Chapitre 3 : Amour et désillusions


Mouhahahahaha et oui un nouveau chapitre surprise ^^ Je voulais vous faire plaisir et surtout dédier ce chapitre à ma chère Newmoon301208 qui l'attend depuis des semaines !! Bonne lecture tout le monde, attention lemon tendre vers la fin. 

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- Du coup, je pensais que ce serait une bonne idée. Tu en penses quoi, toi, Dad ? Dad ? 

Rafael soupira lourdement, baissant brièvement les yeux sur son assiette contenant son petit-déjeuner. Le jeune Chasseur d'Ombre était assis à la table de la salle à manger en compagnie de son père et pourtant s'il avait parlé avec un mur il ne se serait pas sentit plus seul qu'en cet instant. De ses yeux chocolats soulignés de far doré et d'eye liner noir, l'Argentin détailla la silhouette d'Alec. Le noiraud faisait peur à voir. Ses cheveux noirs qui avaient finit par repoussés contrastaient plus encore avec la pâleur de sa peau blafarde. Ses yeux bleux cobalts étaient un peu plus ternes que la semaine précédente et deux cernes noires creusaient son visage aux traits tirés par la fatigue et l'angoisse. Son corps était légèrement vouté, comme s'il portait le poids du monde sur ses épaules et, quelque part, c'était actuellement le cas. En effet, cela faisait quatre jours que Magnus était repartit pour Edom. Quatre jours que l'Indonésien n'avait plus donné signe de vie, ayant dû retourné aux Enfers pour soigner son cancer récidiviste. Et depuis, Alec avait du mal à faire face, comme chacun d'entre eux. 

L'ancien Consul ne dormait presque plus, envahis d'insomnie et de peurs persistantes qui l'empêchaient de fermer l'oeil : quand Magnus reviendrait-il ? Que feraient-ils pour le garder avec eux sans que son cancer ne revienne les hanter ? Le Chasseur d'Ombre savait qu'il avait des obligations, un institut à gérer, une famille dont il devait s'occuper, mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Entre le cancer de Magnus, son départ, son retour, puis sa rechute, le Nephilim n'en pouvait plus de sentir son corps jouer au yoyo dans sa poitrine. C'était épuisant. Quand, cependant, les insomnies le laissaient enfin un peu en paix, c'étaient les cauchemars qui s'en mêlaient, lui faisant voir un Magnus mort, détruit par la chimiothérapie ou la maladie, ou pire encore, un Magnus changé en démon par la noirceur d'Edom, les attaquant leurs enfants et lui. Alec se réveillait en larme et en sueur dans son lit, un cri étouffé coincé au fond de sa gorge alors qu'il se mettait silencieusement à sangloter, incapable de retenir sa peine et son chagrin, ses doutes et ses pleurs. La plupart des fois où ça arrivait, Rafael le rejoignait pour parler avec lui, l'apaiser et l'aider à se rendormir. 

L'Argentin devait avouer que lui aussi était fatigué de cette situation. Il était le seul dans leur famille proche qui n'était pas relié directement à l'Indonésien. A la maison, il devait gérer les crises d'angoisses nocturnes de son père, son inactivité, et tout ça en conjuguant sa vie avec Max. Car le sorcier à la peau bleue n'était plus tout à fait lui même, non plus. Certes, il n'était plus dans un état végétatif grâce à l'intervention de l'asiatique, tout comme Ragnor avait finit par garder tous ses esprits, mais le jeune immortel semblait dans un état catatonique de détresse intense. Il passait ses journées aux côtés de son amant mais pas avant le milieu de la matinée, dormant souvent très tard alors qu'il était toujours lève tôt, d'habitude. Il pouvait également se mettre à pleurer au milieu d'une conversation, sans réelle raison. Rafael savait qu'en plus de ressentir sa propre peine, Max ressentait également celle de leur Dad et celle de son parrain, ainsi que des autres membres de leur famille qu'il avait fallu prévenir après le second départ de Magnus pour Edom. 

