My last day
J'étais assis là, sur un banc du parc. Je respirais avec douceur l'aire frais du matin. Le soleil éclairait l'horizon de ses premiers rayons. Colorants le ciel d'un rouge cuivré. Plutôt que d'en contempler la beauté, ces couleurs sanglantes me rappelaient la dualité de ce monde. La beauté de la nature, face à la cruelle fatalité de la mort. Alors que d'autres admireraient les beaux feuillages d'un arbre, je ne pouvais qu'y d'observer l'araignée sur une des branches, saisir sa proie pour la dévorer, dans un calme déconcertant. Un bruit me fit revenir à la réalité. Un homme, dont une casquette couvrait le visage, faisait un jogging de bon matin. Il passe non loin de ma position. Quelque chose tombait derrière lui. Je me levais en sursaut.
- Eh! Vous avez fait tomber quelque chose ! M'écrirai-je en me précipitant vers l'objet.
C'était un cahier. Je le ramassais et me redressais pour le rendre à son propriétaire. Je m'aperçus alors qu'il était déjà parti. Je regarde le cahier dubitatif. Est-ce que cela valait la peine de lui courir après de bon matin ? L'objet n'avait pas l'air de grande valeur en lui-même. Peut-être que le contenu le serait ? Je retournais sur mon banc, et m'assis pour feuilleter le cahier.
- De toute façon, je le laisserai sur le banc et s'il est vraiment précieux j'irai le déposer à la police. Me décidais-je en l'ouvrant.
À première vue il s'agissait d'un journal intime. Je me plaçais au milieu du livre et lisais la première phrase.
« 13 Mai 2001,
Journée normale pour Evans. Sa relation avec sa fiancée Candy est stable pour le moment. »
Mes yeux s'écarquillaient de stupeur. Incroyable ! Cette personne s'appelait comme moi ! Je m'amusais du fait que nous étions prénommé pareille et que nous avions eut des fiancés avec le même prénom.
Je regardais avec stupéfaction et curiosité le paragraphe. Je m'attardais alors sur la date.
- Le 13 mais 2001...quelle coïncidence ! Mince, Ça me rend vraiment nostalgique ! C'était le bon temps....oh, Candy! ... Murmurais-je en essuyant une larme au coin de son oeil
.
Je continuais ma lecture quelques pages plus loin, enivrées par ma découverte.
« 18 juin 2001,
Aujourd'hui, Evans allé leur rendre visite. Il reste là, étendu devant leurs tombes pendant de longues heures, à écouter la radio, à ruminer et culpabiliser. Rien de tel pour se sentir encore plus seul qu'on l'est déjà. Sa femme, ses parents, son frère tous sont six pieds sous terre. »
Le sourire qu'affichait mon visage s'effaçait à force que Je lisais . Petit à petit je me sentais gagner par un sentiment indescriptible. Je ne pouvais pas me tromper. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. Le 18 juin... C'était leur jour de commémoration annuelle. C'est moi qui avais l'habitude de m'allonger en écoutant nos morceaux préférés à la radio.
Dubitatif, je cherchais une date qui m'était précieuse. Il ne pouvait pas y avoir d'autre coïncidence !
« 21 mai 2001,
« Vous êtes désormais mari et femme, vous pouvez embrasser la mariée » Evans se marie enfin avec Candy. La soirée de leurs noces bâts son plein. Après plusieurs verres de whisky et de champagne qu'a dû boire Evans, entre les toasts et les verres partagés entre amis, lui qui ne supportait pas l'alcool finit complètement saoul. »
Ma respiration s'accéléra. La température montait à m'en faire transpirer à grosses gouttes. Ce qui semblait être une amusante coïncidence virait au cauchemar ! Je sentais le stresse gagner tout mon être. Mon coeur battait fort dans ma poitrine. Non ! Ce n'était définitivement pas une coïncidence ! C'était ma vie qui était écrite là !
À cette réalisation, je retournais au début du livre, pour en être sûr. À cette fameuse date, cet événement dont je n'avais jamais parler à personne ! Mes mains moites et tremblantes peinaient à tourner les pages. Après quelques secondes à peine, je trouvais la fameuse date.
- Le 12 janvier 1976... Non, c'est pas possible !
