Partie unique
La tête baissée, j'avançais le plus rapidement possible, voulant m'éloigner de cette masse informe. Je voulais la retrouver le plus vite possible. J'empoignai plus fermement la bretelle de mon sac et soupira, me retrouvant dans ce qui semblait être un bouchon d'élève voulant rentrer chez eux.
Arrivée au grand portail, je relevais la tête. Je savais qu'elle m'attendais. Je la vis, la tête baissée, mal à l'aise au milieu de tout ces gens qui ne se souciaient pas d'elle. Je m'approchai, un grand sourire ornant mes lèvres.
<<-Hey.>>
Elle releva rapidement la tête, un petit sourire s'étirant sur ces fines lèvres que j'aimais tant.
<<-Coucou.>>
J'avançais ma main vers la sienne, voulant l'emmener rapidement au plus loin de tout ces gens.
Elle me prit timidement la main la lâcha rapidement, comme-ci elle venait de se souvenir de quelque chose.
<<-Il y a beaucoup de monde. >>
J'hocha des épaules, feignant l'indifférence alors que cela me faisait mal. Après presque un an passé ensemble, elle avait toujours du mal à afficher notre amour en public. Elle en avait honte.
Sur le chemin, je pris soin de m'éloigner d'elle plus que d'habitude afin de montrer mon mécontentement.
<<-Leina.>>
Elle avait soupiré en disant mon prénom, mais je ne pris pas la peine de répondre, je savais très bien ce qu'elle allait dire. Je continuais ma route sans dire aucun mot.
Son bras vient m'arrêtai doucement pour me retourner vers elle et elle se jeta dans mes bras. J'aurais voulu profiter de son étreinte, la prendre dans mes bras, lui donner autant d'amour que je le pouvais mais je me retiens. Je voulais lui montrer que son attitude me blessait.
<<-Leina, s'il te plaît, comprend-moi.>>
Je respira doucement, choisissant chacun de mes mots pour la blesser le moins possible.
<<-Écoute.>>
Je l'écartai doucement de moi pour la regarder dans les yeux.
<<-Je sais à quel point c'est dur pour toi, que tes parents n'acceptent pas, que tu es même venu à en avoir honte, mais je suis là moi. Je ne te demande pas d'être aussi démonstrative en public que tu l'es lorsque nous sommes seules mais ne me rejettes pas ainsi. J'ai attendu. Si tu savais à quel point je t'ai attendu. >>
Je profitais quelques instants de son regard ancré dans le mien. Je le trouvais vraiment beau. Indescriptible.
<<-Cela fais longtemps que je te connais. Je te regardais bien avant de t'avoir parlée. J'ai attendue pour pouvoir te parler, ne sachant pas comment te parler. Une fois que j'avais enfin réussi, j'ai attendu pour t'avouer mes sentiments, sachant à quel point c'était difficile pour toi. Et lorsque tu l'as su, j'ai attendu que tu sois prête à me dire "je t'aime", prête à commencer une histoire avec moi. Et si tu savais comme ce moment d'attente a été long. Je souffrais mais je voulais quand même attendre qu'un miracle se produise parce que tu es la seule que je ne pourrais jamais aimer. Et maintenant, j'attends encore. J'attends que tu veuilles bien montrer que nous sommes ensemble, que nous nous aimons. Si tu savais à quel point j'aimerais que tout le monde sache que tu es à moi. Que tout le monde sache à quel point je t'aime. J'aimerais tellement que notre sexualité ne sois pas un frein. Parce que oui nous avons le même sexe mais je t'aime comme aucune personne ne pourra t'aimer. J'aime comme tout le monde. Sauf que c'est toi et pas un autre. >>
Je repris doucement mon souffle, m'ayant laissée submerger par mes sentiments. Elle me regardais, les larmes aux yeux et se jeta sur moi pour m'embrasser. Elle ne faisais que répéter a quel point elle m'aimais et j'essayais de lui rendre cet amour autant que je le pouvais. Elle s'écarta, ses larmes ayant coulés. Je les essuya et la pris dans mes bras. Relevant la tête, je remarquais une dame d'un certains âge, arrêtée non loin de nous, nous regardant avec un doux sourire attendrit. Je lui rendis son sourire, une larme coulant de mon œil gauche.
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