Bonjour tout le monde ! Voici enfin l'épilogue que vous attendez tous ! J'espère sincèrement qu'il vous plaira. Bonne lecture, n'hésitez pas à commenter, je vous embrasse tous très fort. 

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Dès lors qu'Alec et Rafael eurent traversé le Portail en direction de la plaine d'Alicante qui bordait le Lac Lyn, un poids considérable s'était abattu sur les épaules de leurs proches. Chacun d'entre eux savaient que l'Ange Raziel était sans aucun doute l'être le plus puissant ayant jamais existé et que l'invoquer ainsi provoquerait sans doute son refus, voire sa colère, de coopérer avec eux. Malgré tous, aucun d'eux ne perdaient espoir face à la réussite de leur entreprise pourtant risquée. Ils ne pouvaient pas échouer, c'était impensable. Si ni l'un ni l'autre n'arrivait à convaincre Raziel de les aider, alors Magnus serait perdu, tout autant qu'eux puisqu'Asmodée ne s'arrêterait pas avant de les avoir tous détruits un par un. Epuisé par tant d'information et d'inquiètude, Simon décidé qu'il était temps pour lui d'aller se reposer, au moins quelques heures, et d'essayer de dormir un peu. Le père de famille embrassa sa femme avec tendresse, salua sa parabatai et son meilleur ami d'un geste de la main, puis il monta la volée d'escalier jusqu'à sa chambre au premier étage. L'ancien terrestre se sentait las, fatigué, et il se passa une main trainante sur le visage en pénétrant dans la pièce qu'il partageait avec Isabelle depuis toutes ses années de bonheur conjugal. 

Le châtain se laissa tomber de dos sur son lit en soupirant de bonheur lorsque son corps rencontra le matelas moelleux sous lui. Il aurait pu s'endormir sur le champs tant sa fatigue était grande, mais son esprit, lui, n'avait de cesse de réfléchir, encore et encore, à tous les événements qui étaient survenus ces dernières quarante huit heures. Le Chasseurs d'Ombre tenta de se rappeler de sa vie d'avant, celle dans laquelle les seules créatures de cauchemars qu'il connaissait étaient celles de Dungeon et Dragon, où les vampires n'étaient que des légendes urbaines, où le seul sorcier qu'il connaissait était Harry Potter, et où les fées volaient au Pays Imaginaire en compagnie de Peter Pan. Il aimait sa vie présente, sa vie de Nephilim. Il l'avait choisis, il avait choisis de changer, d'épouser Isabelle qu'il aimait de tout son coeur et de fonder une famille avec elle. Il aimait sa fille, Zaya, de toutes ses tripes, la chair de sa chair, mais il lui arrivait parfois, sans pour autant la regretter, se demander qu'elle aurait été sa vie s'il avait continuer sur la voie qui était autrefois la sienne. Dans ces moments là, il se rappelait de tous les bonheur qu'il connaissait à présent malgré les peines endurées, et il se mettait à sourire, heureux de son sort. 

- Après tout..., marmonna-t-il pour lui-même à voix haute,...ça pourrait être pire...

- Je ne te le fais pas dire, susurra une voix dans l'embrasure de la porte. 

Simon se redressa d'un bon, aux aguets, un poignard séraphique déjà dans sa main, par un réflexe qu'il avait acquis bien des années plus tôt à l'Académie des Chasseurs d'Ombres. Le Nephilim plissa ses yeux noisettes et fronça les sourcils en reconnaissant la silhouette accoudée nonchalamment au chambranle de la porte de bois, sa canne dans la main. Magnus. Les yeux fendu de l'asiatique étaient perçants, noirs comme la suie, et leur pupille dorée fit remonter un frisson le long de la colonne vertébrale de Simon. Il était difficile de se rappeler qu'il s'agissait d'Asmodée et non de Magnus, et le père de famille ne put s'empêcher de l'appeler par son prénom, celui qu'il utilisait depuis des années pour désigner cet ami qui lui était cher et qui pourtant était en train de détruire ses proches un à un, qui était la source de leur malheur. Il savait que ce n'était pas de sa faute, mais Simon ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à Magnus pour l'agression et le viol d'Isabelle qui était survenu quelques heures à peine plus tôt. 

