Chapitre 6
TW : violence, agression
Résumés des chapitres précédents :
Pour les fêtes de fin d'année Jérôme est rentré en France chez ses parents. Il était prévu aussi qu'il assiste à une cérémonie organisée par le groupe de presse dans lequel travaillait Henri. Il a reçu un prix décerné en son honneur, à titre posthume.
Pendant la soirée il est accosté par l'amant d'Henri, qui affirme qu'ils avaient prévus de se mettre ensemble. Jérôme est d'ailleurs attaqué en justice par cet homme.
Découvrir que son mari le trompait est douloureux, mais son avocat, qui est un cousin d'Henri compte prouver qu'en fait il avait de nombreux amants.
Ces informations ont été un véritable tsunami pour Jérôme, il souffre de dépression et ne peut plus écrire, c'est un vrai blocage. Il se lance à corps perdu dans des travaux dans le ranch pour oublier ces évènements qui l'affectent. Il n'a pas parlé de tout ces chocs à Jay.
Jay lui découvre chaque jour des nouveaux achats pour la ferme, tous plus farfelu les uns que les autres, ce qui le rend fou d'inquiétude.
Personnages principaux :
Jérôme Dambreville, écrivain de 28 ans, historien. Il écrit sous des romances boys love sous le pseudo Ange Charmeville.
Jay Harper un des fils de l'ancien propriétaire du ranch, contremaitre du ranch il a 25 ans
Personnages secondaires :
Amelia Harper, sœur de Jay elle a quitté la maison.
Steven Harper, frère de Jay en prison
Jason Harper, ancien propriétaire qui a fait faillite il est en prison, père de Jay
Les trois employés du ranch : Roderic, Pablo et Dowan son vrai nom Dowanhowee un Sioux
Les Villageois : Larry Mortimer Directeur du magasin, Shérif Jack Monroe,
***
Jérôme
─ Non ! Stop ! Non ! Arrête ! Non !
Ce sale type ne me lâche pas et a déjà réussi à retirer mon pull.
Trois jours qu'ils sont là, à boire comme des trous. Ils font de la moto ou pêchent. Ils tirent l'après-midi et embêtent Jay et ses hommes. Ils sont arrivés en terrain conquis avec leur fric. Je ne pensais pas tomber sur de tels clients pour ma première expérience comme hôte. Ils sont arrivés à quatre, des Russes fortunés émigrés en Chine, d'après ce que j'ai compris.
Ils m'ont même fait oublier mes soucis, les infidélités d'Henri, tellement ils me fatiguent. Ils ont cassé plusieurs bibelots de la maison, ne respectent rien. Ils sortent tous les soirs pour draguer.
Les autres sont sortis en ville, pour aller voir des filles. Les malheureuses !
J'étais au téléphone avec Jay, qui rouspétait encore une fois. Ils ont tiré sur des bêtes pour les effrayer et ils en ont blessés plusieurs.
J'ai eu le temps de souffler à mon contremaitre que je rappelais dans cinq minutes. Quand il constatera que je n'appelle pas, il réagira peut-être en venant ici, cependant je réalise en me débattant impuissant que cinq minutes c'est horriblement long.
En fuyant, j'ai renversé des meubles et un énième bibelot est cassé, cette fois c'est un vase plein de poussières, qui s'est répandu sur le parquet. Il y en a beaucoup trop, c'est bizarre !
Depuis que je suis rentré de France, nous n'arrêtons pas de nous engueuler avec Jay. Il m'a reproché mes achats, toutes mes lubies. Je n'ai pas su lui parler de mes soucis et du procès à venir, et surtout du fait que je risque de perdre le ranch.
Je me sens redevable vis-à-vis de lui et il me semble que si je perdais le domaine, c'est lui que je trahirais.
Je suis torse nu et je pleure de rage, alors qu'il a ouvert mon pantalon. Impossible de lui résister et il est en train d'attacher mes poignées avec sa ceinture.
