Chapitre 2 : L'Enfer n'est jamais loin


Bonjour tout le monde !! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre de ce tome ^^ Cette fois je n'en publierais qu'un seul en revanche, celui de demain en vaudra la peine d'attendre c'est promis ^^ Bonne lecture. 

************************************

Rafael observa son reflet dans le miroir avec un sourire conquérant ornant ses lèvres. Le jeune homme s'était fait beau pour la soirée à venir. L'Argentin avait enfilé une chemise semi-transparente en tissus noir brodé de petites pierreries de toutes les couleurs qui étincelaient sous les lumières ambiantes de la pièce ainsi qu'un pantalon vert pomme semi-transparent lui aussi. Ses cheveux, dont les pointes avaient été teintes en fuchsia pour faire plaisir à son frère et amant, étaient relâchés sur ses épaules fines mais musclées. Oui, Rafael Santiago Lightwood-Bane pouvait dire qu'il se trouvait beau. Dans un geste réflexe innocent, le Chasseur d'Ombre passa une main au dessus de la poche de sa veste similaire au reste de sa tenue et il ne put s'empêcher de sourire en sentant sous ses doigts la forme cubique de la surprise qu'il réservait à son frère. Max, lui, était déjà prêt depuis longtemps et l'attendait dans le salon. Rafe le rejoignit, tout l'amour qu'il lui portait se lisant dans son regard. 

Le sorcier à la peau bleu s'était également mit sur son trente et un. Le plus jeune des fils Lightwood-Bane portait un haut à manche longue que lui avait offert son Ayah, aussi blanc que ses cornes et couvert de strass roses nacrés qui donnait un côté féériques à l'ensemble. Des bijoux de cornes en or rose et en cuivre habillaient ses cornes recourbées et un jean crème finissait l'ensemble. Max n'était pas porté sur les vêtements extravagants comme son frère et son Ayah, mais il aimait la couleur, les lumières et il aimait se sentir bien. De plus, lorsqu'il sortait comme ce soir, le sorcier aimait à faire un effort pour plaire à son Nephilim qui l'aurait trouvé beau même sans rien sur le dos. Relevant la tête pour voir son cher et tendre, ses bijoux de cornes tintèrent joyeusement et un sourire éclatant baigna son visage de lumière. Rafael sourit à son tour et prit la main de son sorcier pour la porter à ses lèvres dans un baise-main adorable et romantique qui fit rougir Max, colorant ses joues d'une teinte légèrement violette sur sa peau bleue. 

- Tu es magnifique, Corazon, chuchota Rafael en l'observant presque à la dérobé, l'amour et la timidité se lisant dans ses yeux tandis que Max replaçait une mèche de ses cheveux longs derrière son oreille. 

- Tu es beau toi aussi, murmura le plus jeune en posant son front contre celui de son ainé, entamant un baiser esquimaux attendrissant. Tu veux danser avec moi ? Proposa-t-il alors à voix basse, comme s'il lui murmurait un secret dont eux seuls connaissaient l'existence. 

https://youtu.be/KsE-gOpoHUI

Rafael, tout comme Magnus, aimait à danser de temps à autre, ayant découvert cet âge dès son plus jeune âge et, tout comme Alec, Max était plutôt maladroit quand il s'agissait d'aligner un pied devant l'autre. D'un geste vague en direction de la chaine hifi, Max usa de sa magie pour mettre en route une chanson française que le jeune immortel appréciait grandement et qui lui faisait penser à tout ce qu'il avait vécu avec Rafael, à toutes les choses auxquelles il aspirait à ses côtés, mais aussi aux craintes qui le prenaient la nuit, l'empêchant de dormir, alors qu'il jour ils seraient séparés par la vie, par la mort, par la mortalité de l'un et l'éternité de l'autre, à tout ce que Rafael lui avait apprit, à l'amour qu'ils se vouaient. Parfois, même si Max ne pouvait se l'expliquer, ce genre de moment le prenait, où il avait un besoins viscérale de décharger son empathie et de libérer son coeur de tout ce qu'il ressentait, de la charge émotionnelle qui pesait sur ses jeunes épaules, et seul Rafael pouvait le déchargé de son fardeau. Glissant les mains du plus vieux autour de sa taille, le sorcier se serra à lui, sa tête nichée dans son cou, fermant les yeux pour inspirer son parfum. L'Argentin, lui, sourit en déposant un baiser sur la tempe de son frère avant de le sentir verser deux trainées de larmes silencieuses dans son cou.

