Partie 3 : INTIME - Ch. 23 "Sur le balcon les yeux fermés" (2)
Moi qui voulais la détendre... OK. Bouchées doubles alors ! Je gratte ma nuque sans pouvoir me retenir, malgré mes doigts à moitié raides. Mais reste tout de même près d'elle.
— Désolé, je ne savais pas. Mais tu ne vas pas y échapper, passons dans ma chambre.
— Échapper à quoi ?
Elle minaude, se tortille et me lance un regard devenu malicieux : me prendrais-tu pour un idiot ? Au moins j'ai maintenant la certitude que ça va fonctionner. Et qu'elle est demandeuse. Je suis un moyen de chasser ses mauvais souvenirs, c'est donc avec plaisir que je déclare cette chasse ouverte. J'embrasse mon insolente en veillant à la détacher du mur. Ce n'est qu'une fois devant la porte entrouverte que je réponds, en pensant chaque mot et chaque seconde de lien visuel :
— À un traitement particulier, pour que tu aies l'impression de m'avoir près de toi toute la soirée, marmonné-je au bord de sa délicieuse bouche. Je veux entendre ton corps soupirer de volupté et se dire « Quelle chance j'ai d'avoir Mike Renard comme petit ami », au lieu de gémir dans un coin.
Elle glousse, et mon cœur tressaute au rythme de ses trémolos, elle rougit, et je chauffe à mon tour, elle pose sa main sur la poignée en guise d'accord, et j'ai envie d'enfermer ses doigts dans les miens. Au secours, la folie me guette ! Elle a laissé la porte ouverte, en tous sens du terme, et moi, je me retiens de lui sauter dessus. Mais ce serait contraire à l'effet recherché. Au lieu de cela, je l'étreins, l'embrasse à nouveau d'un baiser profond auquel elle répond. Ma bouche parcourt son cou, mes doigts convergent vers sa poitrine sous la blouse ; on reprend où on en était. Elle pousse ses premiers gémissements. Quand je parle, je sais que mes propos vont nourrir ses fantasmes durant toute cette séance.
— Mon amour, murmuré-je les lèvres entre ses seins.
Elle geint, ses mains se crispent dans mon dos douloureux. Elle me garde auprès d'elle, alors je sais que je ne dois pas l'allonger tout de suite. Les degrés grimpent, je pétris sa poitrine avec fébrilité.
— Mike, gémit-elle plus fort.
Elle a oublié l'heure, j'ai ses paupières plissées en ligne de mire, j'aspire des recoins de sa peau en observant sa façon de tordre sa bouche pour essayer en vain de contenir ses couinements. Ça me fait sourire de voir à quel point elle est trop fière pour capituler, sans se priver du bon. Je mordille ses oreilles, elle monte d'un cran dans la supplique étouffée. On résiste, hein ? Pas grave. J'aime les défis. Elle le sait, pourtant !
— Ma belle, susurré-je contre son lobe, je vais m'occuper de toi...
J'éloigne ses mains de nos corps, puis glisse les miennes jusqu'à son crâne.
— ...alors laisse-toi faire. Reste comme ça.
Je lâche prise et elle obéit.Je me colle plus fort à elle, j'aime lui montrer comme je bande sous mon jeanset m'entourer de sa chaleur. Son souffle perd pied. Oh oui, vas-y, frustre-toiet laisse-toi supplier qu'on te soulage ! Je glisse ma langue auprès de lasienne en baissant la tirette de sa jupe. De nouveaux bruits d'impuissancevibrent contre mes lèvres et je ne peux retenir un grognement à mon tour, mêmesi je sais que je l'empêcherai de m'achever. Son vêtement tombe, ensuite, je l'invite à faire de même sur mon lit. Elle s'allonge sur le dos dans un soupir plein d'espoir. Mon sourire s'élargit. En partie dévêtue, avec une belle culotte chair, étalée de tous ses membres écartés sur mes draps, elle m'offre son corps et sa confiance. Son absence de petite lingerie me prouve à quel point c'est la surprise pour elle et l'espace entre ses cuisses révèle son envie. Je me retiens de virer les derniers obstacles à mon soulagement. Ma trique restera là longtemps, alimentée par ses vocalises aigües de moins en moins timides. Sans la quitter des yeux, je me glisse jusqu'au fruit défendu. Mes mouvements sont lents, mon souffle frôle l'ultime rempart de tissu et sa peau se couvre de frissons dès que mes lèvres flattent son ventre sous sa blouse. Je poursuis ma chaîne de baisers le long de son sous-vêtement et vois ses doigts se crisper dans le matelas : elle est frustrée à en souffrir. Je suis fier de moi.
— Mike...
— Oui, ma douce ?
Mon ton chantant feint l'innocence, pendant que je ris de l'intérieur. Mes doigts effleurent la peau de sa cuisse, sa respiration devient plus ample.
— Je t'en prie...
Mais je sais ce que je veux : ma main va vers sa culotte pour en estimer la moiteur. Insatisfaite, elle continue de grimper sur sa chair, tel un serpent de l'Eden. Tandis que j'embrasse sa hanche, mes doigts tremblants reviennent là où ils se sentent bien : autour de ses seins. Titiller ses tétons et lécher sa peau a vite l'effet escompté. Elle est trempée.
— Retire tes habits, ordonné-je d'un souffle, et je me charge du reste.
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