Chapitre 6 : A rude épreuve
Bonjour tout le monde !! Et voilà, les deux chapitres d'aujourd'hui et les deux derniers chapitres avant la prochaine publication qui se fera le 29 mai ! Bonne lecture à tous ^^ attention description graphique de relation non consentie en milieu de chapitre et lemon en fin de chapitre !
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Les jours passaient, les heures défilaient et les minutes s'écoulaient au compte goute pour Alec. La vie suivait son cours, lente et monotone, incertaine. Peu de temps avait passé depuis la cérémonie de mariage de Max et de Rafael. Les deux jeunes époux passaient énormément de temps dans les bras de l'autre, se câlinant et s'embrassant, profitant de leur condition de nouveaux époux qu'ils chérissaient agréablement. L'Argentin, cependant, n'avait pas menti : rien n'avait changé dans leur quotidien, si ce n'est l'absence pesante de Magnus. Les deux frères passaient également de bons moment avec leur père, faisant des sorties avec lui, profitant de sa présence et de dîner à bavarder de tout et de rien pour lui remonter le moral face au départ de l'Indonésien. Car le Grand Sorcier de Brooklyn, une fois n'est pas coutume, était repartit à Edom pour se soigner. Malheureusement, ses absences étaient chaque fois plus longues et ses retours chaque fois plus court. Alec voyait bien les changements qui s'opéraient en lui, ses cheveux qui avaient poussés, son visage qui s'affinait de plus en plus, ses yeux et ses joues creusées, et la canne avec laquelle il se déplaçait désormais tel un prince sur sa terre. Il voyait bien tout ça, mais ce n'était rien, rien du tout, comparé au bonheur de retrouver celui qui faisait battre son coeur.
Malgré cette absence qu'il supportait plus ou moins bien en fonction des jours, Alec avait prit de nouvelles habitudes. Le noiraud avait cessé de dormir dans le lit conjugal qu'il partageait avec son époux, incapable de rester plusieurs minutes allongé dans ce grand lit froid et sans âme, loin de l'homme qu'il aimait. Après quelques jours à dormir sur le canapé et à se réveiller avec un intense mal de dos dans les lombaires et la nuque, le Nephilim avait décidé d'un commun accord, avec ses fils, de partir vivre à l'Institut quelques temps, en attendant qu'une solution soit trouvée pour permettre à Magnus de rester avec eux sans voir son cancer se développer une fois de plus. Tout le monde cherchait activement une solution durable, Ragnor et Alec les premiers, mais les espoirs d'un retour définitif du sorcier aux yeux de chat s'envolaient à mesure que les jours s'écoulaient. Ce jour-là, de ce fait, Alec se trouvait à l'Institut en compagnie de sa soeur, Isabelle. Rafael et Max avaient décidé de se prendre une après-midi pour eux à pique niquer dans Central Park. Dans la cuisine, Simon, Clary et Jace préparaient le repas tandis que Madzie et Zaya étaient partie s'entrainer dans la salle d'arme. Avec un soupire las, l'ancien Consul se tourna vers sa cadette et l'observa avec attention.
Isabelle était magnifique dans son role de co-directrice, de mère, de femme et de Chasseuse d'Ombre accomplie. Le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur elle, si ce n'est les petites ridules de bonheur et de rire causées par les frasques de son époux qui l'empêchaient de ressembler à une statut de marbre parfaite et inquiétante. Bien loins de la jeune femme insouciante qu'il avait autrefois connu, le noiraud admirait désormais sa soeur pour tout ce qu'elle avait accomplit et le chemin qu'elle avait parcourut pour arriver jusqu'ici. Après son retour à la normale quelques mois auparavant, elle avait été d'un infallible soutient, lui réapprenant à être lui-même, à s'entrainer, à maitriser ses émotions. Il était reconnaissant de la compter parmi les siens et ne pouvait rêver d'une soeur plus aimante, plus gentille et plus douce qu'elle.
