Chapitre 15 :

En sortant d'anglais je me suis dirigé en compagnie de Marie et Nathalie vers la salle informatique pour aller en histoire continuer nos recherches sur Hitler. Nathalie s'installa prêt de Cyril et je me mis à côté. Cyril se pencha vers mon amie et je pus entendre :

-Jeremy va partir.

Nathalie prend une mine étonnée et répondit :

-Ah oui ? Et pourquoi, à cause de... Tu vois quoi ?...

-Non, non au contraire. La remarque lui a fait prendre conscience qu'il fallait qu'il se bouge. Il essaye de convaincre ces parents, il se trouve un appartement et il va déménager à Paris pour essayer de se faire connaitre. Explique Cyril

-A Paris ? M'exclamais-je

Cyril, ne semblant pas m'avoir vu, parut surpris et se mit à rougir comme si il venait de dire quelque chose qu'il ne fallait pas.

-Oui, pour être humoriste. Répondit Nathalie

-C'est à cause de ce que j'ai dit n'est-ce pas ? Dis-je honteuse

-Mais non... Soupira Cyril. Ca la juste aider à prendre conscience qu'il fallait qu'il se bouge.

-Mais, il va essayer d'être humoriste toujours avec de l'humour noir ? Demandais-je septique

-Je n'ai pas l'intention de faire d'autres sortes humours, désolé si ça te déplait. Intervient une voix derrière moi. Je me retourne et remarque Jeremy qui, sans lâcher un sourire, me fixe

-Je demandais juste, ne te vexe pas... Dis-je en levant les yeux au ciel

Serrant les poings, mon voisin décida de s'installer à l' opposer de moi. Je crois qu'à partir de ce moment j'ai compris que jamais il ne pourrait m'apprécier, même pire, j'ai compris que suite à ma malheureuse parole : il me déteste. Ce n'est pas le fait qu'il ne m'apprécie pas qui me gêne, mais le fait qu'il me déteste. Je ne veux pas qu'on me déteste, je ne veux pas gênée quiconque personne. Qu'on ne m'aime pas, que je dégage de l'indifférence pourquoi pas, mais pas détester. Je n'aime pas non plus détester quelqu'un. A vrai dire je n'y arrive pas. Comment pourrais-je détester une personne sans connaitre toute sa vie ? Il faudrait que cet ennemi est été quelqu'un de proche auparavant, mais dans ce cas, cette personne aurait marqué ma vie donc je ne pourrais pas détester. Ce qui fait que les personnes que je n'aime pas, bah je les laisse faire leurs vies tranquille, sans m'en préoccupé. C'est ce que je faisais jusqu'à aujourd'hui avec Jeremy. Mais depuis qu'il me déteste je me sens obligé de vouloir réparer mon erreur. Allumant l'ordi, mes camardes se penchèrent sur le travail prenant à cœur les recherches. Moi, je reste un peu à l'écart perdu dans mes pensées. Qu'a-t-il pu ressentir lorsque j'ai fait cette remarque ? De temps en temps je lance des regards à Jeremy et celui à toujours la même position : un peu avachit sur sa chaise, les bras croisé, fixant l'ordi sans pour autant le regarder. Il semble perdu lui aussi dans ces pensées, regardant dans le vide. Contrairement à moi, Jeremy ne me jeta pas un seul coup d'œil durant le cours. Surement m'insulté-t-il de tous les noms intérieurement. La sonnerie mit fin à mes rêverie et sans hâte je me lève pour aller en physique. Encore une fois je serais à côté de lui, et je doute d'être encore vivante à la fin de l'heure. Dans le couloir, Nathalie me rattrape et demanda doucement :

-Ça va ?

Non, mais pourquoi ? Je ne sais même pas pourquoi je me sens si mal. Pourquoi je ressens ce besoin de me faire pardonner ? Oui j'ai dit une bêtise, mais cela devrait mettre égale vu que je ne l'apprécie pas. Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe dans ma tête.

-Oui, et toi ? Demandais-je ignorant mes remarques

-Tu t'en veux pour Jeremy n'est-ce pas ?

Je tourne ma tête étant surprise par sa question. M'en vouloir ? Non, je pensais ce que je disais et tant pis si la vérité fait mal. Seulement je ne l'aurais pas dit ainsi si j'avais su

-Non, pourquoi je m'en voudrais ? Je ne vais pas avoir pitié de ce gars. Dis-je en lâchant un rire nerveux. Je ne l'apprécie pas, dont pourquoi s'en vouloir ?

-Sinon tu peux juste aller lui dire que tu ne pensais pas, et t'excuser. Répondit mon amie en haussant les épaules. Alors là, je ne suis pas d'accord.

-Mais je le pensais ! Si j'avais sus je l'aurais dit moins brusquement mais je suis désolée, avec son humour affreux il ne réussira à rien dans la carrière d'humoriste. Je n'ai pas à m'excuser.

