Club Med, OC et péripéties diverses, partie 1

Bonjour, gente de Wattpad ! Cette nouvelle est issue d'un délire perso que je me suis fait pour me contraindre à reprendre l'écriture et tout est à prendre à la rigolade !

Ce sont mes vacances, racontées avec de vrais événements, sauf la partie "OC en pagaille qui foutent le bordel" bien évidemment.

Je me suis dit que ça ferait un chouette journal de vacances 0w0

Enjoy !

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 Jour 1

Je sors de la voiture en poussant un profond soupir de soulagement. Autour de moi, il y a la nature, les hôtes et hôtesses accueillants qui tournent autour de mes parents, les cris excités de ma sœur, une douce odeur de vacances...

« – On est enfin arrivés ?

– Putain, pas trop tôt. Fais nous sortir de là, Louna, qu'on respire un peu.
– Je déteste les voyages en voiture... En plus ça pue le cochon grillé à cause de CERTAINS qui stressent trop...

– PARDON ? Tu t'es flairé récemment, au lieu de renifler le cul des dames ? Tu refoulais tellement le chien mouillé que j'ai cru que j'allais vomir les tripes que je n'ai pas ! »

..... Et eux aussi.

Je penche la tête vers mon sac et ouvre doucement la fermeture de ce dernier. Un regard à gauche m'apprend que mon père est en train de discuter formalités avec nos hôtes. Quant à Eva, elle s'occupe toujours des nausées de ma mère. Personne ne me regarde. C'est le moment idéal de les faire sortir.

Emmener ses personnages en vacances, quelle idée saugrenue ma foi. Mais il faut bien ça pour ajouter le piquant qui manquait à un séjour qui promet déjà. Après tout, un quatre étoiles près de Cannes, sous un soleil éclatant, avec piscine, cocktails et appartements tout compris, ça ne se vit pas souvent, surtout pour une bande de fous furieux qui soit ont trop de boulot soit s'en prennent trop dans la gueule. Et étant donné que j'avais décidé de donner à ma vie virtuelle une pause, il fallait bien compenser un peu avec ma vie imaginaire.

Un rapide regard vers l'intérieur du sac me fait grogner de colère. On ne peut bien évidemment pas attendre de cette bandes d'abrutis qu'ils se tiennent tranquilles, non, c'est au dessus de leurs forces. Mais de là à imaginer qu'ils me crameraient tout le contenu de mon pauvre sac, n'épargnant que mon ordinateur auquel leur présence ici est reliée... Ça fait beaucoup à encaisser là.

Un soupir s'échappe de mes lèvres et je pose le sac par terre, sans ménagement, avant de plonger ma main dedans et de les récupérer tous l'un après l'autre. Certains ne font pas de zèle et se contentent de se laisser porter en soupirant, heureusement. Mais d'autres...Disons que si mes parents regardent de plus près mes doigts, ils vont se demander quel chat possède pareille dentition humaine.

Une fois posés au sol, ils reprennent leur taille normale, et moi je les compte, faisant fi de leurs cris de colère et autres réclamations. Lina, Baku, Mairù, Asura, Al, Eale, Cyno, Makhai, Kami, Niall, Phoebe et Kage répondent tous présents avec un soupir, élevant le total de personnages lâchés dans un des meilleurs Club Med de France à douze. Mais ça ne va pas. Il m'en manque un... Et un qui risque de causer de gros ennuis si je ne l'ai pas parfaitement à l'œil.

Je me tourne vers Baku avec un profond soupir avant de souffler, le plus discrètement possible :

« – T'as pas vu Akira, par hasard ? Il est plus dans le sac... »

Sans rien dire, Baku me montre une direction du doigt, un air dégoûté sur le visage. Et un rapide regard vers l'endroit pointé m'apprend que le treizième larron, ou plutôt la treizième larronne dans ce cas précis, est en train de se changer, au vu et au su de tout le monde, torse nu, en train de chercher un maillot de bain dans son sac...

Je me frappe le front. Heureusement, cette bande de triples buses est invisible aux yeux des mortels normaux. Par contre pour les autres personnages... Rien qu'à voir le regard d'Eale et de Cyno, on comprend qu'ils ne comptent pas laisser filer ce genre d'occasion. Enfin, qu'ils ne compteraient pas, si la cible n'était pas Akira.

