Chapitre 5 :
Bip, bip, bip... Foutu réveil ! Eteignant celui-ci brusquement je ne cherche pas à ouvrir mes yeux. Je veux dormir. Pour essayer de me lever je cherche quelques motivations, bizarrement aucune ne me vient. Me lever pour voir ma mère seule, bloquer sur son ordinateur pour chercher un travail, arriver dans ce lycée en essayant de ne pas me perdre, revoir Jeremy... Non vraiment tout me porte à croire que je serais mieux à rester dormir. Finalement, sachant que je n'ai pas le choix, je me lève avec lenteur, sans chercher à me dépêcher. Et tant pis pour le retard.
***
Descendant du bus en vitesse je me dépêche de marcher jusqu'au lycée. Je suis parti beaucoup trop tard. Alors que je déambule dans les couloirs du lycée, je regarde attentivement mon carnet pour voir mes deux premières heures du mardi : français, salle B251. Pas trop dur, j'ai compris où se situe le bâtiment et j'y suis allé hier. J'arrive devant la salle en même temps que la sonnerie retentit : parfait ! La porte ouverte libre accès à la salle, j'entre et m'installe à ma place d'hier. Un peu derrière, Nathalie est déjà assise, le cahier et la trousse sont proprement posés bien à leurs placent. Après un petit signe de la main pour lui dire bonjour qu'elle me renvoie, je me mets à mon tour à sortir mes affaires. C'est seulement en voyant franchir le seuil de la porte Jeremy que je réalise qu'il est juste à côté de moi. Poisse. Deux premiers jours de la semaine je commence la journée avec lui à côté. De quoi bien me mettre de mauvaise humeur. Avec indifférence, comme si cette guerre instauré était déjà oublié, Jeremy vint s'assoir à mes côté sans porté d'attention à mon égard. Tant mieux. La jeune prof entra dans la salle s'excusant de son léger retard dont personne n'avait remarqué. Commençant rapidement son cours, elle annonça quelque chose me faisant regretter encore plus de mettre lever.
-Bien aujourd'hui petit contrôle pour évaluer vos compétences sur l'argumentation. Pas de panique, ne voyez pas cela comme une évaluation mais plutôt comme un entrainement noté. Alors votre question : êtes-vous pour la peine de mort ? Vous avez deux heures pour le faire. Afin de vous aider, car vous êtes encore trop jeune et innocent pour répondre à cette question, je vais vous donner deux textes parlant de ce sujet. Un sera pour la peine de mort et l'autre contre. Je vous laisse vous inspirer de leurs arguments pour crée les vôtres. Je ne veux plus aucun bruit, je distribue les deux textes, sortaient une copie double.
Soupirant je me penche vers mon cartable pour attraper une copie double. Bonjour ''poisse'' qui a visiblement décidé de rester toute la journée avec moi. Du coin de l'œil, alors que je sors ma copie, je remarque Jeremy qui me fixe attentivement. Curieuse de savoir ce que va me reprocher cet individus, le lève la tête vers lui. Ouvrant légèrement la bouche, prêt à parler, il la ferma finalement aussitôt et se tourna vers Cyril placé derrière lui. « Tu peux me passer une copie ? » Chuchota-t-il à son ami. Je décide, après avoir poussé un soupir, d'ignorer ce comportement et de me concentrer sur les deux textes. Prenant mon travail très à cœur, je commence à lire attentivement. Alors que je note mes arguments dans un brouillon je suis interrompu par Jeremy qui lève la main refermant sa copie. Interloqué, je jette un coup d'œil pour voir marqué en gros sur la première page « je suis contre la peine de mort ». Quand je relève la tête, la prof est devant mon voisin et elle se penche vers lui comme pour l'aider :
-Oui ? Demande-t-elle bienveillante
-J'ai terminé.
Reculant la tête surprise, Jeremy tendit la copie à la prof qui regarda celle-ci les sourcils fronçait
-Il faut argumenter Jeremy... Dit-elle un peu perturbé
-Je veux vingt à ce devoir. Dit-il d'une voix roque. C'est ce que vous voulez lire de toute façon, alors je veux vingt.
-Mais Jeremy, je...
Ignorant le fait que la prof allait répondre, Jeremy rangea sa trousse et ferma vite fait son cartable
-Où vas-tu comme ça ? Demanda la prof en prenant un air un peu plus sévère pour ce faire respecter
-Bah j'ai finis mon devoir.
Aussitôt dit, il tourne les talons se dirigeant vers la sortie. Décidément ce gars est très étonnant.
