7- Borderline

TW : Homophobie, sexe, rapports sexuels borderline : scène choquante que l'on peut zapper après le  🍋

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Vitali ne connait même pas mon prénom. Je devrais l'envoyer promener, lui dire ses quatre vérités, mais comme tout le campus je suis sous le charme. Les nuits je rêve maintenant de son sexe, de coups de reins puissants qui me combleraient. Comment j'en suis venu à imaginer de telles choses, alors que je n'ai jamais couché avec personne, mystère ! Il m'a rendu accroc. J'ai un sacré coup au cœur pour ce butor odieux.

Il me plait vraiment, surtout le personnage cochon, loin de la belle façade publique, celui qui pète et sent mauvais, celui qui déblatére sans fin sur les gays.

Nous avons vécu une semaine ensemble et ses amis vont me remplacer ce weekend, quant à moi je vais retrouver ma vie d'avant, qui va me paraitre bien fade.

Il me reste à rassembler mes affaires, je m'étais pas mal éparpillé.

Il est lancé sur son sujet favori et déblatère en me regardant remplir mes sacs.

─ C'est vrai que tu n'es pas laid ! Mais de là à être gay ! Tape-toi une fille soit un homme. Tu fais des études de médecine, tu sais comment il faut faire non ?

J'ignore ses provocations, il déteste quand je ne lui réponds pas.

─ Je vais y aller. Efface mon numéro et ne m'appelle plus !

─ C'est déjà effacé, je ne compte pas te rappeler, ne rêve pas !

Je n'aurai pas un merci, mais j'ai ma conscience pour moi. Alors que je m'apprête à partir Vitali me rappelle.

─ Et la pédale vient ici !

Je lâche à regret la porte d'entrée et retourne voir ce que veut mon malade impossible.

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─ Suce moi !

─ ... ?

Je n'ai pas dû comprendre et je ne sais pas quoi dire.

─ Avant de partir suce moi !

J'avais bien entendu la première fois. Je secoue la tête il n'en est pas question.

─ Rends toi utile et tu en crèves d'envie et je ne peux pas coucher avec ma copine, alors fais ça pour moi.

─ Non !

─ Ecoute sale con, tu aimes les mecs non ? Alors vas-y !

Je m'approche cherchant comment le convaincre d'oublier cette idée, quand Vitali me tire par le bras, me faisant tomber à genoux devant lui.

Nous grimacons de douleur en chœur, j'ai mal au genou et lui va rouvrir sa plaie s'il force comme ça. Il jure en mettant la main sur son pansement.

─ Ouille ! Je me suis fait mal ! Mes cotes ! Tu pourrais être plus obéissant sale con.

Je m'inquiète aussitôt et l'engueule soulevant son tee-shirt pour vérifier le pansement.

─ Arrête de bouger autant tu vas te faire mal. Montre-moi ta blessure !

La plaie est nette, je n'ai pensé qu'à sa blessure, mais maintenant que je suis rassuré sur ce point, je réalise qu'il bande et que je suis toujours à genou devant lui. Le caleçon marque une bosse tandis qu'il me domine narquois.

Il est sur que je pourrais me sauver, Vitali est bien trop faible pour me rattraper. Enfin, je pense, alors pourquoi je ne bouge pas ?

─ Vas-y !

Je m'apprête à me lever, quand Vitali pousse ma tête contre lui.

Il n'en est pas question, je n'ai jamais eu de relation sexuelle, ni même réfléchi à la question. Je ne sais pas ce que je veux et le jour où je le saurais, il me faudra du temps pour aller plus loin qu'un bisou. Ce qu'il demande est beaucoup trop osé pour moi. Même si mes redoutables collègues m'ont parlé de toutes les pratiques sexuelles inimaginables.

─ Je ne veux pas !

─ Donne-moi tes mains.

Sans attendre, il les a pris et les poses sur l'élastique de son caleçon. Je réalise que je ne suis pas normal, si je ne voulais vraiment pas, il me suffirait de me lever depuis un moment. Qu'est ce que j'ai dans la crane, est ce que j'ai vraiment envie de le faire avec lui ?

─ Déshabille-moi !

Quel monsieur j'ordonne. Malgré moi, j'obéis et retire son caleçon. Le sexe émerge fièrement à hauteur de mon visage.

Je lève le regard vers Vitali qui me fait signe de m'exécuter.

Il s'approche de moi, fier et je me retrouve avec le membre contre mes lèvres.

Guidé par sa main, je le mets dans ma bouche, puis je ne pense plus. Vitali continue de me donner ces ordres exigeants, je n'ai qu'à suivre ses directives, sans réfléchir.

