Tâche 1: Ayame
En me levant ce matin-là, je pensais passer une journée ordinaire à trainer dans la maison ou errer dans les rues, à la recherche de nouveaux objets scintillants pour parfaire ma collection.
Comme chaque matin, je me suis levée et me suis habillée. A table, je mangeais tranquillement quand j'ai remarqué un petit morceau de papier dépassant du sac à ma de ma mère. Je me suis levée et l'ai attrapé. Ce que j'y ai lu m'a vraiment surprise sur le moment. Il y était écrit seulement quelques mots accompagné d'un numéro de téléphone. Ma curiosité maladive l'a alors emporté sur ma raison. J'ai caché le papier dans ma poche avant de retourner finir mon petit déjeuner calmement, comme si de rien n'était.
Ma mère arriva dans la cuisine me saluant comme chaque matin en souriant. Elle prit un rapide petit-déjeuner et se leva. Elle prit son sac sans faire attention à quoi que ce soit à l'intérieur et parti travailler comme tous les jours. Un quart d'heure plus tard, j'étais fin prête à passer une superbe journée de repos devant mon ordinateur. Cependant, quelques secondes avant de prendre place sur le canapé du salon, je me souvins du numéro de téléphone que j'avais « emprunté » à ma mère. Je glissais alors la main dans ma poche, en sortant le morceau de papier froissé qui s'y trouvait. Je relis alors les simples mots au-dessus du numéro : « Je vous ai longtemps cherché. J'aimerai rencontrer ma famille biologique un jour, appelez-moi quand vous serez prête. »
Le mot n'était pas signé, mais j'étais extrêmement intriguée par la personne qui avait écrit ce message. Je me décidais alors enfin : j'allais appeler cette personne !
Je pris mon téléphone portable et composait le numéro inscrit sur le papier. Pendant que l'appel se lançait, je réfléchissais à ce que je pourrais bien dire à la personne qui allait décrocher. Soudain, une voix me sortit de mes réflexions.
« -Allo ? Qui est-ce ?
- Bonjour, je suis Ayame. Et vous, qui êtes-vous ?
- Mon nom est Ichiro, comment avez-vous eu mon numéro ?
- Vous l'avez donné à ma mère il y a peu, Mme Suzuki, ça ne vous dit rien ?
- Bien sûr que je me souviens. Mme Suzuki est donc votre mère, n'est-ce pas ?
- Euh... Oui, en quoi est-ce important ?
- Je ne sais pas si c'est mon rôle de te le dire...
- Ca ne répond pas à ma question. Je veux savoir si cela à une quelconque importance.
- Eh bien, en quelque sorte.
- C'est tout ce que tu as à dire ? Vraiment ?
- Non, mais je ne pense pas que ce soit à moi de te dire qui je suis...
- Alors qui doit me le dire ?
- Demande à ta mère, elle saura te l'expliquer.
- Non, je n'attendrais pas que ma mère rentre pour savoir ! Dis-moi qui tu es maintenant !
- Mais, tu n'es peut-être pas prête à entendre ce que je vais te dire...
- Je n'en ai rien à faire ! Dis-le !
- Si c'est ce que tu souhaites... Je suis ton frère, enfin ton demi-frère pour être précis.
- ... Q..Quoi ?! Mon.. Demi-frère ?!
- C'est bien ce que je viens de dire. Tu vas bien ? Je sais que je n'aurais jamais dû te l'annoncer de cette manière. Je suis vraiment un idiot fini...
- Non, ne t'en fait pas, je suis juste un peu sous le choc. Ce n'est pas tous les jours qu'on apprend qu'on a un frère qu'on ne connaît même pas, ajoutais-je avec un petit rire nerveux, mais, comment l'as-tu su, toi ?
- C'est mon père qui me l'a annoncé il y a quelques jours.
- Et tu as voulu savoir qui on était ma mère et moi, C'est ça ?
- Exactement. Mais c'est désormais chose faite, alors je te dis au revoir.
- Attends, tu as éveillé ma curiosité, je veux te rencontrer en vrai maintenant.
- Si tu y tiens tant, rejoins-moi cet après-midi, vers 17h, sur le pont Bandai. »
Il raccrocha, me laissant dans mes pensées. Il était à présent 9h30. L'impatience me gagnais, je ne pouvais pas attendre plus longtemps avant de pouvoir rencontrer mon frère.
~la journée passe, il est désormais 17h~
Il était maintenant 17h. J'arpentais le pont à la recherche de mon demi-frère, seulement, je n'avais pas pris en compte le fait que je ne savais aucunement à quoi il pouvait bien ressembler.
« - Ichiro, où es-tu ? » murmurais-je pour moi-même. Soudain je sentis une main se poser sur mon épaule. Je sursautais alors mais j'entendis alors un garçon me parler.
« - Juste-là. C'est donc toi Ayame ? »
Je me retournais alors et tombais nez-à-nez avec un garçon assez grand aux cheveux sombre et aux yeux d'un vert émeraude éclatant qui me souriait.
« - Bien vu Sherlock. Donc c'est à ça que ressemble mon demi-frère, je dois avouer que tu fais honneur à la famille de ce côté-là, riais-je
- On va marcher un peu ?
- Avec plaisir. »
On commença donc à marcher dans les rues de Niigata en discutant et faisant connaissance. Cependant, je culpabilisais de ne rien lui avouer sur ma nature non humaine. Je me décidais alors à lui avouer ce secret que je gardais depuis ma naissance.
« - Ichiro, tu sais, il reste encore une chose extrêmement importante que je dois te dire.
- Vas y je t'écoute, j'espère juste que ce n'est pas trop grave.
- Justement, tout dépendra de ta réaction. S'il-te-plaît, jure-moi de ne pas t'enfuir en courant.
- Je te le jure.
- Eh bien, pour faire court... Je suis une Gorgone...
- Quoi ?!! Mais c'est impossible, tu dois te moquer de moi, les gorgones n'existent pas.
- Ce n'est pas une Blague, c'est vraiment ce que je suis...
- Je suis désolé, je dois y aller, il va me falloir du temps avant de pouvoir encaisser ça, mais sache que je suis heureux d'avoir pu te connaitre. »
Il partit alors en courant et disparu au coin d'une rue. J'avais envie de pleurer mais aucune larme ne vint. Je pris alors le chemin de chez moi. Au détour d'une ruelle, un nuage de fumée envahit mon champ de vision. Je me sentis alors tomber, comme si je m'endormais. La seule chose que je pu distinguer avant de sombrer fut un homme portant un masque à gaz me regardant avec des yeux sans expression. Puis tout disparu...
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