- Pourquoi est-ce que tu pleurs, mon amour ? S'enquit le Chasseur d'Ombre d'une voix douce en commençant à caresser ses cheveux, sans pour autant cesser de danser contre lui.

- Parce que je t'aime, avoua le plus jeune en reniflant lentement. Et parce que tu dois me pardonner. 

- De quoi est-ce que tu parles, Corazon ? Demanda Rafael en s'écartant de lui avec une extrême douceur et une délicatesse touchante. Te faire pardonner de quoi ? 

Le Nephilim avait bien comprit que son amant et frère avait besoins de se décharger émotionnellement. Déjà quand ils étaient petits, ces moments étaient emplis de douleur et d'amour, de larmes et de bienveillance. Baissant ses yeux larmoyants, Max souleva son pull fin pour dévoiler son torse imberbe. Soufflant un mot à voix basse en langue inconnue, le glamour tomba et l'Argentin put voir des dizaines de cicatrices qui zébraient le coeur de son amour si pur et parfait. Comment étaient-elles apparut ? Il s'était occupé de lui pendant des mois et il ne les avait pas vu à cause du charme. Max se serait-il de nouveau fait du mal ? Mais si c'était le cas, il l'aurait sentit, non ? Frôlant les cicatrices blanches du bout de ses doigts, les caressant alors qu'elles ressortaient sous la pulpe de sa peau, Rafael caressa de son autre main la joue fraiche de son compagnon, soudain prit d'une immense tendresse à son égard. 

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-il d'une voix aussi élevée qu'un murmur. Mon amour...

- Je ne peut pas mentir, confia Max en relevant enfin ses yeux bleus électriques pour croiser son regard chocolat. Pourtant j'ai mentit en disant que je ne t'aimais pas, je t'ai rendu malade de cette malédiction, tu as faillis mourir par ma faute. Ma magie est pure...les mensonges l'ont blessé comme ils t'ont blessés toi, alors elle s'est vengée sur mon coeur, avoua-t-il d'une voix meurtrie. Mais je ne peux pas soigner ma magie sans ton pardon...Je ne peux rien faire sans toi, Kelinci...

- Oh, Corazon....

Prenant les deux mains de son sorcier dans les siennes, Rafael le guida jusqu'à un fauteuil où il l'invita à s'asseoir. Max se laissa faire, le visage noyé de larme mais pourtant toujours aussi lumineux de la pureté de ses sentiments. D'un sourire tendre et aimant, les yeux débordant d'amour pour lui, Rafael se pencha et déposa ses lèvres délicates sur chacune des cicatrices qui couraient sur son coeur. Peu à peu, chacune d'elle s'illumina d'une chaleureuse lumière dorée et elles disparurent sous les baisers de pardons de l'hispanique qui sentit son compagnon et parabatai se détendre entre ses bras. Sous les baisers de son âme soeur, le coeur et l'âme de Max se purifiaient, le libérant enfin de toutes ses émotions, de son chagrin, de la douleur de ses mensonges passés. Lorsque le Chasseur d'Ombre se redressa, il vit avec bonheur que les larmes de son cadet avaient cessés et qu'il lui souriait avec tendresse et douceur et cette belle pureté dont il était tombé amoureux depuis toujours. 

- Je t'aime, Max Lightwood-Bane, plus que tout au monde. 

- Je t'aime aussi, Rafe, je t'aime d'Amour. 

Les deux jeunes se sourirent une nouvelle fois et échangèrent un baiser tendre tandis que leurs parents revenaient enfin de leur chambre conjugale. Magnus, les apercevant, serra la main de son époux avec émotion et lui accorda un regard emplis d'affection. Max et Rafael étaient une évidence, comme lui et le noiraud. Les deux jeunes hommes étaient fait l'un pour l'autre, leur coeur s'étant choisis bien des années plus tôt, sans même qu'ils ne le réalisent. Alors qu'ils s'écartaient finalement l'un de l'autre, les deux plus vieux restèrent un instant à l'écart pour ne pas briser la magie de leur moment, ne s'avançant dans le salon que quand Max finit par remettre son haut. L'Indonésien, lui, était aussi beau que d'habitude dans sa tenue pailletée et élégante. Il portait, par dessus l'ensemble, le manteau en fourrure offert par Rafael et qu'il ne portait que pour les grandes occasions. Car en effet, ce soir était un grand soir. Cela faisait très exactement un mois que Magnus était revenu d'Edom, un mois qu'il avait renoué avec sa famille et ce soir, pour fêter l'occasion, le Grand Sorcier de Brooklyn avait décidé de rouvrir le Pandémonium, qui avait fermé à la disparition d'Alec presque sept ans plus tôt. Tous leurs amis, leur famille et les habitués du sorcier, triés sur le volet, avaient été invités. Magnus redeviendrait ainsi propriétaire aux côtés de son père, gérant la boite ensemble. 