- Alec, tu as finit de rêvasser ? Le taquina-t-elle, le tirant de ses réflexions. Je te signale qu'on a des rapports à vérifier et qu'on doit préparer la commande d'armes aux soeurs de fer pour demain après midi, tu te rappelles ?
- Oui, je suis désolé, soupira-t-il en secouant la tête. Il est presque midi et je meurs de faim, je vais manger un morceau et voir comment vont les autres. Tu viens ?
- Non, vas-y toi, sourit la mère de famille en souriant espièglement. Je mangerais tout à l'heure. Vas-y, ne t'en fais pas, prends toi une pause.
Le Nephilim sourit à sa cadette en retour et lui fit un signe de la main léger avant de quitter le bureau qu'ils se partageaient tous deux. Alec aimait travailler avec Isabelle. Un peu comme avec Jace, ils se comprenaient sans même avoir à se parler et chacun connaissait les qualités et les défauts de l'autre, ses plus grandes peurs et ses faiblesses, ses espoirs et ses doutes. Ils se répartissaient les rapports, les réunions et chaque charge de travail de manière égale et se rendaient service quand l'autre avait besoins, notamment Alec qui parfois finissait sa journée en craquant lamentablement, fondant en larme sur son bureau ou rejoignant son parabatai pour un peu de réconfort. C'était un comportement qui rassurait Isabelle et tous les proches du Chasseur d'Ombre, car quand bien même son état psychologique pouvait être inquiétant, il laissait enfin sortir tout ce qu'il ressentait, et ça c'était la plus belle avancée qu'ils aient faite depuis qu'il avait atteint la majorité. L'actuel co-directeur de l'Institut de New York se rendit donc à la cuisine, son estomac commençant à gronder son mécontentement d'être rester vide trop longtemps.
- Tout va bien ici ? S'enquit-il comme à son habitude en rejoignant les siens. Dîtes moi ça sent bon, c'est quoi ? Demanda-t-il en humant la bonne odeur qui s'échappait de la marmite sur la gazinière.
- Clary fait un gumbo, lui apprit Jace. La recette de Luke apparemment, ça va être super, on va se régaler, s'extasia-t-il comme un enfant en choppant la cuillère en bois pour gouter le plat avant tout le monde.
- Pas touche espèce de goinfre, tu vas te brûler, m'en mettre partout et après tu dirais que c'est mauvais.
- Attention, Clary sort les dents, plaisanta Simon en ricanant dans sa barbe de trois jours qu'il s'était décidé à laisser pousser, remettant en place ses lunettes sur son nez. Moi j'en ai déjà mangé c'est délicieux, vos papilles ne vas pas en revenir.
- Ce n'est pas en me flattant que tu goutera en avance, le prévint la rousse. Tu attendras comme tout le monde que ce soit prêt !
Alec lâcha un rire amusé, s'installant à table aux côtés de Jace qui commençait à bouder comme un petit garçon. Tout était si différent et si familier pourtant. Chacun d'entre eux se souvenait de l'époque de leur rencontre et du comportement qu'ils adoptaient tous à ce moment là. Jace, handicapé des sentiments, qui était incapable de laisser entrer qui que ce soit entrer dans sa vie. Simon, paniqué par tout ce qui l'entourait, débitant un flux de parole en continu chaque fois qu'il était stressé. Clary, énervée après le monde d'avoir perdu sa mère, de savoir que son père était un meurtrier sociopathe. Et enfin Alec. Même lui avait changé. Autrefois, il se souvenait de ce mal-être permanant, de cette volonté de toujours vouloir être le meilleur, le plus fort, le plus agile, le plus intelligent. Alec se souvenait de cette recherche d'approbation constante auprès de sa famille et de ses parents parce qu'il n'était pas comme eux, parce qu'il était différent, parce qu'il aimait les hommes et que l'Enclave rejetait les personnes comme lui. Mais avec l'arrivée de Magnus dans sa vie, tout avait changé. Il s'était ouvert aux autres, il s'était pardonné des erreurs dont il s'accusait et qui n'étaient pas les siennes. Toute leur famille, pratiquement, tournait autour du sorcier. Tout leur bonheur, tout ce qu'ils avaient accomplit jusqu'ici était, de près ou de loins, lié à l'intervention de Magnus Lightwood-Bane dans leurs existences. Et pour ça, il était reconnaissant envers Raziel chaque jour qui passait.