Je hurle, il met sa main sur ma bouche méchamment. Il presse si fort que j'ai l'impression qu'il va m'écraser le visage. Il parle en russe m'ordonnant sans doute de la fermer. Son regard odieux me contraint à me résigner, je n'y échapperais pas et ma volonté n'entre pas en ligne de compte.
La porte d'entrée s'ouvre dans mon dos et l'ivrogne se recule d'un bond me permettant de me redresser. Vite je détache l'odieuse ceinture de mes poignets.
Jay est là, il vise mon agresseur avec une arme. Je baisse les épaules, atterrés par le spectacle que nous devons former. Le soulagement l'emporte sur la honte de peu. Je suis ridicule, dévêtu, les joues inondées de larmes. Je me redresse tremblant, me dépêchant de me rhabiller, effrayé à l'idée qu'il fasse demi-tour en me laissant avec ce monstre s'il croyait que j'étais consentant.
Je ne lui ai toujours pas parlé de mon passé, il ignore que je suis veuf et sans doute qu'il s'en fout.
Le Russe gueule, cependant Jay, sans rien dire m'entraine en dehors de la maison.
J'ai besoin d'aller vomir et le dis en français à mon contremaitre. Il me regarde avec des yeux ronds, m'obligeant à répéter en anglais.
Je vide mon estomac le long du mur tandis qu'il reste silencieux à mes côtés.
C'était les premiers clients du ranch c'est la catastrophe. Et que doit IL penser ?
Déjà qu'il ne me tenait pas en haute estime, mais là !
En me redressant, un regard sur les environs me permet de mesurer le bordel monstre que j'ai mis dans le ranch. Les gravats trainent partout, les grues, les structures en attente d'être monté de la serre.
Nous avons tout stoppé pendant la semaine de présence des touristes. Tout cela m'a l'air d'un beau gâchis et je me demande ce qu'il m'est passé par la tête. Les commentaires injurieux de mon mari résonnent en moi, il avait raison il ne faut jamais me laisser décider.
Je voudrais m'appuyer au mur, nauséeux, Jay m'entraine chez lui. Il me guide jusqu'à sa chambre et je me laisse faire comme un automate. Il y a du linge partout au sol, il pousse quelques trucs, et m'aide à m'assoir sur le lit, sans avoir encore prononcé un mot.
Il n'est vraiment pas ordonné comme garçon et il n'y a pas que des slips, des armes trainent partout.
Normalement j'aurais dû m'installer dans un des bungalows pendant qu'il y a des invités dans la grande maison, sauf qu'il n'était pas terminé. ...Je secoue la tête, ce n'était pas ça le problème.
Je n'ai jamais vu des gens aussi odieux. Le monstre a considéré que je faisais partie du prix de la maison, mon amabilité forcée d'hôte lui a envoyé le mauvais signal ou il était déterminé à ne pas comprendre. Que je sois dans un bungalow a coté n'y aurait rien changé.
Je n'avais pas prévu le problème des vacanciers indélicats dans mon équation.
Je lève les yeux autour de moi, le domaine de Jay. Lui a refusé les emménagements, il trouve que tout est trop cher et ridicule. Le résultat, c'est que nous referons tous les bungalows, sauf le sien. Il se braque de plus en plus devant mes idées et trouvent que j'exagère. J'ai cru l'autre jour qu'il allait me filer sa démission, tellement il était fâché. Tout ça car j'avais émis l'idée de faire un parcours de golf et cela ne lui a pas plu.
─ Jayrhaome, tu veux un thé ou un chocolat chaud ?
C'est bien ce que je pensais, mon prénom ne ressort que dans les circonstances exceptionnelles. En même temps difficile d'appeler patron, le mec qu'on a sauvé des griffes d'un autre. Je ferme les yeux de dépit, s'il était arrivé plus tard ?
─ Non rien, ça va aller.
