Chapitre 8

Je sentis la voiture s'arrêter et j'ouvris les yeux pour voire ce qu'il se passait. A ma droite était installé une pompe à essence.

-On va faire le plein avant d'arriver. Je reviens bouge pas. Me dit-il en sortant.

Lorsqu'il sortit, me regard se posa automatiquement sur l'ordinateur de bord : 5h42. Nous avions roulé cinq heures d'affiliés.

Quelques minutes plus tard, Chace revint dans la voiture.

-Cette caisse est peut-être génial à conduire, mais elle consomme autant que vingt voitures réunit.

Je souris car il venait de la qualifier de « génial » alors qu'il ne l'appréciait pas particulièrement lorsqu'il l'avait découverte dans le garage.

-Quoi ? Me demanda t-il.

-Tu viens d'avouer que tu l'aimais bien ...

-Ouais ... c'est vrai j'avoue. Je l'ai peut-être jugé en peu trop vite.

Parfois il m'arrive d'oublier qu'entre lui et moi, tout est différent. J'en viens même à penser, à certain moment, que nous n'avons cessé d'être ami.

Il se gara un peu plus loin et ressortit.

-Je vais payer et on repart. Tu as besoin de quelque chose.

-Non, c'est bon.

-Okay, ne bouge pas je reviens.

Six minutes passèrent et il n'était toujours pas revenu. Sous l'interminable attente, je décidai donc de prendre l'air autour de la voiture pour me dégourdir les jambes.

L'air était frai, mais agréable au dure trajet de la route. Faisant quelques pas devant la voiture, j'admirais le paysage qui s'offrait à moi. Le léger commencement du coucher du soleil révélait de petites collines au loin. Je ne parvenait pas à distinguer ce qui bordait la route et la station, dû à la présence d'arbre beaucoup top grands et épais. L'environnement était plus tôt dépaysant. Di moins si on oubliait les voitures qui circulait autour de nous.

Des murmures me parvinrent derrière moi. En me retournant, je vis qu'il s'agissait de deux femmes, assises sur un banc avec un gobelet dans leur main. Un homme était également avec elles mais debout. Ils me regardèrent, se demandant probablement ce qu'une jeune fille faisait ici toute seule. Déjà cinq minutes s'étaient écoulées et Chace n'était toujours pas revenu.

J'observai à l'intérieur, mais je ne vis personne. Personne n'attendait à la caisse et personne ne se trouvait derrière.

« Où est tu Chace ? » me demandai-je.

-Excusez moi, Mademoiselle.

Je me retourna. C'était un homme, grand d'âge mure avec une musculature imposante. Les deux femmes se trouvaient derrière lui. L'une avait un sourire aux lèvres narquois et l'autre tapait sur son portable en me jetant parfois des coups d'œil.

-Puis-je vous aider ? Vous avez un problème avec votre voiture ?

-Euh ... non non tout vas bien merci, lui répondis-je en m'écartant un peu plus de lui.

-Ce n'est pas très prudent de conduire seul sur cette route la nuit.

-Je ne conduis pas, enfin je ne LA conduit pas. C'est un ami, il ... il est partis payer.

-Oh.

Il regarda à l'intérieur.

-Je ne vois personne. Nous pouvons vous déposer, si vous le souhaiter.

-Non ... merci quand même. Il ne doit pas être loin.

La femme qui pianotait sur son téléphone, s'approcha de lui et lui chuchota quelques mots à l'oreille.

-Acceptez alors de vous joindre à nous, le temps que votre ami revienne.

Ses paroles étaient pour le moins amicale, son ton m'ordonnait de le suivre.

-Je vous assure que ce n'est pas la peine...

Cette fois se fut la deuxième femme, restée en retrait jusque là, qui s'approcha de moi. Elle pose sa main sur mon bras, me le serrant légèrement.

-Accepte au moins cette boisson chaude.

Elle me montra son gobelet et me fit avancer vers une camionnette noire, aux vitres teintées, sans que je ne puisse m'arrêter. Pourtant, je souhaitais par dessus tout faire demi tour et ne pas la suivre.

Je sentais ma tête se brouiller par des pensées contradictoires : « Fais ce qu'elle te dit » ou « Ne fais pas ça ». Un cri me sortit de cette transe.

-Tessa !

C'était Chace. Sa vue me fit revenir à la réalité. Son t-shirt était en lambeaux et maculé de sang.

L'homme apparut devant moi et me poussa dans la camionnette, mais je ne sais comment je trouvas la force de lui mettre mon pied dans sa zone ... sensible. Il recula et fut projeter en arrière par Chace.
Ses yeux étaient devenu jaunes, et on pouvait entendre comme un grognement qui sortait de lui.

Les deux femmes l'agrippèrent de chaque côté mais il réussit tant bien que mal à les envoyer au sol.

-Tu n'as rien ? Me demanda t-il le souffle court.

Je hochai la tête encore un peu sous le choc de ce qui venait de se passer. « Où ce mec a t-il

En descendant de la camionnette, je vis nos agresseurs reprendre conscience.

-Dépêche toi ! Me dit-il.

Il m'entraîna avec lui, et me fit rentrer dans notre voiture. Il recula brusquement pour sortir du stationnement, et accéléra sur-le-champs.

-C'était quoi cette merde !

-Ils sont plus nombreux que je le pensais.

-Qui « ils » ?

-Les traqueurs !

Mon regard se posa sur son torse. Le tissu de son haut était complètement déchiré.

-Chace, qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Je ne sais pas comment ils nous ont retrouver, mais ils nous attendaient. Il soupira et changea tout à tour les vitesses. Quand je suis rentrer, le responsable de la station était à terre. Les traqueurs se sont occupés de lui avant notre arrivé. Et ensuite ... les choses se sont compliquées. Il jeta un coup d'œil ver son ventre.

Je me penchai vers lui et posa délicatement ma main sur le restant de son t-shirt. Il ne saignait presque plus, mais la vue du sang était tout de même impressionnant. Des traces de griffures étaient présente un peu partout, mais elles semblaient guérir à vus d'œil.

-Je vais bien, ne t'en fait pas.

-Il faudrait arrêter les saignements, et aussi désinfecter.

En disant cela je sentis les larmes me piquer les yeux. Comment ma vie a t-elle pus devenir aussi déroutante ?

-Hey, je vais bien d'accord ? Il me regarda intensément, se voulant sans doute être rassurant. On est presque arrivé, et je guéris plus tôt vite t'inquiète pas.

« Ces yeux ... »

Je me rappelai avoir vus ses yeux devenir jaune, comme dans ce rêve. « Comment était ce possible ? ». Lors de l'attaque le sons sortit de sa voix n'avait été comparable à autant autre bruit.

-Quoi ?

-Rien...

Je me retournai rapidement sur mon siège bien droite, regardant la route et cherchant à éviter son regard sur moi.

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