Chapitre un : Présentation

Dans une jolie ville, aux fleurs colorées, aux habitants joyeux, et au ciel dégagé, vivait une jeune femme, âgée de vingt deux ans.
Cette jeune femme était belle, malgré sa fâcheuse manie de se gratter jusqu'au sang  le visage, quand elle avait le plus minuscule des boutons. Aussi, cette belle femme possédait une petite boutique, toute simplette mais atypique, ayant beaucoup de charme : une petite épicerie spécialisée dans les plantes et le médical... Pratiquement une pharmacie, à la différence du manque de médicaments dans l'un des deux.
Cette jeune femme venait d'emménager dans cette belle ville, ayant été attirée par le charme simplet et mignon de ce bourg éloigné de la civilisation en crise. Il faut dire, cette pauvre femme venait de se faire renvoyer de son poste en tant que serveuse dans un café chic des villes luxueuses et superficielles des pays affluents. Elle essayait de relativiser, sans vraiment comprendre pourquoi l'avait-on virée.
Mais bon, elle avait décidé de se construire une nouvelle vie ici, se créant sa propre boutique avec ses économies, et son argent pour ses études.
C'était une fille à travailler, pas étudier. Lire ? Bof, elle ne lisait que très peu, préférant mener une vie active avec son job, et ses clients. Mais maintenant que la voilà dans une toute autre mode de vie, elle avait décidé de se mettre à la lecture. Difficile pour elle, d'autant plus que son côté paresseux ressortait au galop quand elle essayait de faire le moindre pas dehors.
Était-ce par timidité, qu'elle restait enfermée dans sa maison aux couleurs brunes et beiges, aux teints apaisants et aux odeurs tahitiennes ? Ou simplement par manque de courage ? Elle préférait se dire que c'était par manque de courage, car elle ne se voyait pas en grande timide. Dans sa vie active elle avait un nombre d'amis incroyable, proche de deux. Elle était peut-être timide, c'était peut-être aussi une raison.
En plus de sa paresse omniprésente chez elle, elle avait le don pour s'attirer des problèmes, ou encore d'entrer dans des situations maladroites, comme demander du pain au boucher, ou demander du saumon fumé au fleuriste. Mais elle essayait de rester normale et calme, et de mettre un terme à ses deux grands défauts.
Malgré sa jeune arrivée, elle avait déjà à sa grande surprise, sympathisé avec une jeune femme du nom de Mikasa Ackerman, une belle asiatique aux cheveux noirs et aux traits de visage fins et beaux. Il paraît que cette Mikasa était une femme plutôt dure et froide, ainsi que mère poule pour un garçon n'étant même pas son fils, mais son meilleur ami. La jeune femme ne savait pas si elle devait rire ou plutôt pleurer pour la relation qu'engendre ce genre de surprotection... généralement, ça ne se finit pas en histoire d'amour... Mais plus en belle histoire d'amitié, avec une Mikasa toute impuissante dans le rôle de la friendzonée.
Car oui, même avec ou sans sa vie active, cette paresseuse rêvait beaucoup d'histoires romantiques, ou de shôjos, comme elle avait l'habitude dans regarder. Son préféré restait tout de même Your name, et elle se disait souvent qu'elle pourrait vivre une histoire comme ça. Mais il ne fallait pas trop rêver non plus, et ça, cette jeune femme le savait bien.
De plus, elle avait eu de gros soucis sentimentaux, lorsqu'elle avait son job dans ce café luxueux : ayant vécu une belle mais tragique histoire d'amour avec l'un de collègues, elle avait préféré tout oublier, même l'accident séparant ces deux êtres à jamais... ou plutôt, cet accident la séparant de lui. Car il semblait que son collègue n'était plus très fidèle envers notre héroïne, qui avait sur le coup décidé de se couper les cheveux, afin de laisser derrière elle sa vie active, son échec amoureux, et ses cheveux longs. Il fallait dire aussi que les cheveux courts lui allait carrément mieux que des cheveux longs et moches, durs à entretenir et absolument pas égaux niveau longueur. Cette jeune femme avait les cheveux blonds et la racine brune fortement prononcée, mais encore plus depuis sa coupe de cheveux. Ses cheveux lui arrivaient jusqu'au cou, et elle en semblait plutôt fière, d'entretenir des cheveux aussi originaux sur sa petite tête souvent malmenée par les soucis quotidiens. Aux yeux bruns, la blonde savait parfaitement qu'elle affichait et donnait une façade plutôt garçonne aux gens qu'elle croisait dans les rues de son nouveau bourg, mais elle semblait s'en ficher, se sentant bien dans ses baskets suite à cette coupe. Certains lui avaient demandé quand reprendrait-elle une allure féminine et soignée de sa personne, car elle était bien l'opposée des recommandations. Mais encore une fois, la blonde répondait sans vraiment répondre, et changeait de sujet.
