Jouet + Passe-temps

(9389 mots)

Il était un peu tard dans l'après-midi quand il reçut un message alors qu'il était occupé avec un peu de boulot, bien installé devant la télévision. Il ne connaissait pas le numéro, n'ayant pas été enregistré, alors il présuma tout de suite qu'il s'agissait de Louis. Qui d'autre pourrait lui envoyer un sms maintenant ? Alors il attrapa son smartphone sans s'inquiéter de savoir ce que c'était. Quelle surprise quand il manqua de s'étouffer en ouvrant le message en question pour trouver une photo avec les simples mots 'argument numéro un ?' pour l'accompagner. Et cette photo, elle était folle cette photo. Louis était à genoux, nu sur le sol, dos à un miroir sur pieds. Il pouvait le voir prendre la photo avec sa caméra intérieure. Ses fesses étaient superbes, rondes et belles, épaisses et claires, les deux fossettes en bas de son dos étaient mises en valeur par la luminosité, sa taille semblait encore plus étroite que quand il se tenait debout. Il était simplement beau, magnifique. Il voulait coucher ses mains sur sa peau, ses lèvres sur cette chaire, il voulait attraper sa taille et le plier vers l'avant. Il voulait blesser ses genoux contre ce sol, faire claquer sa peau contre la sienne et le faire déraper, le faire se regarder dans le miroir pendant qu'il jouissait.

Il attrapa son téléphone à deux mains, abandonnant son stylo sur sa tablette pour répondre, et racla sa gorge en tapotant les premières lettres. Il était vif, rapide, comme s'il avait peur que Louis s'ennuie et perde patience et décide de ne pas jouer avec lui.

De Harry à Louis🍑 : Disons que tu marques un point.

Il appuya son pouce contre ses dents, la nervosité mangeant ses muscles et son cerveau alors qu'il regardait l'écran fixement, attendant que n'importe quoi apparaisse là, une réponse, une autre photo. Et il fut servi parce qu'il n'eut pas à attendre bien longtemps avant d'avoir une nouvelle photo. Sur celle-ci, accompagné par la légende 'argument numéro deux' suivi de quelques émojis à double sens, Louis se tenait debout devant le miroir et prenait la pause parfaite pour accentuer et mettre en valeur ses formes timides mais bien réelles, habillé d'une charmante culotte de dentelle jaune pastelle décorée d'un petit nœud sur le devant. Il en tenait l'élastique avec son pouce pour le tirer sur sa hanche. Un nouveau message arriva dans la foulée.

De Louis à Harry🍆 : j'ai plusieurs jolies choses qui traînent chez moi😏

Ça semblait vouloir dire que Louis avait encore plusieurs trucs pour bien s'amuser au lit, ce qui, en effet, était un argument assez important.

De Harry à Louis🍑 : Comme quoi ?

De Louis à Harry🍆 : ... plusieurs butt plug pour commencer.

Sa bouche se dessécha, des butt plug, il avait des butt plug. Il sentit son sang se stopper dans ses veines à l'idée du garçon plié sur le bord du lit, un butt plug décoré d'une perle en forme de cœur enfoncé en lui. C'était obscène, la simple image lui donna envie de se branler, de se faire jouir juste là dans son bureau.

De Harry à Louis🍑 : Uh, voilà qui sonne vraiment passionnant... J'ai tapé dans le classique en ne possédant qu'une paire de menottes moi.

De Louis à Harry🍆 : tu as des menottes !? pourquoi tu m'as attaché avec mon pull alors ! il est tout abîmé maintenant !

De Harry à Louis🍑 : Le feu de l'action ! Je n'avais pas envie de perdre encore plus de temps, tu ne sais pas ce que c'est que d'être face à toi hein ? Mais je serais ravi de prendre les menottes pour toi si tu en as envie😜

De Louis à Harry🍆 : pas besoin, j'en ai déjà cinq paires😉

Il s'étouffa dans sa respiration. Cinq paires ! À quoi ça lui servait d'en avoir autant ?! Il ne voyait qu'une solution, Louis avait énormément de vices et de délires sexuels et il collectionnait les accessoires cochons. Il y avait sûrement plus que quelques butt plug, cinq paires de menottes et une culotte en dentelle, Louis était beaucoup trop perverti. Il était un diable après tout, les jeux sexuels devaient être un simple passe-temps pour lui. Harry aimait le sexe, mais Louis aimait le sexe vilain et sans se cacher de vérité à lui-même, il dût admettre que ça ne le laissait de marbre non plus.

De Harry à Louis🍑 : Et t'as quoi d'autre ?

De Louis à Harry🍆 : pas mal de sex-toys, un ou deux baillons, pleins de jolies culottes, des butt plug, certains avec une pierre décoratrice, j'en ai aussi un avec une queue de renard, après j'ai aussi de la corde en plus de menottes, puis des bas et des porte-jarretelles... mais je n'en ai pas beaucoup parce que les bas ça GRATTE

C'était trop d'informations d'un seul coup, Louis ne pouvait pas attendre de lui qu'il encaisse tout avec facilité, qu'il accepte comme si tout allait bien parce que tout n'allait pas bien. Il était en train de suffoquer, il avait besoin d'air parce que Louis était un véritable péché à lui tout seul, ça en était presque insoutenable d'imaginer chacune de ces choses, bien rangées dans un de ses placards dans une jolie boite cachée, ça lui faisait faire des loopings à son estomac d'imaginer Louis en train de les acheter, de les utiliser. Il avait une corde, il avait une boite de sex-toys. Et soudain il l'imagina dans son lit en train de s'enfoncer un de ses jouets en lui, de le sentir vibrer, de se donner du plaisir à lui-même en gémissant et il voulut mourir sur le champ parce que ça semblait bien trop pour lui d'un seul coup.

De Harry à Louis🍑 : Tu te fous de ma gueule c'est ça ?

De Louis à Harry🍆 : je te jure que non, demande-moi ce que tu veux comme argument numéro trois

Ce qu'il voulait ? Il y avait beaucoup trop de choix ! Il dût aller jusqu'à remonter la conversation pour relire le message et voir ce qui le tentait le plus. Il était presque comme un fou, il y avait tellement de choses, tellement de choix, il ne savait même pas ce qu'il préférait.

De Harry à Louis🍑 : J'veux te voir avec le butt plug renard...

De Louis à Harry🍆 : vos désirs sont des ordres

Et Louis lui envoyait ça comme si ce n'était pas lui qui décidait, comme s'il n'était pas le vrai dominant de leur relation. Zayn avait complètement raison, même s'il ne l'avait pas admis à celui-ci, Harry n'était qu'un petit pantin et il le savait parfaitement. Louis en était sûrement bien plus que conscient lui aussi. Il l'avait tout de suite vu dans le bar, l'homme à ses côtés se débattant le plus possible pour que Louis lui accorde un soupçon d'attention. Il était parfaitement conscient de sa beauté, de son pouvoir, et il adorait avoir ses partenaires à ses pieds. Et Harry continuait de s'en émerveiller, de le trouver incroyable, de ne pas en revenir qu'une personne comme lui existe, un véritable diable camouflé sous les traits d'un ange.

