~Hallucination~


-Qu'est ce que t'as entendu, exactement ? Me questionna le châtain.

Je sens mes joues rougir à cette question soudaine.

-Que... Que Jake semblait dire de prendre des précautions et que tu ne pouvais pas t'évader comme tu le souhaite, qu'il y avait des règles à respecter.

-C'est tout ? Me demandait-il, devenant un peu plus détendu.

-Euh... Oui. Et je crois qu'ils parlaient de moi. Ou d'un autre mec.

-Ah ouaip ?

-Oui. Ils disaient "lui".
Sans rien dire, il se retourna puis avança, moi je restais immobile, attendant une réponse.

-Hé, l'interpellais-je. Jake et Lucy s'imaginent qu'on a couché ensemble ? Qu'est ce qui a bien ou leur faire croire une chose pareille ?

Il explosa de rire, je le voyais rire comme un enfant, il était irrésistible.

-Alex, commença-t-il en secoua la tête pour s'arrêter de rire. C'est vraiment ce que tu crois ? Que mon oncle et ma tante me faisaient la morale parce qu'ils pensent qu'on a... Il n'arrivais pas à s'arrêtait, il repartait de plus belle, moi j'étais cloué sur pied à être gêné, j'en suis sûr que je suis cramoisi au niveau de mon visage. Quel idiot, tu fais.

-Merci, rétorquais-je sèchement en le rejoignant à ses côtés.

-Aller viens, dit-il en avançant et moi de même. Mon oncle et ma tante ne s'imaginent pas du tout que toi et moi avons couché ensemble. En tout cas, s'ils le pensent, ils ne m'en ont pas parlé.

-Vraiment, bégayais-je, mais de quoi ils parlaient si ce n'est pas ça.

-De rien qui te mettent mal à l'aise, Alex. Je te promets.

Il ricana, mettant ses mains dans ses poches puis me donna un cou de hanche pour me bousculer. Qu'est ce que j'étais bête, je me sentais triplement stupide. Mais au moins, on s'est éclairci ce doute.

-Tu vas me montrer quoi ?

-Attends, encore une dizaine de mètres et tu sauras.

Nous avancions jusqu'au bord de la falaise, il se pencha et me montra du doigt le petit lieu où les animaux sont tranquilles à se prélasser. J'étais ébahi par la vue aussi, de là où nous sommes on peut même voir, les terres séparés par la mer.
Bellamy commençait à avoir faim, du coup nous avons fait demi-tour jusqu'à la berline, il prit le panier à pique-nique, son sac à dos et une couverture. Comme dans les films, pensais-je. Étaler une couverture à carreaux rouge puis manger dessus est le parfait clicher d'un pique-nique je dirais.
Nous nous installions entre les rochers où le calme règne. Le soleil se montra enfin, je profitais de ces rayons de soleil, plus de l'air marin. Les yeux fermés, je pensais à pleins de choses, ma famille, mon meilleur ami, peut-être que lui aussi est au courant de... Soudain, j'eus un sentiment que je n'étais pas seul, je pensais que c'était Bellamy qui faisait ces trucs de son côté mais un souffle humide et chaud m'a fait sursauter. J'ouvre les yeux et tourna la tête. Un cri de fillette de fit entendre de ma gorge, un homme était là agenouillé à côté de moi et recommençait à me renifler comme l'aurais fais un chien. Je reculais toujours assis m'aidant de mes mains jusqu'à que je sens la paroi rocheuse dans mon dos.
Le souffle irrégulier, la peur s'installait. Je regardai cet homme affreux, même monstrueux qui m'observa comme si j'étais un goûter pour quatre-heure. Il était imposant, très poilu, ses deux sourcils ne semblait faire qu'un et ses joues tombaient. Ses pupilles étaient dilatés, il avait presque un air d'un animal sauvage. Ses longs ongles très longs grattaient le sol rocailleux. Putain, Alex t'es dans la merde, t'as deux options, tu cries comme une fillette pour que quelqu'un viens à ton secours sois la deuxième, tu cours comme un malade dans un concert d'un des groupe d'hard-rock qu'il voit en vrai un des artistes de pour avoir un autographe. Pas le temps de réfléchir qu'il se met debout devant, il était immense, ses bras étaient disproportionnés par rapport au reste de sa corpulence. Il fit un pas vers moi, j'utilise la première option, hurler, il avança encore. Je me rendais compte que j'étais pris au piège, j'essayais de me relever mais la peur me paralyse. Je ne criais plus.
Soudain, l'homme poilu fut projeté en arrière par Bellamy qui avait sauté du rocher au dessus de moi. Ils roulèrent sur le sol, poussant des grognements que je n'aurais cru possible que chez un animal.
Je regardais la scène sans bouger, je bougeais même pas mon petit orteil pour tout vous dire. Ils se relevèrent face à face, soufflant bruyamment comme des bêtes sauvages. Bellamy était de dos mais les yeux ne quittait pas sa chemise lacérée et tachée de sang, oh mon dieu, l'homme en face avait juste la gorge ensanglanté. Les yeux de l'homme n'était que de noir, les veines de son front ressortaient, elle palpitait anormalement. Il poussa un grognement effroyable en allongeant des ongles. J'aperçois dans sa bouche d'énormes crocs. Mon corps se mit à trembler, j'avais cru voir Bellamy déchirer sa chemise, puis le noir totale, je compris que maintenant que je perdais connaissance.

