uniforme bleu le plus silencieusement possible. Peut-être que même un tremblement de terre n'aurait pas pu le faire réagir, pourtant, Riful préféra miser sur la discrétion et c'est tenant ses bottes à la main ainsi que les clefs de la chambre dans ses mains qu'elle sortit de la chambre. Une fois devant les marches, elle s'assit et passa ses chaussures avant de descendre. De nombreuses personnes continuaient de faire la fête, des verres dans les mains mais elle ne se sentait plus d'en boire un seul. Allant au bar, elle fouilla dans sa poche afin de poser assez violemment clefs et billets sur le comptoir.
« Si vous m'avez pourri les draps, c'est double. » prévint-il d'un air agacé, mais Riful n'était pas d'humeur. Elle lui jeta un regard méprisant.
« Votre endroit ne semble pas respecter les normes du commerce d'alcool. Oh mais attendez... » souffla-t-elle en pointant ses bouteilles. « Serait-ce de l'absinthe que je vois ? Il me semble que c'est interdit à la vente. » Il déglutit tout en astiquant un verre. « N'oubliez pas ma position, vieillard. »
Sur ces mots, elle tourna les talons, poussant les gens sur son passage et ignora les hommes qui semblaient l'insulter. Sortant du bar, elle marcha dans les rues désertes avant d'accélérer le pas, se mettant à courir. Les images de la scène avec Envy se repassaient en boucle dans son esprit jusqu'à la rendre complètement malade. Ce n'était pas l'alcool qui lui avait fait faire ce genre de choses, elle le savait très bien. Un seul verre n'aurait pas suffi pour lui faire perdre ses moyens, l'Homonculus s'en était chargé tout seul.
Arrivant devant une cabine téléphonique, Riful entra précipitamment dedans avant de composer un numéro les mains tremblantes. Après un certain nombre de sonneries, on décrocha à l'autre bout.
« Qui est l'appareil ? »
La brune eut un long soupir de soulagement lorsqu'elle entendit la voix de sa consœur. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres et elle eut juste le temps de remarquer que des larmes perlaient le long de ses joues qu'elle laissa échapper un sanglot qu'elle crut au début être un rire nerveux.
« Olivier, je ne peux pas poursuivre la mission... J'ai échoué. »
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