Furieuse, je la siffle. Mes parents se retournent, l'air surpris, mais aucun ne pointe son regard vers moi. Par contre, elle, elle m'a bien repérée, vu qu'elle se tourne dans ma direction, me dévoilant sa nudité partielle avec ostentation, et me tire la langue d'un air de dire « Essaie un peu, pour voir ». Un rictus se forme sur mes lèvres. Ah, tu me mets au défi ? Eh bien, challenge accepted.

Je claque des doigts. Une brume se répand dans le plan des OC, entourant le corps de la jeune femme dont Akira avait pris l'apparence d'un écran impénétrable, avant de se dissiper. Sous les cris surpris de l'assistance. Assistance qui se dirige aussitôt immédiatement vers l'exhibitionniste et l'entoure avec un regard de désapprobation, tandis que celle-ci, comprenant qu'elle a été repérée, porte précipitamment ses mains à sa poitrine et grogne dans ma direction. Je lui réponds par un petit sourire satisfait. Eh oui ma vieille, à ce petit jeu, c'est moi qui gagne !

Je claque de nouveau des doigts, et la même brume entoure Akira, avant de la renvoyer dans son plan. Je devine les cris paniqués des hôtes, qui se mettent à la chercher frénétiquement dans les alentours en marmonnant quelques insanités sur un « fantôme », avant de s'excuser platement auprès de mes parents qui ont vu toute la scène. Mon père assure que ce n'est rien, avant de porter un regard désapprobateur vers moi. Je lui réponds par un air innocent. Certes, il est au courant que j'écris un livre, mais de là à ce qu'il devine que le personnage qui fait son intéressante avec son corps astral m'appartient... Il y a littéralement un monde, n'est-ce pas ?

Les douze autres soufflent, et le quatorzième finit par sortir du sac en poussant une exclamation de mépris, récupérant taille humaine à peine ses pieds posés sur le sol. Garm s'étire, regarde autour de lui, ébouriffe ses cheveux bleu sombre qui lui arrivent aux épaules avant de se diriger vers Makhai et de s'appuyer contre son épaule avec un grognement de désapprobation. Lina, voyant que toute la troupe est réunie, se dirige vers moi et me tape sur l'épaule. Je lui réponds par un fin sourire.

« – Et maintenant, on fait quoi ? »

Je souris encore plus.

« – On s'installe, on bouffe, on bronze et on profite, c'te question. On part pas en vacances ici tous les jours. »

Le conseil fut de bon aloi. À peine l'installation sommaire terminée, à savoir l'apport de nos bagages à notre futur cottage et nos bracelets obtenus, nous, ce qui veut dire, moi, mes parents, ma sœur et mes personnages, avons foncé à la piscine. Le groupe de quatorze s'est empressé de réserver les meilleures places sur les transats, s'accaparant tout le soleil, à ma grande déception. Même Lina, au teint si pâle d'habitude, s'est réservée une place proche de la piscine découverte, sous un palmier proche, sans même se soucier du rougissement déjà apparent sur sa peau... Je grogne, et prie pour que mes parents n'aient pas l'idée de s'installer là. Être auteur confère certes l'avantage d'avoir accès au plan réel et imaginaire, mais aussi le notable inconvénient d'avoir une action sur les deux... Et même si mine de rien m'allonger sur une des filles me dit du bien, particulièrement Asura et Eale dont les formes se prêtent bien au confort, je doute qu'elles me laissent m'étaler comme je l'entends sans attirer l'attention des autres clients. Et laisser entrevoir le plan imaginaire à des terriens assumés ordinaires n'est pas sans risque, la preuve avec les hôtes et leur « fantôme »...

Pendant mes réflexions, la bande au grand complet s'est mise en maillot de bain, et Mairù, dans un souci de perfectionnisme, a fait même réparer ses dégénérescences. Un régal pour les yeux de n'importe quel auteur qui passerait par là, vu l'étalage de musculatures de Baku, Makhai et Cyno et celui de formes d'Asura, Phoebe et Eale, mais les autres n'y verraient rien du tout. Tant mieux, soufflé-je pour moi-même. Le plan imaginaire serait probablement mis suffisamment en bordel par cette bande d'abrutis, autant ne pas rajouter une bande de gros lourds, ou sinon le sang risque de couler. Et le sang dans la piscine, c'est sale.

