Dire À (mlb-Alyanette)
Hier, j'avais dit ça à mon crush.
– Demain, j'irai dire à A que je l'aime. J'en ai marre d'avoir ça sur la conscience, ça fait maintenant plusieurs semaines que je voudrais lui dire. Demain, à l'heure du déjeuner, tu me le rappelleras.
– Ok ? Pourquoi cette soudaine confiance ? Et depuis quand tu l'appelles "A" ? Tu voulais lui donner un nouveau nom ? avait demandé Alya.
– Parce que. Il faut bien que je lui dise un jour, lui avais-je répondu.
J'avais complètement ignoré la deuxième question. Non, je n'avais pas envie de lui donner un surnom. C'était parce que cette personne, ce crush que j'aimais depuis quelques semaines, c'était elle. Alya. Ma meilleure amie. Celle qui sait tout. Enfin, presque. Celle qui saurait tout aujourd'hui.
C'était donc une rose dans mon sac que je partis à l'école ce matin, déterminée. Le trajet ne dura que quelques minutes à pied. Arrivée à l'école, mon amie me félicita pour ma surprenante ponctualité. J'étais, pour une fois, arrivée quelques minutes en avance.
– Alors Marinette ? On arrive tôt aujourd'hui ! s'exclama Alya.
– Oui, je voulais voir si A était là.
Évidemment qu'elle était là, c'était Alya. Elle est toujours à l'heure.
– Je me demande vraiment pourquoi tu ne l'appelles plus par son prénom. Tu ne m'as pas répondu par rapport à cette question lorsque je te l'ai posée hier.
Je ne lui répondis pas. Je réfléchissais. Une excuse, vite !
Probablement probablement un peu frustrée par mon silence, Alya reposa sa question.
– Eh oh ! Je te demandais pourquoi tu appelles Adrien par un surnom ! J'attends encore ta réponse. Tu m'entends ?
Toujours pas de réponse. Je cherchais.
DING
DING
DING
Fiou. Sauvée par la cloche. Littéralement.
– Oh non, on est en retard ! J'étais pourtant arrivée à l'heure ! Dépêchons-nous ! dis-je pressée de finir cette conversation au plus vite.
– Marinette qui me dit de me dépêcher ? On aura tout vu !
[...]
Le cours était ennuyeux. C'était un long examen sur la chimie de deux heures. Grâce à mon rôle de Gardienne, c'était devenu facile. Plutôt, j'avais été obligée de rendre ça facile. J'étais allée à la bibliothèque pour étudier des livres avancés de chimie et j'avais réservé des cours de révisions avec ma professeure, où je lui posais des questions sur TOUT sauf sur la matière en question, déjà acquise depuis quelques jours. En bref, toutes ces préparations ont fait en sorte que j'avais déjà fini mon examen alors qu'il me restait 1h15. Je m'ennuyais. Je levai donc la main pour que Mme Mendeleïev puisse me voir.
– Oui Marinette ? demanda-t-elle.
– J'aimerais pouvoir dessiner, est-ce que je peux aller chercher mon carnet de croquis ?
– Vous avez déjà fini ?! Vous vous êtes révisée ?
– Deux fois madame.
Toute la classe se retourna vers moi, impressionnée.
– *Soupire* Allez-y et dépêchez-vous. Et ne parlez pas, ordonna ma professeure de physique-chimie en ramassant ma copie.
Je me fis la plus discrète possible tout le trajet jusqu'au devant de la classe où on avait dû déposer nos sacs pour éviter la triche. Je pris mon carnet et mes crayons de couleurs, puis retournai à ma place.
Je n'avais pas d'inspiration. J'avais beau réfléchir, je ne trouvais rien. Je me mis donc en tête de regarder mon environnement et de dessiner ce que je voyais. Mes yeux se baladèrent dehors à travers la fenêtre et sur le bureau de la professeure. Finalement, presque attirés comme des aimants, mes yeux se posèrent sur la personne assise à côté de moi. Et si je dessinais Alya ?