- Dad, tu m'entends ? Répéta Rafael, commençant à s'inquiéter peu à peu pour l'état psychologique devenu fragile de son père. 

Face à lui, Alec leva les yeux de sa tasse de café fumante, ses paupières papillonnant quelques instants alors qu'il revenait peu à peu à lui, reprenant pied avec la réalité du présent qui se déroulait autour de lui. Le noiraud posa son regard cobalt sur son fils et sourit d'un air mélancolique. Plus encore depuis le départ de son mari, le noiraud trouvait que son fils ainé ressemblait trait pour trait à Magnus. De ses cheveux longs et colorés attachés en un chignon souple à ses tenues extravagantes et pailletées, sans oublier son maquillage, l'Argentin était le portrait craché de son Ayah. Des larmes de tristesse emplirent les yeux du plus vieux et il tendit sa main pour la poser sur celle de son enfant, cherchant un peu de soutient à son contact et tâchant de lui apporter le siens à son tour. L'hispanique sentit son coeur se déchirer face à cette vue et il refoula toute la douleur qui l'étreignait en cet instant. Il souffrait, certes, mais il souffrait peut-être moins que son Dad et que son frère, alors il ne dirait rien, encaisserait, et il attendrait le retour de l'Indonésien avant de tout faire sortir une nouvelle fois, comme ce soir là sur le toit du Pandémonium, quatre jours plus tôt. 

- Désolé, souffla Alec d'une voix sincère mais lointaine, faiblarde. Qu'est-ce que tu disais mon grand ? 

- Je me disais que je pourrais emmener Max faire un pique nique aujourd'hui, rien que lui et moi pour lui faire prendre l'air et lui permettre de se ressourcer en pleine nature. Tu pourrais aller à l'Institut et passer du temps avec parrain toi, non ? Vous ne vous êtes pas entrainés depuis longtemps et vous êtes parabatai, il s'inquiète pour toi et il ressent ta peine. Je suis sûr que ça te ferait du bien. Qu'est-ce que tu en dis ? 

- Hum...Oui, je...Oui bonne idée tu as raison, se força le plus vieux à sourire. Je l'appelerais après pour lui dire que je viens. Tu as ce qu'il faut pour le pique nique ? Je pourrais peut-être t'aider à préparer le panier ? 

Le Nephilim aux cheveux longs eut enfin un sourire sincère. Voilà l'occasion de changer les idées à son père. Tout comme Magnus, Alec avait besoins de s'occuper pour se vider la tête, d'avoir quelque chose à faire, sur quoi se concentrer, pour avoir à éviter de trop penser à ses problèmes qui l'accablent. L'Argentin lui expliqua donc où il voulait se rendre et ce qu'il avait prévu de manger et tous deux préparèrent le panier pique nique du jeune couple. Une fois qu'ils eurent terminé, Alec appela Jace pour le prévenir qu'il allait venir l'après-midi pour s'ntrainer et passer du temps avec lui. Le blond sauta de joie et manquait de crier d'existation à l'autre bout du téléphone, projetant déjà tout ce qu'ils feraient sur les quelques heures qu'ils passeraient ensemble, lui qui n'avait pas revu son parabatai depuis le Pandémonium. Rafael, heureux pour son père, se rendit quand à lui à sa chambre pour aller réveiller son frère qui dormait toujours dans leur grand lit. La silhouette fine de Max se dessinait sous les draps, recroquevillé en chien de fusil, la peluche qu'il avait gagné à la fête foraine de Paris coincé entre ses bras minces. Attendrit, l'Argentin s'assit au bord du matelas et passa une main apaisante et tendre dans les cheveux de son cadet pour l'aider à émerger de son sommeil de plomb. Finalement, le jeune sorcier ouvrit ses yeux électriques et sourit timidement. 

