Chapitre 4




Je suis resté sous le choc. J'avais connu sa mère à mes quatre ans – lorsque lui et moi sommes devenue ami – , puis à mes sept ans elle eut un accident qui lui coûtât la vie, c'est à la suite, quelques années plus tard, que nous nous sommes perdu de vue. Je ne l'avais pas reconnu pour cause de sa couleur de cheveux, qui était autre fois d'un naturel blond. Mais comme je venais de le dire, elle était censée avoir eu un accident.

-     Mais ... vous ... vous étiez ... censé être ...

-     Morte ? me coupa t-elle.

Elle lâcha Chace, son fils, qui par ailleurs ne cessait de me regarder, et s'avança vers moi. Elle voulu me prendre dans ses bras mais je l'a rejeta en l'a stoppant de ma main.

-     Non ! Je veux tous d'abord savoir pourquoi. Pourquoi avez-vous fait cela ? Depuis comment de temps était tu au courant, Chace ? demandai-je en essayant de contenir mes larmes qui voulaient  parcourir mes joues.

-     Je l'ais toujours sus. Je suis vraiment vraiment désolé, Tessa.

Il fit de grand pas vers moi.

-     Tu n'aurais jamais dût le savoir, ma chérie ...

-     Pardon ?

-     Pas maintenant en tout cas ! Reprit-elle. Mais tu l'aurais sus d'une manière ou d'une autre. C'était pour

Ce qui me blessais le plus c'était de savoir que Chace le savait depuis toujours, et qu'il m'avait laissé croire le contraire. Sa mère était en partie la mienne autrefois. Elle était une deuxième mère.

Quand j'avais appris que je ne l'a reverrais pas, qu'elle était pris pour de bon – m'avait t'on fait comprendre – la petite fille de sept ans que j'étais, venais de perdre une moitié de maman.  Aujourd'hui je l'a retrouvait et pourtant à ce jour je l'a haïssait, pour m'avoir fait croire cela. « Comment à t-elle pus me faire cela ? Et ma mère était-elle au courant ? Bien sur qu'elle l'était. Mais pourquoi ? »

Madame Rivera se décida enfin à intervenir, et elle fit signe à mes trois amies de faire de même. Pour quelles raisons se trouvaient-elles ici ?

-     Allons dans mon bureau pour parler du sujet principal, qui m'a poussé à te convoquer tu veux bien ? demanda la proviseur.

-     Madame ! Intervenu Lexi. Sa voix était différente de la douce et calme fille que je connaissais. 

-     Vous avez eu confirmation ?

Les filles hochèrent la tête. « Quelle confirmation ? De quoi elles parlent ? »

- Rentrons dans mon bureau voulez vous.

Un bruit sourd se fit entendre et nous fit sursauter.

- Maintenant !

- Vous croyez que se sont eux ? Demanda Lexi.

Je sentais un poids s'installer au creux de mon estomac : l'incompréhension de la situation me rendait terrifiée. Le bras de Chace s'enroula autour de ma taille et me força à rentrer dans la petite salle.

Puis un deux bruit, mais cette fois beaucoup plus proche.


Nous entrâmes tous dans le bureau. Heureusement que celui-ci était plus tôt spacieux. Pour quelle raison tout le monde était là ? Pourquoi avaient-ils l'air tous inquiets ? Mais surtout quelle était l'origine des grondements du couloir ? Sous toutes ces interrogation je tenais nerveusement sur place, mes pieds ne voulant rester à un endroit fixe au sol.

-     Nous attendons ta mère Serena ... répondit la proviseure. Calme toi tu veux !

-     Ma mère ? Pourquoi ?

Je m'asseyais sur un des petits canapés disponibles, et croisas mes genoux en tailleur. Della me  rejoignit. De la compassion se lisait dans ses yeux, pourtant si froid d'habitude.

-     Tous va bien se passer ! me rassura t-elle.