« 12 Janvier1976
« Une femme assassinée à l'entrée de sa maison, d'une balle en plein Coeur . » fait là une du New York Times. Triste journée pour Evans et son grand frère Harry. Elle commençait pourtant normalement. Les deux frères se rendent à l'école. Aujourd'hui, une des maîtresses de Harry est absente alors il finit plus tôt. Evans, conseillé par son frère, simule un malaise pour rentrer chez lui. Les deux enfants rentrent ensemble. Mais arrivé chez eux, ils sont témoins du meurtre de leur mère. »
Je me levais d'un bond. Il fallait que je retrouve la personne qui a fait tomber ce cahier ! Comment ? Comment savais-t-elle sous cela ? tous ces détails! Était-ce un canular ? Une blague de mauvais goût ? Non, le fait que cet événement y figure rend tout cela impossible. Je courais à en perdre haleine.
Dans l'espoir de retrouver le joggeur. Je m'épuisais vite, j'essayais de retrouver mon souffle et m'arrêtais quelques instants. Puis, je repartais à sa recherche. Mais rien n'y fait, même en ayant fait le tour du parc je ne pus remettre la main sur lui. Essoufflée, je fus contraint de m'arrêter. Je n'étais plus tout jeune, il me fallut un certain temps pour reprendre mon souffle. J'essayais d'avoir une respiration régulière.
Il fallait surtout que je reste calme. Je ne pouvais pas amener la livre à la police. Il contient trop d'événements compromettants ! Je repris ma respiration puis retournais chez moi. Je ne me sentais pas en sécurité dans ce parc après une telle découverte !
Arrivé chez moi, je jetais l'objet sur la table de la salle à manger. Puis je faisais les cents pas en le scrutant d'un regard inquiet.
- Il faut que je me calme ! Il faut que je me calme ! Récitais-je tel un mantra.
Je me résolus à prendre une douche pour me détendre. Une fois l'esprit détendu je pourrais mieux analyser la situation.
Après une bonne douche, je me fis couler un café. Je m'installais confortablement sur mon sofa . Puis je le sirotais en m'efforçant à penser à autre chose.
Une fois mon petit rituel terminé, je me redressais pour observer le livre. Je réfléchissais un instant et me décidais de le feuilleté à nouveau. Je le lis jusqu'à la moitié, puis arrêtais. S'en était trop. Je reposais le cahier et me préparait pour aller travailler. Il fallait que je me change les idées.
Le soir arriva assez vite. Je rentrais chez moi après une bonne journée de travail. Mon patron m'avait félicité pour le dossier que je lui avais dernièrement rendu . J'étais donc vraiment de bonne humeur. Je rentrais dans mon appartement, retirais mes chaussures, puis accrochais ma veste. Ensuite je pris mon téléphone pour commander une pizza . Le temps qu'elle arrive j'allais prendre un bon bain chaud. Puis je finis la soirée saoul, après m'être enfilé plusieurs bières devant un match de football. Ce soir-là Je dormis sur le sofa.
Et évidemment, le lendemain matin, un énorme mal de tête me réveillais. Je prenais donc des comprimés pour calmer la douleur.
Je réalisais soudain en posant mon verre, que le cahier était toujours là. Ce n'était pas un rêve. Je saisis le cahier et le feuilletais à nouveau. Là une idée étrange me vînt à l'esprit.
- Et si c'était un Stalker? M'écriais-je Du coup je devrais retrouver la journée d'hier comme dernière page ! C'est évident !
Je tournais les pages pour atteindre la dernière. Je lisais alors pour découvrir si ma théorie était juste.
« 6 février 2018, ... »
La date m'interpella. Je ne pus m'empêcher de rire nerveusement face à cette erreur. Je me sentais même un peu rassuré.
- Il s'est trompé l'idiot ! M'esclaffais-je, en plus c'est ridicule ! Hier on était le 2 février 2018! Il est en retard !
Curieux, Je continuais la lecture.
« 6 février 2018,
Après avoir vécu 50 ans, aujourd'hui Evans meurt. ...»
Je fermais le livre brutalement. Mon coeur avait sauté un battement de surprise. Je fermais les yeux et inspirait profondément. Mes mains tremblaient. Mes oreilles bourdonnaient. Ma respiration se faisait difficile. Je ne m'attendais pas à lire ces mots. Mais pris de curiosité, je pris mon courage à deux mains et poursuivie ma lecture.
« ... On peut lire dans les gros titre du New York Time « un cinquantenaire se jette du 8ème étage et meurt sur le coup. » Il réussit à échapper à son destin plusieurs fois. Mais aujourd'hui, son histoire prend fin... »
Plus je lisais plus l'adrénaline augmentait dans mes veines. Mon cœur battait à vouloir en sortir de ma poitrine. je jetais le livre contre le mure de rage.
