Tâche 1: Oken

État humaine - Contrôle : Oken]

La flèche empoisonnée du monstre que je combat file droit vers moi. Je tente de l'éviter mais le sort d'entrave de son pote le magicien m'immobilise toujours. Je ne peux rien faire à part me regarder me prendre la flèche en plein cœur et mourir.

L'écran de notre ordinateur affiche : "Your dead".

Je jette rageusement la manette par dessus mon épaule. Je l'entend rebondir sur le sol mais je ne m'en préoccupe pas, trop occupée à traiter le jeu de tas de noms vulgaires.

Oken ? Tout va bien ?

Ouais, ouais, Inna. Pfff...je suis en train de péter un câble....

Quoi !??

Façon de parler Inna...Bon. Reprend le contrôle, c'est l'heure de manger avec tes parents.

Oki.

[Contrôle : Inna]

Je descend les escaliers et rejoint la table à manger ou mes parents et mon petit frère sont déjà en train de se régaler de délicieux haricots verts. Je m'assois à ma place et commence à me servir. Mon père me lance :

- J'ai entendu du bruit là-haut, ça va ?

- T'inquiète pas, je répond. C'est la manette qui est tombée.

- Ok.

On finit de manger en silence puis je monte me coucher. Pas qu'il soit vraiment tard mais Oken est difficile à supporter, à suivre.

Comment ça je suis dure à supporter !?

Je...j'ai pas voulu dire ça !

Mouais...bon, bonne nuit.

Bonne nuit.

(...)

[Contrôle : Inna]

Je me lève en grimaçant. J'ai bien dormi mais le fait de devoir retourner au collège aujourd'hui après deux mois de convalescence -je me suis fait agressée par des élèves- ne m'enchante pas trop. Mais bon, maintenant, Oken peut me défendre.

Ouais, grouille toi que je leur explosé la tête.

J'ai dit défendre ! Pas attaquer !

La meilleure défense c'est l'attaque.

Sans lui répondre, je me dirige vers le collège après m'être habillée, coiffée, etc...

Arrivée devant les grilles, je rentre en même temps que les élèves, tout en essayant de me faire toute petite.

- Eh ! La folle !

Manqué. Le garçon qui vient de m'interpeller, faisant se retourner toute la cour, est Walter. Un de ceux qui m'ont agressée. Je soupire et je me retourne.

- Je.Ne.Suis.Pas.Folle ! criai-je à son intention.

Ça reste à vérifier.

N'en rajoute pas merci.

Il s'approche de moi suivi de près par sa bande.

- Alors, on n'assume pas, la folle ? Pourquoi t'es revenue ? J'croyais que je t'avais fait partir pour de bon ? T'en redemandes ?

Il s'approche encore, faisant craquer ses poings. La bande fait de même. Il me balance un crochet du gauche et je tombe à terre en me tenant la joue. Je sens qu'Oken gronde en moi. Et d'un coup, elle reprend le contrôle.

[Contrôle : Oken]

Je me relève furieuse. Ce petit salopard va voir de quoi je suis capable. Je recule d'un pas en ayant l'air apeurée. Il ricane :

- Alors on a peur ?

Je baisse la tête comme soumise. Il se rapproche de moi et prépare son poing. Il lance un crochet mais je l'intercepte. Je relève doucement la tête et une expression d'horreur se peint sur son visage quand il voit mes yeux devenus entièrement rouges et mon sourire sadique. Ce dernier s'agrandit quand je voit tous ses potes détaler.

C'est bon Oken, il a eu assez peur.

Je ne veux pas que lui faire peur. Je me dirige vers le bâtiment du collège. Les gens s'écartent sur mon passage, sûrement à cause de mes yeux. Je traine Walter dans les escaliers jusqu'au dernier étage. Là, j'entreprends de monter sur le toit à l'accès rigoureusement défendu. Et pour cause. Une chute serait fatale. Parfait.

Tu ne vas quand même pas...?

Tu verras...Tu verras...

Je ferme la porte de l'escalier par lequel je suis montée et je cache la clé dans ma poche. Il est coincé. Je lâche ensuite son bras et il se précipite vers le bord du toit. De là-bas il hurle aux élèves encore dans la cour :

-Appelez la police ! La folle va me tuer !!!

Je dois en finir au plus vite ! Je le rapproche à grands pas vers lui. Il se retourne en entendant mes pas et s'éloigne un peu du bord. Environ deux pas le séparent du vide et d'une mort certaine. Mon sourire toujours scotché sur le visage je m'approche encore. Apeuré, il recule d'un pas. En bas, la sirène des voitures de polices commencent à se faire entendre. J'avance encore d'un pas. Les voitures de polices déboulent dans la cour et quelques policiers en sortent dont quatre qui rentrent dans le bâtiment pour m'arrêter. Je fais encore un pas vers lui et il recule.

Son pied ne rencontre que le vide et il bascule en arrière avec une expression de terreur pure sur le visage. Les policiers encore en bas ne peuvent que le regarder s'écraser au sol dans un craquement d'os. Mort. Je me retourne brusquement en entendant des coups frappés à la porte. Genre le gros coup bien "Je-Vais-Enfoncer-Cette-Porte". Pas question de s'éterniser. Je prend mon élan du bout du toit.

Oken ? OKEN ?

Je cours et je me jette du toit en sautant le plus loin possible.

Okeeeeeeen !!!!!

J'atteris sur mes pieds quelques mètres après les voitures de police et je me barre en courant. Mon corps de goule permet au corps d'Inna d'être ultra résistant. Genre je peut sauter d'une bonne dizaine d'étages et atterrir sans une égratignure. Je cours dans la rue déserte. Enfin déserte, pas tout à fait. Je m'arrête devant l'homme au masque blanc qui me barre le chemin. Avant que j'ai pu faire quoi que ce soit il bondit et me balance une petite boule dessus. Je m'écarte et l'évite mais un gaz sort de la bille. Je couvre mon nez et ma bouche de ma manche mais l'homme est plus rapide. Sans crainte du gaz (peut être à cause de son masque) il me saute dessus et m'immobilise les deux bras dans le dos. Je retiens alors ma respiration et me débatant mais privée d'oxygène, le corps d'Inna ne va pas tarder à tomber dans les pommes. Je rouvre alors la bouche et inspiré le gaz soporifique qui s'endort presque immédiatement. La dernière chose que je vois est l'homme se pencher sur moi. Puis le noir.

***

Voilà un exemple pour ceux qui en ont besoin.

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