Point de vue Dabi

Pas trop dans l'excès le beau père, pas du tout... Nous réserver un hôtel cinq étoiles, dans un palais autrichien, ce n'est PAS DU TOUT excessif pour de simples vacances de quelques jours. C'est tellement grand qu'on se sent tout petit à côté des colonnes en marbre du hall. Je n'ai pas du tout un complexe de taille, c'est faux.

Riku est partie se changer dans la chambre, alors j'en profite pour visiter les lieux et je crois qu'il me faudra deux jours pour retrouver mon chemin dans ce labyrinthe. Dommage, j'ai pas de pain sur moi pour marquer mon passage comme dans le Petit Poucet. Mais bon, j'ai pas trop à me plaindre, mieux vaut un palace et profiter du séjour plutôt que d'avoir des problèmes de service. N'empêche, je m'attendais pas à carrément avoir une chambre dans un château qui date de Sissi l'impératrice.

Mais malgré le luxe Riku est toujours fidèle à elle même, le bling bling ne l'intéresse pas. C'est pourquoi elle m'a proposé d'aller visiter le village provençal un peu plus loin. Dommage... Je la trouve pourtant magnifique en princesse. En impératrice c'est encore mieux.

<< Désolé pour l'attente ! >>

Je relève la tête vers le grand escaliers et la regarde descendre dans une robe d'été--

. . .

Même les réceptionnistes ont la mâchoire qui tombe.

Les cheveux ondulés pas plus hauts que les épaules, quasiment aucun maquillage hormis le liner écarlate "du Lotus" qu'elle prend toujours soin de faire tous les matins, juste les bijoux que je lui ai offert depuis quatre ans - et pourtant certains valent moins chers que la vaisselle de cet hôtel - et toujours un corps de déesse comme au premier jour... J'ai l'impression de voir un ange descendre des escaliers du Paradis, sans déconner.

Et je trouve insultant de la voir se chercher des défauts-- Cette femme est parfaite, le premier qui dit le contraire finit au bûcher je veux rien savoir. Elle fait tourner plus de têtes que Megan Fox.

<< Qu'est-ce qu'il y a ? >>

- Je me disais juste que je te trouve encore plus magnifique de jour en jour.

Je souris en la voyant rougir et embrasse son front.

- Aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur...

<< Tu exagères un peu là... >>

- Pas du tout, regarde autour de toi. C'est plutôt moi qui fait tâche à côté de toi.

Elle regarde les autres clients de l'hôtel et le personnel, même les hommes mariés la matent aussi bien en la trouvant juste plaisante à regarder, d'autres dont je reconnais le regard en rut. Mais je suis pas plus jaloux parce que c'est MOI qui suis marié avec cette femme et c'est MOI qu'elle a choisi. Fallait venir avant les gars. Les femmes l'admirent aussi, dont certaines sont bien sûr jalouses de sa beauté et elles ont de quoi l'être. Aucune ne peut égaler Nekomura Riku--

Non pardon. "Todoroki Riku".

<< Hum... Eh bien quoi ? >>

- Assume d'être une beauté unique.

Et j'ai envie de l'exposer au monde entier, en plus personne ne nous connait en Europe alors autant en jouer. Je prends sa main et la fait tourner pour mieux la regarder avant de l'emmener où elle veut.

On a passé tout l'aprem dehors et déguster dans les restaurants locaux, puis pour la fin de journée on s'est posés au bord d'un lac. Pas un seul nuage à l'horizon et pour un mois de Mai, il fait chaud. Ca me rappelle le jour où je l'ai demandé en mariage la première fois, le cadre est un peu cliché à l'eau de rose mais... Tant que je peux voir Riku sourire, ça me va. Selon l'angle du Soleil, toutes ses couleurs ressortent et je remarque que son oeil solaire a bien plus d'éclat.

Elle est une poésie à elle seule. La nature verdoyante qui se reflète dans son oeil droit, la chaleur du soleil dans son oeil gauche, un champ de lavande dans ses cheveux, bref tout en elle reflète un paysage magnifique. J'ai juste à la regarder pour me sentir apaisé.

Je suis resté sur la nappe étalée dans l'herbe et la regarde patauger ses jambes à mi genoux dans le lac en relevant le jupon de sa robe légère. Juste assez légère pour laisser les rayons la traverser pour dévoiler sa morphologie qui pour moi n'a pas changé d'un centimètre, même après deux grossesses. Même si c'était le cas, je la trouverai toujours attirante.

J'ai choisi cette femme, ce n'est pas pour rien...

<< Tu sais, tu peux juste tremper les pieds Chéri ! L'eau est bonne ! >>

- Je suis bien là. Très bien même...

Elle se tourne vers moi en haussant un sourcil. Je lui souris innocemment.

<< Je peux savoir ce que tu regardes au juste ? >>

- Une sirène avec des jambes.

Que j'ai envie de croquer sur place. Elle revient sur la rive en roulant des yeux et attrape une serviette.

- Laisse.

Je lui tend mon genou pour poser la pointe de son pied dessus et sèche sa jambe... en profitant bien sûr de caresser cette peau délicate. Personne ne peut comprendre cette sensation de porcelaine si fragile. Elle sourit et décale ses cheveux de son visage, je me demande ce qui me retient de la jeter sur la nappe et lui donner du plaisir en plein air.

<< Tu sais que les gens nous regardent... >>

- Donne moi l'autre jambe.

Je m'en fous complètement, pas mon problème s'ils connaissent pas la galanterie. Elle me tend son autre jambe que je sèche  avant d'embrasser son genou. On peut me traiter de soumis, moi je crains pas du tout de me mettre à genoux devant ma reine. Je lui donne simplement le traitement qu'elle mérite...