Au moins je suis gay, donc un mec qui veut me baiser, ce n'est pas de la science-fiction. Quel monstre, les souvenirs me reviennent et je me sens mal à nouveau.
─ Il faut que j'aille vomir encore.
Il m'indique la salle de bain.
Je n'étais allé qu'une fois chez mon cow-boy, quand nous sommes venus pour prévoir des travaux. Les autres ont accepté des travaux et se retrouve avec des cuisines modernes et des salles de bains neuves. Lui a une salle de bain défraichie et une cuisine vintage faites de bric et de broc.
─ Repose toi ! J'ai quelques coups de fil à passer ! Pour information, tu vas rester ici jusqu'à ce qu'ils soient partis.
─ Je ...je... je ...
─ Ne dit rien ! Je reste dans la cuisine avec mon flingue pas d'inquiétude. Je suis obligé de demander : Est-ce que tu veux que j'appelle le shérif ?
─ Non, non, surtout pas !
─ OK ! Pas d'inquiétude. Tu peux rester là à te reposer un peu, puis on ira soigner les bêtes.
Le soir tombe déjà et curieusement dès que je suis allongé, je m'écroule et m'endort comme une masse. Je crois que ça fait deux ou trois nuits que je ne dormais plus à cause de ces abrutis. Je me réveille plus tard, alerté par du bruit dehors.
L'aube pointe son nez, j'ai dormi toute la nuit d'une traite. Les souvenirs cauchemars sont chassés par l'inquiétude, les autres ont dû rentrer et je ne suis pas tranquille. Les Russes sont costauds, ils manipulent les armes comme si c'était des petites cuillères et ils sont quatre comme mes cow-boys. Les ouvriers sont repartis chez eux pendant cette trêve que je leur ai accordée.
Jay arrive à la porte de ma chambre.
─ Il faut s'occuper des bêtes, tu nous aides ?
Je hoche la tête et me redresse, encore habillé, groggy, il me passe une veste.
Dehors il y a d'autres hommes en plus des cowboys du ranch et ce qui me saute aux yeux c'est qu'ils sont tous armés. Des carabines, des armes en bandoulières, parfois deux ou trois. Un homme âgé lui ressemble, il a les mêmes yeux que lui et n'a pas l'air commode. Il y a le costaud que j'ai croisé plusieurs fois sur le ranch. D'autres cow-boy que j'ai croisé au Mall.
Jay n'a pas cherché à savoir si a quatre contre quatre, il l'emporterait. Il a choisi la dissuasion, ils sont neuf, dix avec moi, si je compte ?
Ils ont fait un feu dehors.
─ Je te présente mon père et mon frère, ils sont venus nous donner un coup de main pour maitriser ces sauvages. Les frères Dale et Tom travaillent dans le ranch à côté.
─ Merci à vous tous.
Son père et son frère sont personnes non grata sur le domaine. Je sais que le shérif les déteste, comme il déteste Jay. Pourtant, je suis juste content qu'ils soient là.
─ Jay et si les Russes nous attaquent ?
─ Ils sont déjà venu mais on les a reçus.
─ Ils sont venus quand ?
─ Dans la nuit, je leur ai rappelé que nous avons leurs passeports. Ils sont retournés sagement dans la maison quand ils ont vu que Joel avait une mitraillette.
─ Tout ça me dépasse. Jay, je n'arrive plus à écrire, j'avais d'autres soucis avant, mais ça en plus du reste. C'était nos premiers clients !
─ Faux ! Tu n'avais pas ouvert encore ! Tu as fait une fleur à ces connards qui nous ont bien mal remercié.
─ Hum, je ne sais pas si tu l'as cru, mais je te juste que je ne l'ai pas allumé ce gars, pas plus que toi !
Il sourit dans une blague silencieuse.
─ Quoi ?
─ Je le sais, tu es juste toi avec tes idées farfelues. Il va falloir écrire si tu veux continuer de dépenser, continue Jay moqueur.