Par chance, c'est moi qui ait l'heur de choisir la place. Je m'installe sur la dernière chaise longue au soleil qu'ils m'ont laissé, juste à côté de Kage, qui me lance un regard oscillant entre la lassitude et la demande, son maillot de bain déjà mis. Je jette un œil dans sa direction, avant de le baisser aussitôt. Je sais déjà ce qu'il va me demander, de toute façon. Et il est hors de question qu'ils se mette à draguer des humaines de mon monde. Ça mettrait Mort en colère en plus de me balancer dans une situation pour le moins inextricable... Imaginez un peu un voyageur né dans l'Imaginarium, qui échapperait à mon contrôle à cause de sa mère, et comprenez mon désarroi... Déjà que je brise une bonne dizaine de règles pour les amener là durant ces cinq maigres jours, ils est hors de question de mettre davantage de bordel !

Ma sœur me fixe avec de grands yeux. Comprenant qu'elle a sûrement quelque chose à me demander, je tourne la tête de mon téléphone après avoir pris quelques photos des lieux, et hausse un sourcil. Le gnome me demande avec une expression affamée :

« Dis, Louna, on y va quand au buffet ? »

J'aimerais bien le savoir aussi, moucheron. J'ai faim.

Le temps file, je bronze, et Lina cuit. Mon estomac me titille de plus en plus, si bien qu'au bout d'un moment je n'y tiens plus : Le bar est trop tentant et il y a sûrement des apéritifs. Mon mouvement ne passe pas inaperçu dans les deux plans : Alors que d'un côté ma sœur se précipite à ma suite, de l'autre je me retrouve avec sur les basques un loup-garou affamé et une maîtresse des cauchemars en manque de distraction, qui s'accrochent à moi pour ne plus me lâcher. Comprenant que toute résistance est inutile, je les laisse me suivre jusqu'à l'intérieur du bâtiment, écoutant le bavardage futile de la gamine qu'on m'a attribuée comme version miniature, les yeux fixés sur la buffet qui s'agrandit toujours plus devant moi. Jusqu'à, enfin, tomber sur la manne bénie des dieux : Une table entière remplie de chips, de pizzas, de beignets, de sandwichs, de saucissons, et autres nourritures parfaites pour sustenter une Louna en pleine fin de croissance. Un grognement derrière moi m'apprend que Cyno approuve. Ou alors c'était l'estomac d'Eva, je ne sais pas.

« – Oh bordel ça a l'air tellement bon !

– On pique tout ? Ça fera les pieds à Louna... »

Un sifflement s'échappe de mes lèvres alors que je me sers généreusement en pizza, et un cri de douleur derrière moi m'apprend que mon choc mental a bien atteint sa cible. Akira grogne, mais se contente de s'emparer de la moitié du plateau de sandwichs alors qu'Eva ne regarde pas, et de filer un coup de pied à un Cyno trop aventureux qui a tenté d'en piquer un. Je suis persuadée que l'attaque portée à ses parties intimes lui a donné la force de pousser un cri transcendantal qui a traversé tous les plans de l'Imaginarium, vu que même Eva s'est retournée dans sa direction avec un air surpris, la bouche pleine de saucisson à moitié mâché.

« – C'était quoi ça ? »

Je hausse les épaules.

« – Un élément d'ambiance ratée, je suppose. Allez viens, on va sur la terrasse manger tout ça. »

Elle acquiesce, et cinq minutes plus tard j'ai l'immense frustration de regarder cette bande d'abrutis distribuer (bon gré mal gré) les snacks aux autres restés au bord de la piscine, alors que je dois m'asseoir sur la terrasse et les dévorer en compagnie de mon gnome attitré. Maudit plan imaginaire. Akira se paye même le luxe de me faire un doigt d'honneur avant de s'étaler voluptueusement sur MON transat, et de récupérer MON livre dans ses mains pleines de miettes. Un grondement s'échappe de mes lèvres, trop sourd pour être audible, heureusement. Je vais tellement la balancer dans la piscine lorsque je reviendrai...

