Chapitre 11 ▪Matthieu▪

Le silence qui s'est installé entre Valentin et moi est assez gênant. Ni l'un ni l'autre n'osons parlé de ce matin, et pourtant, on sait très bien qu'on va devoir en discuter. Le problème, c'est que je ne sais pas par où commencer.

Je vais reposer mon plateau, sans avoir mangé grand chose. Val fait pareil que moi, et nous montons tout les deux dans notre chambre, après avoir salué nos camarades d'internat.

Je referme la porte et pars sous la douche, en songeant à comment aborder le sujet. Comme à chaque fois, le contact de l'eau chaude sur ma peau m'aide à réfléchir, et me redonne de l'assurance. Une fois sorti de l'eau, et seulement habiller d'un caleçon et d'un t-shirt, je retourne dans la chambre.

- Val... Je commence, en allant m'assoir à côté de lui sur mon lit.

Enfin, "mon" est un bien grand mot. Maintenant, vu qu'on dort toujours ensemble, c'est plutôt "notre" lit.

Mon brun se pince la lèvre en évitant mon regard. Il vient néanmoins se blottir contre moi, en baissant la tête.

- Je sais, tu veux qu'on reparle de ce matin. Me dit-il en soufflant.

- En fait, non. Je veux juste que tu ais confiance en moi, et que tu saches que j'ai confiance en toi. Et aussi que je t'aime.

Il embrasse mon cou, puis relève la tête et me regarde en souriant. J'approche mon visage du sien et l'embrasse délicatement, avant de frotter mon nez contre le sien, pour lui faire un bisou d'esquimau. J'adore lui faire ça.

- Bébé, j'ai confiance en toi. C'est juste que... Je n'ai pas confiance en moi même. Toi, t'as plein d'amis, et t'es populaire... Tu peux avoir toutes les filles que tu veux en claquant des doigts, et moi...

- Val, si j'étais attiré par les filles, tu crois vraiment que je sortirai avec toi ?

- Justement... Personne ne s'est jamais intéressé à moi, alors je ne vois pas ce que j'ai de si spécial pour que toi tu le fasses...

- Tu es unique, c'est tout. Je lui réponds, avant de l'embrasser encore.

Je sens Valentin sourire contre mes lèvres, ce qui me fait également esquisser un rictus. Je retourne le brun sur mon lit, et me place au-dessus de lui, en m'appuyant sur un coude. Ma main libre passe sous son t-shirt, et je viens carresser délicatement sa hanche.

Sa peau est douce et chaude, et il frissonne au contact de ma main. La chaleur de la pièce devient plus intense, et notre baiser devient de plus en plus torride.

Le brun retire mon t-shirt entre deux bisous, et je lui retire également le sien. Nous nous retrouvons tous les deux vêtus uniquement de nos caleçons, à nous embrasser sur mon lit.

- Valou, je suis désolé, mais je te préviens, je ne veux pas qu'on passe le cap aujourd'hui. C'est toujours trop tôt.

Il acquiesce d'un signe de tête, et on reprend notre baiser. Je finis par lâcher ses lèvres, pour m'attaquer à son cou. Puis, ma bouche descend pour embrasser chaque petite parcelle de son torse.

Valentin a les yeux fermés, et un sourire scotché aux lèvres, ce qui, pour moi, est une invitation à continuer. Je descends jusqu'à arriver à ses tétons, que je viens mordiller. Cela lui arrache quelques gémissements, et je suis obligé de le faire taire en posant ma main sur sa bouche.

- Stop, a... Arrête-toi. Me dit-il en me repoussant doucement.

Je fronce les sourcils. Il est tout rouge, et se lève pour aller aux toilettes. Il revient quelques minutes après, dans un nouveau caleçon, et je comprends quel a été son problème. Il a jouit dans son caleçon... Néanmoins, je ne dis rien, pour ne pas le gêner, et me couche comme si de rien n'était.

Il vient se blottir contre moi et embrasse mon torse, avant de me sussurer et à l'oreille:

- Je veux rester avec toi, Matthieu. Je t'aime.

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