J'aide à nourrir mes chevaux miniatures, les ânes, il y en a qui prennent encore des biberons, c'est du boulot et très plaisant. Je ne me rendais pas compte de tout le travail que je leur demandais. Pendant ce temps Jay et les gars retirent le fumier.
Le père de Jay s'occupe des cheveux miniatures indisciplinés qui font les fous et ne veulent pas se mettre dans le coin pour qu'il puisse nettoyer leur box. Il jure et gueule, mais ne se fait pas obéir. J'éclate de rire malgré moi devant l'homme sévère, mis à mal par les petites créatures fofolles.
Je suppose que Jay veut que je les embauche.
Le shérif n'appréciera pas, mais moi ils m'ont paru sympa. De toute façon je fais confiance à Jay.
Les Russes doivent rester encore deux jours, le temps va me paraitre interminable.
Nous sommes dans son canapé et pas de nouvelles des Russes. Ils sont partis faire du quad comme si de rien n'était.
De retour à son bungalow, je vais me doucher, c'est agréable. Quand je ressors il me tend un de ses survêtements et un tee-shirt. Il va à la douche à son tour.
Je devrais lui parler de l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête, de mon mari qui me trompait et de l'amant qui réclame l'héritage dont ce ranch.
Je tourne les mains incapables de rien faire, il m'a prêté un survêtement trop grand et lui débarque en caleçon. Au moins, je peux admirer qu'il a tout bon, je dois même me retenir de baver.
─ On va se mettre un film ? Quel genre policier ? aventure ? Un match ?
J'ai haussé les épaules.
─ Tu m'as vu déshabillé, pour un patron, c'est nul !
Il a mis un match.
─ Les gars ne bougeront pas tant que les Russes sont là et ils sont tous aux aguets. Et tu es bien foutu pour un patron. Dis juste, il y a un truc bizarre j'ai eu l'impression que tu n'avais pas un poil, c'est étonnant quand même. J'ai eu la berlue ?
Pour les poils c'est un secret et je ne lui dirais jamais.
Enfin quand je vois ma volonté, je lui dirais sans doute d'ici deux minutes.
C'est tout bête, Henri n'aimait pas les poils, il trouvait cela disgracieux. Je n'avais pas une forte pilosité, je n'ai plus rien, puisque je me suis fait épiler électriquement définitivement tout le corps.
La journée est passée comme dans un état de siège.
Le soir ils se retrouvent autour d'un feu. Je reste un peu avec eux, tandis qu'ils discutent et chantent en faisant chauffer des chamallows dans le feu. Ils boivent des bières et dans la maison les russes ont mis la musique à fond.
C'est le soir que nos ostrogoths sont le plus dangereux quand ils ont bu.
J'en suis à plusieurs lampée de whisky. La vache cela tue toutes les bactéries en plus je n'avais même pas envie de boire. J'ai l'impression de perdre pied peu à peu, puis c'est le trou noir. Je me réveille en sursaut le lendemain matin dans le lit de Jay complétement perdu.
Il apparait au chambranle de la porte, silencieux.
─ Je t'ai pris ton lit encore ? Et toi ?
Il me désigne le salon.
─ Je te ne laisserai pas seul tant que ces sales cons sont là.
─ Prends au moins ta chambre.
─ Je dors souvent dans le canapé.
Il fait un geste de la main comme s'il balayait la discussion.
─ Ça ne t'ennuie pas que mon père et mon frère restent dans le coin ? pour assurer la sécurité.
─ Je les aime bien.
Il buvait son café dans un mug et manque de s'étouffer.
Je secoue la tête, me lève pataud et il m'entraine dans sa cuisine pour me préparer une omelette et un café. Je l'ai regardé avec des yeux ronds il a insisté pour que je mange. Ensuite il m'a entrainé dans les écuries et plus tard rebelotte dans le canapé pour un match que je ne regarde pas.