Un moment plus tard, tellement intense et hors du temps, je sens un liquide chaud dans ma bouche. Le salaud, il a éjaculé ! Dans ! ma ! bouche !!!! C'est tellement dégradant.

Bon sang je suis tombé si bas ! Si mes ancêtres me voyaient !

Je pars dans la salle de bain et recrache dans du papier toilette.

Mais qu'est ce que je viens de faire !

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Je me nettoie la bouche un long moment, je m'en vais emportant mes bagages, éberlué et mutique. En partant, je jette un coup d'œil au monstre qui est allongé dans son lit, sans un regard pour moi.

Je sais que cela ne se reproduira pas, mais honnêtement j'ai aimé ...être proche ...le satisfaire. Ce type me rend cinglé.

Au passage, j'ai eu la confirmation que je suis gay, à mon avis, un hétéro n'aurait pas supporté de faire ça.

Vitali

La pédale est partie et mes blessures me font mal, quand mes associés débarquent. 

Je l'ai fait avec un mec !

C'est moi qui leur ai écrit de ne pas se montrer pour obliger Fana à rester. J'aurais voulu que ce moment ensemble ne s'arrête jamais. Je réalise à peine.

─ Ta petite servante est partie ?

L'expression le fait sursauter. Bon dieu mais qu'est-ce que je viens de faire ! Il faut dire que ce gars est non seulement mignon, mais agréable à vivre. Il va me manquer, le pire, il me manque déjà.

Je bougonne gêné, priant pour qu'ils ne se doutent de rien.

─ Il a bien géré quand même, rien n'a transpiré à la fac, explique Zian.

─ S'il le dit à ses copains, tu es fichu ! rigole Will.

Son radar me sonde, il sent que je ne suis pas net.

─ Merde j'ai effacé son numéro.

Je réalise que j'aurais dû insister pour qu'il ferme sa gueule. Mais quel con !

─ Moi je l'ai, chantonne Will en agitant son téléphone.

Je tends la main pour qu'il me le donne, je ne suis pas assez remis pour me battre avec lui. Il ne perd rien pour attendre quand j'irai mieux.

─ Cherche à chérie, susurre Will.

J'appelle la pédale en fusillant mon copain du regard ...mon colocataire de la semaine décroche sans rien dire.

─ Ne parle à personne compris ? Où tu auras des ennuis !

─ Je ne dirai rien ! rétorque sa voix offensée.

Il était bon ce con, je jure car j'ai beaucoup trop aimé. Il faut que j'arrête d'y penser, mais c'est la première fois que mon partenaire me satisfait vraiment ! Pourquoi il a fallu que je le fasse avec un mec pour connaitre cette sensation d'être comblé. C'est frustrant au possible bon sang !

─ Tu m'as l'air d'humeur charmante s'enquiert Zian.

─ Non c'est rien, juste j'ai mal.

Mon mensonge ne me parait pas très crédible mais mes copains n'y voient que du feu.

Pourquoi je n'ai pas connu cela avec une de mes ex. La vérité malheureuse c'est que trop souvent quand je couche avec une fille, ça se termine en drame. Je suis parait il trop brutal.

Je regarde ma cicatrice nette, l'appartement rangé. Il est efficace, il m'impressionne par ses qualités, je dois quand même reconnaitre qu'il est très beau.

Ce gars pourrait avoir n'importe quelle fille, quel gâchis !

Depuis la rentrée des classes tout le monde l'a repéré, le super-mignon qui est en médecine, même s'il est discret. Quand il s'est mis à fréquenter le groupe des gays, les filles se sont désespérées un long moment.

─ Vous avez vu ma voiture en bas ?

─ Oui, elle est nickel, celui qui te l'a réparé l'a même nettoyé.

─ Incroyable. Attends je vais reprendre son numéro, je n'aurais pas dû l'effacer.

─ Tu veux l'enregistrer à quoi ?

─ Je veux juste son numéro si je pense à quelque chose.

Je change de sujet, ce gars m'accapare trop.

─ J'ai préparé le conseil d'administration de la boite et vous ?

─ Tu as eu le temps de faire ça ! s'exclame Will.

Les deux baissent la tête gênée tandis que je m'esclaffe moqueur.

─ Bande de boulets ! Bon je vais retourner en cours lundi, mais je ne pourrais pas marcher, ni faire de sport. Il va falloir me couvrir.

Mes parents ont envoyé un médecin vérifier ma santé.

─ Tu veux que je t'envoie des gardes du corps ? propose ma mère.

─ Non pas besoin, je ferai plus attention. Par contre engage un détective pour savoir qui sont mes ennemis. Il faut qu'il trouve qui les a prévenus que j'étais à cette soirée.

─ J'y comptais bien ! martèle ma mère

Je peux lui faire confiance, elle va vite trouver.

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