- Simon, tu me passes les bols ? Lui demanda Clary en remuant le gumbo dans la marmite. C'est prêt, on va pouvoir manger. L'un de nous devrait peut-être aller chercher Isabelle, non ?
- Elle a dit qu'elle mangerait plus tard, lui annonça Alec. Je lui remontrais un bol quand je retournerais dans le bureau.
- C'est tout ma femme, ça, se mettre à fond dans tout ce qu'elle fait sans manger ni dormir, sourit Simon avec fierté. Ou alors c'est elle qui sert de repas. Quand j'étais encore vampire, on...
- Simon, c'est de ma soeur dont tu parles, tu le sais ça ? L'arrêta le noiraud en se retenant de rire. J'ai pas envie de savoir ce que vous faîtes.
- Tu sais quand même qu'on le fait, pas vrai ? Le taquina le Nephilim geek en retenant un rire. Tu sais comment on a eu Zaya. D'ailleurs, je vous ai raconté comment on l'avait conçue ?! En fait on était complétement bourrés ce soit là après son anniversaire, celui qu'on a fait chez toi Alec justement, et on s'est dit qu'on allait en profiter pour essayer la qualité de votre lit à Magnus et toi...
Alec fit la moue sous les rires amusés de Jace et de Clary qui observaient la joute verbale des deux beaux frères avec amusement. Il ne leur manquait plus que le seau de popcorn et le tour était joué. Alec se leva et commença à torturer Simon a coup de chatouille, sachant pertinemment que le plus jeune était sensible sous les aisselles. L'ancien Terrestre éclata de rire et supplia son ami de cesser tout mouvement, promettant qu'il ne parlerait plus d'Isabelle et de leur vie intime pendant qu'il serait là. Le noiraud le décoiffa pour la peine et se rassit avant de déguster le gumbo aux crevettes et aux épices préparé par Clary et qui s'avéra être un véritable régal pour chacun d'eux. Les quatre amis profitèrent de ce bon repas improvisé et Alec s'accorda encore une heure de repos avant de remonter voir sa soeur. Après tout, Isabelle finirait bien par descendre si elle avait faim. La mère de famille, quant à elle, était éperdument plongée dans ses rapports, vérifiant les patrouilles effectuées, les réunions avec les différents représentants des Créatures Obscures de New York et les commandes qu'il fallait encore passer aux Soeurs de Fer pour leur fournir leurs poignards séraphiques et leurs armes en adamas. Elle ne sut combien de temps s'était écoulé avant que la porte de son bureau ne s'ouvre et ne se referme. Relevant la tête, elle constata que son frère était revenu. Comme à son habitude, elle lui sourit chaleureusement.
- Alors ce repas, c'était bon ? Tu te sens mieux ? S'enquit-elle comme une maman poule.
- Super, ça fait du bien de recharger les batteries, sourit le noiraud en la détaillant de pied en cape. Et toi alors ?
- Je vais prendre une pause aussi je pense, lui annonça-t-elle en se levant. Il ne te reste qu'à vérifier la commande d'arme, signer et l'envoyer par message de feux aux Soeurs de Fer. Après ça, la journée sera presque terminée, expliqua la Chasseuse d'Ombre en s'avançant vers la porte alors que son ainé se trouvait toujours devant, lui bloquant le passage. Aller Alec, laisse moi passer, arrête de jouer.
- En fait j'ai besoins de te parler, murmura l'interréssé en tournant le verrou de la porte. C'est vraiment important. Il n'y a qu'à toi que je peux confier ça, tu es la seule qui peut comprendre, la seule qui puisse savoir ce que je ressens.