- Bonjour...

- Bonjour, Corazon. Tu as bien dormis ? Chuchota le plus vieux en se penchant pour déposer de tendres baisers sur son front, son nez, ses joues, finissant par ses lèvres douces et chaude qu'il capture avec tendresse. Tu veux bien t'habiller mon coeur ? J'ai une surprise pour toi, avoua-t-il à son oreille comme un secret murmuré. 

Face à lui, Max écarquilla doucement les yeux alors qu'un sourire amoureux fleurissait sur ses lèvres. Le sorcier adorait les surprises, surtout quand elles venaient de son compagnon, car elles étaient toujours synonymes de romantisme et de moment rien qu'à eux. L'immortel aux cornes blanches hocha la tête et repoussa sa couette avant de s'asseoir au bord du lit. Plaquant une main légère à l'arrière de la nuque de son cher et tendre, le plus jeune des fils Lightwood-Bane planta un baiser papillon contre sa bouche avant de filer s'habiller comme le lui avait demandé le plus vieux. Il revint quelques instants plus tard, habillé d'un jean simple de couleur clair et d'une longues tunique sans manche couleur feuillage qui lui allait à merveille. Comme à son habitude lorsqu'il sortait avec son frère et amant, le jeune homme enfila des bijoux de cornes. Ceux ci étaient différentes des autres puisqu'ils ne consistant qu'en un seul et unique anneau posé à la base de chaque corne et qui laissait pendre de fine chainettes d'argent au bout sertie de saphirs et de diamant dans les cheveux et sur les tempes. C'était Rafael qui lui avait offert ce bijoux là, et c'était également le préféré de Max. A sa vue, le Chasseur d'Ombre sourit, son coeur battant la chamade dans sa poitrine. Son âme soeur savait toujours comment être le plus beau possible avec les vêtements les plus simple. En vérité, il savait que c'était sa pureté qui faisait ça, et cela rendait leur amour encore plus fort : Rafael n'était pas amoureux de son physique, il était amoureux de son âme. 

- Tu es superbe, Corazon, le complimenta-t-il en se mordant la lèvre. On va déjeuner ? 

Max acquiesça et prit sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts ensembles. Dans la cuisine, le sorcier embrassa la joue de son père et s'installa à table pour manger quelques fruit et un jus d'orange pour son petit déjeuner. Rafael le regarda avec amour et satisfaction. Max lui faisait souvent l'effet d'un membre du Petit Peuple avec sa proximité avec la nature, sa douceur et sa délicatesse. La seule différence, qui n'était pas négligeable par ailleurs, c'était que contrairement aux fées, Max ne cherchait pas à manier les mots pour "mentir" à ses proches et voir certaines situations se retourner à son avantage. Le sorcier n'en voyait pas l'utilité, sa pureté l'empêchait de faire le mal et il voyait par delà les apparences. C'était toutes ces petites qualités qui le rendait absolument parfait aux yeux de son frère qui, chaque jour, avait le sentiment de tomber un peu plus amoureux de lui. A ce rythme là, quand il sera vieux et sur le point de rendre son dernier souffle, il pourra affirmer que Max Lightwood-Bane avait ravis son coeur et comblé de bonheur de toutes les manières possibles. Lorsque le plus jeune eut terminé, ils débarrassèrent et Max se tourna vers Rafael dans l'attente de la suite. 

- Je suis prêt pour la surprise, sourit-il en reprenant un peu de poil de la bête, laissant de côté son chagrin pour se concentrer exclusivement sur l'homme de sa vie.

- Il faut que tu ouvres un Portail mais c'est moi qui pense à l'endroit, tu pense pouvoir faire ça ? S'enquit le Nephilim. 

Max lui affirma que oui, qu'il suffisait simplement qu'il soit en contact directe avec lui pendant qu'il lancerait le sort pour ouvrir le passage. Rafael sourit, plus heureux que jamais de constater que son plan pour la surprise de Max se déroule à la perfection, mieux qu'il ne l'avait imaginé. Saisissant la poignet de leur panier de pique nique, le Chasseur d'Ombre crocheta son bras à celui de son cadet qui ferma les yeux pour se concentrer sur leur lien et uniquement sur leur liens, afin que l'Argentin puisse choisir lui-même la destination de leur Portail sans interférences. Ouvrant enfin la barrière magique, Max garda les yeux clos et se laissa emporter par son ainé de l'autre côté alors que leur père leur souhaitait une bonne journée et leur soufflait à quel point il les aimait. Le jeune sorcier n'ouvrit ses paupières qu'une fois que son frère lui eut murmuré qu'il pouvait le faire et, alors, ses yeux s'aggrandirent ébahis devant le spectacle qui lui faisait face. Une immense clairière s'étendait devant eux, baignée d'herbe sauvage, d'arbres et de soleil. Un lac gigantesque miroitait près d'eux et le chant des oiseaux résonnait dans l'air. 

- Rafe...c'est magnifique, souffla Max en posant une main sur son coeur, laissant sa magie se gorger de cette source pure et naturelle, forte en puissance. Mais où est-ce qu'on est ? 

- On est au bord du Lac Lyn, chuchota l'hispanique en admirant le profil de son amoureux que la même manière que Max admirait le paysage, avec émerveillement. J'ai pensé que ça te ferait plaisir qu'on vienne ici pour un pique nique et pour prendre l'air, se changer les idées. 

- C'est parfait, Kelinci, j'adore cette surprise ! Sourit le plus jeune. 

Les deux parabatai, main dans la main, s'approchèrent au plus près du lac pour y installer leur couverture de pique nique. Max, les yeux brillants et émus, tendis les bras pour accueillir à lui toute la pureté du lieu et laisser son coeur exploser dans sa poitrine, se gorgeant de magie Nephilim et élémentaire liée au Lac en lui même. Rafael, lui, le regarda faire tout en sortant du panier toutes les victuailles qu'il avait préparé avec l'aide d'Alec pour le repas. Max s'étant levé plus tard et ayant peu déjeuné, ils pourraient passer aux choses sérieuses après la grande finalité de cette surprise, la cerise sur ce gâteau mielleux et généreux qu'il lui avait déjà offert. Lorsqu'il se sentit suffisamment mieux et heureux de se retrouver là avec son frère, les pieds pratiquement au bord de l'eau et la tête à l'air libre, Max s'installa à ses côtés sur la couverture de pique nique et se lécha les lèvres à la vue des mets présents tout autour de lui, faisant presque gronder son estomac d'envie. Tout était parfait, grâce à Rafael. 

- Cet endroit est incroyable, Rafe, je sens toute sa puissance et sa magie, ça fait tellement de bien d'être ici. Merci beaucoup pour ce cadeau. 

- Je suis heureux que ça te plaise, mais ce n'est pas le seul cadeau que j'ai à t'offrir, souffla-t-il en rougissant. 

- Je ne comprend pas, avoua Max de toute son innocence, penchant la tête sur le côté. 

- Tu me fais confiance, Corazon ? 