- Qu'est-ce que tu fais ici, Magnus ? Qu'est-ce que tu nous veux cette fois ? Si tu veux te battre, alors je suis prêt, viens me chercher. 

- Tu sais très bien ce que je veux, Simon, sourit méchamment le sorcier. J'en ai besoins.  

- Il n'est pas ici, affirma le plus jeune en resserrant sa prise sur le manche de son arme. Maintenant va-t-en, je te laisse une chance de dégager d'ici avant que je ne te tue moi-même pour ce que tu as fait subir à ma femme. 

- Ce n'est pas bien de mentir Simon, ricana le démon à l'apparence de Magnus. Je sens sa magie toute proche. Il est le plus puissant d'entre tous ici, et j'en ai besoins, j'ai besoins de sa magie pour me rétablir. Je le trouverais, avec ou sans ton aide, mais se sera plus rapide et moins douloureux si tu coopères immédiatement. Allons, Simon, ne fais pas l'enfant. 

- Jamais, tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux. Pour ça tu devras me tuer d'abord. 

Simon savait qu'Alec et Magnus, tout autant que le reste de leur famille, aimaient Max et Rafael comme des égaux, sans préférences aucunes pour l'un ou l'autre des deux fils Lightwood-Bane. Pourtant, il aurait fallu être un parfait idiot pour ne pas savoir que Max serait le premier touché par les complot d'Asmodée, et ça, il en était hors de question. Le Chasseur d'Ombre défendrait son neveux bec et ongle comme s'il s'agissait de son propre fils. Si le sorcier à la peau bleue tombait aux mains du Prince des Enfers, leurs chances de survit se verraient pratiquement réduite à néant, pour de bon. Malgré tout, en dépit de ses menaces à son encontre, l'asiatique se contenta de rire comme si son ami le menaçait avec une petite cuillère en plastique. Les poignards séraphiques n'étaient pas efficaces contre lui, et il aurait pu tuer l'homme face à lui d'un simple claquement de doigt s'il l'avait voulu. Mais il ne le fit pas. Non. Aujourd'hui il était d'humeur joueuse, et il avait déjà en tête de quoi s'amuser avec ce pauvre Simon qui allait en pâtir contre son gré. L'homme aux yeux de chats tendit la main vers lui et une masse de magie rouge crépitante et menaçante se frayant un chemin jusqu'à lui, l'enveloppant tout entier comme une bulle. Magnus eut un sourire mauvais. 

- Je me souviens de cette époque où tu te considérais comme un monstre, alors que tu n'étais qu'un vampire pratiquement incapable de boire du sang. A présent te voilà tel que tu te voyait mon cher Simon : un monstre. 

Incapable du moindre mouvement, Simon baissa les yeux sur son corps et vit ce dernier complétement transformé de part en part. Ses membres étaient gris et couverts d'écailles et de sang frais qui dégoulinait sur le parquet vernis. Des tentacules avaient poussé dans son dos et remplacé ses bras et deux pattes griffus lui servaient de jambes. Le Nephilim tenta d'ouvrir la bouche mais seul un son rocailleux en sortit. Il était devenu un démon, un monstre pour de bon. Magnus ricana de plus belle de son rire sardonique et laissa son ami à son sort, s'enfuyant dans la chambre où se trouvait Max, suivant la piste de sa magie. Lorsqu'il entra, Jem l'attandait déjà, prêt à se battre, mais le sorcier ne fit qu'une bouchée de l'ancien frère silencieux qui vola en travers de la pièce pour retomber inconscient contre l'armoire du fond. Satisfait du chaos qu'il semait dans son sillon, le démon s'approcha du lit du plus jeune mais se stoppa de lui même dans son élan, comme si une force invisible le retenait en arrière, l'empêchant d'approcher le jeune homme qui dormait toujours paisiblement, ses cheveux bleus couvrant ses yeux clos. Magnus se redressa de toute sa hauteur, un sourire mauvais ornant toujours ses lèvres alors qu'il semblait se parler à lui-même. 