Une heure venait de passer et je réalise que dans ma précipitation du matin je ne suis pas allé au toilette. Chose que je ressens actuellement. Alors avec timidité, je lève le doigt et alors que la prof s'approche de moi je demande tout bas si je peux aller aux toilettes. Acceptant, je sors en vitesse pour ne pas prendre du retard sur mon contrôle. Pas de panique Louane, tu vas trouver les toilettes. Alors que je longe le couloir à la recherche de ces toilettes je tombe sur Jeremy adossé sur un mur, penché sur son téléphone. En entendant mes pas raisonner dans le couloir il releva la tête par simple curiosité et fut surpris quand il m'aperçut
-Tu as déjà terminé ? Demande-t-il. Surprise qu'il m'adresse la parole sans me faire une réflexion je réponds timidement, presque avec honte :
-Euh non, je cherche juste les toilettes...
Retrouvant son sourire insolent il m'indiqua à l'aide de son pouce une petite porte qui se trouve au fond du couloir. Alors que j'allais y aller, ma curiosité étant trop importante je demande :
-Dis, pourquoi tu es parti et tu n'as pas fait le contrôle ? Il me répondit avec simplicité :
-J'ai marqué ce qu'elle voulait voir. Tu as vu les deux textes qu'elle nous a donnés ? Un super bien argumenter écrit par un philosophe pour dire qu'il n'est pas d'accord et l'autre tout pourrit, sans aucune raison valable écrit par un parfait inconnu pour dire qu'il est pour... On cherche juste à nous influencer, à contrôler nos esprit et moi je ne veux pas faire partit de ça.
-Mais... Tu es pour la peine de mort ? Demandais-je la voix nouée
-Non, ce n'est pas la question. L'éducation nous manipule ce n'est pas nouveau. On ne peut pas avoir notre propre idée, toujours à devoir suivre ce que la majorité des gens pensent. On nous demande de dire nos points de vue mais en vérité on nous oblige à suivre ce que veut l'éducation.
Je reste sans répondre, choqué par sa façon de penser. A vrai dire il n'a pas si tord... Le texte du gars qui est pour la peine de mort n'a aucune raison valable, ils ont pris le texte qui a surement le moins d'argument concernant ce sujet. Même si Jeremy doit avoir, je n'en doute pas, tous les défauts du monde je dois avouer qu'il a une manière de penser qu'y ne me déplait pas
-Vu comme ça... Dis-je sans vraiment savoir quoi répondre
-Enfin bref, tu ne voulais pas aller aux chiottes ?
Levant les yeux au ciel, je ne réponds pas et me dirige vers la petite porte qu'il m'a indiquée quelques minutes au paravent. Surprenant quand même que les toilettes ne soient pas indiqué. J'ouvre doucement la porte et m'arrête nette en voyant un chariot, un balai, un aspirateur, une serpillère... Ok ce n'est visiblement pas des toilettes mais un placard pour les femmes de ménages. Je me retourne, des éclairs traversant de mes yeux, je croise son regard amusé, son sourire au coin. Visiblement se foutre de moi le fait bien rire. M'avançant vers lui, prit d'une rage folle, je m'apprête à lui dire ces quatre vérités ''Je te connais seulement depuis à peine deux jours mais je peux déjà te dire que tu es un sacré connard !'' Lorsque j'arrive en face de lui, aucun mot ne sort. Je reste comme muette, n'ayant pas la possibilité de m'énerver. Alors interloqué de mon comportement étrange Jeremy me fixe sans rien dire, croisant les bras attendant ma remarque.
-Gamin. Lâchais-je en chuchotant. Finalement encore troublée, je retourne en classe continuer mon devoir. Je ne sais plus quoi écrire, quoi penser. Ce qu'il a dit est si vrai.
Dès que la sonnerie a retentit, je me suis mise à courir, demandant à Nathalie où se trouvait ces foutus toilettes. Serrant mes jambes pour éviter de me faire dessus j'ai traversé les couloirs esquivant les personnes qui étaient en train de sortir et je suis allé pendant la récréation aux toilettes. Cette-fois-ci j'en suis sûr : ce Jeremy fera tout pour me pourrir mon année. Bizarrement, je n'arrive même pas à être énervé contre lui étant beaucoup trop troublée par ces paroles.
« 06/01 : Cher journal,
Je n'ai pas réussis à m'énerver contre Jeremy. Sa façon de penser ma troublé : j'ai été fasciné. Fasciné par sa maturité, fasciné par ce point de vue pertinent. Sa théorie sur la manipulation, l'éducation, la façon de penser... Tout ce qu'il a dit était d'une vérité affreuse dont j'aurais préféré me cacher les yeux. Visiblement passionné par Hitler, ce garçon a quand même des idées pertinentes. Et c'est dur d'avoué que ce connard peut avoir une manière de pensée que j'admire.
Lou. »
XXX
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