Les snacks finis, je m'apprête à revenir dans l'espace baignade et infliger sa juste punition à mon meilleur overcheat, lorsque le téléphone de mon père se met à sonner. Il décroche, et un sourire se dessine sur ses lèvres : Nos chambres sont prêtes avec trois heures d'avance. Ma mère sourit, avant de se crisper pour vomir de nouveau, et Eva se précipite pour l'aider, tant bien que mal. Un soupir s'échappe de mes lèvres : Autant que je rentre avec elle pour l'aider à s'installer. Je darde un regard empli de promesses de vengeance sur Akira qui me tire la langue avec délectation : Promis, elle aura sa punition plus tard...

Mais plus tard est encore remis lorsque à peine ma mère installée, ma sœur ne trouve rien de mieux que de réclamer à cor et à cri le buffet de midi. Je suis d'accord avec elle, bien sûr, mais la pensée d'Akira qui ricane derrière moi ne fait qu'ajouter à ma frustration. Cette dernière va finir par se croire tout permis si je ne la calme pas comme il se doit... Alors, tant que mon père ne regarde pas, je me dirige vers Mairù et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Un sourire malsain se dessine sur ses lèvres : Il a compris. Parfait.

Le début du repas se passe heureusement sans histoires trop méchantes. Il a fallu du temps pour trouver une place, et j'ai laissé vadrouiller les quatorze vagabonds dans le restaurant, récupérant toute la bouffe qu'ils pouvaient. Quelques disputes éclatent, bien sûr, mais rien de bien méchant : Tout juste de quoi me casser les oreilles et m'empêcher d'entendre, dans leur grande majorité, les tentatives de conversation de mon père. Je lui réponds comme je peux, tâchant de dissimuler mon trouble, mais, rien n'y fait : Les disputes continuent, encore plus fort, encore plus agaçantes.

Finalement, ma patience atteint ses limites. Lassée par les cris qui deviennent de plus en plus violents, je me dirige vers le buffet après avoir balbutié une malheureuse excuse envers ma famille sur ma recherche de plat principal. En vrai, je n'ai plus très faim : L'entrée est trop copieuse... Mais il faut bien ça pour rejoindre l'intérieur sans paraître suspicieuse, et tomber sur un véritable carnage qui heureusement n'a pris lieu que sur le plan imaginaire : De la nourriture partout. Des frites écrasées sur les murs. Les plats renversés. Et au centre de tout ce carnage, Cyno et Makhai d'un côté, Baku et Mairù de l'autre, tous quatre avec de la nourriture plein leurs mains, fixant dans ma direction un regard coupable. Et croyez-moi, il y a de quoi.

A en juger par l'absence de personnages inconnus dans le plan imaginaire, je suis la seule auteure ici, du moins qui ait pris le risque de les amener. Mais pareil carnage ne passera pas inaperçu aux yeux d'un écrivain plus prudent, et si ça remonte vers moi, ce serait la catastrophe absolue... Cyno, repérant mon air horrifié, couine d'une toute petite voix :

« – C'est eux qui ont commencé... »

Mais c'est trop tard, rien ne pourra me faire changer d'avis. Je me dirige nonchalamment vers les quatre fautifs, faisant très attention de ne pas glisser sur leurs affreuses bêtises, récupère tranquillement un plat sous les yeux effrayés de cette bande de minables et retourne à ma table, avant de faire un discret mouvement du poignet dissimulé sous le meuble. Quatre hurlements de terreur et un grand plouf y répondent aussitôt : Je les ai jetés dans la piscine. Et un autre mouvement me permet de réparer leur carnage.

Lina se rapproche de moi et souffle :

« – Ils se battaient pour le dernier steak du plan imaginaire. »

Ce à quoi je réponds en plissant les yeux. Imbéciles.

Le reste de la troupe ne tarde pas à rejoindre les quatre joyeux larrons par un chemin plus sûr, les escaliers du bâtiment. Je les luis, alors qu'Eva et papa retournent au cottage pour déposer leurs affaires et apporter quelques commissions à maman, toujours alitée. Ravie de voir qu'il n'y a plus personne, je me mets tranquillement en maillot de bain, avant de m'enfoncer avec délices dans les eaux claires de l'espace aquatique. Il n'y a pas grand-chose pour une piscine de quatre étoiles, mais bon, je ne suis pas là pour prendre du bon temps dans un parc aquatique...