- Tu crois pouvoir reprendre le contrôle ? Je suis plus fort que toi, et je prendrais Max avec moi, que ça te plaise ou non. Tu ne m'arrêtera plus désormais, c'est finit. 

Comme si la força abdiquait, abandonnant le combat, l'Indonésien reprit son avancée vers le plus jeune des fils Lightwood-Bane pour le porter sur son épaule comme un fardeau qu'il jetterait au sol à la première occasion. A son contact, toujours prisonnier des bras de Morphée, Max gémit de détresse comme s'il était en proie au plus horrible des cauchemars. Magnus disparut alors par Portail, retournant à Edom pour achever le rituel et reprendre ce qui lui appartenait. Dès lors que le démon quitta l'Institut, Simon fut libre de ses mouvements et il retrouva l'usage de ses jambes. Un vide venait de se creuser en lui, et il sut que Max avait disparut. Au cours des dix-huits dernières années, tous les membres de leurs familles, grâce à l'empathie de Max, avaient apprit à reconnaître la présence de sa magie et l'absence du jeune homme se faisait souvent ressentir, d'autant plus lorsqu'elle n'était pas choisis. Puisant dans le reste de ses forces, combatant son angoisse, Simon sortit de la chambre et dévala les escaliers de son corps instable pour aller prévenir sa famille que Max venait d'être enlevé et qu'il fallait partir à son secours. Dans le salon de musique où ils étaient tous restés, Isabelle, Clary, Jace, Catarina et Ragnor relevèrent la tête à l'approche de celui qui avait désormais une apparence de démon. 

- Par l'Ange, c'est quoi ce truc ?! S'exclama Clary en se levant d'un bon. 

- On dirait un démon Eidolon, marmonna Isabelle en bondissant sur ses pieds, faisant claquer son fouet contre le sol. Il a vraiment mal choisi son jour pour venir nous chercher des ennuis celui-là. 

Face au ton sans appel de son épouse, Simon tenta de parler, de lui souffler qu'il n'était pas un démon, qu'il était son mari, mais seuls des sons gutturaux plus inquiétant les un que les autres sortirent de sa bouche, accentuant son côtés monstrueux. Isabelle fit claquer son fouet contre sa peau grise et réche, laissant une trainée de sang et des marques à vif dans sa chair. Le Chasseur d'Ombre hurla de peine et s'écroula au sol, suppliant mentalement que quelqu'un vienne l'aider. Pourtant, Clary, Ragnor et Catarina le regardait avec crainte. Son épouse, elle, l'observait comme s'il n'était qu'un rebut de l'humanité. Simon leva ses yeux noisettes embués de larmes vers elle et la pardonna silencieusement pour ce qu'il s'apprâitait à faire, se rappelant que ce n'était pas de sa faute et que Magnus était le seul responsable de cette situation. Non. Pas Magnus. Asmodée. Attendant que la mère de famille porte le coup fatal, Simon ne s'attendit pas à ce que Jace s'interpose entre eux, les bras écartés pour empêcher celle qu'il considérait comme sa soeur de faire le moindre mal à celui qui avait l'apparence d'un démon des plus sanglants. 

- Arrête, ne le tue pas ! Clama le blond avec une supplique dans la voix. 

- Jace, c'est un démon, écarte toi, c'est notre devoir de le tuer. C'est l'un des siens qui m'a tabasser dans mon bureau, pourquoi je devrais épargner celui-ci ?! Cracha la Chasseuse d'Ombre. 

- Parce que c'est Simon ! Plaida-t-il en s'agenouillant devant son ami qui lâcha un sanglot reconnaissant, proche d'une plainte agonisante. Ce sont ses yeux, regarde le bien avant d'abattre une nouvelle fois ton fouet...Simon, est-ce que ça va ? 

