Chapitre 11


Taehyung me tire par le bras jusqu'à ce que je percute son torse.

- On y va. Dit-il d'un ton strict et neutre.

- J'allais rentrer de toute façon, pas besoin d'être aussi froid.

Sentant les trois regards sur moi, je ne peux m'empêcher de me mordre la lèvre inférieure sous l'emprise de la gêne, je m'éloigne instantanément de mon majordome en le repoussant une fois avoir remarqué notre proximité un peu trop proche. Mon geste pour m'éloigner de lui semblait plaire à l'un mais déplaire à l'autre.

Et son mécontentement se fit vite sentir lorsque mon majordome m'attrape cette fois-ci par le col arrière de ma veste pour m'inciter à le suivre.

Hoseok quant à lui, attendait sérieusement une réponse de mon ami, mais celui-ci l'ignore royalement, qui en me voyant partir me fait un signe de la main pour me dire au revoir. Je lui lance un regard d'excuse pour tout ce bazar.

J'ai bien vu que Yoongi semblait soulagé que leur conversation ait été interrompue, même s'il n'apprécie pas que cette interruption soit grâce à Taehyung.

La porte de l'appartement se referme devant Hoseok, il semblait vouloir insister, mais mon majordome lui ordonna de revenir lorsqu'il eut fini de me tirer jusqu'à la voiture.

Une fois arrivé au manoir, je monte directement dans ma chambre tandis que les deux autres partent à leur occupation.

A peine ais-je eu le temps de me jeter sur mon lit tel un corps sans vie, que j'entendis quelqu'un toquer à ma porte.

Je me lève et me mets à loucher sous la surprise de voir mon majordome déjà arrivé aussi proche devant moi. Je ne peux pas rester seul plus de cinq minutes, ou c'est trop demandé ?

- Tu es trempé, tu penses que c'est correct de se trimbaler avec une chemise à moitié transparente ? Dit-il en jetant une serviette et une tenue de rechange sur le lit à côté de moi.

Je me regarde et remarque qu'effectivement je ne suis pas totalement sec.

- C'est rien je vais juste me chang-

Ses longs doigts fins viennent déboutonner le haut de ma chemise. Effleurant ma peau, ce qui me fit frissonner.

- Q-qu'est-ce que tu fais ?

- Je te change quelle question...

- Je peux le faire moi-même.

Il relève le regard vers moi.

Sérieux. Froid. Provocateur. Sensuelle.

D'un seul regard, il montre tellement de choses contradictoires que je ne sais quoi répondre ou quoi faire.

- On ne dirait pourtant pas.

Je sursaute légèrement en sentant ses doigts fins continuer à déboutonner le reste de boutons restant.

Je déglutis et sans le rouge me monter aux joues. Comment peut-il faire ce genre de chose avec cet aire aussi impassible, comme si c'était normal, comme s'il s'agissait d'une évidence. Alors que moi, je ne peux que détourner le regard.

Ses mains font glisser ma chemise au sol. Un frisson de fraîcheur me parcourt le long du dos.

- Voilà ce qui arrive quand les humains, ne prennent pas soins d'eux, ils attrapent froid. Fit-il en soupirant. Si faible...

De quoi je me mêle d'ailleurs ? Qui est celui qui insiste tout le temps pour tout faire ? Comme si j'avais besoin de quelqu'un pour m'assister... Je n'ai plus cinq ans. Il prend son rôle un peu trop au sérieux à mon goût.

J'ai beau me rebeller dans ma tête, aucun mot de traverse la barrière de ma bouche, je n'y arrive pas et je n'en connais pas la raison, la peur ? L'appréhension ? La confusion... Il y a mon corps et mon esprit qui parfois sont dans deux mondes différents, mon corps dans le monde réel et mon esprit dans mes songes.

Et c'est en sentant ses délicates mains descendre le long de mon torse, que mon esprit revient automatiquement dans mon corps me faisant mécaniquement sortir de mes pensées.

Je lui attrape rapidement le poignet sous l'impulsion lorsque que je compris que sa main descendait pour déboutonner mon pantalon.

- Y-Yah !

Alors qu'il détaillait mon visage depuis tout à l'heure, il arqua un sourcil remarquant ma gêne éminente.

- Enfin je veux dire je peux le faire moi-même ! Rectifiais-je.

Je détourne le regard embarrassé, et commence à m'éloigner pour aller dans la salle de bain afin de finir de me changer, mais une main m'agrippe le bras si rapidement que cela me fait valser à quelques centimètres de son visage.

Trop proche, beaucoup trop proche. C'est limite si je ne suis pas en train de loucher sur son beau visage.

Je sens le rouge et la chaleur me monter aux joues, aux oreilles, mais aussi dans tout le corps.

Alors que je cligne seulement des yeux. Pendant ce fragment de seconde, je sentis quelques choses contre mes lèvres, quelques choses de doux, et lorsque je rouvris les yeux, je compris.

Il avait déposé ses lèvres contre les miennes d'une vitesse incroyable. Il avait profité de ce fragment de seconde où j'avais les yeux clos, où je ne pouvais pas le voir, pour m'embrasser.

- Tes lèvres sont bien plus douces que je ne l'avais imaginé.

- T'es encore plus sournois que je ne l'avais imaginé.

Un sourire en coin se forme sur son visage formant une légère fossette au creux de sa joue.

Ma main ose se lever sans mon autorisation. Mes doigts veulent toucher sa joue, effleurer cette fossette qui lui va si bien, mais mon mouvement se stop, et son visage se crispe lorsque tous deux, nous entendons un cri.

- Toi reste ici. M'ordonne-t-il.

J'ai à peine le temps de comprendre la situation qu'il s'est déjà volatilisé. J'enfile rapidement un t-shirt. Je ne peux pas lui obéir en restant ici à ne rien faire, alors que je crois avoir entendu le cri de ma tante.

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