La dispute


         Le jeune homme partit d'un rire ironique, presque insolent, qui troubla son paternel pendant quelques instants. Il reprit ses esprits et s'exclama :

« Mais qu'est-ce qui te prend encore ?

-J'ai envoyé une lettre à tante Diane il y a quelques semaine.

Le visage d'Erdwin se désintégra. Il se mit à pâlir, sous le choc, terrifié par ce qui allait venir.

« On m'a répondu qu'elle était décédée en me léguant tous ses biens. J'ai envoyé une lettre à son avocat qui m'a annoncé que tu étais allé toi-même prendre connaissance du testament et que tu as récupéré tout son héritage. J'ai aussi trouvé ton carnet de compte. Tu es beaucoup plus riche que ce que tu veux me faire croire. Avec cette petite fortune, nous aurions pu vivre beaucoup mieux. Ma mère ne serait peut-être pas morte si tu avais mis plus de moyens dans sa guérison. Cela fait vingt-deux ans que je vis dans ces conditions. J'en ai assez de tous ces mensonges. »

Le teint du vieil homme était devenu cadavérique.

« Que... que veut-tu dire par là ?

-Je veux dire que soit tu arêtes de nous faire vivre dans ces conditions exécrables et tu dépense ton argent, soit je pars, et ne compte pas me revoir de sitôt.

Son père reprit contenance et s'exclama

« De quel droit me oses-tu me parler sur ce ton ? Je suis ton tuteur légal et...

-Je suis majeur.

-Il n'empêche que je suis ton père !

-Qu'est-ce que j'ai à faire d'un père qui ne respecte pas les dernières volontés de sa propre sœur par avarice ? »

          L'homme pâlit. Son adversaire ne put retenir un sourire cruel en se rendant compte qu'il avait touché un point sensible. Le père se mit à balbutier :

« Je... tu...Tu es sous mon toit, tu vis chez moi, je te nourris, je te blanchi, tu me dois donc obéissance.

-Dans ce cas je ne reste pas une seconde de plus. »

Sur ce, le jeune homme se précipita vers la sortie, mit rapidement un manteau, avant de sortir en claquant rageusement la porte.

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