L'immortel opina du chef. Evidemment qu'il faisait confiance à son ainé, quelle question. Satisfait de sa réponse, Rafael s'installa à genoux, assis sur ses talons, face à son frère. Il prit alors délicatement les deux mains dur sorcier dans les siennes avant d'en poser une sur sa tête, l'autre sur son coeur. Max se laissa faire, sentant battre le coeur de son amant sous ses doigts. Ils restèrent ainsi quelques instants, les yeux dans les yeux, avant que son coeur ne se mettre à battre plus vite. Tout autour d'eux, le décors changea, disparaissant soudainement pour laisser place à des visions. Chacune d'elle se révéla en fait être un souvenir, un souvenir qui n'appartenait autre qu'à Rafael lui même. Le sorcier comprit que son ainé jouait avec son empathie pour lui faire ressentir ses propres sentiments, ses sentiments envers lui. Chaque souvenir qu'ils avaient partagés à deux, chaque moment dans les bras de l'autre, chaque baiser, chaque étreinte, chaque moment intime passé au creux de leurs lits, tout était là, tout l'amour de Rafael pour son frère et petit ami. Max sentit des larmes d'émotions rouler sur ses joues. Lui-même n'avait pas en permanence accès à la totalité de ses sentiments, mais ressentir ainsi tout l'amour de Rafael, le sentir vibrer jusque dans ses os, c'était la plus belle déclaration d'amour que l'Argentin pouvait lui faire, sans même avoir à ouvrir la bouche. 

Ses mains toujours positionnées sur la tête et le coeur de son cher et tendre, Max vit alors Rafael sortit un petit écrin de velour de sa poche, dévoilant à ses yeux émus une magnifique bague de fiançailles ciselée de feuilles et de pierres précieuses, gravée de leur amour. Le sorcier comprit le pourquoi de cette surprise et la raison de ces visions. Le Chasseur d'Ombre était en train de lui demander sa main de la plus belle des façons qui soit. Sa lèvres inferieure se mit à trembler alors que ses yeux se chargeaient de larmes qui coulèrent sur ses joues, venant mourir dans son sourire éclatant et pur, magnifique, émerveillé et profondément heureux, amoureux. L'Argentin, de son côté, n'avait dans le regard que les plus purs des sentiments au monde, donnant dans chacune de ses visions tout l'amour dont il était capable. Peu à peu, chacune d'entre elle se dissolva pour ne les laisser qu'ensemble dans leur petite bulle de bonheur et de complicité, d'intimité et de dévouement. 

- Max, Corazon....

- Oui, souffla Max en retenant un sanglot de joie. Oui, mille fois oui, encore et toujours, pour l'éternité. 

Rafael laissa à son tour couler ses larmes et il passa la bague de fiançailles au doigt de son cher et tendre. Ils étaient unis, ils allaient se marier, tout était parfait. Eprit d'un profond amour pour lui, Max déposa ses lèvres sur celle de son partenaire tout en s'allongeant contre lui. Perdant l'équilibre, les deux jeunes roulèrent dans l'herbe avant de se stopper, riant au travers de leur baiser. Le sorcier à la peau verte repartir à la conquête du visage du plus vieux qu'il découvrit de ses lèvres avec dévotion et tendresse. Sous lui, Rafael régissait très favorablement à ses caresses, encadrant le visage de son compagnon qui le surplombait pour approfondir leur baiser. La tension monta peu à peu entre eux tandis que Max commençait instinctivement à faire aller et venir son corps contre celui de son futur époux, leurs souffles se mêlant et leur respiration se faisant plus dense. Les parabatai s'éffeuillèrent l'un l'autre, envoyant balader leurs vêtements qui atterrirent même parfois dans le lac, flottant à sa surface. Max sentait tout l'amour et le désir de son amant croître en lui, inondant son coeur d'une passion tendre et délicate, immense et iréelle, inéfable. Leurs peaux se frôlèrent, semblant vouloir fusionner l'une avec l'autre. Max fit dériver ses baisers jusqu'à l'oreille de son frère, lui chuchotant d'une voix douce en apaisante qu'il avait envie de lui, qu'il avait envie qu'ils s'unissent au bord de se lac, faisant l'amour pour sceller leurs fiançailles. 