Il ne pouvait pas faire autre chose que fixer l'écran dans une attente presque insoutenable d'y voir une autre photo. L'anticipation brûlait ses veines avec un soupçon d'interdit, il n'arrivait pas à croire que Louis soit à ce point confiant, en lui, en Harry. Il lui envoyait tranquillement des nudes, sans se cacher. Il se demanda s'il faisait ça souvent, avec plusieurs partenaires, ou s'il n'y avait qu'à lui qu'il montrait tant de confiance.

De Louis à Harry🍆 : comment tu me trouves ?🐾👅

Une nouvelle image apparut sur l'écran et sa lèvre se tira d'elle-même entre ses dents. Louis était à quatre pattes sur le sol, il avait aux pieds de charmantes chaussettes blanches avec des bords à volants, et la jolie queue de renard tombait doucement sur le sol pour caresser ses mollets, ses cuisses, de toute leur douce légèreté. Il voulait tout casser. Il saisit le téléphone le plus fort possible entre ses doigts et commença à furieusement taper sur les lettres. Son souffle se saccada dans la folie sexuelle qui le prenait, bordel pourquoi il n'était pas avec lui là maintenant.

De Harry à Louis🍑 : À tomber. T'es vraiment sublime

De Louis à Harry🍆 : oh tu me flattes

De Harry à Louis🍑 : T'as vraiment de bons arguments.

De Louis à Harry🍆 : bien sûr que j'ai de bons arguments ! tu pourrais inaugurer mes nouveaux draps du coup ?😊

Il fronça ses sourcils mais n'eut pas le temps de se poser bien plus de questions, parce qu'il eut bien vite une nouvelle photo du corps de Louis, dans les dits draps du lit, les fesses un peu tendues vers le haut, son dos bien cambré. Il pouvait voir le butt plug et la queue de renard qui tombait entre ses cuisses. Il passa sa main sur son entre jambes, un genre de réflexe qu'il ne put repousser. Le message suivant ne fut qu'une adresse, pas spécialement loin d'ici, il pouvait y être rapidement. Il observa son bureau et ce qu'il y avait dessus, ses occupations. Mais il ne pouvait pas résister à cet appel venu d'ailleurs, il ne pouvait pas résister à Louis l'appelant, lui demandant de venir s'occuper de lui, encore, c'était presque contre sa propre volonté. Alors il s'empressa de lui répondre et de lui dire qu'il venait aussi vite que possible.

C'était peut-être un peu absurde, une semaine qu'il était retombé sur Louis et ils avaient passé plus de temps à s'étendre en jeux pervers et sexuels qu'à simplement discuter avec lui. Non pas que ça le dérange, après tout ça avait toujours fonctionné comme ça pour lui, mais pourtant quelque chose d'étrange lui donnait comme de l'urticaire. Probablement parce que c'était nouveau pour lui d'avoir une constante dans sa vie sexuelle, ça venait tout juste de commencer en plus, donc c'était légitime qu'il soit un peu perdu et ne sache pas vraiment quoi en penser. Louis était en train de devenir ce qu'il avait le plus fuit : un plan cul. Et il ne savait pas comment agir dans cette optique-là, y'avait-il une espèce de façon d'entretenir une relation avec un plan cul ? Était-ce une idée proche d'un ami avec bénéfices ? Il n'en savait rien ! Il savait juste que c'était Louis que son corps voulait, et que n'importe qui d'autre ne servirait qu'à renforcer son désir pour le plus jeune. En d'autres termes il n'y pouvait rien et il avait l'impression de constamment retourner les mêmes pensées pour toujours revenir au même résultat. Il ne savait pas. Il n'en savait rien et il se posait trop de questions, il pensait trop, tout le temps. C'était son cerveau tout craché ça ! Perfectionniste, grande attention aux détails, minutieux, si c'était un vrai avantage quand on était architecte/décorateur d'intérieur, ça s'apparentait bien plus à une vraie malédiction dans la vie quotidienne.

Parce que finalement, penser encore et encore à tout ça, toujours remuer les mêmes mots, les mêmes phrases pour trouver plus de questions et encore moins de réponses, ça ne lui apportait rien du tout. Et qu'au bout du compte, il était quand même en bas du petit immeuble de quartier où vivait Louis, et il allait quand même monter le voir et le baiser tout le reste de l'après-midi. Pour le reste, il faudrait improviser et espérer que ce soit correct, ou attendre que Louis décide lui-même comment ce serait entre eux. Si c'était juste le sexe ou tout de même un peu plus que ça, un peu d'interaction humaine.

Il baissa finalement les yeux vers son téléphone portable quand il sortit de la voiture, pour trouver sur l'écran un simple sms de Louis. Il fit un sourire en appuyant sur la notification pour ouvrir ledit sms en se mettant en route vers la porte vitrée du bâtiment.

De Louis à Harry🍆 : j'm'ennuie sans toi

De Harry à Louis🍑 : Je suis littéralement en bas, laisse-moi le temps d'arriver non ?!

Il lécha rapidement ses lèvres dans son anticipation perverse. Il fallait un code pour ouvrir la porte principale, un code que Louis lui avait bien gentiment envoyé de même que l'étage et l'appartement où il devait se rendre, juste pour gagner du temps. Louis, quel pervers... Il entra dans le hall, c'était un endroit propre et calme, il put voir la boîte aux lettres de Louis parmi les autres et ça le fit doucement sourire. Il allait voir comment c'était chez lui et l'idée lui faisait tout drôle. Louis, en grandissant, n'avait jamais semblé montrer des goûts bien spécifiques, dans sa chambre d'enfant il y avait eu des trophées de foot, un simple bureau et puis des figurines de héros de bd, presque un petit garçon cliché. Maintenant, Louis semblait avoir forgé une certaine personnalité et un personnage pour aller avec, avec ses jeans troués et ses t-shirts un peu trop larges, soulignant l'étroitesse de sa silhouette, le fait aussi qu'il porte du maquillage. Il n'en mettait pas beaucoup, il l'avait surtout vu la première fois en faisant attention, et en y repensant il ne pensait pas qu'il en ait porté la veille, peut-être à cause de la présence de son frère. Et il y avait aussi tout ça, les jolis sous-vêtements, les butt plug... Louis semblait avoir trouvé qui il était et il avait hâte de voir ce Louis-ci dans son appartement, dans un univers où il était entièrement lui.

Il toqua du dos de ses phalanges sur la porte de l'appartement de Louis, balançant son poids dans ses chaussures en attendant qu'il vienne lui ouvrir. Il n'attendit pas trop avant de soudain entendre du bruit derrière la porte, des pas marchant rapidement vers lui, la seconde suivante la porte s'ouvrait et Louis l'attrapait par le col pour le tirer à l'intérieur. Le battant de bois claqua contre le chambranle qui l'encadrait et Harry sourit. « J't'ai manqué. » Un sourcil se haussa sur son front dans une grimace rieuse.

« Il se pourrait que tu sois mon jouet préféré parmi tous ceux que je possède. » Souffla Louis en faisant un sourire pervers qui tira ses lèvres seulement sur une joue. Ses mains enfoncées dans ses biceps se serrèrent un peu plus fort et Harry glissa sa main dans son cou, sa nuque, pour le voir fermer ses yeux dans l'appréciation silencieuse de cette affection et ce contact.

« Je suis ton jouet ? » Releva-t-il en riant tendrement de le voir ainsi, tout faible sous sa main, agissant de façon tellement soumise. Louis gloussa un petit peu en étirant un sourire béat.

« Tu dis ça comme si je n'étais pas ton nouveau passe-temps favori. » Rit-il. Ses yeux bleus s'ouvrirent un peu et le dévisagèrent de cet air malin et sournois qui lui allait si bien.

« Je dois m'incliner, depuis hier soir ce serait difficile de le nier. » Confirma-t-il en penchant un peu sa tête sur le côté.

« Parfait alors. » Louis lécha rapidement ses lèvres et Harry sentit une de ses cuisses monter contre sa hanche, sa main empoigna la pliure de son genou en faisant un regard sarcastiquement interrogatif. Puis le plus jeune sauta du sol et Harry l'attrapa sans le moindre mal. « Parce que j'ai très envie de passer le temps avec mon jouet préféré. » Les bras s'entourèrent à son cou et sur la mort des derniers mots, Louis se tira vers sa bouche pour y presser la sienne, attraper ses lèvres et les faire sienne. Harry sourit contre sa bouche et répondit à son baiser, enfonçant ses doigts dans les cuisses nues avec plaisir. Sa peau était chaude, c'était agréable de la sentir ainsi au cœur de ses paumes épouser la forme de sa main. « Ma chambre, là-bas, la porte à gauche au fond. » Louis tendit son index vers le couloir principal du petit appartement, celui autour duquel il semblait batti. Harry hocha de la tête sans pour autant le quitter des yeux, même quand il tomba sur son épaule pour embrasser la peau brûlante et pulsante de sang dans son cou, comme s'il avait peur qu'en un battement de cils Louis s'évapore pour ne devenir qu'un rêve agréable qu'on avait peine à quitter au réveil.

Il tira sur ses talons avec le bout de ses pieds pour se débarrasser de ses chaussures et s'engouffra dans le couloir un peu large. La porte de ladite chambre était entre-ouverte et il la bouscula d'un de ses pieds pour l'ouvrir en grand. Il ne s'attarda pas vraiment sur la décoration de la chambre plutôt douce, calme, aux couleurs rassurantes, pas le temps non plus de porter attention à la jolie boite remplie de toutes les 'jolies choses' de Louis. Parce qu'il y avait une charmante tâche de sperme au milieu des draps et que ça c'était plutôt intéressant. « Oh alors tu t'es amusé avant que j'arrive ? » Il lança Louis sur le lit et plaqua une main sur sa jugulaire douloureuse, Louis devait lui avoir fait un suçon de sale couleur s'il en croyait cette douleur lancinante. Son jeune partenaire se dandina dans le lit, agitant son bassin avec inconfort, et ce fut donc à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'il avait toujours ce butt plug, en plus de la jolie culotte qu'il avait enfilé, tenu sur le côté de ses fesses par le jouet.

« Que veux-tu... je t'ai dit que je m'ennuyais. » Expliqua Louis en gardant drôlement facilement le contrôle de lui-même pour quelqu'un qui bandait si dur. Harry secoua sa tête en arborant une grimace de dédain amusé. Il s'approcha du garçon qui lui rendait son regard sans le détourner, sans avoir peur, sans faiblesse. « Tu es en colère ? » Une étincelle s'éclaira dans le bleu de ses yeux, les allumant d'une folie soudaine, Harry savait que cette question était faite pour orienter les actions de Harry comme il l'entendait lui, pour le mener là où il le voulait.

« Un petit peu... » Il haussa une épaule. « Je suis déçu... »

« Comme si tu ne t'étais pas branlé en pensant à moi. » Lança Louis quand enfin il fut au-dessus de lui, l'un en face de l'autre. Il fit un petit sourire et posa doucement le dos de ses phalanges sur le ventre aux reliefs charmants de Louis, et leur fit suivre une ligne le long de son épiderme frissonnant, ses doigts traînant lentement sur sa peau. Il les passa le long de la culotte et décida de lâcher le regard de Louis pour porter son attention à sa main et la caresse, ses oreilles purent apprécier la respiration de Louis lentement s'accélérer, devenir lourde et bruyante. Le tissu du petit sous-vêtement rappa ses doigts et il se stoppa au haut de la cuisse pour dévier la voie et tomber entre les deux. Il posa ses doigts sur la fourrure du butt plug et sourit en remontant son regard vers le sien. Il le fixait de ses yeux lumineux de désir, ça les avait rendus bleu foncé, comme les fonds marins. Ses joues étaient rouges et sa bouche entre-ouverte pour respirer cet air empli de chaleur érotique avec, semblerait-il, la plus grande difficulté du monde. Il déglutit et ses mains posées sur le matelas serrèrent les draps si fort que même Harry put deviner les crampes que ça lui donnerait.

« Tu parles beaucoup, pour quelqu'un avec un butt plug dans le cul. » Il attrapa la base de la queue et enfonça légèrement le jouet à l'intérieur. Sa récompense fut de voir Louis fermer ses yeux et sa bouche s'ouvrir un peu plus quand il prit une profonde inspiration qu'il coinça sous ses cotes. « Pour te répondre, oui, je me suis branlé en pensant à toi... j'ai même baisé un autre mec en pensant à toi... » Il s'approcha de son visage et embrassa ses lèvres. Louis voulu répondre à son baiser mais le résultat fut brouillon, ses lèvres se fermèrent rapidement sur celles de Harry mais il reculait déjà pour descendre le long de sa joue pour trouver son oreille dans le but d'y chuchoter ses mots. « ...mais je ne pensais pas que tu m'enverrais pareille photo pour te faire jouir ensuite... avant même que je puisse arriver pour te donner un coup de main. » Il tendit sa langue pour lécher le cartilage de l'oreille et ensuite le mordiller, sentant Louis tourner la tête par réflexe. Sa main qui tenait toujours le butt plug l'orienta alors, le tournant en lui, prenant tout son temps pour bien profiter de la réaction de Louis sous son corps. Ses mains se précipitèrent à sa poitrine et l'une d'elle s'aplatit sur son flanc pour ensuite le griffer, même au travers du vêtement, quand il se crispa, et il poussa un lent gémissement qui résonna au fond de sa gorge.

