Compilation de nouvelles (.....J'ai pas eu le choix....)
Lina: On a toujours le choix.
Exact. Et là j'avais le choix entre accepter le deal de Mairù et perdre bien plus que mes orteils. Merci Pilou.
Mairù : Eh eh eh.
Cesse de rire toi. Tu as de la chance que je sois faible pour ton ship.
Bref. Hier, le 12 octobre 2018 pour être précise, histoire de ne pas perdre trop de membres, j'ai gentiment demandé à Mairù de bien vouloir bloquer toutes les tentatives de meurtre de Pilou et Renauld (Paleuni) sur ma personne.
Lina:....... Tu l'avais cherché aussi...
Nope! J'ai juste fait un dessin Claddell. Trop chou en plus.
Lina *soupire*
Bref. On a longtemps discuté avec notre ami pour arriver à un accord et je dois dire que c'est pas facile de négocier avec quelqu'un qui a déjà rempli sa part du contrat. J'ai échappé de justesse au lemon.....
Asura:...... Dieu merci.....
Et également à la séquestration de Lina que je voulais garder comme petit plaisir pour la publication du premier jet des Chroniques...
Lina: ....... Ouf......
On a fini par arriver à un accord, accord qui est, petite compilation d'OS Asurù avec Mairù qui fout ce qu'il veut dedans, sans lemon mais peut-être avec lime, plus ou moins longs.
Voilà.
Vous êtes prévenus.
Les contextes seront mis avant chaque OS. Attention, il y aura dedans un ÉNORME spoil du RP Wattpadia.... Enfin bon, tout le monde s'en doute, dans un sens.
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Contexte 1: AU azilienne ou Mairù est tombé amoureux d'Asura au lieu de Lina
Le soleil avait la fâcheuse manie de se lever de plus en plus tôt au fur et à mesure qu'approchait la saison chaude, et rentrer dans la chambre d'une occupante qui ne disposait déjà pas d'assez de sommeil pour lui effleurer le visage en guise de réveil n'était pas franchement l'action la plus recommandée.
Asura se releva de sa position initiale en grommelant, une petite gêne sur les épaules et le cou, partout où on pouvait voir des fines traces de morsures et des bleus qui durant son sommeil avaient foncé pour tirer vers le bleu nuit. Elle soupira en sentant la peau abîmée tirailler à chaque mouvement. Qui aurait cru que son petit ami pouvait être aussi... Elle réfléchit un temps avant de trouver. Bestial. C'était le mot qu'elle cherchait.
La sous-chef de la confrérie Asaris Magitaria repoussa les couvertures et tenta de se lever, prête à démarrer son harassante journée de travail. Tenta seulement, car un bras bloquait sa progression vers la froideur de l'extérieur du lit. Elle se tourna vers l'autre côté de sa couche et laissa échapper un grognement amusé à la vue de Mairù, qui s'était retourné et avait entouré sa taille de son seul bras valide, une expression paisible sur son visage endormi.
Cette même expression fit sourire encore plus la jeune femme. Son visage encore juvénile était complètement détendu dans le sommeil, bien différent de ses expressions narquoises et furieuses habituelles. Il semblait presque.... Innocent, allongé là, avec ses mèches turquoise qui lui retombaient sur le nez et son teint pâle teinté de bleu, gâté par rien d'autre que son sceau protecteur.
Une profonde affection s'empara du cœur de la démoniste à la vue de son cadet paisiblement endormi. Si bien qu'elle tendit la main avec délicatesse et l'enfouit dans les mèches ébouriffées du maître de la magie, pour lui caresser avec délicatesse la peau de ce qui aurait dû abriter son crâne.
Ils restèrent comme un petit moment, Mairù toujours endormi et Asura savourant le frôlement de ses mèches sur la peau de ses mains, jusqu'à ce qu'elle se rappelle de ses devoirs et retire sa main. Un grognement la fit aussitôt sursauter.
Elle se pencha vers la source du grognement et s'aperçut que Mairù avait entrouvert ses yeux, l'air d'émerger d'un doux rêve, et fixait ses iris endormis sur elle.
"....... T'arrêtes pas.....
-De quoi?"
Le jeune homme sourit. Un sourire béat et affectueux, du genre qu'on ne peut voir que lorsqu'il est vraiment endormi. Sa compagne rougit un peu.
"-Ta main dans mes cheveux..... C'est agréable....."
Il était impossible de ne pas le trouver adorable en cet instant, sauf les êtres insensibles à son charme. Et Asura y était très, très sensible. Alors elle se recala dans la chaleur des couvertures et rapprocha la tête du jeune maître de la magie de ses genoux, sur lesquels il vint instantanément se caler, toujours souriant béatement. Et elle recommença ses caresses, savourant les soupirs apaisés de celui qu'elle aimait.
Lina dut les tirer du lit, ce matin.
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Contexte: Scène du premier tome des Chroniques avec un petit ajout en plus....
Le bout de papier serré dans sa main témoignait à lui tout seul de la plus grande victoire de Mairù dans cette guerre. Et cette information le faisait jubiler. Il aurait presque éclaté de rire devant l'entrée du bâtiment si il ne devait pas conserver sa couverture.
Devant lui se tenait sa sous-chef, ou ex-sous-chef peut-être, la clé de son plan pour prendre la capitale. Plan qui venait d'entrer dans sa phase finale avec ce qu'elle venait de lui remettre.
Il lui avait fallu recourir à des trésors de séduction pour arracher à Asura le plan des défenses de Necrima, qu'elle avait organisées plus tôt. Il regrettait beaucoup d'avoir dû la manipuler comme ça, éprouvant toujours beaucoup d'estime pour la démoniste, mais il n'avait pas le choix. C'était ça ou il perdait cette guerre. Et la gagner était crucial pour sauver son royaume, sauver les seuls êtres qui comptaient pour lui.
La sous-chef soupira, l'air d'absolument regretter ce qu'elle venait de faire, à savoir lui tendre le plan pour qu'il aille "se cacher". Son visage était crispé et ses yeux pétillaient d'inquiétude et d'une autre émotion moins identifiable. Mairù n'arrivait pas à voir. Mais de toute façon il n'avait jamais été très doué pour déchiffrer l'expression des gens.
Le maître de la magie sourit, essayant de conserver un maximum son air de "fugitif sympathique".
"Merci infiniment, Asura. Je ferais mieux d'y aller, maintenant...
-Attends!"
La jeune femme se rapprocha d'un geste brusque, faisant bouger ses mèches qui virevolterent autour de son visage. Elle avait changé d'expression et son regard bleu et dur le fixait désormais avec une expression déterminée derrière ses lunettes.
Le chef de l'armée anti-multivers la fixa avec de grands yeux étonnés. Qui étaient sincères.
"-Qu'est-ce qu'il y a?"
Il n'eut pas à attendre longtemps sa réponse. Asura avait posé ses deux mains sur ses épaules, et le fixa avec résignation avant de soupirer:
"Reste en vie."
Et de se rapprocher d'un coup, enflammant brusquement toutes les particules d'un maître de la magie consumé par la surprise.
Ce n'est pas le geste qui le surprenait. Il connaissait ses sentiments pour lui et s'en était, à sa plus grande honte, largement servi. C'était le fait que la sensation des lèvres de la jeune femme sur les siennes, des mains qui serraient avec force ses épaules, comme si elle ne voulait pas qu'il s'éloigne d'un iota, des cheveux qui effleuraient son visage, tout ça était nouveau pour lui.
Il n'osait plus bouger, paralysé à la fois par la surprise et l'étonnante sensation de bonheur. Il ne leva pas un doigt lorsque la sensation des mains sur ses épaules fut remplacée par celle des bras autour de son cou et du corps pressé contre le sien. Il se contenta de se laisser faire, les yeux écarquillés, sans remuer le moindre atome.
Il se passa un long moment avant qu'Asura ne se détache de lui presque à regret et ne se retourne vers le bâtiment sans ajouter un mot de plus. Il lui fallut quelques secondes pour émerger de sa torpeur et tenter d'appeler la démoniste, mais trop tard: Elle avait déjà franchi les portes de sa confrérie, leur confrérie.
Resté seul dans la froideur de la nuit, Mairù leva la main à ses lèvres et les effleura avec délicatesse, l'air de ne pas y croire.
C'était son premier baiser. Et qu'importe d'où il venait, qu'importe qu'il venait juste de trahir celle qui lui avait donné, il était content de l'avoir reçu.
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Contexte: AU azilienne
Baku n'en revenait toujours pas de ce qu'il avait vu ce matin.
En sortant de son infirmerie, il avait décidé de rendre visite à sa sous-chef, ayant envie de parler couple et futurs petits amis avec une personne qu'il croyait célibataire.
Il était donc rentré dans son bureau. Pour la trouver revêtue d'une blouse tachée trop grande pour elle, juste assez ouverte pour dévoiler la minijupe et les bas résille qu'elle portait en bas. Une tenue plutôt sexy, certes, mais surtout très incongrue. Asura ne portait jamais de blouse au bureau. Et encore moins de blouse trop grande pour elle.
Il s'était donc stoppé devant la porte fermée, tourné vers elle, montrant du doigt l'incongru vêtement, le visage tordu dans une expression d'étonnement.
"Asura..... C'est pas ta blouse ça...."
La jeune femme avait souri ironiquement, en se retournant vers son subordonné pour le saluer d'un signe de tête. Sans rien dire de plus. Baku se sentit obligé de surenchérir.
"D'ou elle v...."
Son questionnement avait été interrompu par l'ouverture de la porte derrière lui et le son d'une voix grave et cassante qui parlait d'un ton de velours vite brisé par la surprise et l'énervement :
"Sans vouloir t'énerver, chérie, il va falloir que tu me refiles ma blouse, c'est la dernière qu'il me.... Qu'est-ce que tu fais là toi?!?"
Baku s'était retourné, et sa mâchoire s'était décrochée en voyant se tenir dans l'encadrement de la porte un Mairù en T-shirt et pantalon, un air agacé et quelque peu narquois sur le visage.
À cet instant, le soigneur était déjà bien attaqué niveau surprise, tentant d'additionner deux et deux, incapable d'envisager ce que cette simple phrase indiquait. Mais ce qui l'acheva, ce fut le ton neutre de sa sous-chef, qui dit avec un sourire étrange sur le visage, replaçant ses mèches derrière ses oreilles:
"-Je te la rendrais avec plaisir, mais là comme tu vois on a des invités. Ça peut attendre?"
Avec un regard vers Baku qui signifiait très clairement qu'il n'était pas le bienvenu.
Il était donc sorti, choqué, mais le temps qu'il referme la porte, l'image de son terrible aîné collé à sa sous-chef, calant sa tête au creux de son cou et murmurant à son oreille des mots doux qui eurent vite fait de faire regretter le pauvre médecin d'avoir des oreilles hypersensibles, s'était gravée sur sa rétine pour ne plus en bouger.
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Contexte: AU profs
Les cours de physique étaient tout bonnement insupportables aujourd'hui pour la pauvre Asura, dite professeur Morito par ses élèves. Essayez d'enseigner à des premières chahuteurs toutes les subtilités d'un atome.
D'ailleurs pourquoi ils étaient autant excités aujourd'hui? Certes, la plupart d'entre eux avaient eu Mairù en TPE juste avant, et ce dernier n'était pas du genre à tenir une classe par le respect, mais plutôt par la crainte. Ce qui les faisait souvent largement se défouler au cours d'après. Qui tombait sur elle.
Elle souffla. Cependant ça n'expliquait pas tout. Il suffisait habituellement un de ses regards pour calmer toute la classe, qui se contentait ensuite de chuchoter ou de s'envoyer des messages, voire, lors des pauses, de se plaindre avec elle de son insupportable et intrigant collègue. Mais là... Le chaos. Et le pire, c'est que chaque fois qu'un élève posait ses yeux sur elle, il pouffait de rire. À croire qu'aujourd'hui était un jour spécial.
D'ailleurs quel jour étions nous? Elle eut vite la réponse, la bougresse, lorsque l'ouverture quotidienne de son casier envahit le sol de lettres et d'enveloppes roses, parfois même de fleurs séchées. Baku, dans la même situation qu'elle juste à côté, lui fit un signe de connivence. Cyno, un peu plus loin, croulait également sous le poids du papier totalement pas professionnel.
La Saint-Valentin. Elle avait oublié.
Elle grogna. Dix ans qu'elle enseignait et elle savait exactement à quoi s'attendre. Des lettres souvent plus écrites par des profils de fans que d'amoureux transis, quelques plaisanteries, des chocolats offerts en guise d'affection, quelques mots plutôt graveleux. C'était devenu une vraie plaisanterie dans la salle des profs que de lire ces lettres, bien que des fois elle surprenne le regard crispé de certains d'entre eux à la lecture des plus répugnantes ou des plus sérieuses.
La directrice, madame Léopardus, sortait à l'instant même de son bureau. La vue des lettres tapissant son sol la fit ricaner, alors qu'elle jouait avec ses mèches rouges, les yeux plissés par une expression sadique.
"Alors on a encore reçu des lettres aujourd'hui, messieurs dames? Je devrais peut-être vérifier mon casier moi!
-Pas la peine, Louna, grogna Baku. Tu sais très bien que t'en reçois jamais.
-Juste juste. Je suis trop parfaite pour le commun des mortels de ce lycée. Mais ça coûte rien de vérifier nan?"
Sur ces mots, la jeune femme fit cliqueter ses clés et les inséra dans la serrure de son casier avant de grincer des dents devant la masse de papiers administratifs.
"J'aurais presque préféré les lettres... Encore du travail, ça fait chier! J'avais presque fini la Ligue Pokémon!"
Grognement collectif de tous les professeurs présents. La directrice soupira et tritura son bandeau en forme d'oreilles de léopardus.
"Ça va, ça va, j'm'y mets.... Tiens, j'ai reçu des lettres de mes collègues directeurs? Cool! Enfin un peu d'amusement dans cette journée! Je viendrai squatter la salle des profs tout à l'heure les gars, attendez-moi pour lire les lettres!"
Sur ce, elle disparut dans son bureau. Aussi rapidement qu'elle était apparue. Et les trois professeurs se fixèrent du regard.
Baku soupira.
"Bon, moi je vais faire le tri. On sait jamais. Lina m'a peut-être filé des chocolats fourrés aux raisins secs ou toute autre atrocité monstrueuse... Elle en est bien capable.
-C'est sa vengeance pour le sel dans le café, l'entrecôte au piment et les cookies aux morceaux de pruneaux?"
Le jeune professeur de biologie pouffa et rassembla ses lettres et autres cadeaux avant de fermer son casier.
"-Peut-être."
Et il se dirigea vers la salle des profs, bientôt suivi par Cyno et Raiju, arrivée entre temps.
Restée seule dans le couloir professoral, Asura soupira. Elle n'avait pas franchement envie de relire des lettres d'élèves en rut ou de professeurs plaisantins. Elle attendait juste quelque chose d'un expéditeur en particulier. Et ça ne venait jamais. Bien évidemment. Elle-même était trop fière pour lui écrire une lettre, bien qu'une fois, l'année dernière, elle ait mis son orgueil de côté pour glisser une boîte de chocolats dans le casier de son collègue le plus emmerdant. Aucun écho n'était remonté.
Elle réunit à son tour ses cadeaux et se dirigea vers la salle des professeurs de physique, un air résigné sur le visage, pour y lire ses lettres. Comme elle s'y attendait, que des messages plus ou moins en rut. Quelques vraies lettres d'amour. Et un message de plaisanterie de Cyno, qui s'achevait sur une note sérieuse, du genre "Je sais que tu ne m'aimes pas mais je tiens quand même à te rappeler que si t'as besoin d'aide, je suis là".
Elle sourit avec tristesse et reposa la lettre, pour voir glisser au sol un petit mot écrit sur une feuille double, une simple phrase copiée d'une écriture rude et signée en dessous par plusieurs dizaines de noms.
Tous les noms étaient ceux de ses élèves. Aucune des écritures ne correspondaient à celle du mot. Mot qui disait simplement :
"Viens me retrouver derrière le gymnase ce soir après tes cours. J'ai une surprise pour toi."
Non signé, du moins non identifiable.
Elle était incapable de déterminer le propriétaire de cette écriture, ce qui lui fit douter qu'il s'agisse des élèves. En dessous du mot, il y avait écrit : "surprise préparée avec la collaboration de" en pattes de mouches, qui elles correspondait au premier nom d'élève noté sur la feuille. Un des élèves qu'elle avait eu en cours plus tôt. Un des élèves qui avait eu Mairù en TPE.
Les autres noms ne correspondaient pas forcément à ce schéma, mais chacun d'eux avait au moins eu l'un des deux professeurs en classe à un moment de leur scolarité. Il y avait des secondes, des premières, des terminales, et un gribouillis signalait la collaboration de Raiju.
C'était louche.
Mais bizarrement, elle avait hâte de savoir le fin mot de cette histoire.
Le soir venu, elle se dirigea à travers le labyrinthe que formaient les couloirs vers derrière le fameux gymnase, lieu qui abritait, dit-on, la plupart des frasques entre amoureux. Du moins elle essaya. Parce que sur le chemin, quantité d'élèves lui sautèrent dessus.
"Hop hop hop! Avant la surprise y'a un dernier détail à régler, m'dame."
L'interpellée soupira à la vue de Lukas, son élève le plus calme, une housse à vêtement dans les mains et un drôle d'air sur le visage, entouré, une fois n'est pas coutume, d'une bande de filles.
"-Qu'est-ce qu'il y a?
-Faut mettre ça d'abord. On s'est décarcassés pour en trouver une belle à vos goûts avec les filles, alors on insiste!"
Ça, c'était peu commun. Mais Lukas venait d'ouvrir la housse, tendant à sa professeur une superbe robe fourreau de soie rouge tirant vers le noir, à top une-épaule et ornée de motifs presque indiscernables à l'œil nu. Les yeux de la jeune femme en brillaient presque.
"-C'est.... Pour moi?
-Yup! On s'est cotisés à donf avec tout le lycée pour vous l'acheter. Bon, c'est peut-être un peu cheap, vu qu'on avait pas assez de sous pour les grands couturiers, mais ça vous vaut bien, m'dame!
-Et puis, ajouta une fille avec un T-shirt Zelda en faisant un clin d'œil, il va vous adorer dans cette tenue, m'dame. Ça va signer la fin de vôtre célibat!"
La pauvre Asura était de plus en plus perdue et commençait à douter des bienfaits de son opération mais trop tard: Une horde de mains déchaînées l'avaient déjà attrapée et entraînée vers les toilettes les plus proches sous l'œil amusé de ce judas de Lukas. Ça, vous pouviez être sûre qu'elle en reparlerait.
Et ce fut ça durant tout le trajet vers le gymnase. Après la robe, sautèrent sur le prof une équipe de coiffeuses puis de maquilleurs. Ethan se révéla d'ailleurs très doué dans ce domaine, étrangement pour le stéréotype auquel il collait. Et au final, lorsque la pauvre professeure arriva à destination, elle avait été transformée en une véritable top-model en même pas une demi-heure. Un vrai exploit de la part de ses élèves.
Elle récriminait encore contre sa mauvaise initiative, mais ça ne l'empêcha pas d'écarquiller les yeux à la vue du canapé de la salle des amoureux, comme on avait coutume d'appeler ce petit débarras réaménagé dans le dos de la proviseure, qui était recouvert de pétales de roses et entouré de bougies. Une quantité astronomique de fils et un écran plat tout neuf s'ajoutaient au bordel, le tout recréant une scène certes clichée, mais un cliché extrêmement élaboré pour leurs pauvres moyens d'élèves.
À moins que...?
Elle n'eut pas le temps de se préoccuper de la possible implication de la proviseure dans tout ce joyeux bordel. En effet, la gravité n'était plus la seule force qui s'exerçait sur elle à cet instant précis : La résistance du sol avait fait place à la force bien humaine de deux bras qui la soulevaient du sol sans aucune difficulté, dont le propriétaire se trouvait derrière elle. Ce brusque gain d'énergie potentielle de pesanteur s'accompagnant de la voix grave et profonde bien connue à ses oreilles qui s'exclamait d'un ton narquois:
"Surprise!"
Elle était bien évidemment incapable de se retourner pour vérifier son hypothèse sur le propriétaire de la voix. Mais les deux bras, seules parties du corps qu'elle pouvait voir, entourés de manches de blouse immaculées, de même que le ton narquois qu'elle connaissait trop bien, firent largement monter les probabilités de réalisation de son hypothèse à l'approche de un.
La pas si mystérieuse personne finir par retourner sa captive entre ses bras, et cette dernière eut l'heureuse confirmation de sa théorie lorsque ses yeux croisèrent le regard brillant de Mairù, dont le sourire sur le visage en disait très long sur la satisfaction qu'il éprouvait.
Asura était à la limite de piquer un fard, mais elle parvint toutefois à garder sa contenance pour se pencher vers son ennuyeux collègue, une facade d'ennui sur son visage.
"Tu m'expliques cette histoire?
-On va dire que les élèves sont plutôt.... Coopératifs. Depuis que tu m'as offert ces chocolats, ils m'ont convaincu d'attendre la prochaine Saint Valentin pour te faire cette magnifique surprise..."
Ce disant, son sourire s'élargit.
"Cesse de faire cette tête, je sais que ça te plaît. J'ai quelques espions en salle des profs."
Une clameur retentit derrière eux, faisant tourner la tête à la plus âgée. Une foule d'élèves se tenaient entre les portes, les fenêtres et certains s'étaient même posés sur le toit. Et devant eux, les sourires narquois portés par Raiju et madame Léopardus, qui dévoilaient toutes leurs dents dans une expression d'intense satisfaction. Les deux femmes firent un high five avec contentement, signalant une coopération juteuse entre ces deux-là.
Mairù sourit.
"On a de la visite on dirait.
-T'occupes et continue. On se barrera lorsque on aura eu ce qu'on veut."
Asura était ulcérée. Sa shippeuse de directrice n'avait décidément aucune pitié. Mais le rire du professeur de physique le plus craint de tout l'établissement signifiait qu'il ne partageait absolument pas son avis.
"-On va faire ça vite alors."
Asura se sentit chuter, et ses chaussures à talons heurtèrent violemment le sol. Mais l'éventuelle torsion de ses chevilles n'avait visiblement aucune importance pour son geôlier qui s'empressa d'entourer son cou de ses bras aussitôt sa collègue de retour sur le plancher, avant de se hisser légèrement pour l'embrasser.
Des sifflements retentirent, vite interrompus par un aboiement furieux de Raiju qui engueula copieusement les siffleurs. Mais ça leur était bien égal. Les deux professeurs étaient plongés dans leur petit monde aussitôt le contact établi, oublieux de la présence des autres, simplement contents d'être là, avec l'être aimé entre les bras.
Ils finirent par se décrocher après quelque temps, pour remarquer que la plupart des élèves s'étaient barrés et que madame Léopardus faisait fuir les autres. Au final, la porte se referma et un bruit de clé dans une serrure marqua la solitude des deux jeunes profs.
La plus âgée soupira, en ébouriffant les cheveux de son cadet, encore sous le coup de l'émotion.
"-Ce n'était pas un peu excessif pour une première St-Val'?
-Tu me connais, rit Mairù. J'aime faire grand. Ça fait une année que je prépare ça avec mes sacripants d'élèves. Ils se sont montrés très cools pour des gamins qui se plaignent sans cesse de moi."
Asura sourit discrètement. Les élèves en question étaient probablement plus attirés par le drama amoureux que par la clause "aider le professeur", surtout avec madame Léopardus lâchée dans la nature. Mais ça changeait pas grand-chose à sa situation. Et tandis qu'elle se laissait entraîner doucement vers le canapé, une partie d'elle s'émerveillait encore devant les moyens développés par son collègue (futur petit ami?) pour répondre à sa simple boîte de chocolat.
"Qu'est-ce que tu as prévu de faire?"
Confortablement installée sur les coussins, la jeune femme portait un regard affectueux sur son cadet déjà en train de fourrager dans les films. Ce dernier se tourna vers elle.
"C'est un peu cliché mais j'avais prévu de mettre un film. D'action ou d'horreur par contre, désolé, les comédies romantiques me débectent.
-Pourtant, j'ai l'impression d'être en plein dedans."
Il rit.
"-Touché. N'en rajoutons pas du coup. À moins que t'aies envie de faire autre chose?
-Nan, un film, c'est bien, soupira Asura, qui avait noté un changement de ton de son camarade sur cette dernière phrase. Sors moi un bon Mad Max, s'il te plaît."
L'obligeant scientifique s'exécuta et brancha le film avant de retourner sur le canapé se caler contre Asura, les doigts posés avec un naturel étonnant sur sa cuisse. Comme si ils y avaient leur place réservée.
"Tu es bien entreprenant," fit d'ailleurs remarquer la professeure alors que le film se lançait. Son collègue soupira, mais ne retira pas sa main et au contraire, se cala plus confortablement contre elle, son bras gauche s'enroulant négligemment autour de ses épaules et sa tête dans le creux de son cou.
"-Ça fait des années que j'attends ce moment tu sais, je n'ai pas envie de me réfréner le moins du monde."
Le petit souffle provoqué par le soupir qui suivit la réplique de Mairù agita quelques mèches rebelles sur le cou de son aînée, caressant la peau. Ses doigts commencèrent a masser doucement la peau de la cuisse.
"Je t'aime, tu sais. Depuis très, très longtemps. Alors je n'ai pas franchement envie de gâcher le meilleur moment de toute ma vie comme ça si on en a envie tous les deux."
Les lèvres du professeur remontèrent jusqu'à la joue de sa collègue qui se laissa faire, gagnée petit à petit par un confort apaisant, ses bras venant s'enrouler tout naturellement autour du torse du plus jeune qui sourit.
Il fut bien difficile de se concentrer sur le film pour le nouvellement formé jeune couple.
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Contexte : AU azilienne
La délicieuse odeur de cuisine qui flottait dans tout le salon avait de quoi ravir les papilles de n'importe quelle personne douée d'un sens de l'odorat un tant soit peu correct.
Mairù était dans ce cas, certes. Mais il était aussi relativement agacé par la disparition d'une pâtisserie qu'il pourrait passer des heures à s'enfiler, sans s'arrêter ni se lasser. En effet, quelqu'un avait vidé sa boîte de cookies. Au chocolat en plus. Crime.
Tout comme Baku avec les Escargots de Lanvin, Mairù entretenait un certain rapport avec les cookies. Et voir que sa réserve avait été vidée le mettait de fort mauvaise humeur. De quoi se méfier pour tout le monde. Parce que personne n'ignorait ce que signifiaient les termes accolés de "Mairù" et "mauvaise humeur".
Le fort agacé scientifique venait donc d'entrer dans le salon, ignorant la bonne odeur de cari de poulet qui émanait de la cuisine adjacente, pour tomber sur une pièce quasiment déserte, dans laquelle une Asura roulée en boule sur le canapé respirait tranquillement, endormie.
La vision de la jeune femme plongée dans ce qui semblait être un rêve apaisant attendrit quelque peu son compagnon, qui se dirigea vers elle dans le but de la veiller, comme à son habitude. Jusqu'à se stopper net lorsque sa vue très pointue discerna autour des lèvres d'Asura des petites particules qui semblaient être des restes de denrées consommables...
Des miettes.
Asura avait des miettes au coin de la bouche.
La paranoïa du maître de la magie se déclencha à cet instant précis et il se dirigea vers sa bien-aimée pour s'installer au dessus d'elle et se pencher vers son visage, les yeux plissés.
Oui, c'était bien les miettes de ses cookies. De quoi faire grogner le scientifique, qui secoua sans trop de douceur sa petite amie pour la faire émerger.
Cette dernière grogna, puis bailla et se frotta les yeux avant de les écarquiller à la vue du visage bien trop proche de son cadet, une expression bizarrement calme sur ses traits fins.
Son instant de surprise ne dura pas et elle reprit son air cassant habituel pour filer une petite claque au maître de la magie.
"Qu'est-ce que tu fous?"
L'air incroyablement calme pour la situation de Mairù se transformait petit à petit en expression d'enfant boudeur.
"Tu m'as piqué des cookies."
Surprise, la sous-chef ne dit rien et le laissa même rapprocher son visage d'un ou deux centimètres.
"J'aime pas qu'on me pique des cookies."
La jeune femme souffla. Elle n'aimait pas beaucoup son air capricieux. Ni sa proximité. Ni l'espace de plus en plus réduit entre leurs deux visages. Encore un peu et ils respireraient le même air. Pourtant, elle eut le courage, car il en faut pour faire un tel aveu, de se caler plus confortablement sur le canapé et sous son collègue à quatre pattes au dessus d'elle et de cracher avec lassitude:
"Oui, j'ai mangé tes cookies. Et tu vas faire quoi? Manger les miettes qui traînent?"
Le sourire à faire froid dans le dos de Mairù lui fit instantanément regretter ses actes.
"Exactement."
L'espace entre eux disparut une fraction de seconde après le dernier écho de ce mot dans la pièce. De même que l'atmosphère de confort innocent, troquée pour une incroyable tension sexuelle, et la concentration de Baku sur son repas à préparer dans la cuisine d'à côté, totalement mort de rire et bien content d'avoir réussi à casser l'inviolable cadenas posé par son frère aîné.
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Contexte: AU Wattpadienne ou Mairù a réussi son coup.... /!\ énorme spoil du RP Wattpadia. C'est le dernier one-shot donc ceux qui ne veulent pas être spoilers peuvent se stopper ici. /!\
L'air satisfait qu'affichait Mairù au sortir de son bien-aimé laboratoire aurait fait frissonner n'importe qui parmi ceux qui le connaissaient de près ou de loin, y compris Kikol. Alors qu'il était couvert de sang violet, le visage crispé sur un fin sourire à la limite de l'extase et les yeux luisant de haine et de bonheur, le trentenaire referma doucement la porte blanche sur une véritable scène de carnage, un rire trop longtemps retenu se glissant entre ses lèvres.