Isabelle s'écarta de son frère, la mine inquiète, l'observant avec attention. La Chasseuse d'Ombre lui souffla qu'il pouvait tout lui confier, qu'elle était prêt à tout entendre si ça lui permettait de livrer son coeur et de se libérer d'un poids émotionnel trop important. Alec sourit, d'un sourire étrange, presque faux, et il s'avança vers sa cadette d'une démarche dominatrice, presque menaçante. Obligée de reculée, la Nephilim se retrouva coincée entre son grand frère et son bureau. Si Alec voulait lui faire une blague, alors elle était vraiment de trait mauvais gout. C'est alors que l'ancien Consul tendit la main pour remettre une longue mèche de ses cheveux derrière son oreille, son corps pressé contre le siens qui la mit mal à l'aise. Le noiraud huma son parfum comme s'il cherchait à découvrir qui elle était par son odeur, comme un animal traquant sa proie avant de lui briser la nuque puis, sans prévenir, sa langue vint lécher le cou de la co-directrice qui sentit un frisson de dégout lui remonter l'échine. Isabelle repoussa son frère avec le plus de force dont elle était capable, choquée par ses actions.
- Mais qu'est-ce qu'il te prend, enfin, Alec ?! Tu es tombé sur la tête ?! Je sais que le départ de Magnus t'a perturbé mais là c'est vraiment n'importe quoi. Laisse moi passer, gronda-t-il lorsqu'il le retint par le bras. Laisse moi passer Alec, ne m'oblige pas à te faire mal.
- Oh mais je n'attend que ça, petite soeur, fait moi mal je t'en prit.
La jeune femme aux longs cheveux noirs repoussa son frère une fois de plus, le giflant dans une claque sonore qui ne lui laissa pas la moindre marque sur la jour, sa tête tournant quand même sur le côté sous la force de l'impact. En replongeant son regard voilé d'obscurité dans celui paniqué de sa cadette, Alec sourit de toute ses dents d'un sourire mauvais et mesquin. Sans qu'Isabelle ne vienne le coup venir, le noiraud empoigna la base de ses cheveux et fit claquer violement son crâne contre l'angle du bureau. Isabelle hurla de douleur, son corps retombant au sol dans un gémissement étouffé. Du sang s'écoula d'une plaie ouverte à la racine de ses cheveux, ses oreilles bourdonnaient et elle se sentait étourdie, son corps tremblant sous les coups de poing et de pieds de son grand frère. Le Chasseur d'Ombre saisit le bras de sa cadette et la força à se remettre debout sur ses jambes incertaines. Tendant la main vers son bureau, la Nephilim referma ses doigts sur un coupe papier en bronze offert par leur père lorsqu'elle avait prit la tête de l'Institut. D'un geste vif, elle tendit son arme de fortune vers son ainé, entaillant sa joue. Lorsque du sang noir s'écoula par petite goutes de sa balafre, elle comprit qu'elle n'avait pas affaire à son frère mais bien à un démon métamorphe venu l'agresser.
- Tu n'es pas Alec, siffla-t-elle. Qui t'envoie, démon ?! Cria-t-elle en tentant d'échapper à son emprise.
- Oh ce n'est pas pour toi que je viens, s'amusa le métamorphe au physique d'Alec, mais c'est si bon de pouvoir m'en prendre à toi...