« Donc... t'es en colère. » Reprit Louis avant de tourner son visage vers lui. Ses yeux s'accrochèrent à chaque détail sur ses traits et s'avança vers lui pour l'embrasser, il ne réfléchit même pas, il tira une de ses lèvres entre ses dents avant de le pousser sur le matelas en se hissant à nouveau au-dessus de lui. Sa langue apprécia la sienne et il sentit ses poils se hérisser quand les mains sur sa poitrine chutèrent vers son bassin pour attraper le bas du vêtement. Il ne lâcha pas ses lèvres, pas une seule seconde, parce qu'elles étaient bonnes, mais aussi tellement obscènes que juste ça, juste le presser sur ce lit, soupirer contre sa respiration, lécher ses lèvres, tout ça, c'était suffisant pour s'envoler au pays interdit. Cependant il se recula tout de même quand Louis insista vraiment de ses bras pour lui retirer son pull, il savait que c'était autant à contre-cœur pour lui et que c'était pour ça que dès l'instant où le pull fut sur le sol ils se retrouvèrent dans un nouveau baiser dans lequel Harry ne put pas simplement penser retenir un gémissement de bonheur. « J'adore t'embrasser. » Il poussa un petit rire en sentant les mots s'écraser conte sa bouche et il manipula de nouveau le butt plug, juste pour le sombre plaisir de le voir se tordre dans sa plaisance dans le creux de ses bras.

« Et si j'enlevais ça ? » Souffla-t-il en tirant lentement le jouet en arrière. Le corps de Louis se tendit sur le lit et il fit un sourire narquois. Il n'y avait vraiment rien de plus beau et satisfaisant que de voir Louis comme ça, juste grâce à lui, le voir prendre tant de plaisir, savoir que c'était grâce et uniquement à lui.

« Seulement si... si je t'ai toi à la place. » Il rigola en tirant un peu plus le butt plug et ses yeux dévorèrent la grimace qu'il fit dans sa complaisance folle de sentir l'objet en lui l'étirer pour s'extirper de lui, et il attendit avec impatience de le voir râler du vide que ça laisserait en lui.

« C'est moi qui décide. » Souffla-t-il. Puis finalement il retira entièrement le butt plug pour le tirer sous ses yeux, il était luisant de lubrifiant, et savoir qu'il avait gardé ça en lui tout ce temps, juste pour le sentir lors des moindres mouvements, ça ne lui permit que de réaliser encore plus quel pervers il était. Il posa doucement le plug sur le côté et attrapa la culotte, à la place, pour la baisser sur son bassin. Il put l'entendre râler et geindre dans son malheur, de se sentir vide et frustré, et d'en plus être torturé par les doigts de Harry frottant sa peau avec une douceur maléfique, accompagné par la douceur de la sensation du tissu en friction sur la peau sensible de son sexe. Il envoya ensuite le joli sous-vêtement quelque part à travers la pièce et se leva du lit pour retirer son jean. Et, exactement comme la première fois, il s'exécuta sans lâcher Louis des yeux. Il était allongé là, tout faible, tout petit, son dos cambré légèrement et ses cuisses écartées pour mettre en évidence son sexe gorgé de sang. Ses pieds tenus sur leurs pointes dans les draps semblaient bien trop mignons dans ses petites chaussettes à volants blanches, coucher avec quelqu'un en chaussettes semblait presque agréable si elles étaient de ce genre-là.

« Est-ce que... tu aimes ce que tu vois ? » Soupira Louis en glissant une main sur sa poitrine pour pincer son propre téton.

« J'aime beaucoup ouais. » Rit-il. Il lança un regard vers la boite sur le sol pour y voir plusieurs autres jouets. Avec un dernier regard vers le plus petit sur le lit il s'éloigna pour rejoindre la boite sur le sol, non loin du miroir sur pieds. Il y avait beaucoup de choses là-dedans, pas mal de petits sex-toys vibrants, des gods, il y avait, pour ainsi dire, l'embarras du choix.

« Harry... me laisse pas là. » Râla le garçon depuis le lit. Il l'entendit se dandiner sur le matelas, les draps se plissant bruyamment entre eux et contre sa peau. « Vieeens... » Il avait envie de venir, oui, mais il avait aussi tellement envie de jouer avec tout ça, de le torturer encore. Ses yeux firent le tour, rapidement, de ses différentes options dans cette boite. Ce qu'il pouvait prendre, ce qu'il pouvait utiliser. « Harry... » Il jeta son dévolu sur un petit jouet en forme d'œuf au bout d'une cordelette, il n'en avait jamais vu avant, pas plus qu'il n'en ait entendu parler, il allait de pair avec une petite télécommande et quand il appuya dessus, il eut la belle surprise de voir que le sex-toys fonctionnait. « Qu'est... ce que tu fais ? » Il se tourna pour que son regard tombe sur Louis, redressé et lançant un regard confus vers lui. « Tu- » Harry se leva et revint aussi vite sur le lit, comme dans une simple extension du mouvement de son corps quand il se releva du sol. Il tomba à nouveau au-dessus de Louis et sourit en lui montrant le petit boîtier vibrant. Le regard de Louis loucha sur le petit objet et Harry appuya un rapide baiser sur ses lèvres. Il se redressa presque aussi vite pour récupérer son jean par terre et prendre la capote dans sa poche. « Je ne pige pas. » Il descendit à nouveau son regard sur le garçon dans le lit qui bandait durement. Il avait une main non loin de son sexe et un flash passa sous ses yeux, il ne pouvait pas le laisser se toucher, n'est-ce pas ? Il se releva à nouveau et Louis râla encore, presque comme s'il sanglotait, refusant que Harry le laisse et repousse toujours plus leur petit plan. « Dépêche toiii... »

Il rigola en se relevant une fois qu'il eut attrapé ce qu'il cherchait dans la boite. « Reste tranquille, j'arrive et je vais te faire pleurer. » Lança-t-il en agitant, sur le bout de son index tendu, une paire de menottes en fausse fourrure bleu clair. Louis répondit à son regard avant de faire basculer sa tête en arrière et soupirant de bonheur. « T'attendais que ça huh ? » Rit-il en revenant sur le lit tranquillement. « Donne tes mains. » Sans même discuter, Louis tendit ses mains vers lui, ses yeux semblaient le défier avec un quelque chose qui disait 'il vaudrait mieux que cette attente en vaille la peine'. Harry enserra les deux poignets dans leur bracelet respectif et recula pour placer le préservatif.