-     Tu plaisante ! , ma mère va débarquer. Comment ça pourrait bien se passer ? Et puis pourquoi est-ce qu'elle tient tellement à ce que vous soyez là ? Demandais-je en désignant la proviseure.

-     Tu comprendras. Mais je t'en pris calme toi, ok.

Lexi et Lydia nous rejoignirent. Elles avaient l'air paniqué. Lydia prit la parole :

-     Promet moi une chose, tu veux bien ? Promet moi que quoi que tu pense, nous restons toutes les quatre amies.

-     Bien sûr ! Attend, ... pourquoi tu me dis çà Lydia ? Et pourquoi il est là lui ? Et vous aussi d'ailleurs ? Dis-je calmement.

Je regardais Chace qui m'observait depuis que nous étions assises. Il me fit un sourire, et je ne savait pas comment ni pour quoi mais je ressentais un sentiment étrangement agréable se propager de ce geste.

La porte s'ouvrit aussi rapidement qu'elle se referma. Ma mère accompagnée de deux hommes, que je n'avais jamais vus, arrivèrent en trombe.

Elle avait les larmes au yeux,  et avait l'air d'être affolée. Lorsque celle-ci me  trouva dans la salle, elle accourra vers moi et me prit dans ses bras en me serrant tellement fort que cela m'angoissa. J'étais à la fois choquée par ce geste – car cela ne se produisait jamais – et en train de mourir d'étouffement. Elle recula, toujours les larmes aux yeux, et me regarda de haut en bas, comme pour constater s'il y avait eu des dégâts. « Elle débloque ou quoi ? ».

-     Est-ce que tu vas bien ? Tu n'as rien ? Oh, ma puce je suis tellement désolé ! Elle me reprit dans ses bras. Je n'aurais jamais ... ça n'aurais pas dût se passer comme cela ! Elena n'arrêtait pas de me dire que tôt ou tard ceci arriverait.

Je mis fin notre l'étreinte.

-     Quoi ? Attends ... Pourquoi çà n'irait pas ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Non attends ... tu étais au courant pour elle ? Tu savais qu'elle était toujours vivante ?

-     Oui, je suis désolé. Tu comprendras ... Tout va bien se passer, d'accord. Suis moi, il faut qu'on y aille, ces hommes vont nous escorter, et ...

- Anabelle, ils sont déjà là ! Nous n'avons pas le temps ! Lança Elena à ma mère.

Elle se retourna brusquement.

- Vous en êtes sûre ?

- Nous en avons eu confirmation par l'Assemblée, et d'après Chace, ils la surveillent depuis chez vous le soir, intervient Della.

« Surveille le soir ? » Quoi ?

- De quoi parlez vous ?

- L'homme qui t'observe depuis ta fenêtre ... me répondit Chace.

- Je ne comprends plus rien ... soupirais-je d'une voix qui me paraissait inaudible. 

Le même bruit que tout à l'heure se fit entendre, mais en plus de bruit de pas et de métal se propagèrent.

- Chace ! S'exclama ma mère. Je veux que tu l'y emmène au plus vite. Tessa, ma chérie ...

Elle me prit de nouveau de ses bras.

- Ais confiance en lui d'accord. Je t'aime ... me chuchota t-elle à l'oreille.

- Tiens ! Intervient Madame Rivera.

Elle donna des clés à Chace

- Tu es prête ? Me demanda t-il.

- Pour aller où ? Bon sang mais qu'est ce qu'il se passe ? Maman ? Criais-je en me retournant.

Plus personne n'était là mise à part la proviseure, Chace et moi.

Sa main se glissa dans la mienne, me donnant alors l'impression que quoi qu'il puisse se passer je serais en sécurité avec lui.

- Pas le temps de jouer les diplomates Chace ! Filez !

Je hocha légèrement la tête. Il m'entraîna avec lui vers une porte au fond du bureau. Quant elle se referma, ma vision s'obscurcit. Aucune lumière ne s'y dégageai.

---------------

VOTEZ ET N'OUBLIEZ PAS DE COMMENTER !!!

Bisous <3

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top