Fracassant son poing sur le visage de la jeune femme, le démon l'allongea férocement contre le meuble en bois, envoyant les rapports sur le sol. Sous lui, Isabelle se débattit avec hargne, son corps s'agitant pour lui échapper, se sauver, et aller chercher du secours, mais le démon était plus fort qu'elle et se nourrissait de ses peurs. Elle avait beau savoir qu'il ne s'agissait pas d'Alec, elle ne pouvait détacher le regard de cet être de cauchemar qui avait prit l'apparence de son grand frère et qu'il la tabassait en prenant son pied. Des larmes d'angoisse coulèrent inconsciemment de ses yeux affolé et le démon ricana méchamment, d'un rire sardonique et machiavélique. Une main pâle s'enroula autour de sa gorge et ses yeux devinrent noirs comme de l'ancre, dévoilant un nouveau sourire aux dents pointues et à la langue assérée. D'une main habile, le démon souleva la robe d'Isabelle qui tenta une nouvelle fois de lui échapper. Mais l'air lui manquait, la tête lui tournait et elle avait l'impression de mourir de peur. Le démon lécha une nouvelle fois sa victime avant d'abaisser son pantalon, dévoilant son désir malsain de la posséder. Un sanglot douloureux gonfla dans la poitrine de la Nephilim qui pleura de douleur et de chagrin tandis que le cauchemar qui ressemblait à son frère la faisait sienne avec brutalité, prenant un malin plaisir à la faire souffrir de mille et une façon, la tourmentant psychologiquement et lui rappelant qu'il était bel et bien Alec, même s'il s'agissait d'un pur mensonge. Lorsqu'il eut finit, le démon se retira en ricanant, les rhabillant tous deux convenablement malgré tout.
- J'ai adoré ce petit moment, susurra-t-il à son oreille. A bientôt petite soeur, souffla-t-il en déposant un baiser brutal sur ses lèvres avant de quitter le bureau de la jeune femme, disparaissant de l'Institut comme s'il n'avait jamais été présent.
A la cuisine, la scène qui venait de se dérouler était totalement passée inaperçue. Le bureau était trop éloigné pour que les cris d'agonie d'Isabelle aient été entendus. Ce n'est que lorsqu'ils finirent leur repas que les quatre amis réalisèrent que quelque chose clochait. Des pas étouffés arrivaient dans leur direction et, relevant la tête, ils perçurent la silhouette d'Isabelle dans l'encadrement de la porte. Simon sourit à l'approche de son épouse, mais sa bonne humeur fâna bien vite lorsqu'il vit dans quel état elle se trouvait. La Chasseuse d'Ombre tenait à peine debout, ses cheveux étaient emmêlés et son visage couvert d'échymoses était également tâché de sang. Ses mains tremblaient violement et elle dut se retenir au montant de la porte pour ne pas s'écrouler au sol. Paniqué, son mari se leva pour la serrer dans ses bras et vérifier ses blessures.
- Par l'Ange, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Chérie, chérie parle moi, supplia-t-il alors que les yeux de la Nephilim fixaient obstinément le vide.
- Elle est en état de choc, comprit Alec en s'approchant d'elle avec tout autant d'inquiétude dans le regard et une infinie douceur dans chacun de ses gestes. Izzy, c'est moi petite soeur, tu m'entends ?
Tremblant plus violement encore entre les bras de son compagnon, Isabelle hurla de frayeur lorsque le noiraud posa une main apaisante sur sa joue pour vérifier son état. S'écartant d'elle brusquement comme s'il s'était brulé, Alec regarda, impuissant, sa soeur fondre en larme et sangloter douloureusement, bredouillant des paroles incompréhensible. Avec douceur et tendresse, Simon glissa délicatement en bras dans son dos, l'autre sous ses genoux, et il la porta dans leur chambre pour qu'elle se repose et qu'il puisse prendre soins de celle qu'il aimait depuis tant d'années déjà. Alec, Jace et Clary filèrent au bureau de leur soeur et amie pour comprendre ce qu'il s'était passé mais tout avait été nettoyé avec soins, une odeur de magie noire et d'ichor flottant encore dans l'air. Impossible de déterminer avec précision le déroulé des événements sans Isabelle pour leur raconter ce qu'il s'était passé et cette dernière n'était pas en état de le faire actuellement. Les trois amis retournèrent au grand salon en attendant des nouvelles de Simon qui, ayant suivit une formation auprès des frères silencieux pendant son entrainement à l'Ascension, connaissait les techniques de soins utilisées par les connaisseurs des Nephilims. Ce fut plusieurs heures plus tard qu'il redescendit de leur chambre à coucher. Ses mains tremblaient et des larmes s'aglutinaient dans ses yeux fatigués.