J'ouvris péniblement les yeux, mais me redressant remarquant que j'étais sur la banquette arrière. J'ai un mal de chien, ma tête tourne.

-Doucement, murmurait Bellamy en me serrant contre lui.

-Qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Tu t'es cogné contre un rocher.

-Où, où est-il ?

-Tout va bien maintenant.

La vision de cet homme qui n'avait plus rien d'humain, je rassemblais les informations. Je tremblais, tout mon corps tremblait en revisionnant la scène.

-Dégage ! Criais-je en me débattant. Laisse-moi sortir de cette putain bagnole !

Je n'ai jamais été autant cru de ma vie, de toute façon je ne me contrôlais plus du tout. J'ouvris la porte arrière et me jetai a l'extérieur. Je cours sans savoir où, mais Bellamy a eu la facilité de me rattraper. Je le frappais de toute me forces, me moquant pertinemment des touristes qui ne faussaient que de passer.

-Lâche-moi, bordel ! M'écriais-je en le poussant de toute mes forces, je n'ai jamais été aussi hors de moi. Pourtant je suis quelqu'un de calme, mais là, le stresse plus la peur sont le facteur de mon pétage de plomb.
Il retira ses mains et scruta mon visage apeuré, ma respiration était irrégulière. Il fit un pas de plus vers moi.

-Ne t'approche pas de moi !

Je revis cette scène où il grognais comme une bête féroce, ce n'est pas humain ça !
Il semblait anéanti de mes paroles.

-Je suis désolé, murmurait-il à peine, il me fixa tristement.

J'entends les passants sortir des "Oh, il a s'en doute couché avec sa copine" ou des "Juste une dispute entre pote" lancèrent-ils.

-Qu'était-il ? Finis-je par demander froidement en regardant dans le blanc des yeux de Bellamy.

Il resta silencieux, je sens qu'il réfléchissait, oui, il cherchait les mots juste pour ne pas être directe, il était dans l'impasse.

-Qu'était-il ? Répétais en haussant le ton.

-Un loup-garou, avoua-t-il.

J'essayais de garder mon calme et lui aussi car je le vois prendre de grande bouffés d'air frais. Mais à ma grande surprise, je n'étais pas étonné par cette révélation, je comptais jusqu'à dix pour ne pas refaire une crise de nerf. Je dévisageait le châtain de la tête au pied, mais je remarquais qu'il ne portait plus les mêmes habits que lorsque nous étions partis de la maison ce matin.

-Et toi ?

Il savait parfaitement que j'allais lui demander, mais j'ai peur de savoir déjà la réponse. Je n'étais pas dans un de mes cauchemars, non, c'était la réalité. Il ouvrit la bouche pour parler mais baissa la tête, mon cœur se serra, je voyais la moitié de sa blessure au niveau de son cou mais ne saignait plus. Bellamy était venu pour me défendre ce monstre, les blessures me le prouvent. Il a risqué sa vie pour moi.

-Réponds-moi, je t'en supplie. Beuglais-je

-Je le suis. Souffla-t-il.

Je respirais un grand coup.

-Comment ? Pour... Pourquoi ?

-Je suis né ainsi, m'avoua-t-il en se redressant puis me regarder droit dans les yeux.

Il était tellement parfait, ses traits étaient si doux même si il a une cicatrice à sa joue. Comment un visage aussi, divin pouvait être une créature pareil ?

-Tu me vois comme un monstre n'est ce pas ? Je le vis fais un léger sourire en coin pas par amusement non, par nervosité.

Je ne pouvais pas répondre à ça, pas maintenant.

-Tout ceci me dépasse, Bellamy, je n'arrive pas à réaliser ce qui se passe. L'univers auquel je croyais normal, vient de s'effondrer petit à petit.

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