- Vous êtes prêt à partir ? S'enquit l'asiatique en entrelaçant ses doigts à ceux de son époux. Ce serait dommage d'arriver en retard à notre propre fête ! 

Les deux jeunes opinèrent du chef de concert et le Grand Sorcier ouvrit un Portail pour se rentre au coeur même du Pandémonium. Ragnor et Catarina se trouvaient déjà à l'intérieur, Magnus leur ayant confié le sort qui permettait de s'y rendre sans déclencher les boucliers de sécurité. Après s'êtres enlacés, père et fils ouvrirent officiellement les portes du club pour la grande réouverture du Pandémonium. La queue de fidèles, d'habitués et de leurs amis et famille s'engouffra dans le bâtiment en riant et bavardant joyeusement. Magnus salua tout le monde, serrant un nombre incalculable de mains, profita d'étreintes et de paroles de soutient et de bonheur quand à son retour et au retour de sa boite de nuit. L'Indonésien se sentait heureux. Depuis son retour, sa vie avait été un conte de fée. Il avait retrouvé son mari et leur amour s'était vu devenir plus fort et puissant, les liens avec son père s'étaient renforcés, ses fils étaient heureux et amoureux, le Monde Obscur se portait bien et Asmodée avait disparut de la surface du globe. Tout était absolument parfait. Le sorcier emmena sa famille dans la carré VIP et leur offrit toutes les boissons et les mets de leurs choix, profitant avec eux de cette soirée de retrouvailles bien mérités. 

La musique battait son plein dans le club, les corps dansaient autour d'eux, certains même s'embrassaient et Magnus était heureux, presque entièrement couché entre les bras de son mari sur la banquette noire molletonnée, sirotant à petite gorgée un cocktail qu'il savourait comme s'il était aphrodisiaque, ce qui était peut-être le cas. Régulièrement, Alec et lui s'embrassaient sans honte ni retenue, discutaient entre eux et répondaient aux blagues de Jace, faisant rire leur petit groupe. Sur la piste de danse, il pouvait voir Max et Rafael danser enlacés dans les bras de l'autre, leurs bouches se dévorant presque et leurs regards ancrés dans celui de l'autre, l'amour avec un grand A les unissant à chaque instant. Magnus se sentait véritablement comblé pour eux. Finalement, il vit son fils ainé chuchoté quelque chose à son frère et Max hocha la tête avant de rejoindre son parrain et sa tante Cat qui bavardaient au bar. L'Argentin, lui, se dirigea vers ses parents en se triturant les mains nerveusement. 

- J'ai besoins de vous parler, c'est important, souffla-t-il en se grattant la nuque, fuyant leur regard. On peut aller dans un endroit plus calme ? 

- Oui, bien sûr, pequeño, suit moi. 

L'Indonésien prit la main de son cher et tendre dans la sienne, l'autre serrant celle de son enfant, puis il les guida vers une porte dissimulée par un rideau sombre de velour bleu roi qui dévoila une volée d'escalier que tous trois s'empressèrent de grimper. Tout en haute, l'asiatique ouvrit une autre porte qui se révéla donner sur le toit du bâtiment. Au dehors, la nuit était fraiche sans être froide, plutôt agréable, et les étoiles brillaient haut dans le ciel. Alec ne put s'empêcher d'inspirer une goulée de cet air frais et bienvenu et d'accueillir avec un léger soulagement le calme offert, loins de la musique assourdissante du Pandémonium. Soupirant, Rafael lâcha la main de ses pères et se rendit au bord du toit où s'élevait une balustrade haute supposée empêcher quiconque de tomber, renforcée par un champ de force magique et invisible. Les époux Lightwood-Bane commençaient à être inquiets du comportement de leur fils ainé mais, au moins, il était prêt à se confier et à et c'était une bonne chose. Ils le rejoignirent et se placèrent de part et d'autre du jeune Chasseur d'Ombre qui soupira. 

