Chapitre 31
_ Hello, everybody !! This is Hizashi Yamada, alias Present Mic ! Il est à présent 10h, et j'annonce officiellement le festival culturel de Yuei ouvert !!!
Des confettis accompagnèrent les dires d'Hizashi, et le campus fut rempli en quelques minutes.
La musique et le bruit de foule se mêlaient ensemble, et la fête battait son plein. Shota était derrière Hizashi, un bol de ramen à la main. Le blond se retourna, et s'amusa de voir son ami se régaler, lui qui, habituellement, préférait vachement les compotes de pomme à la nourriture normale.
_ Quoi ? Lui lança le noiraud en aspirant des nouilles.
_ T'aimes bien les ramen, finalement ! Fit remarquer le blond en riant.
_ Occupe-toi de tes oignons, répliqua-t-il.
Cela faisait quinze minutes que Shota enchaînait les bols de ramen. Il se retourna pour déposer son énième bol au stand de ramen, mais vit au loin Sakako et Shimada qui se dirigeaient vers un coin reculé du campus. Et étrangement, Sakako n'avait pas l'air heureuse de le suivre.
_ Hizashi, prévint-il. Sakako et l'autre bouffon sont partis je ne sais où. Et personnellement, ça pue, vu le visage de Sakako.
_ Quoi ? Maintenant ? Fit le blond en coupant le micro. Je peux pas t'aider, Shota !
_ Non, j'ai vraiment besoin de toi !
_ Préviens le directeur !
Ils se regardèrent un instant, puis Shota acquiesça :
_ Très bien, je m'en occupe. Hizashi, je te charge d'empêcher qui que ce soit de me suivre, et encore moins le groupe de cons.
_ Pas de soucis !
Shota posa son bol et se dirigea vers là où étaient allés Sakako et Shimada. Il prit son téléphone entre temps, et appela Rikimura en douce. Pour une fois que ce téléphone lui servait à quelque chose.
_ Rikimura-sensei ?
_ Oui, merci ! Excusez-moi un instant... Aizawa ? Pourquoi tu m'appelles ? Tout va bien ?
_ Sensei, je...
_ Yuji, appelle-moi Yuji au téléphone. Personne ne doit savoir que tu téléphones au directeur. Donc, tu disais ?
_ Oui ! Euh... J'ai vu Shimada-sensei et Sakako qui l'a suivi.
_ Et ?
_ J'ai peur qu'il lui fasse quelque chose.
_ Non, Aizawa, ce n'est pas parce que jeudi, on l'a intercepté que...
_ Non, Rik... Yuji-sensei ! J'ai des preuves ! Enfin, pas vraiment des preuves, mais...
_ Aizawa, je te l'ai déjà dit. Et retire le sensei, ça fait trop louche !
_ Ils viennent de s'éclipser dans un endroit à l'abri des regards, et Sakako n'était clairement pas réjouie de le suivre ! C'est bon ? Ou il faut que j'en dise plus ?
_ Où es-tu ?
_ Près des internats. Pas loin des locaux de poubelles.
_ Merde ! Je suis à l'autre bout du campus... Aizawa, j'ai une idée...
_ Quoi ?
_ Je te fais confiance, donc si jamais Shimada fait quoi que ce soit, je t'autorise à lever la main sur lui. Je t'autorise également à utiliser ton alter.
_ D'accord, et vous ?
_ Je vais te rejoindre le plus vite possible. Je préviens aussi des héros en route. Surtout, ne fais rien de dangereux. Tu as ton écharpe ?
_ Merde, non.
_ C'est pas vrai... Bon, essaie de l'arrêter, mais ne te mets pas en danger, s'il te plaît.
_ Ne vous en faites pas.
_ Je te laisse, je fais au plus vite. À plus.
Shota coupa l'appel et se colla au mur. Il passa furtivement la tête, et vit avec horreur la scène qu'il avait peur de voir se produire.
Sakako était prise en sandwich entre Shimada et le mur. Et en voyant son visage, Sakako ne semblait pas apprécier les attouchements du professeur.
Shota se détacha de cette vue immonde, et vit le lampadaire juste à côté d'eux. Il contourna en passant par certains stands de nourriture, puis escalada le lampadaire. Une fois en haut, il resta en équilibre dessus.
Grâce à son stage, Shota avait appris à rester en équilibre sur un fil de trois centimètres de diamètre, alors tenir sur un lampadaire n'était qu'un jeu d'enfant pour lui ; cependant, ce n'était pas dangereux uniquement s'il était muni de son écharpe. Ce qui n'était pas le cas.
Il resta en suspens sur le lampadaire, observant sur quelle angle il fallait attaquer. C'était la première fois qu'il allait mettre en œuvre une attaque à l'aide de ce qu'il avait appris à son stage : une attaque surprise, spécifique à la déstabilisation.
Aizawa sauta du lampadaire, ses bruits masqués par la musique et la foule. Il visa correctement la tête de son professeur, qui tomba au sol, légèrement sonné. Shota se réceptionna plutôt correctement, et se plaça juste devant Sakako, les bras en arrière, avant d'activer son alter.
_ A-Aizawa-kun... Fit-elle, les yeux larmoyants.