Akira me rejoint dans mon coin avec un petit sourire, cette fois sous forme masculine. Je grogne. Je lui dois toujours une vengeance, à lui. Et si il reste là, je risque de ne pas en profiter autant que prévu...

Visiblement, cette fois, il ne compte pas me faire un sale tour. Il se contente de s'appuyer à mes côtés avant de me sourire, un sourire étonnamment dépourvu de toute cruauté. Le chlore lui monterait-il au cerveau ? Si ça pouvait continuer, ce serait cool. Ou alors...

« – Tu profites, Louna ? »

Je réponds d'un hochement de tête, ne me risquant pas à élever la voix. Mon interlocuteur a un petit rire.

« – Sympa ton coin. Je comprends mieux pourquoi tu l'attendais pendant toute l'année. »

Il englobe d'un vaste geste la piscine, remplie à présent de personnages qui s'ébattent, un grand sourire aux lèvres. Dans un coin, Asura se recoiffe, les yeux fixés sur Cyno qui parade. Makhai et Garm se font des câlins, bien évidemment. Ça ne change pas de d'habitude. Lina et Baku font un concours de celui qui réussira à couler l'autre en premier. Al bronze sous les yeux d'Eale. Quant aux reste des Blackheart, ils s'efforcent de jeter leur père récalcitrant à l'eau sous les récriminations silencieuses de ce dernier. Je ne suis pas assez concentrée pour percer leur télépathie, mais je me doute qu'il doit les agoniser d'insultes dans les méandres de son esprit silencieux. A mon tour, je souris.

« – Ouais. Un peu de détente, ça fait de mal à personne. Plus sérieusement, qu'est-ce que tu veux ? »

Il a un petit rire, et passe sa main dans ses cheveux avant d'effleurer du doigt ses cernes, deux tics qu'il a lorsqu'il sait que je sais qu'il ment.

« – Touché. En fait, c'est assez simple, je voudrais profiter ce ce moment de calme pour négoc... »

Il n'a pas le temps de finir sa phrase. Une grosse voix retentit dans tout le plan imaginaire, une voix que je reconnais immédiatement et qui lance un avertissement lourd de sens, particulièrement pour moi :

« – Alerte à la boooooooombe ! »

Je m'empresse de nager le plus loin possible de la provenance de cette voix. Tentative inutile. Car deux secondes plus tard, toute l'eau de la piscine du plan imaginaire se soulève pour retomber d'un coup sur nous, provoquant des cris de rage de la plupart des personnages, mais particulièrement d'Akira et moi. Nous étions juste à côté. Et Mairù, qui vient de ressortir de l'eau avec une expression ravie, vient de vider la moitié de la piscine pour accomplir sa spectaculaire figure de plongeon amateur.

Je me rappelle juste à temps que la bombe n'a jamais eu lieu dans le réel et retient un deuxième cri de rage à l'adresse de Mairù qui me tire la langue. À là place, je me contente de lui enfoncer mentalement la tête sous l'eau, avec un regard tellement froid que même Akira décide de ne pas insister. Ma victime ressort en crachotant, s'ébroue et me lance :

« – T'abuses, Louna ! C'est pas toi qui m'avait demandé de lui faire la bombe dessus ? »

Akira se fige. Se tourne lentement vers moi. Me fixe avec des yeux fous. Et moi, je réponds avec calme, mentalement, à l'adresse de mon personnage :

« – Si, c'était moi. En spécifiant bien d'attendre que je sois sortie de la piscine. »

Mairù souffle, mais n'a pas le temps d'ajouter quoi que ce soit. Asura l'a déjà attrapé par l'oreille et, tout en le soulevant pour le mettre à sa hauteur, lui susurre à l'oreille :

« – Encore une bombe comme ça et je te jure que je te donne à manger aux démons mineurs, Mairù Claro. Une. Seule. Bombe. »

Ce dernier couine, et moi je soupire.

Elles vont être vachement animées, ces vacances.

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