Chapitre 44 :

Hey, petite parenthèse, je viens d'avoir mes resultats du bac : je l'ai avec mention assez bien ! Donc je suis contente ! Voilà pour fêter ça : chapitre !

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Je soupire un bon coup. C'est la première fois que je me retrouve comme cela dans la rue. Je suis posée sur une chaise, un tableau en liège est positionné à côté de moi. Dessus, mes dessins sont accrochés. Devant moi, je tiens mon carnet et posé à mes pieds une palette remplis de couleurs de toute sorte. Jeremy est à côté de moi et me demande encore une fois :

-Tu es sûr que tu ne veux pas que je reste avec toi ?

Je lève les yeux au ciel, et toujours la même réponse sort :

-Tu fais peur à tout le monde, tu feras fuir les gens. Laisse-moi faire.

J'ai décidé, après avoir bossé un moment sur des dessins, d'en vendre. En plus de ceux déjà fait, je proposerais aux personnes intéressaient de faire leur portrait. Les dessins ne sont pas très chers, mais si j'arrive à les vendre cela sera suffisant. Positionné dans une grande rue bondée de monde ce samedi après-midi, j'attends impatiemment la venue de personne intéressé. Le diable part après un dernier salut de la main, et mon petit boulot commence. J'avoue avoir la pression de savoir ce qu'en penseront les gens. Une vieille dame accompagné d'un petit panier roulant, passe devant moi et s'arrête devant le tableau en liège. Après avoir fixé les dessins, elle se tourne vers moi :

-C'est vous jeune fille, qui faîte cela ?

J'acquiesce timidement. Niveau commerce je ne gère pas encore, mais mettons ça sur le fait que c'est la première journée.

-Vous avez un talent. Poursuit la vieille dame. Tout cela c'est vous ?

-Oui madame, je dessine à mes heures perdu. Répondais-je en souriant

-L'univers est très varié, et c'est rare. Souvent les artistes se contentent d'un style. Bravo jeune fille. Je parlerai de vous. Combien vendez-vous ce petit chat ?

D'une main tremblante, elle montre un dessin représentant un petit chat fixant le spectateur. Mon sourire s'agrandit et je m'empresse de lui dire. Après quelques mots échangeaient, la dame décide de me l'acheter. Je ne serais compter le nombre de ''merci'' que je lui ai dit.

L'après-midi défile ainsi que des personnes prêtant attention à mes dessins. Certains s'arrêtent, d'autre passe simplement. Dans ceux qu'y s'arrêtent, il y en a qui achètent, d'autres qui ne disent rien, puis il y a ceux qui me félicite sans rien acheter. J'ai fait le portrait de quatre personnes, et nous pouvons dire que je suis actuellement la fille la plus heureuse.

Alors qu'il est dix-huit heures et que je ne vais pas tarder à tout ranger, Jeremy me rend une petite visite. Alors qu'il jette un coup d'œil aux nouveaux dessins que j'ai affiché sur le tableau de liège, celui-ci s'exclame, surpris, en voyant un dessin de lui :

-Mais, mais ! Je fais quoi ici ?

-Tu es venu voir comment s'est passé l'après-midi de ta charmante copine. Répondais-je malicieusement. Mon voisin tourne les yeux vers moi

-Nan, mais, pourquoi tu vends mon portrait ? Les gens n'ont rien à faire d'un ado moche comme dessin ? Dit-il incrédule

Je me lève, prenant un air furieux.

-Un ado moche ?! Regarde-toi ! Je reprends mon calme en souriant. Ben, figure-toi que c'est le troisième dessin que j'affiche de toi.

Mon voisin regarde l'ensemble du tableau, et sans comprendre se tourne vers moi :

-Bah non, il y a qu'un dessin de moi, nan ?

J'acquiesce en croisant les bras

-Du coup... Les deux autres ont étaient acheté !

Son regard s'élargit tandis qu'une idée semble lui traverser l'esprit.

-Grâce à tes dessins, je peux peut-être me faire connaître plus facilement ?

Je baisse la tête. Je sais que s'il se fait connaitre, il part à Paris. Moi je devrais rester ici. Je serais sans lui. Nous nous perdrions de vue. Je sais qu'il a peur de la même chose, mais contrairement à moi, lui, sa carrière passe avant moi. Il n'hésitera donc pas une seconde à partir.