- Je sais que je ne devrais pas avoir peur de vous parler, souffla-t-il d'une voix longtaine, mais j'ai tellement de chose sur le coeur...J'aimerais pouvoir être comme Max et tout décharger à l'occasion....

- Tu le peux, mon grand. Avec nous, tu le peux, sourit Magnus. Quand bien même ça prendrait toute la nuit, Dad et moi resterions là à t'écouter, tant que tu auras besoins de nous. Je te l'ai dis, Rafael, on est là pour toi, c'est notre rôle. Si tu as besoins de parler, de tout déballer ici alors fait le, ne retient rien trésor. 

- C'est à propos de ce qu'il s'est passé...de tout ce qu'il s'est passé...Avec Max il y a certaines choses qu'on ne vous a jamais dit et...et j'ai peur que vous ne nous aimiez plus après ça...

- Nous vous aimerons toujours tous les deux, mon ange, chuchota Alec en caressant les longs cheveux de son enfant. Dis nous, je te promet qu'o vous aimera toujours après. 

Prenant une grande et profonde inspiration pour se donner du courage, l'Argentin se nicha dans les bras de son Dad et commença son récit, déballant tout ce qu'il gardait en lui. Le jeune homme remonta plus loins qu'il ne l'aurait cru au premier abord, leur racontant ce qu'il avait vécu pendant la disparition d'Alec, puis son retour et la douleur persistante. Il leur parla de ses espoirs et de ses premiers sentiments pour Max, alors qu'il ne les comprenait pas encore à l'époque. Le Nephilim raconta à ses pères ce qu'il s'était passé dans la boite de nuit à Paris, il leur raconta qu'Asmodée l'avait tué mais qu'il était revenu à la vie. Le Chasseur d'Ombre leur parla ensuite de son éloignement avec Max, de ses espoirs gâchés, de ses rêves détruits, de la malédiction d'Hanahaki et du fait qu'il était passé à deux doigts de la mort, de sa liaison secrete avec son frère, de leur première fois et du bonheur immense qui l'animait depuis chaque fois qu'il serrait simplement la main du plus jeune dans la sienne. Magnus et Alec écoutèrent avec attention, pleurant même parfois en même temps que leur fils au fur et à mesure de son récit, mais les deux hommes étaient heureux que l'Argentin leur ait confié les tréfonds de sa pensée et Rafael lui même avouerait bien volontier qu'il se sentait plus léger après s'être confié. 

- C'est pour ça que je voulais vous parler ce soir, conclut-il. Quand Max s'est retrouvé dans un état végétatif, tout ce que j'avais espéré, tout ce pourquoi je m'étais battu avec lui s'est écroulé et j'ai cru l'avoir perdu pour toujours. J'ai réellement réalisé que je ne pouvais pas vivre sans lui, avoua-t-il à voix basse. Vous m'avez toujours apprit que les Nephilims n'aiment véritablement qu'une seule fois dans leur vie, et Max est celui que mon coeur a choisis, que j'aime plus que tout au monde. Sans lui je n'avance pas, et...et je veux m'unir véritablement à lui, murmura-t-il en sortant un petit écrin de sa poche. 

L'ouvrant devant les yeux de ses parents ébahis, Rafael leur révéla une bague en or blanc ciselée de feuilles certies de minuscules émeraudes qui n'étaient pas sans rappeler la magie élémentaire du sorcier à la peau bleue. Le Nephilim leur avoua qu'il avait demandé à Kieran et Mark, de la Chasse Sauvage, quelques jours plus tôt pour confectionner le bijoux à l'aide de la magie des fées. L'anneau était protégé par la magie des éléments, par celle des sorciers, et même par une rune d'amour et d'éternité qui était gravée à l'intérieur aux côtés de leurs deux prénoms entrecroisés. Magnus ne se souvenait pas d'avoir admiré un travail aussi précis et magnifique, à la hauteur de l'amour que leurs deux fils se portaient mutuellement. 

- Vous êtes nos parents, souffla l'Argentin. Je sais déjà que vous êtes d'accord avec notre relation mais je veux faire les choses bien alors comme le veux la tradition des Nephilims...je vous demande votre bénédiction pour que je puisse demander sa main à Max, chuchota-t-il en rougissant. Je sais qu'on est jeune, on a que dix-huit et vingt ans, mais mon coeur à fait son choix, Dad, Ayah, et je sais que c'est lui, ce sera lui pour toujours et jusqu'à mon dernier souffle. 