Je me suis immédiatement mise au travail. Je me sentais gênée, sans cesser d'imaginer la future conversation si Alya me voyait en train de la dessiner. Je pris comme tableau sa position en train de réfléchir. Elle était penchée sur sa copie d'examen, essayant désespérément de se souvenir des formules apprises, ne se rendant probablement pas compte que sa langue était sortie.
Ça me faisait plus d'effet que je n'aurais voulu l'avouer.
Sans gaspiller plus de temps, déjà que j'en avais perdu suffisamment avec mon manque d'inspiration, je commençai à dessiner. Même si elle restait la majorité du temps dans cette position craquante, Alya bougeait quelques fois. Cela rendait ma tâche un peu plus compliquée.
Le temps passa beaucoup plus vite que prévu. À peine j'avais fini son beau visage que la cloche sonna, indiquant que le temps alloué à l'examen était fini. Déçue de ne pas avoir pu finir, je me levai en même temps que tout le monde et je rangeai mon carnet dans mon sac. Je vis Alya courir pour me rejoindre essayant de me dire quelque chose, mais je ne l'entendais pas à cause du bruyant brouhaha qui s'élevait dans la classe.
Dans la cour d'école, quelques minutes après être sortie de la salle de classe, Alya vint vers moi, toute excitée.
– Tu avais raison, être la Gardienne a vraiment dû t'aider ! À part quelques questions, je n'ai eu aucun problème avec ce qui est pourtant une de mes pires matières. Les formules sont toujours mon point faible par contre... dit-elle désespérée.
– Tu verras, après quelques mois, ce sera ta meilleure matière. Il n'y a qu'à voir mon énorme amélioration depuis mes débuts pour se rassurer, répondis-je enjouée.
Nous avions après un cours de français avec Mme Bustier, rien de bien intéressant à mentionner, peut-être à part le fait qu'après ce cours, c'était l'heure de manger, et donc l'heure où je devrais me déclarer.
Après le cours de grammaire, Alya vint me rejoindre dehors après avoir fait un petit détour à la cantine. Nous discutions de tout et de rien pendant quelques dizaines de minutes en mangeant notre repas lorsque Alya me rappela de ma mission d'aujourd'hui.
– Donc c'est maintenant que tu veux te déclarer, c'est bien ça ? me taquina-t-elle. J'ai bien hâte de voir ça.
– O-oui. Je vais faire ça. Je reviens, bégayai-je, stressée, appréhendant la suite.
J'allai alors rapidement à mon casier. Je pris la fleur de mon sac puis une grande inspiration pour me calmer. Malheureusement, cette dernière ne m'aida pas. Lorsque je pénétrai à nouveau dans la cour d'école, je cherchais A des yeux. Malgré mes efforts, je ne parvenais pas à la trouver. S'était-elle cachée ?
Alya serait capable de faire ça, ne serait-ce que pour me regarder donner cette fleur.
– Tu le vois pas ? Il est dans le fond en train de discuter avec Nino, me surprit une voix derrière moi.
– AAAAAHHHHHHHHHHH
– AIE !
Sous l'effet de la surprise, mon premier réflexe avait été de lancer la rose vers la potentielle menace. Pauvre Alya...
– Désolée. C'est un réflexe d'être Ladybug j'imagine, dis-je, dévastée d'avoir blessé mon crush.
– Marinette Marinette Marinette... commença-t-elle, exaspérée. Tu as réussi à amocher la fleur que tu voulais donner à Adrien. J'imagine qu'à cause de ce "petit incident" tu vas faire marche arrière?
– Non, je ne le ferai pas. C'est maintenant ou jamais !
– C'est ça que je veux entendre ! Bref, je te rends ta fleur. Elle m'a causé assez de soucis de mon côté, dit-elle en riant.
Mais je ne fis aucun geste pour la reprendre, comme elle s'y serait attendue. Au contraire, je crois que je l'ai surprise.
– En- en fait, tu peux la garder, bredouillai-je rouge comme une tomate.
– Tu ne veux plus déclarer ta flamme à Adrien ? demanda-t-elle.
– Ce n'est pas ça, Alya. Tu ne comprends pas. Je ne suis plus amoureuse de lui depuis déjà plusieurs semaines. J'aime une autre personne.
