Chapitre 3.

" Les mots remplacent les larmes... "

J'ai déjà entendu cette phrase je-ne-sais plus où. Je n'y ai d'ailleurs jamais prêté la moindre attention jusqu'à hier, alors que j'écrivais le chapitre précédent.

La question qui m'est alors venue à l'esprit est la suivante : Est-ce que c'est vrais ? Est-ce que j'apaise ma douleur par de vulgaires mots sur un bout de papier tout crasseux ?? En suis-je à là ??

Je ne crois pas.

Alors quelle peut-être cette raison ? Bonne question. Je n'ai aucune envie d'en parler à quelqu'un, ça me répugne d'être en face de la psychologue du village, qui crois que j'ai envie de parler de mon " traumatisme " sur la mort de " mes parents bien aimé " et que parler " libère l'esprit de ses vieux démons " .

Parler au autre, me confier, pleurer, me libérer... Tout ça me rend faible. Tout ces " conseils " ne sont que présent pour que l'on puisse me contrôler.

Je pars du principe ou, tant que tu ne te confie pas, tant que tu n'es pas comprise par les autres... Tu es en sécurité, personne ne peut t'atteindre car personne ne connait tes faiblesses. Comme lorsqu'on est devant un animal qui nous ai inconnu, on veut le fuir car on ne sais pas comment le combattre. Alors on tente de l'intimider, puis, une fois qu'on voit que ça ne sert à rien, on pars loin de lui. Je sais que la plupart des élèves ne me parlent pour la simple est bonne raison qu'ils n'arrivent pas à me cerner. Je suis inatteignable.

Ca doit faire maintenant plus de quatre ans que j'ai dû me taper le discours sérieusement inquiétant de la psychologue mais sa voie suave m'est resté gravé à l'esprit. Le seul traumatisme que je puisse énoncer est sans aucun doute lorsque je fouillais dans les affaires d'une de mes profs, en 6ème, et que j'ai vu la photo d'un mec littéralement cramé, vieux et ridé comme jamais en train de tenter de faire son plus beau sourire, chose très compliqué quand il nous reste plus qu'une dent carié. Mais là, ça va. Le pire c'est de voir ma prof en train d'embrasser sa joue. En y repensant, c'est clair qu'elle était là pour l'héritage elle. J'ai failli faire une crise cardiaque ce jour là.

Mis à part ça donc, je n'ai rien à ajouter... J'ai réussi à m'encrer dans le crâne que le passé c'est le passé. On ne peut rien y faire alors pourquoi s'en faire ?? On va tous finir par crever un jour, des fois c'est tôt, des fois tard, des fois très tard, dans son sommeil, de maladie ou bien à cause d'un meurtre. Mort de tristesse, mort de faim, de soif, de froid, de fatigue... On passe tous par là, on fini tous dans un trou.

Mais ça personne ne comprends, selon eux, je devrais faire ma morfondre, pleurer, être timide perdue dans mes pensées à me remémorer mon passé comme une imbécile de service. Désolé mais ce n'est pas moi. On ne m'a pas éduqué comme ça. L'ironie du sort, je respecte plus l'éducation de ma famille morte que les autres gamins à qui leurs parents sont bien vivants.

Mais ils sont tous trop occupé à se moquer de moi, tout les jours, à tout les repas de famille où les parents tentent d'expliquer à leurs morveux la chance qu'ils ont d'être ensemble, Pas comme Shanna.

Mais, ce qu'ils ne savent pas, c'est que moi, la vie m'a forger, elle m'a prit et elle m'a secoué, et moi je me suis accroché à elle malgré mes problèmes. Malgré les coups durs, les coups de mous...

Il faut savoir que tout le temps que j'ai à être confronté à moi-même me permet de réfléchir, de pensé, de comprendre et méditer... Et la réflexion est bien plus importante que tout sermons où repas de famille où " on discute ensemble, en famille ! " Pathétique, c'est tout ce que j'ai à dire. En bref, je ne vois pas le rapport entre l'écriture et le besoin de se confier...

Je n'écris pas pour que le m'ont prenne en pitié, ni pour que vous compatissez et encore moins pour m'enlever un poids de mes épaules. Non. Je crois que j'écris pour révéler ma véritable identité, oui, c'est cela.

Tout ce que je ne dois pas dire, faire, penser... Je l'écris.

Je dirais donc que les mots remplacent les actes et les paroles...

Mais ça aussi, peu de personne le comprendront.

Des fois je m'imagine être l'enfant modèle et l'adolescente rêvé...

Autrefois, j'aurais été douce, mignonne et timide. Qui a besoin de réconfort.

Et maintenant je devrais littéralement Cendrillon.

Une Cendrillon qui parle au souris, ferme sa bouche même si elle n'est pas contente, chante et dance en faisant le balais et nettoie toute la journée sans broncher. Des fois j'ai envi d'être Cendrillon, naïve et gentille, le Prince viendra ensuite vers elle, ils s'embrassent et tous fête leurs union au château. Moi, je n'ai aucune chance de vivre ce genre de conte fée, ni d'attirer aucun Prince.

Avec ma tête de fatigué et mon humeur massacrante, je risque d'attirer le Prince des chiottes, même lui me fuirait... Mais si j'aurais été parfaite, mes parents ne seront pas morts et j'aurais été une petite fille, adolescente et femme normal.

Normal. Ce mot est bizarre. La normalité est relatif. Pour certain ados, être normal c'est être rebelle, ne pas aimer les cours, être en couple , être H24 sur les réseaux et s'en foutre de tout. Pour eux, être intelligente c'est faire son intéressante, vouloir être au dessus de tout le monde.

Puis, lorsqu'on grandit, on doit travailler dans une grande entreprise, habiter dans un pavillon, avoir trois enfants et un chien, voir sa famille tout les dimanches, les vacances sont en hiver pour Noël et en Eté, et le reste du temps, se consacrer au travail . Pour, avoir une bonne retraite en attendant que la mort vienne les choper.

Disons que je vise plus haut que tout cela, quitte à mourir plus tôt, au moins, j'aurais eu une vie. Je veux aller loin, pouvoir faire de mes rêves une réalité. Mais, pour le moment, je suis loin du compte.

Très loin.

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