Le concerné hocha pitoyablement la tête et se laissa aller contre l'épaule de son meilleur ami. Jace et lui avait mal débuté leur amitié, il fallait l'avouer. Mais les années passant, les deux hommes avaient apprit à s'apprécier et Alec et eux formaient un trio imparable que rien ne pouvait briser. Ragnor se leva avec lenteur de son fauteuil et s'approcha de Simon pour poser une main à l'entdroit où devait se trouver son coeur. Usant de sa magie, blanche et douce, l'ancien Grand Sorcier de Londres fit tomber le charme qui pesait sur lui et le Nephilim retrouva son apparence originelle. A présent, une longue cicatrice sanguinolente barrait son torse. Son visage palissant était baigné de larme et il ne put refreiner un mouvement de recul lorsque Clary, qui pourtant était sa meilleure amie et parabatai, s'avança vers lui. Isabelle, elle, laissa tomber son fouet lorsqu'elle réalisa ce qu'elle venait de faire subir à son propre époux. La co-directrice de l'Institut de New York s'approcha de lui avec une lenteur extreme et le serra contre son coeur tandis que Catarina prenait soins de panser ses blessures à l'aide de sa magie. Dans les bras les uns des autres, leur petite famille se consola du mieux qu'elle put, réalisant que l'un d'entre eux avait de nouveau faillis mourir si Jace n'avait pas reconnut Simon sous l'apparence monstrueuse du démon eidolon. Alors que le calme revenait peu à peu dans leur petit groupe, une voix résonna dans l'entrée. 

- Max ! Où est Max ?! S'enquit Alec qui était arrivé en courant, un Rafael en larme sur les talons. 

- Il a été enlevé..., murmura Simon à bout de force. Magnus est venu...c'est finit...

Pendant ce temps, à Edom, Max s'éveilla doucement, son crâne l'élençant douloureusement. Le jeune sorcier à la peau bleue regarda autour de lui avec appréhension. Il se trouvait à même le sol sur un carrelage en damier noir et gris. Les murs de la pièce étaient décrépit, tombant en ruine comme si le temps et les intempéries avaient eu raison de ce palais du diable. Le jeune homme porta une main à sa rune de mariage pour se rassurer mais, à mi-chemin jusqu'à son coeur, il sentit un collier métallique qui encerclait son cou. Un collier inhibiteur. Il n'avait plus accès à sa magie. Un poids s'écrasa dans sa poitrine et les larmes lui montèrent aux yeux. Le plus jeune des fils Lightwood-Bane ressentait toute la noirceur qui émanait de cet endroit et des êtres démoniaques qui le peuplait. Il était terrorisé, effrayé comme un enfant s'éveillant d'un cauchemars. Le sorcier avait envie de se rouler en boule dans un coin et de disparaître à la vue de tous. Il voulait que Rafael soit là pour le prendre dans ses bras, lui assurer que tout allait bien, mais il n'en fut rien. Il était seul, seul et abandonné dans cet endroit qu'il ne connaissait pas et qui brûlait son coeur de noirceur et d'horreurs plus terribles les unes que les autres. Reniflant et sanglotant silencieusement, l'immortel releva la tête au son de pas qui se rapprochaient. Une porte s'ouvrit avec fracas et la silhouette de Magnus s'avança vers lui, haute et élégante, somptueuse et hautaine. 

- Bien, je vois que tu es réveillé, susurra-t-il en toisant le plus jeune comme s'il n'était rien d'autre qu'un déchet. Il était temps ! 

- Pourquoi vous m'avez emmené ici ? Qu'est-ce que vous voulez ?! Pleura le sorcier en tâchant de chasser ses larmes qui ne cessaient de couler sur son visage apeuré. Où...Où est mon père...

- Mais il est juste ici voyons ! S'amusa-t-il en faisait une révérence princière. Tu n'as pas encore comprit n'est-ce pas ? C'est pourtant si simple. Tu es un garçon intelligent Max, je suis certain que tu peux comprendre. 