– Quoi ? Mais pourquoi tu ne m'as rien dit ! Je suis ta meilleure amie quand même !
– Justement, qu'une meilleure amie, ajoutai-je en chuchotant.
Je ne savais pas si elle avait entendu ce que j'avais dit. Une part de moi voulait que oui.
Je vis dans ses yeux une lueur de compréhension passer. Oui. Elle l'avait entendu.
– Viens avec moi, dit-elle soudainement.
Je n'avais pas la moindre idée d'où elle voulait m'amener. Je la suivis donc aveuglément jusqu'à ce que je reconnaisse les couloirs. On s'en allait dans la salle d'art. Je compris qu'elle voulait être à l'abri des oreilles indiscrètes et j'approuvais son idée.
Nous entrions dans la salle lorsque soudainement, elle se retourna vers moi.
– Donc... Tu m'aimes, c'est ça ?
– O-oui. Depuis déjà quelques semaines.
Alya fit une pause et commença à réfléchir à la situation. Enfin je crois. Oh elle est tellement craquante quand elle réfléchit.
– Tu le penses vraiment ?
Ah merde. J'ai dû penser tout haut. Bon, quitte à l'avoir dit, autant l'assumer.
– ... Chacun des mots.
Je n'avais même pas besoin de me regarder dans le miroir pour savoir la couleur de mon visage, Alya rougissait également. Alya. Rougissait. Ça, c'était spécial.
– Tu sais, je ne t'ai jamais expliqué pourquoi j'ai quitté Nino. Maintenant tu vas savoir.
Et elle s'approcha de moi. Je n'étais pas certaine d'avoir bien compris, mais si ma théorie était bonne, elle ne me déplaisait pas.
Au contraire.
– Si je fais quelque chose qui te dérange, dis-le moi.
Ma théorie était la bonne.
– Je ne crois pas que je vais t'arrêter si c'est ce que je crois.
Suite à cette prise de confiance de ma part, je me penchai vers elle comme elle l'avait fait il y a quelques secondes. Nous étions tant collées l'une à l'autre que je pouvais ressentir sa respiration sur moi, et probablement qu'elle pouvait faire de même avec la mienne. D'un commun mouvement, nous nous embrassâmes.
Si nous étions toutes les deux assez timides lors de ce premier baiser, le deuxième fut tout autre. La gêne était partie.
– Alya, Marinette, commença une voix derrière nous. J'espère que je ne dérange pas, mais les cours vont bientôt reprendre.
Comme si nous nous étions concertées, Alya s'était arrêtée en même temps que moi à l'entente de nos noms.
– Oui, vous dérangez, répondis-je, gênée de m'être fait prendre à embrasser ma meilleure amie.
– Les élèves vont bientôt arriver, j'imagine que vous ne voulez pas que toute la classe sache que vous êtes désormais un couple, répondit notre professeur avec une certaine malice dans la voix.
– On a pas pensé à ça, me fit remarquer Alya. Veux-tu être ma petite amie ?
– Évidemment ! Ça fait sept semaines que j'attends ça !
Bonus]
Le cours avait déjà commencé depuis quelques minutes. Je m'attendais à ce que mon professeur fasse des références à un couple fraîchement formé, mais il n'en fit rien.
– Bon, il a pas dit pour nous deux et c'est tant mieux. Ça aurait été pas cool de sa part aussi, chuchotai-je à ma copine.
– Vous deux ? Comment ça vous deux ? Il se passe quoi avec vous deux ?
Je me retournai et vis une Rose choquée.
– C'EST TROP ROMANTIQUE !!!! s'exclama-t-elle.
– Kim ! Tu me dois vingt balles ! lança Alix depuis l'autre bout de la salle. Je savais bien que Rose allait s'écrier "c'est trop romantique" dès que le prochain couple se formerait.
Fin
Voici un autre Alyanette pour Misty. Il est en manque le pauvre...
Je le trouve pas mal celui là !
Je lui en ai promis deux de plus, donc soyez pas surpris si les prochains sont des Alyanette également '-'
Dites moi ce que vous en avez pensé, je suis ouvert au critique :D
_Electy_, 1810 mots
4 juin.
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