-Nous verrons quand tu seras accepté au cours Florent. Dis-je en haussant les épaules. La réponse semble lui convaincre puisqu'il acquiesce vivement en me volant un baiser. C'est ce week-end qu'il part à Paris pour passer les auditions. Celui-ci m'a avoué être stressé, et en même temps exciter. Je suis heureuse pour lui, mais je crains de le voir revenir sans le sourire.

Coupant notre moment d'amoureux, un groupe de filles de notre lycée passe devant nous. Après nous avoir dévisageait un moment, Jeremy s'en rendit compte et leva les yeux vers les jeunes curieuses.

-Un problème ? Fit-il sèchement

Je tape du coude mon voisin lançant un regard noir. Elles veulent peut-être juste acheter un dessin mais elles n'osent pas à cause de l'autre abrutit.

-Vous voulez quelque chose ? Demandais-je avec le sourire.

-Euh... Commence l'une d'entre elles : Laurine. On peut te parler ?

-Bien sûr. Je jette un regard noir à mon copain

-Quoi ? Demande-t-il sans avoir visiblement compris

-Part. Demandais-je avec un sourire trop forcé

-Mais pourquoi ? Demande-t-il d'un air enfantin

-Allez, casse-toi. Dis-je en le poussant comme je peux. Malgré la force que j'inflige sur son épaule, celui-ci ne bouge pas d'un poil.

-Bon, ok, ok. Vous me dîtes quand vous avez finit ? Finit-il en lançant un faux sourire aux filles.

Jeremy s'éloigne et je me tourne vers les filles. Celles-ci s'approchent et une, nommé Maëlys, commença :

-Nous le dirons à personne hein, mais entre nous, tu as fait un pari ou quelque chose comme ça pour sortir avec Jeremy ?

Je lâche un rire malgré-moi mais me rend compte que les filles ne rigolent pas, et prennent la chose au sérieux. Alors, un peu troublé je réponds :

-Bah nan, si je sors avec lui c'est que je l'aime. C'est le but nan ? Dis-je accompagné d'un petit rire

-Nan mais, poursuit Laurine. Il doit avoir une raison. Vous vous détestiez au début, puis soudainement PAM amoureux.

-La raison est simplement que j'ai appris à le connaitre. Dis-je en haussant les épaules

-Mais Jeremy ne s'attache à personne ! Continu une autre, Pauline.

-Pas réellement. Il est juste indépendant, mais cela n'empêche pas d'avoir une copine.

-Le gars est la solitude incarné et tu arrives à sortir avec lui ? Demande Maëlys d'un ton stupéfaite.

-Non. La solitude est bien pire, et vous le serez si vous avez déjà dû faire face à elle. La solitude est méchante, sordide et connait bien la mort. Jeremy est celui qui m'a sorti de la solitude. Sans lui, je ne serais peut-être plus ici dans ce monde. Si il n'a jamais était social avec vous, c'est que vous le l'intéressez pas. Jeremy ne se force pas pour quelque chose qu'il n'aime pas. Désolé pour vous, mais ce caractère me va parfaitement. Alors, pour répondre à votre première question : il n'y a pas de pari, de mauvais intention ou je ne sais quoi. Il y a juste l'amour. Compris ?

Je reprends mon souffle après avoir dit cela trop brusquement. Le groupe des quatre filles ne répondent rien, un peu sous le choc de mon ton sec. La comparaison à la solitude était la pire chose à dire. Je regarde Jeremy et lui fait signe de revenir. Celui-ci ne tarde pas, et les mains dans les poches il arrive tranquillement vers nous.

-On est désolé, on ne voulait pas te vexé. Intervient finalement Laurine. Je reprends mon sourire, réagir mal pour une phrase mal tourné est ridicule.

-Pas grave, mais maintenant vous savez.

Mon voisin arrive à ma hauteur et hausse un sourcil. Sans tarder, les filles s'en vont et me laisse avec mon compagnon.

-Elles savent quoi maintenant ? Interroge-t-il

-Que je t'aime.

«28/03 : Cher journal,

Aujourd'hui j'ai vendu mes dessins pour la première fois ! Je suis beaucoup trop heureuse ! Je me suis fait 30 euros, si je fais cela chaque samedi je peux gagner jusqu'à 120€ par mois !

Lou. »


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