174.

Aujourd'hui, ce vendredi, c'est les funérailles. Seulement Sofiane, Kamel, Amir et sa famille seront présents sans oublier l'imam.

Deux mois plus tard

Le funéraire a été difficile. La déposer dans sa tombe c'était accepter sa mort ; ce que je n'acceptais pas du tout. Donc j'ai fait comme tout le monde j'ai refusé d'accepter qu'elle fût réellement parti et je me suis fourré le nez dans mon travail. Là ça fait deux mois que maman est décédée. Et ça fait deux mois que je nie sa mort. Je passe mes journées à m'occuper des trois restaurants que ma mère m'a laissés. Peu de temps après son décès un notaire est passé chez nous pour expliquer à Sofiane et à moi que notre père avait laissé tout l'héritage à sa femme. Par contre une fois dans les mains elle avait pris la peine d'ajouter les noms de ses enfants. Je ne savais pas si je devais détester mon père pour avoir fait ça ou l'aimer?

Quant à Sofiane il passait ses journées à pleurer dans la solitude. Après mes plusieurs avertissements, menaces et conseils il a ramassé ses couilles et il est parti continuer ses études à Londres. Il disait que la France sentait la mort de yemma. Ça m'avait pris du temps à m'adapter lors de son départ car oui je m'étais habitué à sa présence malgré le fait que je passer seulement deux heures à la maison et qu'on s'échanger à peines deux phrases. C'était mon frère, la seule famille qui me restait.

Un jour Kamel a pris la décision de partir en Espagne pour me faire réaliser la vérité et pour que j'aille le temps de vivre mon deuil seul. Apparemment lui et Amir ont tous les deux conclus que je vivais dans les nuages car je n'avais pas encore pleuré la mort de ma mère. Je ne comprends toujours pas pourquoi c'est si important de pleurer quand un proche meurt. Ce n'est pas comme si ses larmes les feront renaître. J'ai refusé sa suggestion car j'avais trop dans le plat entre les restaurants et le trafique je n'avais clairement pas le temps. Je n'avais pas une minute à moi et franchement c'était mieux comme ça.

Plus les jours passés plus j'avais de la difficulté à travailler...Un certain moment je n'arrivais même plus à faire des tâches quotidiennes. Je sentais une lourde fatigue s'envahir dans mon corps ce qui rendait tout action pénible à exécuter. Et de là à commencer ma deuxième phase, j'ai gelé ma peine dans l'alcool et la drogue. D'autres fois, à travers les femmes. Mes nuits se dérouler à ça et mes matinées à dormir. J'étais devenu un vrai clochard ; insupportable à être à coter selon Kamel.

Dans la peau de Kamel

Ce fait plus de quatre mois que la mère à mon pote est décédée. J'ai de la peine pour lui. Je le vois sombrer. Je sais qu'il est en douleur même s'il dit le contraire. Ça ne peut plus continuer comme ça. Je ne peux pas le laisser vivre comme un enfoiré sans vie. Et moi comme je ne veux pas le laisser seul à faire des conneries qu'il risque de regretter dans la sobriété. Je passe ma vie à le surveiller.

Aujourd'hui comme tous les soirs il vient me chercher pour qu'on sort en boîte par contre aujourd'hui ce n'est pas comme hier ou avant-hier. Aujourd'hui il est bourré avant même que la soirée commence.

Moi » putain Zakaria.

Zakaria » hmm

Moi » Zakaria ça ne peut pas continuer comme ça.

Zakaria » Shuuuhhh parle pas.

Moi » vient on se fait une soirée tranquille entre nous.

Zakaria » Mdrrrrr écoutes-toi. Au fond je savais qu'il y avait quelque chose d'anormal chez toi.

Moi » ferme là.

Il sort son flasque et commence à boire, une main sur le volant.

On arrive à la boîte et pour ne pas changer les meufs l'entourent tout de suite. Je me mets au loin et je l'observe. Il est en train d'échanger sa salive avec l'une d'entre elles et les autres les regardent en chaleur. Normalement je suis le premier à me comporter ainsi par contre pour des motives différentes. Lui, il fait ça pour oublier ses problèmes et éviter la réalité hors que moi c'est pour m'amuser.

Il est maintenant trois heures du matin et je vois Zakaria sortir des toilettes avec une meuf. Je le tire vers moi.

Moi » tu dégoûtes, frère.

Il cogite sa tête quelques secondes avant de réaliser que c'est moi. On se met devant le bar.

Zakaria » chef un scotch.

Je fais signe au bar tender que c'est assez mais Zakaria n'est pas du même avis.

Zakaria » laisse...moi...me...bourré...dans...ma peine.

Il place une espace entre chaque mot. Il reprend après avoir avalé son verre entièrement.

Zakaria » de toute façon je n'ai plus rien à perdre.

Il lâche un petit rire narquois et reprend ce qu'il disait.

Zakaria » baba maman... partit...tous partis. Ils m'ont abandonnait et même Sofiane.

Il s'arrête quand il remarque que son verre est vide et donne un regard au bar tender pour qu'il lui remplisse son verre.

Zakaria » j'ai tout perdu Kamel.

Bar tender » monsieur je ne préfère pas. Je pense que c'est assez.

Il commence à rigoler et d'un coup il devient agressif.

Zakaria » JE TE PAYE NON? REMPLIT.

Il tape son verre sur le plan de travail un peu trop fort ce qui attire l'attention des gens autour de nous. Zakaria ne réalise pas ce qu'il fait jusqu'à qu'il réalise le verre éclaté.

Zakaria » tiens.

Il lance sa carte au jeune homme qui est toujours sous le choc.

Un homme s'approche de nous, qui semble être le patron.

Patron » monsieur sortez d'ici. On ne veut pas de problème.

Moi » c'est bon, on sort là.

Zakaria dit non en bougeant son index.

Zakaria » J'ai payé NON? Alors c'est quoi le problème???? Ne me dit pas quoi faire.

Personne n'a compris quand il a donné un coup de poing sur la gueule du bar tender.

Zakaria » c'est ta faute FDP! C'EST TA PUTAIN DE FAUTE! JE TE DÉTESTE! JE TE DÉTESTE. C'EST TA FAUTE! C'EST TA FAUTE!

Je prends Zakaria et je le traîne jusqu'à dehors.

Zakaria » c'est sa faute.

Je ne sais combien de fois il a dit ça avant que je l'engueule de fermer sa bouche.

Zakaria » Toi aussi tu veux me laisser? Va-t'en part JE TE DIS PART PUTAIN. Fait comme tout le monde.

Moi » FERME TA GUELE ZAKARIA t'es pas le putain de premier à vivre la mort d'un proche! T'es vraiment devenu une vraie merde. J'en ai marre de ramasser ton cul à chaque opportunité. PREND TES COUILLES. Prends exemple de ton frère! Pleure deux, trois jours et passes à autre chose.

Zakaria » Ntm! Ntm NIQUE-TA-mère fdp.

Il m'insulte de partout et je le laisse faire parce que je sais qu'il n'est pas lui en ce moment. Quand il finit son discours il s'étonne quand je lui refuse de lui passer la clé de sa voiture.

Moi » tu penses que je vais te laisser conduire dans cet état.

Zakaria » MA CLÉ Passe-La-Moi!

Je le laisse parler et je monte dans la voiture après avoir ouvert la portière de derrière. Je le fais signe de rentrer.

Zakaria » bah si tu crois que je vais venir avec toi. Tu rêves.

Il marche quelques pas avant de se retourner vers moi.

Zakaria : Elle aussi est partit...,,,...Lina. Hmm

Il murmure le nom de Lina.

Il fait le mec et fait sa route mais il n'est pas du tout crédible lorsqu'il trébuche à chaque minute. Je le suis avec la voiture du mieux que je peux car les voitures derrière moi n'arrêtent pas de klaxonner. Je lui demande à plusieurs reprises s'il veut monter mais il fait le mec têtu. Je perds patience et je le laisse dans sa merde. Dans le chemin, j'appelle Lina. Il y a quelques jours que j'ai demandé à mon gars de chercher son numéro parce que sans mentir à chaque fois que Zakaria était bourré il devait mentionner une fois son prénom. Je me suis donc dit peut-être elle est la seule personne qui peut lui faire preuve de la réalité et lui faire revenir dans ses sens. Elle décroche quand je tente de lui rejoindre une troisième fois.

Moi » Salam.

Lina » mmm ouin Salam. C'est qui?

Sa voix est endormie.

Moi » c'est Kamel l'ami à Zakaria.

Je l'entends se redresser et changer de place.

Lina » il va bien?

Moi » désolé de t'avoir appelé si tôt le matin mais c'est important.

Lina » Il a quoi?

Moi » donc depuis le décès.

Lina » quoi? Pardon?

Moi » depuis le décès à khalti Fatima.

Zakaria est...

Je n'entends plus rien et je pense qu'elle a raccroché mais elle finit par chuchoter Allah y Rahma.

Moi » je pensais que tu étais aux courantes.

Je n'ai pas le droit à sa réponse.

Lina » j'arrive.

Moi » ça fait presque cinq mois et fin Zakaria est ; je ne sais quoi. Il fait n'importe quoi. Je ne sais plus comment lui conseiller ni quoi faire. Il a vraiment besoin de toi Lina.

Lina » j'arrive.

Moi » merci beaucoup je t'envoie l'adresse par texto.

Elle raccroche sans rien dire et je réalise la gaffe que je viens de faire.

Dans la peau de Lina

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