Le début de la fin

/!\ Attention. Ça c'est un énorme spoil de la RÉÉCRITURE du RP Wattpadia, arc un. Sachant que cette dernière contient ÉNORMÉMENT de détails qui n'ont pas été glissés dans le RP, vous allez voir un spoil de la version finale et vous gâcher probablement une des pires morts que j'ai jamais imaginées de toute ma carrière d'écrivain. Je ne rigole pas. Ce que je vais faire est effroyablement sadique.

Corbeau, toi tu sais ce qu'il va se passer, on en a parlé ensemble. Sache que cette scène ne sera jamais intégrée dans l'histoire telle quelle mais racontée par un survivant, c'est donc un bonus.

Sur ce, enjoy. /!\

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Le feuillage des arbres plantés ça et là dans la clairière renaissait doucement alors que les oiseaux pépiaient au creux des nids nouvellement formés. La saison printanière avait beau être très avancée, ici, dans les hauteurs nordiques, la nature émergeait à peine de son hibernation.

Le vent frais, chargé d'odeurs fleuries et de musc animal, vint caresser doucement la peau meurtrie d'un jeune homme assis nonchalamment sur le sol herbu, les mains s'enfonçant avec délectation dans les fleurs sauvages, savourant leur contact et les vagues odorantes qui s'en dégageaient au moindre de ses mouvements. Autour de lui, trois cerfs entouraient une biche, prêts à se battre pour ses yeux doux et ronds, une horde de lapins batifolaient dans les hautes herbes sans se préoccuper de l'intrus humanoïde, et les papillons entamaient une danse effrénée d'une fleur à une autre, les pattes chargées de pollen qu'un être doué d'une excellente vue n'aurait aucun mal à discerner tomber en pluie sur le sol.

Mairù, en pleine communion avec la nature, comme à son habitude lorsqu'il n'en pouvait plus des intrigues politiques de son patron, laissa échapper un fin soupir d'aise qui résonna dans l'air au milieu des cris d'animaux et du bruit du vent dans les toutes nouvelles feuilles d'arbres. Un pépiement joyeux lui répondit, de même qu'un brame de cerf joueur, ce qui le fit sourire.

Le maître de la magie de ce cycle avait cette particularité d'adorer la nature, et la nature le lui rendait bien. Partout où il allait, à condition d'être d'humeur pacifique, les animaux et créatures magiques douées d'une intelligente définie comme sous-humaine étaient comme attirés par son aura, lui offrant l'intense privilège de caresser un cerf ou de sentir le museau d'un lapin frotter contre un morceau de peau déchiré sur son bras gauche.

C'était un des rares moments ou il était pleinement heureux, et ce depuis ses trois ans.

Un craquement retentit dans les bois, faisant sursauter chaque animal qui se tourna avec brusquerie vers la source du bruit. Les narines des cerfs frémirent, les oreilles des lapins remuèrent, et les oiseaux cessèrent de pépier. Puis les créatures s'enfuirent dans une débandade paniqué, laissant au centre de la clairière un Mairù horriblement frustré et seul, son lien avec la nature coupé.

Furieux, le jeune homme se releva, et lissa avec brusquerie les pans de sa longue blouse blanche tachée d'un vert chlorophylle. Celui ou ceux qui avaient osé interrompre son moment de quiétude devaient être châtiés, encore plus si c'était des ennemis. Il n'avait pas encore eu l'occasion de se battre, trop occupé à filer patte blanche devant son chef et à se cacher des espions. Mesures inutiles, se disait il, agacé devant la prudence de son chef. Il savait pertinemment qu'il lui suffirait de montrer un atome sur le champ de bataille ou même devant un émissaire déguisé pour être instantanément reconnu. Le maître de la magie de ce cycle, ex-camarade de l'une des générales, n'était pas homme à passer inaperçu.

Malgré toute la sympathie qu'il pouvait avoir envers le véritable but de son patron, Mairù ne supportait pas d'être muselé. Et l'excursion d'aujourd'hui lui offrait sur un plateau une occasion de choix pour asseoir sa liberté d'action.

