Fatigue et lassitude

Fatigue et lassitude qui ne sont pas semblables mais proches pourtant. Sœurs étranges.

Le rêveur : Fatigue propice aux songes et aux rêveries, fatigue terreau des rêves, et bâillements à répétition et mes cils collés tombant sur mes iris plus brillants...

Le travailleur : Fatigue physique ou mentale, fatigue lourde. Pas comme une couette, pas comme sur tes épaules le confort douloureux de la fatigue, augmentant le plaisir de s'allonger, non. Lourde comme une chape de plomb, écrasante, dont on ne se déleste plus.

Le rêveur : lassitude et flemme et esprit éparpillé, lassitude blasée. Lassitude colère aussi, quand l'indignation s'essouffle, quand nos cœurs brûlent d'une allergie au monde, quand ils nous prennent tant d'énergie qu'on en a plus pour la colère. Juste la lassitude.

Le travailleur : lassitude quotidienne qu'on finit par confondre ; avec la fatigue ou avec le temps qui passe, et qu'on porte toujours. Lassitude de penser, menant au laisser-aller.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top