- C'est impossible ! C'est faux ! Ce n'est qu'un ramassis de connerie ! M'emportais-je. 3 jours! Selon le livre il ne me resterait que 3 jours à compter d'aujourd'hui à vivre. C'est ridicule ! C'est seulement pour m'effrayer j'en suis à présent sûre.
Je me levais, pris le livre et me dirigeais vers la poubelle pour le jeter. Mais une fois prêt à m'en débarrasser, je m'arrêtais.
- Oh non! je ne peux pas le jeter ! Il contient des informations à mon sujet !
Je plaçais le livre sous mon lit, en sécurité. Je ne me se sentais pas bien alors je décidais d'appeler mon patron pour lui dire que je ne pourrais pas venir ce matin. J'eûs le droit à un discours de sa part me rappelant entre autres que c'était le pire moment pour tomber malade car le délai approchait et que cela devait être la dernière fois...
Maintenant, je ne savais pas quoi faire de ma journée. Je devais me changer les idées.
- Non mais vraiment ! C'est n'importe quoi ! Moi, me suicider ? Ruminais-je en sortants de chez moi. C'est vrai que j'habite au 8eme étage. Et que chaque jour n'est pas toujours rose... Mais de là à me suicider...c'était l'idée la plus stupide que je pûs entendre de ma vie.
Je me rendais vers un petit restaurant près de chez moi. Je pris place, passa commande, et entama un copieux petit déjeuner.
- Si j'avais voulu me suicider je l'aurais fait quand Candy a disparus cet été là. Concluais-je avec amertume.
Je mangeais mais ne ressentait pas le goût de la nourriture. Je mastiquais machinalement, le regard vide tel un zombie. Mon assiette finis, je restais assis à ma place, songeur.
- Pourquoi est-ce que je voudrais me suicider ? Marmonnais-je mécontent.
Mon regard croisa soudainement celui d'un moustachu, d'une dizaine d'années plus jeune que moi, qui sirotait un verre au bar. Presque automatiquement, l'inconnu baissa le regard, se leva de table et partie.
- Quoi ? M'offusquais-je
Le comportement suspect de l'homme me fis froid dans le dos. Est-ce le comportement qu'on adopte lorsqu'on croise le regard de quelqu'un ?Assurément pas ! Pas de doute : il m'observait.
- C'est pas vrai ! Me révoltais-je, Non, mais qu'est-ce que je fais dans cette galère ? Je suis une personne ordinaire, qui vit seul, qui n'a pas d'amis et qui bosse trop ! Pourquoi est-ce qu'on m'observerai ? C'est ridicule...
Je me remémorais alors les informations précises contenu dans le journal. Un frisson parcourut mon corps.
- On m'observait . Depuis quand ? Pourquoi ? Dans quel but ?
Je me levais de table, payais l'addition et sortis.
Presque machinalement mes pieds m'entrainaient au Parc.
- C'est ici que tout à commencer... c'est ici que je trouverais les réponses à mes questions !
Je pris une grande inspiration. Mon courage réuni , je pénétrais dans le Parc. J'errais au hasard, sans vraiment savoir où chercher. Nous étions en plein mois de novembre. L'aire froid et humide rendais ma recherche plus fatigante . Le ventre noué, je n'arrivais pas à me défaire du mauvais pré-sentiment que j'avais. Ce parc pourtant si familier et rassurant il y a peu me paraissait inquiétant.
J'arrivais au banc. Ce même banc où je m'asseyais tous les matins. D'ailleurs, ce matin je n'y étais pas aller. C'était peut-être pour cela que j'étais aussi stressé ? J'avais l'habitude de m'assoir ici et de contempler la nature. Je m'installais sur le banc. Espèrent qu'un sentiment de bien-être m'envahisse. Mais il n'en fut rien. Je me relevais déçu et retournais à ma tache.
Alors que j'avançais. J'aperçus au loin un joggeur. Je m'arrêtais pour le détailler. Il portait une capuche. Il était trop loin pour que j'aperçoive son visage. Une idée folle me traversa alors l'esprit.
- Et si c'était le joggeur de la dernière fois ? Non, impossible...
Je constatais qu'il courrait plutôt vite. D'ailleurs, il courrait dans ma direction. La distance nous séparant diminuait. Ma fréquence cardiaque augmentait dangereusement.
Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il courrait de façon curieuse. J'observais souvent les joggeurs . Et sa façon de courir était différente. Il ne trottait pas, il courrait à grand pas. Comme s'il courrait de toutes ses forces. C'était inhabituel. Plus que quelques mètres nous séparaient. Je restais là à l'admirer. Soudain, il leva légèrement la tête, et je croisais son regard. Je réalisais qu'il ne courrait pas dans ma direction. Il ne faisait pas un Jogging. Il chargeait sur moi. Mon sang ne fit qu'un tour.
Dans un moment de panique, je me retournais et courrais de toutes mes forces. Je changeais de direction pour confirmer s'il me suivait ou non. Je jetais un coup d'œil par-dessus son épaule : il était toujours là.
J'accélérais autant que je le pouvais. L'inconnu se rapprochait de moi dangereusement. Je mettais toute mon énergie à courir. Je m'essoufflais, mais j'apercevais déjà la rue au loin.
- Plus que quelques mètres. Dans la rue, il y a du monde. Il ne pourra rien me faire !
J'arrivais enfin au bout du parc. Mais je ne ralentissais pas la cadence. Je continuais ma course jusqu'à la 21 ème avenue. Je n'osais pas regarder derrière moi, et s'il était sur le point de me rattraper ?
Malgré mes efforts immenses, je trébuchais et m'effondrais au sol. Presque aussitôt, je fermais les yeux et retint ma respiration. Prêt à subir l'attaque de l'inconnu. Rien. Je retenais ma respiration depuis quelques secondes déjà. Et il ne c'était toujours rien passé. Prudemment j'ouvrais un œil. Personne. J'ouvrais mes deux yeux, stupéfait. N'étais-je pas poursuivis ?
À la réalisation de ma chance, je me relevais. Et à défaut de courir, j'accélérais le pas jusque chez moi. Où je m'enfermais pour la soirée. Ce soit là je ne réussis pas à dormir.
Le lendemain, je me levais après avoir fait une nuit blanche, les yeux injectés de sang. Je repensais à ce qu'il c'était passé au parc. Je me remémorais l'incident du parc, Était-ce mon imagination ? Ces pensés m'avaient hantés toute la nuit.
Aujourd'hui, je petit-déjeunerai à la maison. Autour d'un café, je réfléchissais à la situation. Depuis la découverte de ce fichu journal rien n'allais dans ma vie.
- Et si j'allais à la police ? Au moins pour l'incident du parc ? Non... Ils vont me prendre pour un fou.
J'étudiais pendant de longues heures toutes les possibilités s'offrant à moi. D'abord l'homme au restaurant puis celui du parc... Cela faisait beaucoup de coïncidence ! Mais il fallait que j'enquête. Que je découvre qui m'observait.
J'avais déjà tué quelqu'un alors je pensais pouvoir m'en sortir sans la police. Je passais en revue tous les polars qu'il avait lus, je trouverais surement une idée dedans ?
Je me décidais à sortir faire un tour. Il faillait aussi que j'aille me trouver une arme. Sur le trajet, j'avançais prudemment, mon regard filait de tous côtés. Craignant qu'on me suive. Je surveillais les moindres faits et gestes des gens autour de moi.
Je remarquais un jeune homme adossé à un mure regardant dans ma direction. Il y avait aussi la jolie blonde qui marchait derrière moi. Où le barbu au téléphone à ma droite. Tout le monde me semblait suspect. Constamment, je jetais un coup d'œil par-dessus son épaule et vérifier si je n'étais pas suivi.
Mais mon comportement suspect me faisait me démarquer. Je me rendis compte que les passants m'observer tel une bête curieuse. Un enfant pointa son doigt vers moi et déclara à sa mère.
- Maman, pourquoi il marche comme ça le Monsieur ? Il cherche quelqu'un ? Ricanait-il.
Gêné, je me forçais à ralentir l'allure. Mais pour certaines raisons, les battements de mon cœur ne se réduisaient pas. Marcher doucement devenait pour moi un supplice. Je résistais malgré tout à la tentation de partir en courant. Des gouttes de sueur perlaient à son front.
- Ça suffit! J'ai l'air d'un fou ! Qui croirait ce stupide journal ? Tous va bien. M'indignais-je
Mais, à peine terminais-je ma phrase, que d'autre pensées fusaient. Cet enfant semblait suspect, pourquoi était-il le seul à me pointer du doigt haut et fort? Pourquoi a-il attiré l'attention sur moi? et s'il était un informateur pour mon ennemie ?