L'immortel de dix-huit ans fronça les sourcils, ses larmes se tarissant peu à peu, puis il écarquilla les yeux en comprenant où voulait en venir l'homme face à lui. Le jeune homme se rappela des paroles de son père à son mariage, qu'il l'aimerait toujours, quoi qu'il arrive, qu'importe ce que la vie leur réservait. Magnus avait du sentir ce qui se tramait, il devait même en être totalement conscient mais incapable d'agir contre Asmodée si le démon supérieur exerçait de son influence sur lui. Asmodée n'avait pas prit l'apprence de Magnus. Asmodée était Magnus, dans son corps et dans son esprit. Il le possédait, comme Isabelle et Jace avait déjà été possédés quelques années plus tôt. L'Indonésien était toujours là, prisonnier de son propre corps et de son propre esprit, assistant impuissant aux méfaits de son géniteur sur sa famille. Asmodée, voyant que son petit fils venait de comprendre toute l'affaire dans ses détails, éclata d'un rire joyeux et mauvais qui envoya des frisson dans l'échine du jeune sorcier. Max fondit en larmes, sa lèvres inférieur tremblant et les sanglots déchirants sa poitrine. 

- Ayah....Ayah...je sais que tu m'entends....je suis...je suis désolé...j'aurais du comprendre...pardon, pardon...

- Vous m'énervez tous les deux, marmonna Asmodée. Lui aussi est en train de pleurer comme un enfant pour que je te libère et que je te laisse en paix. Tu peux toujours rêver mon cher Magnus. Tu fils sera à moi, que tu le veuille ou non, assura-t-il en s'approchant de lui. 

- Je te pardonne Ayah..., sanglota le sorcier en se recroquevillant sur lui-même, rampant loins de lui. Ce n'est pas ta faute je le sais...tu n'as pas à t'en vouloir...moi je t'en veux pas...Je t'aime Ayah...

- Comme c'est touchant, ironisa le Prince d'Edom. A présent, finissons-en...

Max leva les bras devant lui, tâchant de repousser son assaillant, mais il ne parvint qu'à ralentir à peine le plus vieux qui était bien plus puissant que lui, se nourrissant de sa peur, de sa peine et de sa douleur. Alors que les sanglots déchiraient son coeur brisé, Max entendit au loins la voix de son Dad et de son compagnon. Alec et Rafael émergèrent d'une pièce annexe, arme au poings, prêts à en découdre. Après avoir découvert la disparition de leur cadet, père et fils s'étaient rendu en urgence à Edom, seuls, pour le récupérer et sauver Magnus par la même occasion. Asmodée releva également la tête et sourit d'un air démoniaque. Eux n'avaient pas comprit que Magnus était toujours là, partageant son corps avec lui, et le démon allait utiliser cet élément en sa faveur. Asmodée s'avança donc vers eux en s'appuyant sur sa canne comme s'il se fichait qu'ils soient là ou non. Alec serra l'Epée Mortelle dans son poings et la pointa vers son ennemis qui ricana une fois de plus. 

- Et bien, que compte tu faire avec ça, Chasseur d'Ombre ? Pense-tu pouvoir me vaincre avec cette stupide Epée ? Mais je t'en prit, viens tenter ta chance ! 

- Avec plaisir ! 

Alec fonça droit sur lui, engageant entre eux un combat sans merci. Le noiraud enchainait coup sur coup, tâchant d'affaiblir la magie du démon face à lui. Asmodée répliquait mais n'utilisait pas sa pleine puissance, et ce pour la bonne raison qu'il souhaitait perdre, il souhait que le Nephilim embroche le coeur de Magnus pour lui faire quitter ce monde et enfin se débarrasser de lui. Mais Alec ne le comprit pas. Pour lui, seul comptait la sécurité de son mari et de son fils, Rafael s'étant d'ailleurs chargé de rejoindre son compagnon pour lui oter le collier inhibiteur et le libérer de ses entraves qui le maintenaiant cloués au sol. Avec un hurlement de rage, Alec puisa dans ses dernières forces pour fondre sur Asmodée et il lui planta la pointe de son épée dans son corps. Au loins, Max hurla de douleur et de chagrin. Il n'avait pas eu le temps d'agir, et à présent son Dad venait de signer l'arrêt de mort de son Ayah. Alors que le sang s'écoulait déjà de la plaie de l'Indonésien, tout autant qu'il avait commencé à emplir sa bouche, un nouage de fumée noire s'échappa de ses chairs, signe qu'Asmodée disparaissait enfin de son corps. Magnus retrouva les traits fins de son visage et ses yeux dorés de chat dont Alec était tombé amoureux bien des années auparavant. Crachant une partie du sang qu'il avait dans la bouche, l'asiatique posa son regard embué de larmes sur son mari avant de s'écrouler au sol. 