<< Tu me chatouille, rit-elle. >>

Je lui donne un léger coup de dents à l'intérieur de la cuisse, là elle ne rit plus et retient plutôt un bruit délicieux en se mordant la main.

<< Heu Dabi, on nous regarde... >>

- Hmhm, et ?

<< C'est gênant...! >>

- C'est gênant de vouloir séduire sa femme ?

<< N-Non mais... >>

- Ils ont qu'à regarder ailleurs si ça les dérange.

Je passe ma main sous son genou pour le plier et la faire tomber à califourchon sur moi, avant de l'embrasser de la façon qu'elle ne peut jamais refuser. Elle cale son front contre le mien et me caresse la tête.

<< Désolé chéri, si tu t'es senti délaissé dernièrement... >>

- J'étais à deux doigts de finir à la SPA tu sais.

<< Pff t'es bête... >>

Elle m'embrasse à son tour avant de me plaquer sur la nappe pour se coucher sur moi.

<< Tu n'es pas trop fâché...? >>

- Nan, je sais bien que c'est dur pour toi. Une mère séparée de sa progéniture, ça fout un coup.

<< Et toi, ils ne te manquent pas...? >>

- Pas du tout.

Elle penche la tête.

<< Alix ne te manque pas ? >>

- Tu me prends par les sentiments là. Plus sérieusement Riku, bien sûr qu'ils me manquent mais dis toi que c'est un mal pour un bien, surtout pour toi. Ne va pas t'imaginer qu'élever un enfant est uniquement ton rôle, j'ai aussi ma responsabilité dans leur éducation. Et pourtant tu vois, on avait besoin de faire une pause tous les deux.

Je baisse les yeux.

- Je suppose que toi aussi tu sentais une impression de routine platonique...

<< Oui... Mais c'est moi, je suis devenue une mère poule au point d'oublier que je suis aussi ta femme... >>

- C'est là que tu fais erreur, tu es MA Lady, mais tu es une femme qui n'appartient à personne qu'à toi même. J'aurais beau dire que tu es à moi, mais tu ne portes que mon nom, tout le reste je n'ai aucun pouvoir dessus. Si tu veux partir, je te retiendrai pas. Si tu aimes quelqu'un d'autre, j'accepterai. Mais si tu meurs un jour, je t'accompagnerai.

Sa surprise se lit dans son regard.

<< Ne pense pas à ces choses Dabi... >>

- La vie est imprévisible et tu n'es pas non plus immortelle, comme moi. Mais si je peux tenir une promesse jusqu'à la fin, je veux au moins tenir les engagements que j'ai prononcé envers toi et devant ton père. Je lui ai promis qu'il ne t'arriverait rien et je compte faire en sorte que rien ne t'arrive, à toi ou aux enfants. Même si pour ça je dois redevenir un Vilain--

Elle me laisse pas finir qu'elle m'embrasse, elle n'a jamais aimé m'entendre dire ça. Mais c'est pourtant ce que je pense...

<< Dabi... Même pour sauver la mienne, ne mets plus jamais ta vie en danger... >>

- Tu me demandes l'impossible Princesse.

<< Je suis sérieuse. J'en serai malade s'il t'arrivait quelque chose... >>

- Moi aussi je suis sérieux. Tu sais pas de quoi je suis capable.

<< Mais je ne veux pas d'un homme qui risque sa vie pour moi ! Je veux un homme qui vit pour moi ! >>

Je passe ma main derrière sa nuque que je mords sans force pour la faire taire. Il y a un truc interminable entre nous qui s'appelle le "débat" et c'est ce qui m'excite chez elle. Elle cherchera toujours à avoir le dernier mot pour me contredire, il faut bien que je reste à son niveau pour lui trouver plus d'arguments. J'adore quand elle me parle de ce qu'elle veut réellement... Plus elle en dit, plus c'est clair et mieux je pourrai la satisfaire.

On est rentrés à l'hôtel au plus vite et à peine passés le seuil de la chambre, Riku me pousse sur le lit avant de se jeter sur moi comme une affamée. Quand Madame l'a décidé, je n'ai pas intérêt à négocier et puis pourquoi faire ? Elle m'excite rien qu'à montrer sa férocité quand elle veut me faire comprendre qu'elle a envie de moi... Ca commence par un baiser fougueux tandis que les boutons de ma chemise éclatent alors qu'elle tente de me l'arracher, puis elle s'attaque à ma pauvre ceinture qui n'a rien demandé. Moi, j'ai tout juste le temps de dénouer sa robe et la jeter par terre comme un bout de chiffon insignifiant, avant de basculer celle qui la portait sur le côté pour la bloquer de tout mouvement.

Plus le temps passe, plus je vois une intensité dans son regard de plus en plus prononcée. J'ai vraiment l'impression de devenir une proie entre les griffes d'une tigresse prête à me bondir à la gorge pour me bouffer. Alors si je la bloque pas à temps, elle risque de me lacérer à sang sous l'effet de ses pulsions.

Je serre ses poignets en croix au dessus de sa tête en écoutant son souffle haletant sous ses ronronnements. Comment tu veux que je résiste devant un tel regard...?

- Tu as faim hein...?

<< Cesse de jouer avec moi... >>

 Oh mais ne t'en fais pas ma reine, je vais prendre toute la nuit pour jouer avec toi...

À suivre...

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Hiiii... Riku, calme toi ma grande ;-;

Vous l'avez sûrement remarqué, elle est de plus en plus en mode "chasse".