« T'en mets du temps. » Bougonna Louis, mais Harry ne lui laissa pas plus le temps de s'apitoyer sur son pauvre sort, parce que, comme ça, sans même le prévenir, il inséra le petit œuf en lui, aidé par le fait qu'il était plutôt bien dilaté grâce au butt plug, et Louis tira sa tête en arrière soudain en poussant un long soupir. « Qu'es'tu branle... ? »

« Toi, éventuellement. » Rit-il en attrapant le bassin de Louis pour le surélever un peu, et le placer sur ses cuisses, bien aligné avec son sexe.

« Quoi tu vas y aller avec... le... » Il fit un sourire en coin et se força en lui d'un coup d'un seul, tout sec jusqu'à la garde dans le trou légèrement lubrifié et dilaté, il se tira au-dessus du corps de Louis en le maintenant dans une bonne position pour le prendre sans trop de peine, et il attrapa la chaînette des menottes pour les immobiliser au-dessus de Louis. Puis enfin il baissa les yeux sur son visage. Louis était si joli, mais alors quand il était tout plein, quand il se faisait baiser, il était encore plus joli. Il avait ce regard tout envieux, tout plein de fièvre, ses lèvres rouges, ses cheveux qui caressaient son front, sa respiration lourde. Il avait même de petites larmes sur la naissance de ses cils, prêtes à dégringoler dès que la sensation deviendrait plus forte. Harry baissa ses yeux sur leur corps juste pour le sombre plaisir de contempler le corps de Louis tout courbé vers lui, ses cuisses repliées, son sexe presque la tête en bas. Il pouvait sentir ses pieds tout crispés enfoncés dans le bas de ses reins et dieu que c'était excitant.

Il attrapa le tout petit boîtier, non sans difficulté, pour démarrer l'objet. Et il put voir le moment où ça arriva parce que Louis ferma ses yeux d'un coup, assez fort et que ses bras se mirent à lutter contre le poids qu'il mettait dans le sien pour le tenir. Accessoirement Louis poussa un gémissement minuscule. Il gloussa et attrapa la petite cordelette pour tirer le sex-toys en arrière un petit peu alors qu'il se retirait lentement, uniquement pour le repousser vers la prostate en s'encastrant fort en lui, sentant la vibration du petit jouet venir s'attaquer à son gland aussi et tirant d'eux deux des longs gémissements de plaisir. Louis ouvrit ses yeux pour le regarder et ses bras tirèrent à nouveau par simple réflexe. « T'es... vraiment un connard. » Souffla le plus jeune et il ne fit que rire à ça, un rire un peu nerveux, sa voix tremblant sous la forte dose de plaisir qui éradiquait la sanité de son être. Il empoigna la base de sa hampe pour pouvoir tirer le jouet plus aisément à chaque mouvement. Il fallait admettre que ce n'était pas aisé de faire ça tout en tenant, de l'autre main les menottes juste au-dessus de Louis mais il trouva, après deux ou trois coups de bassin, un centre de balancement et il sourit. Parce que maintenant, il jouait vraiment.

Il râla son plaisir et s'encastra avec violence en Louis, le regardant se débattre sur le lit en gémissant. Les vibrations du jouet frottaient ses parois et stimulaient Harry par la même occasion, lui-même ne savait plus où donner de la tête, son esprit était perdu quelque part entre le corps superbe de Louis, la sensation d'être en lui, d'aller, de venir, d'entrer, sortir, de se frotter en continu contre ses parois chaudes, et celle du petit sex-toy jouant contre son gland. Il se sentait atteindre le bas-fond complet. Les jambes de Louis étaient crispées contre les siennes et douces sur ses cuisses, son sexe bavait sur son ventre et sa voix gémissait tout son plaisir en des pleurnichements informes. Harry ferma les yeux une simple seconde pour laisser tout ça le submerger. Encouragé par son propre plaisir mais surtout par Louis qui n'en pouvait déjà plus, il accéléra son mouvement, se poussant le plus fort possible en lui pour se retirer et revenir ensuite, il voulait le frapper de l'intérieur.

Il sentit un râle gratter sa gorge, qui aboutit ensuite en un long gémissement, il n'avait même pas envie que ça s'arrête. Il baissa les yeux vers leur bassin en collision, écoutant avec bonheur le son de leur peau claquant avec force, mais appréciant surtout de voir ça, de pouvoir assister à ça, de se voir s'enfoncer en lui encore et encore, de façon inlassable. Il n'était qu'un foutoir à émotions, un bordel de gémissements alors que la torture de Louis devenait aussi la sienne, un plaisir frustrant, comme s'il voulait plus, toujours plus, encore plus. Il était en train de démolir les hanches de Louis avec son sexe, et un sex-toy mais ce n'était pas assez et le plaisir tordant qui le prit aux tripes fut tellement frisant et douloureusement bon qu'il ne put même pas retenir le puissant soupir de bonheur qui déchira sa gorge. Même Louis sembla surpris parce qu'il le sentit bouger et quand il leva les yeux vers lui il était déjà en train de l'interroger du regard. Et ce fut encore pire soudain, il eut envie d'aller encore plus fort, de le casser encore plus, et son bassin devint encore plus violent. Louis pleurait, il pleurait vraiment, il avait des larmes intarissables sur les joues et grimaçait dans ses larmes de plaisir, et c'était si exaltant, si fort. Il râla de plus belle et lâcha son sexe pour venir vers lui attraper son visage en coupe pour l'embrasser.

Louis gémit dans le baiser et ses bras se débattirent un peu plus mais il le tenait toujours fermement. Le sex-toy avait trouvé une place confortable, prêt de la prostate de Louis fallait-il croire, parce qu'il commença à bouger bien plus nerveusement sur le lit et gémit n'importe comment, à chaque expiration, sans s'arrêter, et Harry ne fit qu'amplifier son mouvement, encore, encore, le corps de Louis était presque poussé sur les draps. Louis n'arriva bientôt plus à répondre à ses lèvres alors il tomba le long de son visage pour se nicher dans son cou et il y laissa une quantité folle de morsures, comme s'il voulait marquer son territoire. Ça, à moi. Cet endroit aussi. Tout ! Toi, tout à moi.

« Putain Louis... » Gémit-il en l'entendant pleurer. Tout son corps était agité de spasmes et ça le fit lentement ricaner quand bien même lui aussi était totalement perdu dans cette intensité. Il en avait oublié où il était, qui il était, là maintenant il n'était rien que plaisir, bonheur, désir, il n'était que contre Louis, son monde s'arrêtait à lui, à sa voix. Il n'y avait rien d'autre, rien n'avait d'importance parce ce plaisir n'avait jamais été atteint avant, cette sensation grisante qui tordait son bas-ventre le retournait dans un bain d'acide, c'était la première fois que c'était si fort, si puissant.

« Harry... » Gémit Louis, laissant s'étendre la dernière lettre malgré lui. « Harry... je... je vais... »

« Ok... vas-y.. » Il était complètement essoufflé mais il s'enfonça le plus loin possible, le plus fort, pour pousser le sex-toy le plus possible contre sa prostate, pour lui donner le coup de grâce, l'achever ici et maintenant. Il s'immobilisa et ainsi, la vibration trop forte pour lui l'affaiblissant comme ça sans problème, il put jouir au même instant que Louis, leur deux voix semblant se compléter dans la sensuelle conclusion, et il se cacha dans le pli de son cou en reprenant son souffle longuement, sourire aux lèvres. Il était content de lui, il était comblé par cet orgasme, par celui qu'il avait offert à Louis. Mais le corps de celui-ci tremblait de façon incontrôlable cependant et il dût se forcer à ouvrir les yeux et se redresser pour pouvoir le regarder peiner à respirer et étouffant des sanglots. « Ça... va ? » Lui demanda-t-il avec un soupçon d'inquiétude, sans le lâcher du regard alors qu'il retirait le préservatif.

« Le... le... » Il eut apparemment peine à exprimer ce qu'il voulait dire, s'étouffant dans sa respiration saccadée en petits geignements. « Le truc... retire le truc ! » S'exclama-t-il d'un coup, et il comprit son erreur. Il avait presque oublié, pendant une simple seconde. Il s'empara de la petite télécommande pour appuyer sur le bouton et tout le corps de Louis se détendit d'un seul coup, tombant à pic dans les draps avec soulagement.

Harry lâcha la chaînette et tira le jouet hors de Louis. Ses jambes furent parcourues d'un petit spasme quand il l'eut enlevé et puis Louis commença à pleurer un peu plus fort alors son attention fut dirigée vers lui aussi vite. « Ça ne va pas ? » Demanda-t-il à voix basse en se hissant au-dessus de lui. Louis renifla et hocha sa tête en essuyant ses joues du dos de ses mains. Empli d'affection, Harry posa une caresse sur sa tête, dans ses cheveux, pour tendrement le rassurer.

« C'est que... » Il s'interrompit dans sa réponse pour laisser un petit sanglot sortir de lui à nouveau. « C'était... tellement incroyable, je n'avais jamais ressenti ça et... » Il poussa un petit rire en tournant son regard du vide qu'il fixait pour aller se perdre dans le sien. « Je ne sais pas, ça devait être beaucoup à encaisser comme plaisir. » Il haussa une épaule et Harry pouffa tendrement en embrassant ses lèvres. « Hum... tu restes un peu avec moi ? » Demanda Louis en passant la chaînette de ses menottes autour de sa nuque pour le tenir proche.

« Bien sûr que je reste. » Et comme pour prouver ses propos, il s'allongea tranquillement sur lui après avoir détaché un des poignets de Louis pour le rendre libre de ses mouvements. Celui-ci enroula un peu mieux ses jambes autour de lui, pour mieux se sentir proche, et ils poussèrent un même soupir de contentement. C'était vrai que c'était agréable d'être allongé là tous les deux. La nuit commençait à tomber dehors, lentement, et la lumière rose/orangée du soleil décorait les murs de toute leur beauté et il tourna son visage quand même pour se nicher dans le cou de Louis. Puis il ferma ses yeux.

Il ne s'endormit pas, mais il fut tout de même trop épuisé pour garder ses yeux ouverts et rester un tant soit peu éveillé. Il somnola donc simplement, s'envolant dans un pays de coton en tenant Louis fermement contre lui quand il tomba sur le côté. Il put sentir les doigts de Louis entamer une danse gracieuse sur son bras, son épaule, le haut de son dos. Alors il fit courir les siens dans son dos, le long de sa colonne vertébrale de haut en bas, et en réponse Louis poussa un soupir empli de suffisance contente, il semblait apaisé, et c'était peut-être pour ça qu'il se fit plus petit encore pour se lover contre lui, pour entrer dans la forme de son corps, appuyer sa joue contre sa poitrine, et Harry le serra un peu plus fort. Jamais il n'avait fait ça, des câlins après le sexe, et pourtant ça semblait lui venir naturellement, par simple instinct, il tenait Louis contre lui, frôlait sa peau pour tirer de lui des soupirs contents, ça semblait correct.

Alors ils restèrent comme ça, s'appréciant de caresses superficielles, et même de petits baisers du bout des lèvres sur leur peau chaude, légèrement moite de leurs ébats. Ils ne se dirent rien, ils n'en avaient pas envie, pas plus qu'ils n'en ressentaient le simple besoin. Il n'y avait aucune nécessité, le monde autour de lui n'avait plus aucune importance parce qu'à cet instant son monde à lui se limitait au bord de ce lit, à ces draps, la respiration de Louis douce et calme contre sa poitrine, tombant et s'enroulant dans le creux de sa clavicule. Il se sentait bien.

Louis leva son visage vers lui à un instant et il sourit vers lui en poussant ses cheveux en arrière pour découvrir son front, ses tempes. Il sourit et se pencha vers lui pour sceller ses lèvres aux siennes doucement, juste un petit baiser, pressant leur lèvres juste un instant avant de se reculer. Louis souffla un petit rire et son sourire s'étendit sur ses joues avec un air si sincèrement heureux que Harry ne put que rire à son tour. « Quoi... » Souffla-t-il.

« Rien. » Répondit Louis en se tirant vers lui à son tour pour l'embrasser. « Je ne t'imaginais pas aussi câlin. » Les mots se jetèrent sur ses lèvres pour lui faire lentement tourner la tête. « Pas que je m'en plaigne, je suis simplement surpris. » Gloussa-t-il ensuite en frottant le bout de son nez au sien d'un air taquin, décrochant un sourire débile de lui. « Tu peux rester encore cette nuit ? Demain c'est dimanche non ? » Il put dire à son expression faciale que c'était une tentative qui lui donnait un peu de nervosité et c'était un peu rassurant, quelque part, de se rendre compte que Louis n'était pas qu'un dragueur à la grande confiance en lui, qu'il pouvait aussi être faible et nerveux pour ce genre de chose. « S'il te plaît ? » Sa voix était toute petite dans son hésitation et ça le fit rigoler.

« Je peux rester oui. » Assura-t-il alors en raffermissant sa prise autour de lui pour l'entendre rire ensuite, tout plein de bonheur. Puis Louis l'embrassa à nouveau, jusqu'à le pousser sur le lit pour se trouver au-dessus de lui.

« Je suis content. »

« Je crois que je m'en étais rendu compte. » Son partenaire pouffa à nouveau avant de l'embrasser rapidement, juste une petite fois.

« Et si on commandait des pizzas ? » Proposa-t-il ensuite en se redressant et Harry mentirait s'il disait que de voir Louis comme ça au-dessus de lui ne lui donnait pas surtout envie de le pousser dans les draps et de tout recommencer encore une fois. Mais Louis semblait pourtant plus à l'aise que lui avec leur nudité, le fait d'être si proches, parce qu'il se tenait là, assis sur lui sans pudeur ou problème, tout sourire en attendant qu'il lui donne son avis.