- Alors, comment va-t-elle ? S'enquit Alec en se levant à son approche.
- Elle s'est endormie, souffla simplement le plus jeune d'entre eux en se passant une main sur le visage. J'ai besoins d'un verre, décréta-t-il en se rendant à la réserve d'alcool de la pièce.
- Simon..., chuchota Clary en posant une main fragile sur son bras, inquiète de tout ce qu'elle ressentait par leur liens de parabatai.
- Elle a été tabassée et...celui qui lui a fait ça...il l'a violé, avoua-t-il en libérant ses larmes, buvant cul sec le whisky qu'il venait de ce servir. Ce salopard a violé ma femme et je n'étais pas là pour la protéger...
Dans les bras de sa meilleure amie, Simon fondit en larme à son tour, sanglotant sa douleur et son chagrin. Alec sentit ses propres larmes couler et Jace tenta de le réconforter, son coeur également en lambeau. Le Nephilim geek leur expliqua qu'Isabelle ne se souvenait que du début de son attaque et qu'à partir du moment où son crâne avait heurté le bureau, la mémoire lui faisait défaut, son cerveau ayant complétement oblitéré son viol. Il leur demanda, dans un souffle, de ne rien lui dire pour ne pas la plonger dans un traumatisme plus grand que celui qu'elle vivait déjà actuellement.
- Est-ce qu'elle a dit qui lui avait fait ça ? Demanda Jace en serrant le poing, prêt à en découdre.
- Oui..., soupira le plus jeune. Elle a dit que c'était Alec...
- Quoi ? Non, impossible ! Alec était avec nous tout le temps, le défendit le blond en se plaçant devat lui en un geste protecteur.
- Je le sais, Jace, je ne l'accuse pas. Il devait s'agir d'un démon qui a prit son apparence. Pourquoi faire ça...D'abord toi, maintenant Isabelle...qui serait le prochain ? Clary ? Moi ? Alec ? Quelqu'un nous en veux et crois moi je débusquerais celui qui a fait du mal à celle que j'aime, lança-t-il avec colère en rabattant brutalement son verre sur le meuble.
Le noiraud, lui, déglutit difficilement. Simon avait raison, quelqu'un leur en voulait, quelqu'un voulait les faire souffrir un part un et il ne comprenait pas pourquoi. Si seulement Magnus avait été là, il l'aurait aidé, il aurait même pu trouver des solutions pour prendre soins de la jeune femme. Epuisé par sa journée, et sachant pertinnament que sa soeur ne voudrait pas le voir de si tôt, le Chasseur d'Ombre décida de rentrer au loft, que c'était pour le mieux. Simon ne réagit même pas, Clary le consolant du mieux qu'elle le pouvait. Seul Jace raccompagna son meilleur ami chez lui, lui soufflant que ce n'était pas de sa faute, qu'il n'y était pour rien et qu'Isabelle le comprendrait une fois remise de son état de choc. Mais Alec n'en croyait pas un traitre mot. Alors qu'ils passaient devant le Pandémonium, le blond proposa à son frère de coeur de lui payer un verre pour lui faire oublier cette journée cauchemardesque et le plus vieux se laissa entrainer bien malgré lui. Le bruit du club était assourdissant et lui donna bien vite mal à la tête. Jace cria qu'il allait leur chercher un verre au bar et lui demanda de l'attendre san bouger. Alec n'en avait pas l'intention, tout du moins pas au début. Car dans cette foule de visages inconnu, il reconnu avec stupeur la silhouette de son époux qui dansait collé serré à un jeune vampire que ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Fronçant les sourcils, certain qu'il s'agissait d'une erreur qui pouvait s'expliquer de manière tout à fait logique, le noiraud vit Magnus et le vampire s'enfuir dans le bureau du plus vieux.