- Sayang...

- Magnus !! 

L'ancien Consul se précipita sur lui, berçant son corps contre le sien, une main posée sur sa plaie pour contenir le flot de sang. Sous lui, étendu au sol, Magnus peinait à respirer, le sang s'écoulant de ses lèvres alors qu'une marre d'émoglobine s'étendait autour d'eux. Alec fondit en larme, comprenant ce qu'il venait de faire. Il avait poignardé son époux. Et Magnus allait mourir. Max et Rafael, tous deux dans un état de détresse avancé, rejoignirent leurs parents avant de s'agenouiller auprès de Magnus qui tendit faiblement la main vers eux. Ses minutes étaient comptés, et tous les quatre le savaient pertinnement. 

- Je suis...désolé....pour tout, souffla le Grand Sorcier de Brooklyn en sanglotant de douleur et de peine. J'ai...essayé....de combattre....il était trop....trop...fort...

- Ce n'est pas ta faute, pleura Alec. Pardonne moi mon amour, je suis désolé, j'aurais du faire plus pour toi...pardon, pardon....

- Pe...Pequeño...Tu...tu prendras...soins de...de notre famille....Et dis...dis à mon père...que je suis désolé...

- Ayah..., sanglota l'Argentin en se nichant contre lui. Non...Ayah.....

- Max..., chuchota le sorcier en prenant faiblement la main de son fils dans la sienne,....prend là....tu en feras...meilleur usage.....que moi....

Sous leurs yeux tristes, Magnus transmis l'intégralité de sa magie à son fils cadet qui hurla de chagrin, ses larmes redoublant. Il ne voulait pas de la magie de son père, il ne voulait que lui, son Ayah, en vie et le serrant dans ses bras pour lui dire que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, que tout finirait bien pour eux. Mais Magnus déchargea sa magie, ne restant plus de lui qu'une masse agonisante et mourante. Lorsqu'il eut fait don de ses pouvoir à son enfant, l'asatique se tourna vers son époux. 

- Ni un ange...ni un dieu..., déclara-t-il à bout de souffle. Je t'aime...Sayang...Aku....

L'étincelle de vie dans les yeux du sorcier s'éteignit finalement, en même temps que son coeur cessait de battre. Max et Rafael sanglotèrent dans les bras de l'autre, terrassé par la perte de leur père. Alec, lui, hurla et sanglota, pleurant de tout son saoul et priant Raziel de toute son âme pour que Magnus lui revienne, qu'il lui soit rendu. Mais les miracles étaient rares, et Magnus n'en feraient pas partit, pas de ceux là. Il était mort de la main de son époux, et rien ne changerait ça...

- Alexander Lightwood-Bane, qu'as-tu fais..., déplora une voix dans son dos. 

Le noiraud se retourna et vit la silhouette de Raziel, lumineuse mais ternie par la puissance d'Edom, qui s'avançait vers lui. L'Ange s'agenouilla auprès du corps de Magnus et ferma ses paupières pour le laisser partir en paix. 

- Je vous en supplie...Par pitié, ramenez le....je l'aime...s'il vous plait...

- Tu l'aime mais tu l'as tué. La vie et la mort sont sacrés, Alexander et on ne peut les manipuler sans risque. Le prix est grand pour ce que tu me demande. Es-tu seulement prêt à le payer pour que ton mari revienne à la vie ? 

- J'y suis prêt, je ferais tout ce que vous voulez, prenez même ma vie à la place ! Je vous en prie...par pitié...

- Bien. Alors, qu'il en soit ainsi....

Une lumière aveuglante l'éblouie, puis le noir l'angloba, et Alec sombra dans l'inconscience contre le corps inanimé et froid de son époux...

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A suivre dans :

Heartbreaking US, tome  9...