Louna avait un plan pour s'échapper de l'hôpital, grâce à son ami Benjamin, elle pourrait s'échapper, et bingo. Pile à l'heure il arriva et parvint à la faire sortir d'ici une fois libre, elle profita de pouvoir réutiliser ses mains, bougeant ses bras et ses doigts pour les dégourdir, Benjamin, bien que concentré sur la route, lui demanda

«Donc, tu as dit que tu m'expliquerais une fois libre alors j'écoute, tu disais que les monstres imaginaires n'étaient pas imaginaires ?

- Oui. Ce que les enfants appellent le monstre sous leur lit ou dans leur placard sont en réalité des sortes de mutants aliens, des créatures métamorphes invisibles aux adolescents et aux adultes sauf avec un équipement spécial, ils craignent la lumière et parlent à l'envers, ils sont ce qu'ils appellent "cœurnivores" ce qui signifie qu'ils se nourrissent exclusivement de cœur, *bruit de machette qui s'aiguise* et ce soir je me nourrirais du leur.

- Wow, wow, wow, tu veux dire qu'à toi toute seule tu vas tuer une horde de ces trucs qui n'ont fait qu'une bouchée de ta famille ?

- Celui-ci était différent. Avant qu'on m'enferme, j'ai pu en apprendre plus sur eux, en appâter, ils ont tous réagit de la même façon, à se diriger dans la lumière pour manger un cœur, quitte à mourir, le mien était différent, il était plus intelligent, plus rusé. Il essayait de m'appâter constamment avec des bonbons ou des extraits uniques de séries que j'adorais. Il n'est pas comme les autres, je ne sais pas ce qui le rend différent et je m'en moque, mais je le tuerais. Jamais je n'ai oublié ce qu'il a fait à ma famille. Jamais je n'ai tourné la page.

- Je comprends»

Ils s'arrêtent, et sortent de la voiture, allant dans une cabane un peu délabrée

«Désolé Louna, j'ai rien de mieux

- On l'aménagera plus tard, pour l'instant cela suffira. Elle fouilla dans son sac à dos et prit une poupée

- Tu penses vraiment qu'ils vont se faire duper ?

- Ils sont incroyablement stupides, ça marchera»

Elle alla se cacher, la machette avec une lampe torche noué pour tuer les monstres serrée fortement dans sa main quand elle commença à entendre parler sous le lit, la poupée n'était pas entourée de lumière, donc le monstre pourrait s'infiltrer

«! iom ceva reuoj sneiv etitep yeH»

Aucune réponse, bien évidemment

«~rimrod siod etoidi'L»

Le monstre sort alors et Benjamin évidemment ne vit et n'entendit rien, mais Louna avait tout dans son sac à dos.
Le monstre était bien plus petit que celui de son enfance, ne faisant probablement pas plus d'un mètre 90, il possédait seulement deux doigts très crochus dans chacun de ses 4 bras, sa dentition était comparable à celle d'un requin, son corps était vert avec des tâches mouchetés, sa tête était plate comme celle d'un poisson mais elle restait humanoïde, mettant Louna mal à l'aise, après tout, chaque humain avait une peur irrationnelle de ce qui ressemblait à un humain sans en être totalement un.

Mettant alors sa peur de côté, elle avança, et, aussi agile qu'une panthère, elle sauta sur le monstre qui agita ses 4 bras furieusement, Louna enfonça sa machette dans son œil et la créature poussa un cri vaguement humain, elle alluma la lampe accrochée à la machette et les cris reprirent de plus bel, la chair de son visage fondant, le monstre se couvrit les yeux et Louna poussa avec un coup de pied le monstre dans une cage à gorille qu'elle referma à clé.

Le déguisement enlevé, Benjamin voyait à présent la créature telle qu'elle était, laide, fondu, dangereuse, ses 4 bras secouant les barreaux de la cage violemment sans résultat pertinent.

Elle lui mit la lumière dans les yeux qu'il se couvrit en criant d'un cri animal

«Dis nous tout ce que tu sais sur lui. Dit-elle en mettant un portrait robot du monstre au visage de clown.»

À suivre