Le noiraud décida, suivant son instinct, de le suivre jusque dans la petite pièce exiguë. Poussant la porte du bureau du sorcier quelques minutes après l'avoir vu y entrer, l'ancien Consul se figea sur le seuil et les larmes baignèrent ses yeux meurtrit. Magnus était adossé au mur, les yeux mi-clos, la tête rejetée en arrière. Face à lui, à genoux, le jeune vampire le prenait en bouche avec appétit, ses canines griffant légèrement le membre tendu de l'immortel qui gémit sous la sensation. Alec sentit son coeur tomber en chute libre à ses pieds et se fracasser au sol en un millier de petits éclats de verre que jamais rien ne pourrait reconstituer. Magnus, son époux, son mari, l'homme de sa vie, qui lui avait juré amour et fidélité, était en train de le tromper sous ses yeux, sans la moindre gêne. Lorsque son sexe s'alourdit dans la bouche du vampire et qu'il se déversa entre ses lèvres, ravagé par l'orgasme, le sorcier entendit un sanglot échapper à l'homme qui partageait sa vie, l'immortel réalisant enfin la présence de son cher et tendre. Au lieu de la honte, de la gêné ou du regret qu'il aurait normalment dû afficher, son visage ne montrait que de l'insolence et du méprit.
- Alec ! Sayang tu es là ! Le spectacle t'a plu ? Tu auras dû me dire que tu était là, je t'aurais fait participer, susurra-t-il en se rapprochant de lui, se rhabillant convenablement.
- Magnus...Par l'Ange mais qu'est-ce que tu as fais..., souffla le noiraud encore sous le choc. Pitié, Raziel, dîtes moi que c'est un cauchemars, supplia-t-il en pleurant silencieusement, une main plaquée sur sa bouche pour contenir les sanglots de son coeur brisé.
- Je t'en pris, n'en fait pas toute une histoire, je m'amusais juste, se défendit le Grand Sorcier de Brooklyn. Je suis rentré quelques heures plus tôt alors j'ai eu envie de passer un peu de bon temps. Les vampires sont tellement bons, leurs morsures de jouissances sont un vrai régal. Mais tu n'as pas a te sentir véxé, chéri, tu peux me faire une gatterie aussi si tu veux, tu sais que tu restes mon préféré.
- Non mais tu te fou de moi ?! Explosa de colère le Chasseur d'Ombre. Tu m'annonce ouvertement que tu as couché avec quelqu'un d'autre, que tu m'as trompé, bordel Magnus, et tu me demande de ne pas en faire une histoire ?! Tu viens de te faire faire une fellation par un mec qui à l'âge de Max !! Hurla-t-il alors que ses larmes redoublaient. Tu viens de me tromper Magnus !! Et clairement tu es saoul, alors tu vas rentrer à la maison et on va régler ça tous les deux...
- Tu veux que je rentrer à la maison ? Cracha le plus vieux. Parfait, je rentre !
D'un geste vague de la main, Magnus ouvrit un Portail qui donna sur Edom. Brandissant un doigt d'honneur au Nephilim, il le traversa avec un regard haineux sur son visage. A peine fut-il partit qu'Alec s'écroula à terre, ses jambes ne le supportant plus. Quelques minutes plus tard, Jace le rejoignit, sentant sa douleur. Dans les bras de son parabatai, Alec hurla sa tristesse, fondant en larmes, son coeur détruit et piétiné par l'homme qu'il chérissait plus que tout. Magnus l'avait trompé. Magnus était partit. Tout était finit.
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Pfff...J'ai envie de pleurer. Je sais vous voulez tous me tuer mais j'avais prévenu que ce tome serait douloureux. Promis, j'ai prévu 30 tomes et les suivant seront emplis d'amour et de tendresse pour la plupart. Des avis ? Des théories ? Je sais que c'est dur mais ne me lâchez pas. La suite ce soir.
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