Je réalisai que mon raisonnement allait trop loin. Et secouais la tête comme pour me remettre les idées en place. Toute cette histoire commençait à me faire perdre la tête !
Profitant d'un signal rouge pour les piétons, je regardais encore une fois, comme pour me rassurer. Le jeune était toujours adossé à son mur. Le barbu et la jolie blonde avaient disparu. Tout allait bien. Je laissais malgré moi échapper un soupir de soulagement. Pour l'instant, personne ne m'observait. Le signal passa eu vert. À nouveau, au milieu de la foule, je pressais le pas.
Ensuite, je me dirigeais vers le métro et m'engouffrais à l'intérieur. Pendant une demi-heure, je prenais des correspondances au hasard, sortant des rames juste avant que les portières se referment.
J'achetais finalement mon arme, puis repartis. Sur le chemin du retour je jetais de nouveaux coups d'œils autour de moi pour m'assurer de ne pas être suivi. Finalement, j'arrivais chez moi en un morceau. Aussitôt étais rentré chez moi que je m'enfermais à double tour. Je posa l'arme sur mon lit dans la chambre. Puis, je m'installais devant la télévision et sans m'en rendre compte, je m'endormais.
Je fus réveillé par la sonnerie stridente de mon téléphone. Réalisant que je m'étais endormie je fis un bon. C'était dangereux. J'aurais pu me faire agresser pendant mon sommeil. Le téléphone continuait de sonner. Nerveusement, je regardais l'heure. Je réalisais alors qu'il était déjà 10h.J'étais en retard pour mon travail. La sonnerie insupportable de mon téléphone continuait de retentir dans l'appartement. Agacé, je finis par décrocher.
C'était mon patron, me rappelant avec son amabilité légendaire que j'étais en retard et que je devais venir travailler au plus vite. Je raccrochais. Puis, je m'assis sur mon sofa , la tête entre les mains . Je ne savais plus où j'en étais.
« Clic. »
Un bruit brisa le silence qui régnait dans l'appartement. Je me figeais. Le bruit venait de la porte. Mon cœur s'accéléra. Je ne quittais plus la porte des yeux.
Étais-ce, ce que j'appréhendais ? Où bien mon imagination ? Je tendais l'oreille, à l'affut du moindre indice. Mais il ne se passait rien.
- C'était donc mon imagination ! Je commence vraiment à perdre la raison ! M'emportais-je.
« Clic »
J'eus un haut de cœur. Un autre bruit vint interrompre mes plaintes. Puis à nouveau le silence. Je sentais mon pouls s'affoler dans ma poitrine. Ma respiration accélérait. J'avais bel et bien entendu un bruit venant de ma porte. Comme pour me rassurer, je décidais d'aller voir par le Judas s'il y avait quelqu'un devant ma porte. Doucement, d'un pas silencieux je me dirigeais vers la porte.
« Clic. Clic ».
Le bruit apparut si soudainement que je faillis crier. Mes jambes tremblaient. Je peinais à tenir debout. Qui avait-il de l'autre côté de la porte ?
Mon instinct m' hurlait de prendre mes jambes à mon coup. Mais pour aller où?Aucune issue n'existait. J 'étais prisonnier dans cet appartement, au 8ème étage! Mais peut-être qu'il n'y avait personne derrière cette porte. Peut-être était-ce seulement les aller-retour perpétuelles des résidents...
Je serrais mes poing, pris une grande bouffée de courage et fit un nouveau pas vers la porte. Je tremblais de la tête aux pieds. Il ne me restait plus qu'à regarder. Je collais lentement mon œil contre le petit trou. Rien. Personne. Je soufflais enfin.
- OUF ! Ce n'était rien ! Quel idiot je suis ! Voilà il n'y a rien... Dis-je en collant à nouveau mon oeil au judas. Comme pour confirmer une dernière fois.
Je plaçais mon œil devant l'orifice. Puis ouvris la bouche pour pousser un cris : j'apercevais de l'autre côté un œil me scrutant de l'extérieur.
Je n'eus pas le temps de crier que la porte s'ouvrit dans un fracas. La porte me percuta le visage de plein fouet, me brisant le nez et quelques dents.