Les Russes sont censés partir aujourd'hui. Je vois d'ailleurs son père se diriger vers la grande maison avec une camionnette, c'est lui qui va les conduire à l'aéroport.
Je change de sujet soucieux de passer à autre chose, pourtant je ne quitte pas la camionnette par la fenêtre attendant de la voir partir.
─ Pourquoi il était plein de poussière le vase ?
Il me regarde surpris avant de détourner la tête.
─ NNNOOOONNN ! ne me dites pas que cela fait quatre mois que je dors à côté d'une urne funéraire, Jay répond !
─ Les centres de ma grand tante Mabel.
─ Jay putain arrête de déconner ! Je suis ton patron et je peux te virer.
─ je te jure que ce sont les cendres de ma grande tante.
─ Il n'y en a pas d'autres dans la maison ?
─ Si bien sûr, toute ma famille.
─ C'est un cimetière ! Vous avez fait un cimetière dans la maison !
─ Toute la famille Harper est là !
Holala je me met dans son épaule. Tremblant rétrospectivement à l'idée de tous ses morts qui m'ont entouré. Lui rigole comme un bossu.
─ Ça va frenchie ?
─ Ça va, j'ai besoin d'un peu de réconfort.
─ Attends ! Je vais te chercher du soda !
─ Tu n'as pas quelque chose de plus fort ? Tu sais saoul j'aurais fait ce que tu aurais voulu.
─ J'aime les mecs consentants.
Il est parti et moi j'ai la cervelle qui explose. Il a dit un truc tellement équivoque ! Il aurait dû dire j'aime les filles consentantes non ? Ça aurait été plus logique ? Comment mon cerveau peut fonctionner au milieu de tout cela : une tentative de viol et la maison rempli d'urnes funéraires.
Il revient avec le soda et reprend sa place et m'attire à nouveau dans ses bras.
Je le regarde blotti contre lui. Je ne pense pas que notre position soit normale pour deux mecs hétéros. En même temps comme je ne le suis pas, je ne sais pas trop ce qui est normal chez eux. Il ne réalise pas où quoi ?
─ Tu veux en parler ?
Je secoue la tête.
─ Je suis gay, je me dépêche de dire, pour lever toute équivoque de mon côté.
Il regarde son match concentré, n'a rien dit à propos de ce que je viens d'avouer.
Enfin, la camionnette, chargée de mes indélicats vacanciers, s'éloigne. Les russes sont partis comme des voleurs faisant pousser un soupir de soulagement à tous. J'ai eu peur qu'ils saccagent la maison et je refuse d'y aller pour l'instant, c'est trop tôt.
Jay est parti l'inspecter et m'assure que tout va bien.
─ Mon père a dû leur foutre la trouille ils ont même fait le ménage.
Je n'ai pas déposé plainte finalement. Jay m'engueule, mais je lui rappelle que je suis le patron.
Moi je le regarde et réfléchis à mon nouveau problème : Pas question de laisser des urnes funéraires dans la maison.
─ Dit Jay ? Je cherche un endroit que la famille Harper aime bien, qui ne soit pas trop touristique sur les terres du ranch et qui soit accessible ?
─ La colline drue, les rives de la rivière Mackessa, la vallée Sioux, les premiers monts de Blue Coyotte. Qu'est-ce que tu veux encore fabriquer ?
─ Maudite neige je ne peux rien visiter !
─ Cela sera bientôt fini, les plus grosses tempêtes vont cesser et la neige va vite fondre ensuite. Au fait Jayrahome, je suis gay moi aussi.
Je n'ai pas plus osé réagir à sa déclaration que lui ne l'a fait. Il me plait et cela n'est pas impossible. Mon cœur a du faire un triple saut périlleux dans ma poitrine, mais je n'affiche rien.
─ Je dors dans ton canapé ou par terre cette nuit et ensuite je rentrerais dans la grande maison, mais il faudra retirer toutes les urnes et les mettre dans une écurie, ce sera provisoire, OK ?
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