- Oh pequeño, bien sûr que tu as notre bénédiction, sourit Magnus les larmes aux yeux. Tu l'as, pleine et entière. Je suis tellement heureux pour vous deux. 

- On est très fier de Max et toi, approuva Alec en embrassant le front de son fils. Et je suis sûr que votre amour sera toujours pur comme il l'est aujourd'hui. Vous êtes des âmes soeurs, Rafe, comme Ayah et moi, ça j'en suis convaincu. 

Oh ça oui. Il avait lu la prophétie, de toute les manières possible et la conclusion en était toujours la même : ils seraient quatre. De deux et de quatre. Deux couples qui formaient quatre âmes soeurs. Max et Rafael étaient fait pour s'aimer et leur union serait aussi belle que leur symbiose actuelle. Magnus, lui aussi, était convaincu de la pertinence des paroles de son mari et du fait que leurs coeurs à tous étaient liés, d'une manière ou d'une autre. Alors qu'il allait dire à son fils qu'Alec et lui les aimaient énormément, une gêne dans le fond de sa gorge le força à s'arrête et à se la racler. Inspirant pour chasser la sensation, l'Indonésien se mit à tousser, une main plaquée sur sa bouche, l'autre agrippant férocement la balustrade pour garder son équilibre. Cependant, plutôt que de se calmer, la toux prit de plus en plus d'ampleur, devenant saccadée alors que l'immortel peinait à reprendre son souffle et son calme. A ses côtés, Rafe et Alec étaient plus inquiets que jamais. Se calmant enfin peu à peu, Magnus écarta sa main de sa bouche. Du sang tâchait sa paume et la comissure de ses lèvres. Soudain, la tête lu tourna subitement et il se sentit partir vers l'arrière. 

- Je me sens pas très bien..., avoua-t-il dans un souffle alors que sa vision se floutait de tâches sombres,...Sayang je....

Ses yeux mordorés de chat roulèrent dans leur orbite avant qu'il ai pu achever la fin de sa phrase et alors le Grand Sorcier de Brooklyn s'écroula sur le toit du Pandémonium, sa chute heureusement amortie par Alec qui venait de se précipiter sur lui pour lui éviter de se cogner la tête. Le noiraud cria le nom de son homme, l'appela plusieurs fois en tapotant doucement sa joue et en secouant son épaule. Mais Magnus ne se réveillait pas, Magnus ne réagissait pas. Relevant la tête vers son enfant paniqué, l'ancien Consul se força à rester calme et demanda à Rafael de bien vouloir aller chercher Ragnor, Catarina et Max pour voir si l'un d'eux pouvait faire quoi que ce soit pour le plus vieux. L'Argentin hocha la tête et s'enfuit à toute jambe en sens inverse pour aller chercher de l'aide tandis que son père restait aux côtés de l'Indonésien évanouis. Quelques minutes plus tard à peine, Ragnor, Catarina et Max arrivèrent, l'inquiétude se lisant sur leur visage. L'infirmière s'agenouilla auprès de Magnus et demanda à Alec ce qui venait de se passer. 

- On discutait simplement, il s'est mit à tousser, à cracher du sang et il a fait un malaise. Pourquoi est-ce qu'il ne se réveille pas ? Qu'est-ce qu'il se passe ? 

- Je ne sais pas, avoua Cat d'une voix meurtrit. On va devoir l'emmener à l'hôpital pour que je puisse lui faire passer des examens. Chéri, lança-t-elle à son mari, tu veux bien ouvrir un Portail s'il te plait ? 

Ragnor opina et fit de grands gestes pour leur former un passage. Alec porta son époux inanimé dans ses bras et traversa la barrière magique à la suite de ses amis et de ses fils. Le noiraud déposa délicatement son mari sur un brancard et Catarina lui passa un masque à oxygène sur la bouche avant de l'emmener en trottinant en salle d'examens. Il n'y avait pas une minute à perdre. Chacun d'eux était inquiet, tremblant d'avance pour les résultats qui tomberaient plus vite qu'ils ne le pensaient. Max retenait ses larmes d'angoisse, protstré dans les bras de Rafael qui le berçait en chuchotant que tout irait bien tandis qu'Alec et Ragnor discutaient à voix basse sur ce qui pouvait bien arriver au Grand Sorcier de Brooklyn. Le britannique n'en avait aucune idée, mais si Magnus avait craché du sang ce n'était certainement pas bon signe. Ils attendirent tous les quatre pendant une heure encore, peut-être deux, avant que Catarina ne revienne. Avec elle, ils eurent le soulagement certain de constater que Magnus s'avançait vers eux, debout sur ses deux jambes. Alec se précipita dans ses bras pour s'assurer qu'il allait bien et vérifier comment il se sentait. 