Des mois qu'il attendait de tenir à sa merci cette gâcheuse de plan, manipulatrice et voleuse de bien-aimée de Nru, qui avait complètement gâché ce qu'il espérait être son retour à une stabilité mentale correcte. Et aujourd'hui son souhait se concrétisait enfin. Au prix de ce qui était plus que probablement une haute trahison, certes. Mais ça lui était égal. De toute façon, il lui serait facile d'en profiter pour établir une situation à son avantage et profitable pour tout Wattpadia grâce à ce pacte, alors, ne devraient-ils pas le remercier?
Il soupira d'aise devant les souvenirs qui l'agitaient. Cette fille, dont il ignorait toujours l'identité exacte, juste son nom, Désir. Elle lui avait révélé que l'usurpatrice de cœurs avait émis des phéromones pour charmer son amoureuse, son Asura, et pire que tout que cette dernière était au courant. Mais il avait eu beau chercher, il n'avait rien trouvé permettant d'émettre ces saloperies. Rien pour renverser la situation à son avantage avec un antidote aux petits oignons.
Alors il s'était contenté de sourire devant le dernier soupir de sa rivale, morte à moitié déchiquetée dans son laboratoire, sur sa table d'expérience, son sang et ses tripes constellant le sol immaculé. De sourire, parce qu'avec le plan de Désir, personne ne pourrait soupçonner son implication. Et qu'il pourrait récupérer Asura avec la satisfaction d'avoir éliminé lui-même Nru de la course.
Il désintégra ses vêtements ensanglantés, en prit de nouveaux dans son armoire après s'être nettoyé au maximum et rentra au palais où il était en réclusion forcée sur ordre de Lina. Lina..... L'une des personnes qu'il avait le plus aimée pouvait-elle se douter qu'il n'attendait que ça? Côtoyer sa bien aimée, la côtoyer elle, la reine, qu'il appréciait toujours grandement, tous les jours les voir, ça le ravissait plus qu'autre chose.
Il rit un peu, tentant de calmer la sensation piquante mais euphorisante de ce qu'il savait être une crise de folie. Il fallait qu'il présente bien au palais. Personne ne devait se douter de quoi que ce soit.
Deux semaines passèrent, et la fausse Nru qui avait remplacé sa victime jouait son rôle à merveille. Asura ne se doutait de rien. Elle recommençait même à le saluer amicalement lorsqu'elle le croisait dans les couloirs, le faisant sourire d'extase dès qu'elle détournait les yeux. Si il avait eu un cœur, il en était persuadé, il le sentirait battre, cogner dans sa poitrine.
Au terme de ces deux semaines, il était même parvenu à engager la conversation, naturellement, avec sa chef, conversation qui portait sur un point de mécanique quantique qu'il souhaitait éclaircir. Conversation qui continua sur des sujets divers et variés alors qu'ils cheminaient dans les couloirs du palais, ce qui le faisait jubiler intérieurement. Il avait oublié à quoi ressemblait une conversation avec elle portant sur un sujet qu'ils adoraient tous les deux. Un moment simple et dénué de folie qui l'avait convaincu de basculer, alors qu'il s'entraînait avec les gourous, alors qu'il avait presque réussi à prendre le pas sur sa dégénérescence. Un moment qui l'avait fait tenir dans les moments les plus rudes de la fin de son entraînement.
Un moment qui fut interrompu par un violent cri provenant d'un couloir voisin. Asura, paniquée par le ton empreint de souffrance qui teintait la voix de Lina, se précipita dans ce dernier, suivi de son camarade en proie à une soudaine impatience. Pour piler net devant le corps de la fausse Nru, pâle et dégageant d'ici cette impression de froideur.
Mairù retint un sourire ravi de justesse. Bien sûr, la vraie Nru était déjà enterrée depuis longtemps. Il était rentré la nuit suivant son forfait pour dissimuler toutes les traces l'incriminant. Mais le gobelin de Désir était très doué pour simuler l'apparence de mort. Il avait même dissimulé les battements de son cœur à un Baku horrifié et ses pensées à un Kage au regard vide.
Asura ne cria pas. Ne pleura pas. Se contenta de tomber à genoux, accablée de douleur, le regard dénué de toute émotion. Son camarade s'approcha doucement d'elle et lui posa, délicatement, sa main sur l'épaule, dans une fausse attitude de compassion. Il compatissait, bien sûr. Mais si il devait s'exprimer pour de bon, sa jubilation l'emporterait sur tout le reste, couvrant les murmures attristés de chacun des spectateurs et les pleurs de Lina qui expliquait en bégayant, l'air brisée en mille morceaux, que Nru s'était effondrée devant elle d'un coup, les yeux vitreux et le cœur arrêté, couvrant le diagnostic froid et vide de Baku qui identifia une crise cardiaque, couvrant le doux bruit de Kage qui tombait à son tour au sol, prêt à craquer comme sa deuxième fille.