Enfin ça, c'était dans sa vie active. Ici, tous semblaient accepter ses choix, et son mode de vie, chose inhabituelle dans la vie de la jeune femme, qui pouvait enfin se promener dans la rue sans recevoir des recommandations ou même des plaintes.
Cette jeune femme mesurait un mètre soixante dix, portait des lunettes carrés, et s'appelait Charlotte Hikari, qui signifiait le courage de la lumière, signification dont elle ne comprenait pas vraiment le sens, mais se disait que certains prénoms étaient dépourvus de sens, et qu'il fallait mieux ne pas s'attarder là-dessus.
Charlotte ouvrait souvent la fenêtre de chez elle afin de regarder la ville, le visage tranquille, tandis que des passants discutaient du dernier scoop dans les magazines tendances. Les sujets de conversation étaient assez répétitifs, mais c'était le seul inconvénient qu'elle avait trouvé à cette ville et ces villageois. D'autant plus qu'elle faisait partie à part entière de ce village à présent, maintenant que tous ses cartons étaient déballés. On pouvait dire qu'elle avait bien travaillé sur ce coup là : deux jours pour un appartement de moyenne taille, sans valeurs exactes à son souvenir. Le soleil brillait souvent sur sa ville, et les oiseaux semblaient chanter en harmonie.
Problème, Charlotte haïssait les oiseaux. Elle les aimait pas, c'est de famille, apparemment. Tous étaient phobiques des oiseaux. Et bien, Charlotte était bien tombée dans cette ville ou limite un oiseau te coursait dès ta sortie de chez toi.
C'était aussi très certainement l'une des raisons pour lesquelles la blonde ne sortait pas de chez elle. Les oiseaux, sa paresse, et sa timidité. Trois bonnes raisons non ? Elle l'ignorait, mais se rendait bien compte qu'une vraie vie l'attendait dans ce village, et qu'elle pourrait la découvrir rien qu'en faisant l'effort de sortir de son appartement sombre pour ouvrir ses yeux sur un monde coloré. En plus, ce serait l'occasion pour elle de se trouver un fournisseur pour son épicerie, son autre fournisseur l'ayant quittée il y a peu, grosse déception de carrière. Et ce serait aussi l'occasion d'aller faire un tour à la librairie, histoire de s'acheter des livres, de quoi paraître cultivé, enfin, un minimum pour la jeune femme.
Mais elle ne semblait pas trop pressée, en ce moment. Elle est en train de dormir, installée confortablement sur son canapé, un plaid sur elle pour lui tenir chaud. Elle dort paisiblement, tiens. C'était assez inhabituel de la voir dormir paisiblement, elle qui dormait en général une heure sur vingt quatre par jour, passant le reste de la journée sur son téléphone ( Sauf si on se met à compter les moments du repas, et son on devrait avoir au minimum vingt par jour de téléphone. ) Il était quatorze heures trois, et une légère brise agréable soufflait sur la ville, où les habitants sortaient suite au beau temps. Un réveil sonna. Étrange, un réveil programmé à quatorze heures, n'est ce pas ? Et bien il faut penser que Charlotte avait don de créer des choses bien étranges et farfelues, et de programmer les réveils aux heures les plus innatendues d'une journée. C'est donc à quatorze heures et cinq minutes de l'après midi que Charlotte se leva enfin de son canapé, se frotta les yeux et... s'allongea de nouveau dans son canapé, soupirant, et regardant le plafond dans l'espoir de s'endormir à nouveau.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: