Chapitre 1 : Shanna.

" Shanna, l'orpheline sans amis. "

Cette phrase me résume parfaitement. Je m'appelle Shanna, je suis orpheline et je n'ai pas d'amis. Bien sûr, tout ne c'est pas fait en un jour. Il y a une raison à tout ça, mais surtout, il y a une histoire en moi.

Je n'ai encore jamais eu à la raconter...

Toute ma vie a basculer une nuit d'hiver. Alors que mes parents dormaient, probablement paisiblement dans la chambre d'à côté. Je venais de passer une journée qui aurait pu être la meilleure de ma vie si il n'y aurait pas eu ce drame.

Mes parents m'avaient emmené à la piscine, au restaurant et au magasin de jouet où ils me prirent une magnifique poupée en porcelaine que j'avais tout de suite nommé Poppy. Ne me demandez pas pourquoi. Nous sommes en suites rentrés, épuisés, trempés mais tout de même heureux de cette journée si joyeuse. A vingt-deux heures, nous étions au lit. Les éclaires de l'orage m'empêchaient de dormir, alors, je serrais ma poupée contre mon cœur pour m'apaiser. Les yeux ouverts comme des soucoupes, l'oreille au aguet du moindre bruit suspect je me résolu à aller voir ma mère qui se trouvait dans la chambre au bout du couloir. Je posa mes yeux sur le cadran de mon réveil Princesse, il était minuit. Bien sûr, à cinq ans, nous n'avons pas encore la notion claire de l'heure mais je savais qu'il était tard. Très tard pour mon âge. J'avais un présentiment. Un très mauvais présentiment que je ne pouvais expliquer. Minuit deux, c'était l'heure qu'affichait mon réveil lorsque j'entendis un bruit.

Un bruit de pas.

Un coup de feu.

Le crie de ma mère.

Trois coups de feu.

Des pas.

Plus rien.

Ce jour là, je n'avais que cinq ans. Je n'ai pas pensé une seconde, qu'en entrant dans leurs chambre, je trouverais mes parents... raides morts. Dès que je les vit, j'ai su qu'il était trop tard. J'ai couru chez les voisins, un couple très âgé toujours souriant et aimable envers moi, il faisait nuit, il pleuvait, j'avais froid mais surtout, j'avais un vide en moi. Je couru alors, aussi rapidement que mes jambes de cinq ans pouvaient le faire, en serrant Poppy contre mon cœur. En ouvrant la porte, le voisin ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait. Il avait en face de lui, une petite fille, seule, trempé, en pleine nuit... Que pouvait-il bien se passer ? Je lui ai crié qu'il fallait aidé mes parents, qu'ils sont morts, qu'ils ont mal. Mes propos étaient incohérents. Tout de même, il comprit qu'il c'était passer quelque chose de grave en cette nuit d'hiver. Il prit un manteau, me tendit un parapluie, et on se dirigea ensemble vers ma maison.

Et j'avais raison, ils étaient morts. Mon père avait reçu une balle dans la tête et ma mère trois dans la poitrine.

Puis, des cris, des lumières bleues, des questions, une cérémonie, des tombes, des regards compatissants et des regards méprisants.

L'ironie du sort, c'est que depuis, tout le monde s'éloignaient de moi. Comme si j'étais la peste en personne. Selon eux, j'aurais moi-même tué mes parents, et pour les pires, j'aurais été possédé par un démon malfaisant qui voulait que je les tue. En bref : que des conneries.

Seulement, à cinq ans, tu ne sais pas vraiment distinguer le mensonge de la réalité. Alors, tu t'égards.

Les voisins m'ont pris sous leurs ailes, ils m'ont éduqué comme si j'étais leur propre fille. Ils m'ont aidé à me relever, ils m'ont dit des centaines de fois qu'il ne fallait jamais s'abattre mais ce battre, que j'étais la petite fille la plus courageuse qu'ils connaissaient... Ils ne faisaient que de m'élever vers le haut. Ils avaient quatre-vingt et quatre-vingt-cinq ans quand c'est arrivé. Par respect pour eux, personnes n'osaient les contredire mais nous savons tous ce qu'ils pensaient de moi.

Cinq ans plus tard, la femme que je considérait comme ma mère mourut d'un arrêt cardiaque, nous n'avons rien vu venir. Elle avait alors quatre-vingt-cinq ans. Et j'avais dix ans. Une deuxième sensation de vide s'empara de moi. Son mari, lui, n'était véritablement plus le même. Il n'avait plus cette lueur dans les yeux comme autrefois. Il venait de perdre la femme avec qui il avait partager plus de soixante ans de vies.

Nous avons alors décidé, ensemble, qu'il valait mieux que j'aille vivre à l'internat du village qui se trouvait alors dans le collège. En face du collège se trouvait la primaire et il n'y avait aucun inconvénient à ça. Deux mois après, il fut mort. D'un arrêt cardiaque lui aussi. Il avait 90 ans. Tout le monde on sauter sur l'occasion pour reprendre leurs délires comme quoi que je l'aurais tué, une fois de plus, pour me venger du fait qu'il m'ait mit à l'internat, alors que l'on avait décidé de ça ensemble.

Une fois de plus, par respect pour eux et dans l'incapacité de me foutre ailleurs, ils ont décidé que je resterais tout de même vivre à l'internat si toute fois, je ferais les tâches ménagères en plus de réussir ma scolarité.

C'est le contrat. Et c'est avec ce contrat que mon cauchemars commença.

Et que la véritable histoire prit son cours.

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