Le Nephilim aux cheveux longs caressa le corps de son amoureux avec patience et délicatesse, le préparant lentement et attisant son désir pour lui. Lorsqu'il le jugea enfin prêt, l'Argentin le fit siens, le pénétrant sans lui faire mal, avec soins et précaution, avant d'enrouler ses bras autour de lui pour que leurs corps soient serrés l'un contre l'autre, l'espace entre eux réduit à néant, leurs coeurs battant à l'unisson. Max fit aller son bassin contre celui du plus vieux, envahis par la virilité du Chasseur d'Ombre qui l'honnorait de la plus belle des manières. Il n'y avait rien de sauvage, mais tout en poésie, en douceur et en tendresse.  Connaissant les points faibles de son âme soeur, Rafael souda sa bouche à la sienne avant de caresser d'un geste posé et aussi léger qu'une plume, une aile de papillon, les cornes blanches et recourbées de son petit ami qui gémit de bonheur contre lui, les sens aux aguets, le coeur prêt à explosé de plaisir. Max sentit sa magie, gorgée de puissance par l'endroit, brûler dans ses veines comme un feu ardent. Le bout de ses doigts brillèrent de flamme de passion, sans pour autant blesser son partenaire, le vent se leva, semblant se déchainer autour deux, la terre trembla légèrement et l'eau du lac s'agita à son tour, comme en pleine tempête. Lorsque l'orgasme les ravagea simultanément, les quatre éléments de Max explosèrent en une myriade d'étincelle magique, illuminant l'endroit de milles feux. Epuisé mais comblés, les deux frères restèrent ainsi enlacés les heures suivantes, somnolant dans les bras de l'autre, leur coeur ravis par la beauté de ce qu'ils venaient de vivre. 

- Corazon...Max, mon amour, réveille toi, souffla une voix à son oreille alors qu'une bouche caressante déposait des baisers papillons sur son épaule nue. 

Releva la tête, le sorcier constata qu'il s'agissait de son amant, son futur mari, l'homme de sa vie. Rafael le regardait avec ce même regard, plus brillant encore qu'auparavant, chargé d'un amour plus pur que n'importe quoi d'autre sur terre, plus puissant que la magie mère du plus grand sorcier de cette terre, plus fort que tout. Rafe l'aimait de toute son âme et c'était magnifique. L'Argentin déposa un nouveau baiser, sur ses lèvres cette fois, et lui annonça qu'il était temps de rentrer, que la nuit commençait déjà à tomber. Max hocha la tête et se releva pour l'aider à récupérer leurs vêtements et réunir leurs affaires. Après s'être rhabillés, les deux jeunes hommes retournèrent par Portail à l'Institut, où se trouvait surement encore leur père, pour leur annoncer, à leur et à leur famille, la bonne nouvelle de leurs fiançailles. Main dans la main, ils rejoignirent leurs oncles et tante et leur Dad qui se trouvaient tous dans la cuisine, dinant également au vue de l'heure avancée qu'il était déjà à New York. En les voyant s'approcher, Clary releva la tête et Alec leur sourit affectueusement. 

- On se demandait quand est-ce que vous alliez rentrer tous les deux, s'amusa Simon. J'avais parié sur demain, dommage. 

- C'était bien ce pique-nique ? S'enquit Alec en vrai papa poule soucieux du bien être de ses fils. 

- C'était très bien, même, sourit Rafe. Max et moi on a une bonne nouvelle à vous annoncer en fait. Tu leurs dit, Corazon ? 

- On va se marier !! S'enthousiasma le jeune sorcier en sautillant sur place avant de leur montrer la bague qui ornait désormais son doigt. 