Il se dirigea vers la source du bruit en concentrant de l'énergie, et finit par déboucher sur un sentier montagneux immense, un sentier d'armée comme on avait coutume de les appeler. Pour y tomber nez à nez avec au moins deux mille personnes, marchant au pas, sur la pointe des pieds, les regards paniqués portés vers les rebords du chemin. Certains étaient même en train de léviter, de voler ou de se déplacer dans les arbres, les visages tendus par la peur et la concentration.

Ces deux mille personnes portaient sans l'ombre d'un doute l'écusson de Wattpadia sur leur plastron, un W en cursive orange entouré de lys blancs, mais leurs armures étaient pour le moins hétéroclites. Il y avait du cuir, du cuivre, de l'acier, quelques tissus de composition étrange, des casques de diverses formes, des armes de tout type. Devant cette insolite troupe, une grande femme aux airs robustes houspillait copieusement un grand gaillard qui semblait lui ressembler, tous deux la peau ébène et les cheveux noirs ébouriffés et bouclés, avec une expression à la fois maternelle et crispée sur le visage.

Mairù sourit. Il reconnaissait les étoiles, le plastron, la posture, et aussi l'immense hache qu'elle portait dans le dos. C'était elle, la générale de Wattpadia la plus ancienne, celle qui avait formé, selon les espions, Corbeau, Erin, et sa Lina, sa rivale et aussi celle qu'il aimait passionnément depuis voilà des années. Sky, lui semblait-il. Dont la réputation parcourait les rangs de cette bande de répugnants clichés, agités par la peur à chaque fois que son nom passait leurs lèvres.

Son sourire s'élargit encore plus. Parfait.

Le premier à le repérer, planté là au milieu de la route, ce ne fut pas la chef ennemie, mais un des soldats de devant. Il pointa son doigt dans la direction du jeune scientifique en hurlant de peur, les yeux écarquillés. La jeune femme se retourna aussitôt, et fronça les sourcils. Quand à Mairù, il ne bougeait pas.

Le soldat qu'elle semblait engueuler se tourna vers le maître de la magie, épée au poing, tout son corps rendu dans une attitude indéniablement hostile. Avant de prendre la parole, d'une voix étonnamment douce pour son gabarit et sa posture.

"– Qui es-tu, toi?"

Son interlocuteur haussa les épaules, en train de se demander comment il allait bien pouvoir se sortir de cette situation en versant le minimum de sang. Il avait beau être un tueur, il respectait profondément l'armée ennemie, et l'idée de tuer des personnes qui dans un sens avaient le même objectif que lui l'attristait.

"– Juste quelqu'un que vous allez devoir passer si vous voulez continuer. Un ennemi, un boss, appelez ça comme vous voulez. Et si j'étais vous, je rebrousserais chemin. Vraiment."

Malgré son air le plus avenant possible, aucun des soldats ne réagit comme il l'aurait souhaité. L'un d'eux avisa son bras droit dénué de peau et siffla entre ses dents "Monstre." Deux autres levèrent leurs armes. Sky, elle, ne bougeait pas. Elle attendait. Mairù salua la prudence de son ennemie, qui le jaugeait indéniablement, cherchant à voir si elle pouvait le passer. Et visiblement la réponse ne lui plaisait pas.

Mais un groupe de soldats n'eut pas le même discernement. Un coup d'œil échangé entre eux et ils bondirent en avant dans un cliquettement de métal et poussant un puissant cri de guerre.

Bien mal leur en prit.

Il suffit au maître de la magie de lever la main et de tendre son bras droit pour figer, en plein bond, les fantassins belliqueux. Leur cri de guerre mourut sur une exclamation de surprise, alors qu'ils tentaient de faire bouger, avec toute la force dont ils disposaient, leurs membres paralysés. Leur adversaire siffla, empli d'agacement.

"Dernier avertissement...."

Seul un crachat d'un des soldats lui répondit, accompagné d'un grondement du reste de la troupe. La générale écarquilla les yeux et leva sa hache.

Ceci sonnait comme une déclaration de guerre aux yeux du scientifique qui décida d'agir en conséquence. Pour ça il n'eut pas grand-chose à faire. Il lui suffit de serrer le poing.