_ Sakako ! Lui dit-il en gardant son sang-froid. C'est quoi, ton alter ?
_ L... l'eau... Que s'il y en a autour...
_ Merde, ça sera inutile ici. Reste bien derrière moi.
Shimada se releva, lançant un regard meurtrier au noiraud. Sa joue avait une grosse éraflure, et pas mal de sang en coulait. Il essuya sa joue d'un geste rageur, et s'approcha dangereusement des deux élèves, un sourire malsain au visage.
_ C'est vraiment ennuyeux, Aizawa ! Se moqua-t-il. Si je voulais vous virer, c'était pour éviter ce genre de choses. Mais bon, il faut toujours que vous vous mêlez des affaires des autres. C'est mal, ce que vous faites.
_ Parce que violer une élève, c'est bien ?
_ Je n'ai jamais stipuler le contraire, certes. Mais comment comptes-tu t'y prendre ? Tu es seul, et ton chien n'est pas là pour te sauver.
_ Ne traitez pas Hizashi de chien ! Et depuis quand me tutoyez-vous, sensei ?
_ Très drôle, Aizawa ! Personne ne viendra à ta rescousse, parce que personne ne sait que nous sommes ici. Et même s'ils le savaient, ils ne nous verront pas !
_ DMB... Dissimulation ! C'est ça, votre deuxième alter !
_ Oh ! Perspicace ! Vraiment très perspicace ! Eh oui ! J'ai créé au moment où tu m'as frappé une barrière telle que personne ne pourra savoir que nous sommes ici !
Il se rapprochait de plus en plus, tandis que Shota restait devant Sakako pour la protéger, le cœur battant la chamade.
_ Maintenant, laisse-moi faire mon affaire, et je te laisserais tranquille...
_ Même pas en rêve, connard !
_ Oh ! C'est pas bien gentil de traiter son professeur de connard, Aizawa ! Je vais me faire une joie de te punir !
Il fonça sur le noiraud et lui donna un violent coup à l'estomac. Shota tomba à terre, le souffle coupé, et tentait de se relever, en vain. Mais Shimada le rouait de coups, ne le laissant pas le temps de reprendre sa respiration. Puis il le prit par les cheveux, et lui hurla :
_ Alors ? N'est-ce pas génial d'être un héros ? C'est ridicule ! Je t'avais bien dit que tu n'en as pas l'étoffe ! Tu vas crever ici, et personne ne saura qui t'aura tué, car je serais parti depuis bien longtemps...
Shota lui crachait au visage en lui lançant un regard mauvais. Ce qui lui valu une pluie de coups dans le visage et le torse.
Sakako vint à sa rescousse en donnant un coup au tibia du professeur, qui le fit fléchir de douleur. Elle prit Aizawa sur ses épaules et reculait.
_ Merci, Sakako... murmurait le noiraud.
_ C'est pas fini, Aizawa, dit-elle avec un peu d'assurance. Si on veut sortir de la zone de dissimulation, il faut attendre que le temps passe.
_ Combien...
_ Je ne sais pas. Peut-être dix minutes...
_ Une heure ! Criait le professeur en se relevant. J'ai posé cette zone pendant une heure ! Et à peine quinze minutes se sont écoulés !
Il fonçait vers eux, prêt à les tuer. Sakako lâchait le noiraud vers les poubelles, tandis qu'elle sautait vers les arbres, pour faire tomber le professeur. Aizawa se releva difficilement : il avait mal partout, mais devait en faire abstraction.
Il posa la main sur une pierre suffisamment grosse pour crever un œil, et le prit en main. Mais il n'eut pas le temps de tourner la tête que Shimada l'assomma brutalement.
Tout était flou. Mais il pouvait distinguer des silhouettes. Une personne adulte s'était mis à califourchon sur une personne plus petite, dans l'herbe, et les cris de la brune parvinrent à ses oreilles.
Shota voyait ce que Shimada était en train de faire, mais il ne pouvait pas agir ; il n'en avait plus la force. Il tenta de faire bouger ses bras, mais il ne les sentit même pas, tout comme ses jambes. Et son alter ne lui était d'aucune utilité.
Il voulait la sauver. Il voulait sauver cette fille. Mais il n'en avait pas la force.
_ Non... Saka... ko... soupira-t-il.
Des supplications, des cris de désespoir et des pleurs brisaient le cœur de Shota. Il ne pouvait pas la sauver. Il ne pouvait rien faire pour empêcher ça.
_ Pitié... arrêtez... laissez... la... Shimada... sensei...
Il tendit la main pour essayer de l'atteindre, mais c'était peine perdue. Les cris de Sakako résonnaient dans ses oreilles. C'était une torture pour lui. Des larmes coulaient de ses joues.
_ Ri... kimura... sensei... s'il vous plaît... sauvez...
Un homme brun à lunettes apparut dans son champ de vision. Et il entendit des cris, mais ce n'étaient plus les cris de Sakako : c'étaient ceux de Shimada.
D'autres personnes vinrent à leur tour, et neutralisèrent le professeur. Le brun se rapprocha de Shota et le porta dans ses bras.
Il reconnut Rikimura, qui semblait désolé. Puis, ce fut le noir total.
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