Asura ne bougeait toujours pas. Se contentant de serrer avec force la main de son cadet.
Ils restèrent comme ça jusqu'à ce que le corps de la fausse Nru soit retiré du couloir.
De nouveau, les mois passèrent. Et Mairù continuait de montrer patte blanche, discutant sciences, découvrant de nouveaux poisons et antidotes, analysant les potions de soin des autres pour les améliorer. Asura, comme à son habitude lors du deuil, travaillait sans cesse, des fois à ses côtés, des fois seule. Il reconnaissait son comportement. Elle avait eu le même après la mort de Liona. Est-ce qu'elle avait eu le même lors de son départ? Il l'ignorait, mais voilà une raison supplémentaire de maudire ses maîtres pour l'avoir empêché de lui écrire. Cette souffrance lui était insupportable. Il ne voulait pas la causer.
Il était en permanence à proximité de son aînée endeuillée, tentant de l'empêcher de se surmener, lui changeant les idées, s'occupant même parfois de Jiro à sa place pour la laisser se reposer. Des actes entièrement sincères, motivés par l'inquiétude pour celle qu'il aimait, inquiétude qui commençait à le dévorer vivant. Inquiétude qui s'accentua d'autant plus six mois après la "mort" de Nru, alors qu'il sortait de sa chambre, pour la voir marcher avec difficulté, d'énormes cernes sous les yeux et un appui conséquent sur le mur, bardée de documents, prête à s'effondrer.
Son corps réagit avant même qu'il n'ait eu le temps d'assimiler l'information. Il bondit sur la trentenaire et l'entoura de ses bras pour la soutenir, en proie à la panique la plus totale. Étonnamment, cette dernière ne se décala pas. Mais au contraire enroula ses bras autour de son cou et se laissa aller contre son corps, en pleurant silencieusement.
Mairù en aurait presque crié de joie. Des années qu'il attendait ce moment. Mais la faiblesse d'Asura le perturbait au plus haut point, et ce qui prédomina fut son intense désir de protection qui lui fit la traîner dans sa chambre et l'allonger sur son lit avec un regard autoritaire digne des meilleurs de sa sous-chef. Le message était clair. Elle devait dormir.
Il s'assit sur sa chaise de bureau et l'immobilisa d'un geste, attendant qu'elle ne cède au confort de son lit. Ce qu'elle ne tarda pas à faire, abrutie par des mois de tristesse, de deuil et de travail, tandis qu'il baissait la main et rapprochait son fauteuil du lit pour la veiller.
Elle était tellement belle, Asura, lorsqu'elle dormait paisiblement comme maintenant. Les traits détendus, les yeux fermés, les cheveux d'un carmin éclatant entourant son visage fin marqué de cette cicatrice à l'œil gauche. Une marque de démon, paraît-il. Peu lui importait. Ça ne la rendait que plus belle.
Le maitre de la magie fasciné laissa sa main s'égarer doucement sur le visage et le crâne de la superbe jeune femme, celle qu'il aimait, savourant la douceur de sa peau mate et le frôlement de ses cheveux sur ses doigts. Et resta comme ça longtemps, très longtemps, les quarante-huit heures que dormit son aînée. Après tout, il n'avait aucunement le besoin de dormir, ni de manger, et contrôlait de lui-même ses cycles de sommeil.
Deux jours plus tard, Asura finit par se réveiller, fixant des yeux vides sur son cadet toujours là, toujours la main dans sa chevelure. Celui-ci lui sourit avec affection.
"Tu es réveillée? Ça va mieux?"
Son interlocutrice broncha à peine, avant de dire d'une voix atone :
"-C'est drole, la coïncidence. La dernière fois que je me suis surmenée, c'était pour toi, et c'est Nru qui se tenait à mon chevet à mon réveil."
La crispation violente de la mâchoire de Mairù ne serait pas passée inaperçue en temps normal. Entendre qu'il l'avait fait souffrir, et que c'est Nru qui l'avait consolée à sa place, le mettait dans une rage noire, contre Nru, contre les gourous, contre lui-même. Mais Asura, tout à sa torpeur, ne voyait rien. Elle se contenta de se redresser et de se coller contre lui. Atténuant immédiatement sa colère.
"C'est drôle aussi de savoir que même si tu as été un parfait connard, je suis contente que tu sois là, Mairù."
L'intéressé sourit. Un sourire béat dénué de toure cruauté, absolument pas entaché par le moindre souvenir de ses magouilles. Juste un sourire. Un sourire qui exprimait à quel point il était heureux de la situation.
Il lui faudrait attendre longtemps, sans doute. Mais il allait enfin connaître un dénouement heureux. En compagnie de celle qu'il aimait et des siens, dans une Wattpadia façonnée à son image.
Enfin.
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Voilà voilà, Mairù, deal rempli.
Mairù : 👍
Contente que ça te plaise.
C'est aussi une surprise pour Belfeder. Cadeau d'adieu, peut-être. Mais bon, voilà de quoi marquer de la bonne manière ta fin de séjour sur Wattpad.
*dans ma tête* Pars paaaaaaas, tu vas me manqueeeeeeer T-T
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