Isabelle et Clary les serrèrent de bonheur tandis que Jace et Simon taquinaient gentiment Alec en lui disant que si ses enfants se mariaient alors c'est qu'il se faisait vieux. Le noiraud leur tira la langue et enlaça ses fils pour les féliciter leur soufflant à quel point il pouvait être fier d'eux et de l'amour qu'ils se vouaient l'un l'autre. Max et Rafael lui sourirent et allèrent répondre quand un cris venu des profondeurs de l'enfer les interrompit. Relevant la tête, Alec croisa le regard de plusieurs démons de toutes espèces qui venait de forcer les portes de l'Institut pour les attaquer. Leur corps était difforme, couvert d'ichor, de tentacules et même de sang. Eloignant ses enfants pour les mettre à l'abri, le noiraud décrocha le poignard séraphique à sa ceinture et se mit en position de combat aux côtés des autres membres de sa famille. Rafael resta aux côtés de Max qui commençait à trembler contre lui. Le sorcier, bien que puissant, sentait le mal suinter des pores de chacun des démons entrés ici dans le seul but de leur faire du mal. A l'abri dans les bras de son ainé, l'immortel enfuit son visage dans son cou, se dérobant à la scène. Isabelle et Simon se chargèrent de deux démons, Clary du troisième. Alec et Jace, en attaque coordonée digne des parabatai, éliminèrent les deux derniers. Ils avaient été facile à battre, se dit l'Argentin. Trop facile même. 

- Parrain, attention ! Hurla la jeune homme en repérant un démon scorpion arriver comme une flèche dans leur direction. 

Jace se retourna vivement, mais pas assez rapidement pour l'éviter. Le démon planta son dard venimeux et dégoulinant de poison et d'ichor dans le corps du blond qui s'éffondra au sol, du sang noir de démon s'écoulant de la plaie, de l'émoglobine écarlate emplissant sa bouche et son estomac alors qu'il faisait une hémoragie interne. D'un geste meutrier, Simon élimina la créature qui retourna dans sa dimension. Isabelle et Clary s'étaient déjà agenouillées auprès du blessé, la rousse posant sa tête sur ses cuisses tandis que la brune lui traçait des iratzes sur son bras et qu'Alec lui donnait un peu de force par leur liens. Mais les yeux se Jace se fermaient d'eux même. Sa blessure était trop grande et les runes de guérison disparaissaient les unes après les autres. Il allait mourir, il était déjà en train de partir. Soudain, son coeur cessa de battre et sa rune de parabatai commença à s'effacer. Jace était mort. Combattant la douleur de son liens qui venait de rompre violement, Alec hurla sous la peine et commença un massage cardiaque, le visage baigné de larmes. Rafael, qui tentait de consoler Max, n'était pas dans un meilleur état. Il venait de perdre son parrain. Tout s'était passé si vite, ils n'avaient rien vu venir, aucun d'eux, mais c'était trop tard à présent. 

- Jace...Jace je t'en prie mon frère..., sanglota Alec en serrant contre son coeur la main de son parabatai décédé. Pas ça...s'il vous plait...pas ça...

Max, qui ressentait pleinement la peine de son père, gémit contre son frère. Non, il ne pouvait pas laisser une nouvelle mort se produire, il ne pouvait pas laisser sa famille dans le chagrin une fois de plus. Le sorcier sentait encore l'âme prisonnière du coeur de son oncle, toujours vivante d'une certaine manière. Le jeune homme s'extirpa des bras de son ainé et tituba jusqu'au corps inanimé de son oncle, les adultes pleurant au dessus de lui, sanglotant sur sa perte. Mais Max ne le laisserait pas mourir, il ne laisserait plus personne faire mourir sa famille. Posant ses deux mains à plat sur le coeur du blond qui ne battait plus, l'immortel appela à lui toute sa magie et la force qu'il avait accumulé au Lac Lyn. Une boule lumineuse s'échapa du corps de Chasseur d'Ombre pour l'englober de lumière chaude et accueillante, dorée et brillante. Max supplia, encore et encore, qu'il revienne, qu'il était hors de question qu'il les abandonne, envoyant des pulsasion magique dans son organisme. 

- REVIENS ! Hurla-t-il en envoyant une décharge de plus dans son coeur. 

Sous lui, Jace ouvrit subitement les yeux, vivant. 

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Et voilà pour aujourd'hui ! Des avis ? Des théories ? La suite demain ^^

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