N'attendant pas la réponse de Nathalie, j'entre dans la salle en m'asseyant à ma place. Quand je m'assois je remarque Nathalie à côté de Jeremy, posant sa main sur son épaule l'air désolé. Sans entendre ce qu'ils disent, Jeremy retira brusquement sa main, articulant quelque chose et il tourna les talons vers sa place : à côté de moi. Il s'assit, tirant sa chaise bruyamment, et ne me jette pas un coup d'œil. Encore une fois j'ai envie de m'excuser mais après tout je ne peux pas m'excuser pour quelque chose que je pense réellement. Le cours commença et malgré toute ma bonne volonté il m'est impossible de me concentrer sur la leçon. Alors décrochant complétement je décide d'attraper un carnet de croquis et mon crayon à papier. Une des choses que j'adore faire est dessiné. Je pourrais le faire pendant des heures. Je ne peux pas dire que je suis une pro, mais on va dire que je ne me débrouille pas si mal quand j'ai un modèle. Moi, pour dessiner il me faut un modèle, je suis incapable de représenter quelque chose juste par mon imagination ou par souvenir –ce qui est dommage j'avoue. Je relève la tête cherchant ce qui pourrait me servir de modèle. Livre, tableau, prof, bureau... Non tout cela je l'ai déjà fait des millions de fois. Tournant ma tête à ma droite j'aperçois mon voisin dormir. Tiens, je n'ai jamais dessiné quelqu'un entrain de dormir. Alors, je me place un peu de profil et avec mon crayon je commence à dessiner chaque détail de sa position.

La sonnerie interrompt mon dessin. Pour mon plus grand soulagement, j'ai presque terminé. Décidant de foncé une mèche de cheveux tombant sur son visage je range ensuite mes affaires et me dirige en compagnie de Marie à la cantine. Sur le chemin, elle me regarde en plissant les yeux

-Dis-moi.... Commence-t-elle. Toutes les fois où je regardais Jeremy, j'ai vu que toi aussi tu le regardais. Tu ne vas pas me dire que tu te rends juste compte à quel point il est sexy ?

Instantanément je rougis, prise de honte qu'on puisse m'avoir vu en train de regarder mon ennemi –Oui maintenant je pense pouvoir parler d'ennemi.

-Non, pas du tout ! M'exclamais-je. Je m'ennuyer juste, donc je dessinée.

Ces yeux semblent s'illuminer et d'un coup elle se jette presque sur moi suppliant :

-Oh je peux voir ??

Devant son air d'enfant, je ne pus m'empêcher de lâcher un rire. Cette fille est vraiment très étonnante. Nous entrons dans la cantine et après avoir pris mon plateau, nous nous installons à une table toutes les deux. Pour lui faire plaisir, je sors mon carnet et ouvre à la page du dessin de Jeremy. Attrapant doucement comme si ce cahier était fragile, Marie s'émerveille devant le dessin

-C'est tellement bien fait ! S'exclame-t-elle. Dis.... Tu pourras faire mon portrait ?

Surprise par sa demande, mais également flatté, j'acquiesce positivement. Alors lorsque nous sortons de la cantine, sous le beau soleil, Marie s'installa sur un banc et prit une pose. Amusé, j'attrape mon carnet et je mets tous mes efforts dans ce dessin. Me concentrant sur chaque détail pour essayer de faire le plus réaliste possible, les coups de crayons semblent prendre eux-mêmes l'initiative des formes. Commençant par ces cheveux bruns, je poursuis par le léger sourire qu'elle fait. Une quinzaine de minutes plus tard, j'arrache proprement la page et je n'oublie pas de faire au coin de la feuille ma signature : un ''L' ''majuscule écrit d'une écriture arrondis suivit d'un ''o'' et d'un ''u'' plus petit. Tendant fièrement la feuille Marie écarquilla les yeux.

-Wow. Fit-elle sans lâcher des yeux la feuille. Tu as un vrai talent ! C'est si réel, si... Je n'ai pas de mot c'est exceptionnel tu pourrais même en faire ton métier !

Mon métier ? C'est vrai que je n'ai jamais vraiment pensé. Mais je voudrais être profileuse criminel mais rien ne m'empêche de vendre mes dessins à mes heures perdus. Alors souriante par cette brillante idée, je déclare joyeusement :

-Merci Marie, tu es la meilleure ! Tu sais, mes parents n'ont pas beaucoup de sous et je me suis toujours demandé comment je vais faire pour payer mes études mais je crois que tu viens de me donner la solution. Merci ma belle ! Dis-je en l'enlaçant

«09/01 : Cher journal, Marie apprécie mes dessins et j'avoue que je suis flattée. Jamais on ne m'avait autant complimenté sur mes dessins. Bon faut dire que je ne les montres pas souvent mais bon. J'l'aime bien cette Marie avec son innocence et sa folie. Lou »

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