« Encore pizza ? » Il racla sa gorge en répétant et hocha de la tête en faisant une petite moue. « Ça me parait bien ouais. » Le sourire de Louis se tira un peu plus encore et il tomba vers lui pour l'embrasser une nouvelle fois, puis il se leva pour s'éloigner vers la porte et Harry mata très ouvertement le balancement de ses hanches, ses fesses rebondies, ses belles cuisses, jusqu'à ce qu'il sorte de la chambre. Puis il tourna son attention autour de lui dans la chambre pour enfin vraiment la regarder, son décor calme et chaleureux qui donnait envie de s'asseoir à une fenêtre et de regarder la pluie. C'était une chambre vraiment belle et soignée, on pouvait voir que Louis accordait beaucoup d'importance aux petits détails lui aussi et à tout ce qui pouvait faire partie d'un tout, jusqu'aux plus petites choses comme les jolis stickers sur les portes du grand placard encastré dans le mur, tout semblait parfaitement à sa place, comme si elles avaient toujours dû être là. Il avait un grand sens de l'esthétique. « Est-ce qu'il y a un genre de pizza que tu préfères ? » Entendit-il depuis une autre pièce de l'appartement.

« Hum... n'importe quoi avec du fromage. » Il se leva dans le lit, se redressant sur ses bras pour observer la souillure plus vieille sur la couverture qu'il allait falloir changer, puis il se leva en fin du lit pour sortir de la chambre à son tour. Il trouva Louis dans la cuisine, téléphone portable en main et l'autre en train de nettoyer son ventre avec un peu d'essuie-tout qu'il laissa ensuite tomber dans la poubelle. Le reste de l'appartement semblait à l'image de la chambre, tout était vraiment beau, parfois ça ressemblait presque à un décor Ikéa. Louis lui lança un sourire auquel il répondit avec un peu d'hésitation. Il se sentait bizarre. Être nu était pourtant facile pour lui, pleins de gens l'avaient déjà vu nu par ailleurs, il se baladait aussi très souvent nu chez lui, mais cette fois-ci c'était bizarre, et très différent. Parce qu'il était nu avec quelqu'un et ils n'étaient pas dans un lit en train de coucher ensemble.

« J'dois avoir des joggings dans mon placard, va voir et sers-toi si tu veux. » Sortit soudain Louis en tirant son téléphone à son oreille en regardant le petit menu venant d'un livreur de pizzas local. Il fut surpris que ce soit si facile de comprendre ce qu'il ressentait mais ne se permit pas de rester tout con encore, alors il partit vers la chambre à nouveau pour regarder les étagères du spacieux placard. Il y trouva bien quelques joggings et jeta son dévolu sur un qui paraissait un peu plus grand que les autres pour l'enfiler. Il se sentit tout de suite un peu plus à l'aise et se tourna dans le miroir sur pieds pour se regarder. Il avait un gros suçon bien coloré dans son cou laissé par Louis juste plus tôt et il n'eut même pas besoin de le toucher pour sentir qu'il était douloureux. Simplement bouger sa tête, tirer son cou, lançait une douleur dans le long de son cou jusque dans la base de sa tête.

Louis revint dans la pièce à son tour en souriant et attrapa un jogging pour l'enfiler. « Les pizzas devraient nous arriver dans une vingtaine de minutes. » Il trouvait cette situation de plus en plus bizarre. Ils avaient couché et maintenant tout était normal et tranquille et ils allaient manger de la pizza devant la télé ? C'était... trop bizarre. Non ? « Est-ce que tu veux du soda ? Du thé ? » Demanda Louis en attrapant des pantoufles qui attendaient dans un coin du mur et du placard. Sans entendre de réponse il décida de se tourner vers lui. « Harry, tu vas bien ? » Il garda son regard un peu figé dans le vide, perdu dans un monde qui n'existait que dans sa tête. « Hey ? » Il sursauta en sentant la main du garçon se poser sur son bras et son regard sauta la longue distance entre le sol et ses yeux en un éclair, au même moment où il se tourna vers lui.

« Désolé... j'étais... je pensais à autre chose. »

« Tu es sûr que ça va ? »

Il lui assura que oui en hochant vivement la tête puis décida de tout pousser dans un coin. Il n'avait juste pas l'habitude, c'était tout. C'était une première fois, et comme toutes les premières fois c'était quelque chose de déstabilisant. Donc il décida de se distraire de ce malaise en lui, de se concentrer sur autre chose. Louis et lui se connaissaient, c'était pour ça que c'était différent, ils n'étaient pas de grands amis mais n'étaient pas pour autant de simples connaissances, c'était pour ça que c'était différent avec lui. Il força son esprit à se focaliser sur Louis en face de lui qui l'observait, toujours un peu confus. Il était torse nu aussi, et ses pantoufles étaient... « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Le jeune homme haussa ses sourcils et baissa son regard vers ses pieds.

« Mes pantoufles ? » Il leva son regard vers lui à nouveau, observant rapidement autour de lui comme s'il cherchait la question piège ici. Harry rigola en les regardant. Des pantoufles molletonnées montant sur sa cheville, décorées d'un visage de petit ours, elles avaient même des petites oreilles et une petite queue. « Elles sont jolies, arrête. » Bouda Louis.

« Je ne sais même pas pourquoi je suis surpris que tu possèdes quelque chose comme ça. » Rit-il en remontant son regard vers le sien, souriant comme un idiot. « Ça te ressemble bien. » Il leva ses bras dans un haussement d'épaules pour les lâcher contre ses flancs d'un air défaitiste, puis s'approcha de lui et se pencha par surprise pour saisir son corps et le hisser sur son épaule, sans crier gare, juste pour s'amuser. Louis poussa un cri stupéfait quand il quitta le sol et il rigola en claquant comiquement une de ses fesses.

« Harry ! » S'exclama le garçon. Il ne se débattait pas, il était indigné principalement pour la forme et ce n'était sûrement pas pour lui déplaire. Il sortit de la chambre tranquillement, sans que le poids de Louis sur son épaule ne le gêne un instant. « Arrête qu'est-ce que tu fais ? » Rigola Louis en gigotant sur son épaule et frappant son dos du bord de ses poings.