- Est-ce que tu as mal quelque part ? Tu veux t'asseoir un peu ? J'ai eu tellement peur mon chat...

- Je sais, je suis désolé. Mais crois moi j'ai eu peur aussi, je me suis réveillé en plein IRM c'est assez angoissant quand tu ne t'y attend pas. Mais ça va, je me sens un peu mieux, sourit l'asiatique. J'ai un peu mal à la gorge mais avec ce que j'ai craché ça parait normal. 

- J'ai tes résultats, Magnus, annonça la sorcière en revenant du bureau des infirmières où elle était partit les chercher pendant leurs retrouvailles. 

Les deux adultes hochèrent la tête de concert et, main dans la main, suivirent leur amie jusqu'à son bureau, accompagné par leurs fils et le père de Magnus. Chacun s'installa sur une chaise en attendant que l'immortelle parcours les résultats de son frère de coeur. Au fur et à mesure de sa lecture, sa peau bleue tourna légèrement au gris. Comme pour Max, c'était l'équilavent d'une peau normale qui palissait. Relevant la tête vers eux, ils constatèrent que ses yeux étaient embués de larmes. 

- Je suis désolée Magnus...c'est ton cancer...Les métastases sont revenues sur tes poumons. Tu es en rechute...

- C'est pas vrai..., souffla douloureusement Ragnor en se prenant la tête entre les mains. Alors quoi, tu vas devoir retourner à Edom, et ça n'en finira plus ? 

- Non, hors de question que tu repartes ! Paniqua Alec. Hors de question que Max et Ragnor revivent l'enfer dont ils viennent à peine de sortir, il faut trouver une autre solution ! 

- Malheureusement, on a pas le temps de trouver quoi que ce soit d'autre, Sayang, je suis obligé de repartir, se résigna Magnus. 

Avec un soupire éteint, le sorcier se passa une main sur son visage et se leva avant de prendre la main de son fils cadet dans la sienne, l'autre serrant celle de son père. Fermant les yeux, il laissa une partie de sa magie imprégner les deux sorciers en contact avec lui et, avec surprise, ils purent voir une seule et unique flamme dorée apparaitre sur leur avant bras gauche, côté du coeur, semblable aux tatouages que portait Magnus dans son dos et sur son poignet. Lorsque la lumière disparut, l'asiatique rouvrit les yeux et observa son oeuvre avec un mélange de fierté et de tristesse. 

- Je vous ai donné un peu de ma magie, pour que notre lien à tous les trois ne se rompe pas une nouvelle fois. Je vais essayer de revenir le plus tôt possible. Au moins, avec cette solution, ça nous laisse le temps de trouver une alternative et moi, en attendant je ferais les allés-retours à Edom pour me soigner et passer du temps à la maison. On trouvera une solution, ce ne sera que temporaire, promis. 

- Je t'en prit mon chat..., supplia Alec en pleurant, lui qui avait déjà perdu son mari pendant trois mois déjà. J'en t'en conjure...

- Je n'ai pas le choix, Alexander. Mais je reviendrais, je reviens toujours, d'accord ? Je t'aime, je vous aime tous tellement, si vous saviez...

Les yeux embués de larmes, Magnus ravala la boule de chagrin restée coincée dans sa gorge et il ouvrit un Portail. De l'autre côté, Edom se dessinait déjà, froid, désert et hostile, mais il n'avait pas le choix. C'était toujours mieux que la mort, après tout. Après un dernier regard à sa famille, le coeur en lambeau, l'immortel traversa le Portail un nouvelle fois pour retourner là où sa magie se sentait le mieux, retourner chez lui, pourtant si loin de son foyer. Après tout, peut-être que tout n'était pas si parfait. L'enfer était à leur porte. Toujours. 

****************************

Et voilà pour aujourd'hui ! Des avis ? Des théories pour la suite ? Nouveau chapitre demain !! 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top