~Confrontation~
Le soleil se coucha mais nous, nous restions là à contempler le ciel qui changeait de couleurs, passant par du bleu puis rougeâtre et à la fin, le résultat un ciel bleu foncé, presque noir, avec quelques apparitions des étoiles.
-C'est magnifique, sortais-je en contemplant le ciel.
-Ouaip, murmurait-il il avait mis ses mains derrière la tête et moi je l'ai posé sur son torse chaud.
-Bellamy.
-Oui, il me fit un petit bisous dans les cheveux.
-Comme vous êtes une meute, tu es quel genre de loup ?
Il ricane, mais le pire c'est que je ne vois pas ce qui a de drôle. Je redresse la tête pour pouvoir le regarder.
-Il y a quoi de marrant dans ce que je viens de dire. J'avais retroussé mon nez, ce qui faisait marrer encore plus Bellamy mais il s'est arrêté. Il peut être compréhensible quand il veut.
-Non, ne t'inquiète pas. Je suis un Alpha, mais mon frère aussi en est un... Le chef de meute qui est le père d'Ashley débattra sur l'un de nous, car plus de nous deux, il y a aussi son fils qui est un Alpha, du coup ça sera dur d'en décider.
-Et si il n'y arrive pas ?
-On sera obligé de se battre. Dit-il tout simplement en fixant la lune.
J'avais des tonnes de questions à lui poser, je me dis que c'est maintenant ou jamais. Mais je m'abstenais, j'ai peur qu'il me rembarre ou qu'il me mente pour ne pas m'inquiéter.
-Alex ? Il se redressait pour me regarder.
-Oui ?
-Je trouve que tu es souvent pensif, et...
-Oui, je le suis, beaucoup de choses me tracassent, je mettais mes mains sur mes yeux, me mordait la lèvre inférieur pour éviter que mes larmes coulent.
Il me caressait les cheveux.
-Dis-moi. Murmurait-il d'un ton rassurant.
-J-Je ne suis pas prêt, désolé.
-Je serai patient, je te le promet.
***
Un mois s'est écoulé, un mois après le combat de Bellamy et de Leith, un mois après ce moment inoubliable entre moi et mon châtain, un mois qu'une douleur apparaît au niveau de ma poitrine, un mois où les recherches de Kate étaient en vain; Les archives sont tellement anciennes qu'elle ne peut y accéder, ou soit inexistantes, un mois que je suis obligé de voir mon agresseur qui se nomme Brice, originaire de d'Allemagne, il fait partie d'une université voisine à la notre - elle est à environs vingt minute de la mienne -pour faire des études de commerce. Je ne dors presque plus, que cela inquiète Bellamy, je suis renfermé sur moi-même, William me console comme il peut, il me répète souvent qu'il veut détruire ce "merdeux", ma tante m'ignore complètement malgré les faux sourires qu'elle m'adresse dans les couloirs lorsqu'on se voit. Mes parents m'appellent mais je ne leur ai pas pardonné de l'horrible secret qu'ils m'ont caché malgré que ce soit pour mon bien.
Je suis là, sur mon lit, en pleine nuit, assis en tailleur, fixant dans le vide, William, lui est aussi dans ma chambre pour me surveiller, lui bien entendu ne dort pas. Il en a pas besoin, lui. Enfin des fois, si.
-Tu devrais dormir, tu te fais du mal, tu sais.
-Qu'importe. Disais-je, d'un ton presque neutre.
J'entends des pas se rapprocher. Il s'assoit en face de moi, mais je ne le regarde pas, mon regard est vide, injecté de sang à cause de la fatigue, mais je ne peux pas dormir, ce mec, j'en suis sûr qu'il est là. Pas loin de la maison entrain de m'observer. William me caresse les joues encore humides causé par mes larmes.
-Je n'aime pas te voir ainsi.
Je ne répondis rien, mes sanglots recommencent et le brun m'enlaça dans ses bras glaciales mais peu importe, j'ai besoin de son soutien.
***
Après les cours, j'esquive un peu près tout le monde, je me dirige à pied vers la forêt pour revoir Brice.
Après être arrivé, enfin à destination, je m'engouffre dans la forêt là où m'attends Brice mais j'entends une voix familière derrière moi.
-Alors tu viens ici ?
Je me retourne puis ouvris la bouche, surpris, que fait-il ici ? Putain, si l'autre le voit, il sera en danger.
-O-Oui, bégayais-je, mais je me ressaisis en secouant ma tête. Pourquoi m'as-tu suivi ? Demandais-je sèchement, énervé qu'il m'ait suivi.
Il s'approcha de moi, sa corpulence est plus imposante que la mienne, mais cela ne m'effraie pas, car je sais qu'il ne me fera pas de mal. Il prit mon visage dans ses mains, il observa ma mauvaise, mes cernes presque violacés à cause des nombreuses nuits d'insomnies.
-Je m'inquiète vraiment pour toi.
Je m'apprêtais à répliquer mais un ricanement surgit. Je tourne la tête : c'était Brice.
-Tiens, donc voilà de la compagnie. Il leva les bras avec de la satisfaction sur son visage. Putain, ce mec me fiche la trouille. Bellamy le remarqua car je tremblais de tout mes membres.
-Que fais-tu dans ce territoire ? Cela ne t'as pas suffit, la raclée que je t'ai mis ? Demanda Bellamy, froidement, un grognement était sorti venant de lui.
-Ce territoire est encore neutre, il sourit en pleine dent. donc j'ai le droit d'y circuler, je vois que ton frère t'as invertis mais cela t'as échappé l'esprit. Il tapota son doigt sur son crâne en ricanant. Puis je me suis promis de reprendre ce qui m'appartient. Et toi, il me point du doigt, son regard était glaciale, je voyais sa respiration irrégulière qui devenait de plus en plus bruyante. Tu ne tiens pas tes promesses.
-Si, je l'ai tenu ! Je ne savais pas qu'il me suivait ! Pleurnichais-je.
Bellamy me fit face.
-Explique-moi, Alex, qu'est ce qu'il te voulait !? Il me criait presque dessus malgré son regard inquiet.
-Je... Je regardais Brice qui commençait à muter, merde, je lutte pour ne pas m'évanouir, des sueurs froides perlaient sur mon front, Lui...
Ceci était le seul mot que j'ai pu décrocher avant de m'évanouir, le trou noir était là, comme la dernière fois sur l'île d'Orleans. Le trou noir mais il y avait lui, oui, mon moi. Il me regardait amusé.
-Tu es faible.
Je ne répondis pas à sa provocation.
-Je sais que tu en marres de l'être, si tu laissais quelqu'un te mordre, tu ne le serais plus.
Oui c'est vrai j'en ai marre d'être faible, moi aussi, je veux défendre Bellamy, je ne veux pas être la princesse sauvé par le prince charmant comme dans ces contes de fées. Je baissais la tête.
-Je sais que tu en as fortement envi, continuait-il d'une voix envoûtante, tu serais fort, pouvoir être imbattable, voler, il caressa mon dos, il était nostalgique, j'en suis sûr que tu aurais adoré.
Je me redresse puis me retourne pour lui faire face.
-Je suis désolé, mais...
Il reprenait son air méprisable, étais-je comme ça ? Je compare nos deux caractères qui sont très différents même l'opposé, au fond, il a sans doute raison, suis-je qu'une pâle copie de lui qui est juste fragile ?
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