L'avertissement de Sky mourut sur ses lèvres alors que les flux de magie se mobilisaient tout autour d'elle, sous l'action de celui qui en était le maître.

L'explosion de sang dans le champ de vision des adversaires leur fit pousser des cris horrifiés, alors que des débris d'êtres humanoïdes retombaient sur le sol dans un affreux bruit mou. Le liquide rouge se répandit dans les interstices du chemin et éclaboussa tous ceux qui se trouvaient devant, à savoir la première ligne de soldats, Sky, son compagnon et Mairù, qui sentit ses nerfs pulser en captant l'odeur métallique de l'hémoglobine versée. Oui. Il était temps de montrer à cette bande de rigolos qu'est-ce que maître voulait dire exactement.

Sous les encouragements et les cris de colère des autres soldats, chacun d'entre eux se jeta sur le jeune homme, dont les yeux bleu turquoise brillèrent sous l'excitation. Du combat. Du sang. Toujours plus de sang, plus de mort, plus de désolation. Après tout si il était né au milieu de ça, avait grandi au milieu de ça, c'est peut-être qu'il était fait pour ça.

Son essence se mit à bouillonner et il se lança en avant, débutant un immense carnage autour de sa personne, plus meurtrier qu'un dieu de la mort. Les membres volaient dans tous les sens et atterrissaient sur le sol dans un bruit mou, alimentant en hémoglobine des flaques déjà bien formées. Les cris remplissaient ses oreilles, bien loin de la symphonie naturelle qu'il appréciait tant, des cris de colère, de peur, de douleur. Mais, tout à son travail de destruction, il n'en avait plus cure.

La magie explosait de tous côtés, les fluides vitaux éclaboussaient sa peau. Dans l'ivresse du combat, il y voyait flou, mais ses autres sens le guidaient vers les vivants pour y enfoncer ses bâtons de magie, ses tentacules, et parfois accorder l'immense honneur à un ennemi d'être purement et simplement annihilé.

Peut-être avait-il absorbé davantage de sang qu'il ne le pensait durant cette tuerie, puisque lorsqu'il reprit ses esprits, il était au milieu d'une mer humanoïde de cadavres réduits en bouillie, le goût métallique du sang envahissant sa bouche et tellement recouvert de rouge qu'on ne distinguait ni la pâleur de sa peau ni les nuances bleutées de ses cheveux ébouriffés.

Il se dirigea d'un pas titubant vers le cadavre le plus éloigné de tout ce chaos, le corps désarticulé de Sky, une de ses toutes premières victimes. Ses yeux fixaient le vide, son visage etait crispé de terreur, son armure de cuir éclatée, révélant en dessous un vêtement de jute déchirée. Il soupira, un soupir de pur regret, avant de lui fermer les paupières avec délicatesse, content d'avoir su se contrôler assez pour laisser son corps en un seul morceau. Elle méritait son respect.

Après un silence devrecueillement, il marmonna d'un ton assez doux, agenouillé aux côtés du cadavre:

"Navré pour toi. Mais en l'occurence, toi, ton don et ton régiment êtes tombés sur le mauvais adversaire."

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Fiou, ça, c'est fait!

Oui, je n'ai aucune pitié, je tue le mentor de Lina, Corbeau et Erin comme ça, sans même un certain héroïsme, juste un soldat de plus tombé au champ d'honneur.

Après il faut lire le bouquin pas encore écrit pour savoir que ces trois-là la mettaient littéralement sur un piédestal. Elle était expérimentée, puissante, gentille, et méritait sa réputation, en plus de les aider lorsqu'ils ont pris leurs fonctions....

La scène dans le livre sera racontée par l'un des seuls survivants de tout ce massacre, révélant l'implication de Mairù. Et ce après qu'ils aient remporté une importante victoire. Corbeau, le survivant en question, c'est Farien, si ça t'intéresse. Oui, il va servir.

Donc, moral en chute libre, et trois généraux pas du tout prêts qui doivent prendre officiellement leurs fonctions alors que Mairù passe à l'attaque et que Kikol précipite son plan....

Nyak nyak nyak!

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