« J'te kidnappe. » Il entra dans le salon et, tout en ricanant, s'approcha du canapé pour y lancer le plus jeune. Il sourit en le regardant glousser et grimpa au-dessus de lui pour mieux l'observer. Il tira ses bras vers lui pour l'attirer plus proche de lui, et encore une fois il l'embrassa. Il ne pensait pas avoir autant embrassé une personne que Louis ces dernières heures, et le pire était qu'il ne semblait pas en avoir assez, il voulait plus. Il ne put que presser Louis contre le canapé pour répondre à son baiser, soupirant de bonheur contre ses lèvres en sentant les mains s'enfoncer dans ses cheveux. Et honnêtement, c'était bien, et il pouvait comprendre pourquoi les gens aimaient vraiment s'embrasser, parce que c'était super bien en fait, même pas forcément de longs baisers bien passionnés, juste des petits baisers tranquille et doux étaient une chose vraiment bien. Se tenir là et discuter et s'embrasser juste parce qu'on pouvait. Et c'est ce qui se passa à dire vrai, il prit ses aises sur le corps de Louis, ses coudes enfoncés au-dessus des épaules du plus jeune dans le sofa, et les mains jouant avec ses cheveux et juste l'embrasser, là comme ça sans la moindre foutue raison, sans en vouloir, sans en chercher, juste parce qu'il pouvait.

« C'est marrant... qu'on n'ait jamais été vraiment amis quand on était petits. » Avança Louis, plus tard, alors qu'ils étaient assis sur le canapé maintenant. Louis était posé contre lui, reposant sa tête sur son épaule sans se tourner vers lui quand il lui parla alors qu'il mangeait une part de pizza. « Tu me détestais vraiment ? » Puis il tourna finalement la tête pour essayer de regarder Harry derrière lui. Celui-ci s'accorda une petite seconde de réflexion en finissant de mâcher le morceau dans sa bouche. Il fixa ses yeux quelque part sur le bord de la table basse comme pour essayer d'y trouver la raison, de voir un flash-back juste là de comment c'était à l'époque pour lui. Mais il n'en savait pas grand-chose à vrai dire.

« Je ne pense pas que je te détestais. Je ne t'ai jamais détesté d'ailleurs... » Il haussa de son épaule libre et attrapa une part de pizza et l'olive posée dessus pour la retirer et la faire tomber dans la boite. « Pour être tout à fait honnête, je ne me souviens pas vraiment, donc je ne peux que spéculer. » Il tourna son visage vers lui et ses yeux rencontrèrent simplement ceux de Louis, il était attentif, ça semblait vraiment l'intéresser ou le préoccuper. Ça lui fit étrange une seconde, qu'ils ne parlent pas de choses superficielles mais que ça devienne un peu plus profond, depuis tout à l'heure ils se parlaient un peu pour ne rien dire. Ils échangeaient des avis sur telle ou telle chose, des préférences pour des choses débiles, et maintenant ils parlaient souvenirs, ils parlaient de sentiments, de ressentis. Et c'était bizarre pour lui mais en même temps normal, Louis n'était pas un coup d'un soir et il était temps qu'il se le mette dans la tête merde alors ! Ils se connaissaient ! Louis était juste comme tous ses autres amis, excepté qu'il était le seul avec qui il avait couché. Il racla vivement sa gorge en détournant son regard du sien, perturbé et mal à l'aise dans ses propres pensées encombrantes et redondantes, et se focalisa sur ce qu'il devait dire. « Non je... je crois que j'étais juste jaloux. J'étais un gamin un peu possessif, et je pense même que je le suis encore un peu... mais je l'étais surtout à cette époque et... » Il tira ses lèvres sur le côté dans une moue de réflexion puis tomba dans le dossier du canapé pour laisser Louis se tourner finalement entièrement vers lui. « Émile est mon meilleur ami et il l'a toujours été et je crois que ouais... j'étais juste jaloux. Tu étais le petit frère qui lui courrait derrière et j'avais l'impression de constamment devoir me battre contre toi pour avoir l'attention d'Émile quand t'étais là. » Il plissa ses yeux en réalisant que oui, ça semblait être ça, et ça touchait même tellement juste qu'il sentit comme si quelque chose se retirait de ses épaules, un poids, une gêne, il se sentait bien. « Vous étiez proches et je crois... que je n'aimais pas ça simplement. Je voulais que Émile soit mon meilleur ami et rien d'autre... et quand t'étais là il était en priorité ton frère. Petit, il devait te tenir la main, faire en sorte que tu ne te fasses pas mal, te surveiller... quand on allait tous ensemble au collège il s'asseyait à côté de toi dans le bus et puis ouais... je crois que j'étais juste... un gamin jaloux. » Il haussa ses épaules encore une fois et mordit dans son morceau de pizza pour conclure son explication. Enfin il tourna son attention vers Louis qui souriait comme un débile en le regardant, retenant même un rire.

« Ooh mais c'est trop chou, j'étais juste ton rival oh mon dieu c'est adorable ! » S'exclama-t-il en joignant ses mains en un petit poing qu'il coinça sous sa mâchoire en prenant cette face idiote comme s'il regardait un petit chaton. Harry fronça ses sourcils et plaqua sa paume sur son visage pour le repousser. L'autre pouffa dans sa main et le repoussa en s'approchant un peu plus de lui. « Est-ce que t'avais un genre de... crush sur lui ? »

« Sur Émile ? » Il arqua un sourcil et laissa un rire abrupt tomber de ses lèvres en secouant sa tête. « Non jamais. »

« T'es sûr ? Parce que ça sonne comme si t'avais eu un gros gros crush ! » Il râla d'un air ennuyé en le poussant une nouvelle fois et Louis gloussa en attrapant sa main. « Arrête de me pousser ! » Il revint aussi vite vers lui et enfonça le bout de son nez dans sa joue pour l'énerver. « C'est trop mignon. » Insista-t-il, et Harry le poussa encore une fois. « Tu peux me pousser autant que tu veux, ça ne changera pas les faits, huh. » Avec dramatisme, il roula des yeux et secoua sa tête à ses bêtises. « Tu dois avoir un truc pour les Tomlinson. » Releva-t-il avant de tomber à côté de lui dans le dossier, tirant ses jambes vers lui en prenant la dernière part d'une des deux pizzas posées là.

« Tu racontes connerie sur connerie toi. » Répondit-il.

« En attendant ce n'est pas moi qui suis prêt à tout abandonner pour deux ou trois photos houleuses. » Il se tourna vers Louis pour le voir lui lancer un sourire moqueur.

« Pardon ? Tu penses que je ne pourrais pas être celui-ci qui te chauffe ? »

Louis haussa une épaule. « Non, je dis juste que je lève le petit doigt et tu accoures. »

« On va voir ça. » Il lui retira sa part de pizza pour la poser sur la table et l'attrapa, lui pas la pizza, aussi vite pour le porter et partir vers la chambre. Mais il savait qu'encore une fois, même s'il avait la sensation inverse, il était celui qui avait perdu. Louis agissait toujours pour emmener Harry là où il le voulait et c'était exactement ce qui était en train de se passer, et c'était pour ça que Louis ne fit que glousser quand il atterrit sur le matelas et qu'il se hissa au-dessus de lui.

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