Presque aussitôt, un point surgit pour s'écraser avec force sur mon nez avec un bruit atroce. Je fus projeté en arrière. Du sang gicla. Je n'arrivais même pas à réaliser ce qu'il m'arrivait tant les événements s'enchainaient rapidement. L'inconnu à la casquette entra dans la pièce en refermant la porte derrière lui.
- S'il vous plaît...,implorais-je en tentant de me relever.
Mais l'agresseur ne me laissa pas le temps de finir ma phrase. D'un geste rapide, il attrapa ma langue qu'il coupa avec une précision d'expert. Je me tordais de douleur. Je pensais devenir fou tant j'avais mal. Et je sentais le sang chaud couler de ma bouche. Au même instant, il alluma la télévision et augmenta le son au maximum.
Puis il s'avança vers moi. Je reculais en essayant de le supplier. Mais je n'arrivais qu'a produir des sons incompréhensible. La terreur et la douleur me paralysaient les jambes. Je ne pouvais plus me relever.
- Pourquoi ? Pourquoi me fait-il cela ? Je lui offrirai tout ce qu'il veut ! Tous ce que je possède ! Pitié ! Juste qu'il m'épargne ! M'écriais-je intérieurement.
L'homme me regardait impassible. Et d'un mouvement rapide écrasait son pied contre ma mâchoire, arrachant mes tendons et brisant les os. La douleur fut atroce, insupportable. Mon cri fut étouffé par le bruit de la télévision. J'eus l'impression qu'il me l'avais arraché
tant la douleur était immense. Le sang coulaità flot.
- S'il vous plaît, mon Dieu, faites que je m'évanouisse... Pensais-je
J'aurais voulu m 'évanouir tant ce que je vivais était horrible. Immédiatement après, il frappa mon tibia violemment de son pied. Je perçus le craquement sec des os qui se brisaient. La souffrance fut insoutenable. Je me retrouvais à pleurer comme un enfant, désespéré. Je réalisais alors : personne ne viendra me sauver.
- Oh, mon Dieu, je vous en supplie... Priais-je intérieurement.
Il s'éloigna un instant de moi, et alla fermer les rideaux.
- Mon arme ! Pensais-je
Elle était dans ma chambre. Mais je ne pouvais plus bouger. Le moindre geste amplifier mes douleurs. De toute façon, mon bourreau ne resterait pas sagement assis à me contempler essayer de me sauver. J'avais peur de ce qu'il me ferai. Il était rapide, j'étais à terre. Je me résignais. J'avais déjà perdu tellement de sang, que je me Sentais vide de force. Je mourrais.
Revenant vers l'endroit où je gisais sur le sol, il se pencha vers moi. Je le suppliais des yeux, terrorisés. Du sang dégoulinait sur ma poitrine. Indifférent, l'homme sortit un crayon et un morceau de papier de sa poche.
- Aujourd'hui, vous en aviez assez de votre vie merdique, de votre patron qui vous harcèle ! Alors vous vous êtes suicidez ! Me murmura-il.
Mon sang se figeait dans mes veine.
- C'était ce qu'il voulais ? Que je me suicide ? Si j'avais sus la souffrance que je devrais endurer je me serais suicidé ! Réalisais-je soudainement.
- C'était pour ça le journal ? J'ai été si bête ! En faite depuis le début j'étais condamné ! M'exaspérais-je intérieurement.
- Tu as lu la dernière page non ? Alors tu vas bien tous réécrire ! Mot. POUR. MOT. Sinon je joue avec toi jusqu'à ce que tu meurs de douleur !
Exténué, effrayé, désespéré, je pris la feuille et notais ce que j'avais lus dans le journal. Ces mots que je ne pouvais pas oublier. Je signais la feuille et la lui remettais. L'instant d'après il me saisissait par le col, ouvris la fenêtre, et me jeta dans le vide. En tombant j' apercevais le ciel, si beau. La nature et si belle et si cruelle. Le ciel reste sublime, et moi je meurs .
«6 février 2018,
Après avoir vécu 50 ans, aujourd'hui Evans meurt....on peut lire dans les gros titre du New York Time « un cinquantenaire se jette du 8ème étage et meurt sur le coup. »Il réussit à échapper à son destin plusieurs fois. Mais aujourd'hui, son histoire prend fin. Derrière lui, il ne laisse qu'un mot qui n'explique pas son geste :
«je compare vos yeux à des étoiles éphémères et il faut que l'astre émigre et que l'étoile meure pour renaitre, passer luire , et s'éteindre encore » et ainsi, le dernier témoin s'en est aller »
Fin.
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