4- Guet apens et rencontre
TW : violence
Publication dans le journal officiel du Royaume de Kwan – 1er novembre :
...Monsieur Youri Sato vient d'être nommé procureur géneral du royaume, le Roi et la Reine lui ont remis les insignes de ses fonctions...
***
Vitali Sato
Merde je suis tombé dans un guet-apens !
Dans le parking désert, trois hommes cagoulés, armés de couteaux, me font face.
─ C'est lui le roi, a dit un des inconnus.
C'est moi qu'ils attendaient et personne d'autre. Comment ont-ils su pour ma présence ? je me suis décidé à la dernière minute pour sortir avec mes copains. La musique est forte à l'intérieur de la boite de nuit les boum boum et les clameurs nous parviennent et à l'opposé ici tout est calme alors que je suis en danger.
Il est deux heures du matin et j'en avais assez de la soirée où j'ai rejoint à l'improviste mes amis.
Will a rompu avec Rose quand il l'a surpris à fouiller sur son ordinateur. Il l'a mal pris de réaliser que cette fille qu'il aimait bien n'était pas fiable. Zian lui a avoué qu'elle nous draguait tous les deux. Depuis Will enchaine les conquêtes et son mot d'ordre est de ne pas faire confiance, il a rejoint ma philosophie de vie.
Je viens de larguer la fille avec qui je suis venue, elle publiait des photos de nous deux sur les réseaux.
C'est sûrement elle qui m'a vendu ! je l'ai vu raccrocher brusquement à un moment de la soirée ...quand elle les prévenait.
J'ai trop bu et je ne suis pas au meilleur de ma forme alors que je marche sur le côté cherchant une sortie de secours. Un des gars me bloque l'accès à la salle. C'est sans doute ma meilleure chance de salut. Un autre agite une matraque et bouge en même temps que moi.
Mon père vient d'être nommé procureur général du royaume et je suis rentré de la cérémonie officielle la veille.
─ Tu fais moins le malin le roi et on va te refaire le portrait.
Le plus gros n'arrêt pas les insultes. Ils me tournent autour, attendant le moment de me bondir dessus. Impossible de les reconnaitre avec ces cagoules et ils ont des gants. Ils ne veulent pas se faire prendre et ils veulent ma peau. Ils pourraient être des membres d'une des familles à qui j'ai fait un procès, mais cela pourrait être aussi des concurrents de ma boite ou des ennemis de mes parents, clairement j'ai trop d'ennemis.
Ce n'est pas le moment, mon père a besoin de discrétion et je jure furieux.
C'est comme si j'avais donné un signal pour qu'ils se lancent sur moi.
Je me débrouille en boxe thaï et j'ai réussi à les maintenir à distance. Il y en a un que j'ai frappé au nez et qui geins. Lui il a pris cher. Cependant eux aussi frappent fort et je n'ai pas esquivé assez vite, j'ai reçu un coup de couteau dans l'aine.
J'ai du mal à bouger et ma vue se brouille déjà, je ne tiendrais plus longtemps.
Will et Zian sont saouls, aucune chance que je puisse compter sur eux.
Je cours jusqu'à ma voiture, dans une dernière tentative et je pars en trombe. Quitte à choisir, je préfère un accident de voiture à mourir tabassé.
Ils se précipitent vers une vieille voiture, c'est ma chance et je les sème facilement dans les zones pavillonnaires de l'ancienne ville royale. Je passe un virage à angle droit par miracle sans faire de tonneau et roule encore un moment ne sachant que faire quand je sombre. Un rideau noir devant mes yeux et la voiture dérape pour atterrir coincée dans un fossé.
Aye ça fait si mal !
Je reste sonné, pissant le sang, évanouit un moment.
J'essaie d'appeler mes amis, mais comme je le craignais, ils ne répondent pas. Je leur envoie difficilement un vocal les prevenant de faire attention car je me suis fait attaquer. J'espère qu'ils ne sont pas danger.
Ma main que j'ai posé sur mon ventre est poisseuse de sang.
Je vais appeler un garagiste et me débrouiller ensuite pour aller à l'hôpital.
La température de la nuit est douce, je m'allonge, épuisé sur le bitume incapable de dire si l'humidité que je sens sur moi est due à la sueur ou au sang.
Fana
Il est deux heures du matin quand je rentre enfin chez moi. Je viens de faire un remplacement, j'ai dépanné aux blocs mais je suis épuisé. Nous sommes dimanche et au programme : dormir !
J'allume la maison silencieuse et vais prendre un verre d'eau tout en me déshabillant épuisé.
Par chance, je n'ai pas cours avant lundi après-midi et ma prochaine nuit à l'hopital sera mardi.
Je rejoins ma chambre dans l'obscurité et m'écroule dans le lit à baldaquin ouvragé en bois, la vieille maison craque de partout.
Je tourne et retourne dans mon lit, on voit tellement de souffrance à l'hôpital, rien de tel pour comprendre combien la vie est précieuse et bien trop courte.
Cependant mon repos est de courte durée car mon téléphone sonne peu après un numéro inconnu.
Machinalement je décroche. Une voix stressée se dépêche de me parler.
─ Bonjour... C'est Monsieur Sato, j'appelle pour un dépannage.
La voix et le nom me réveille complétement.
─ Mais pourquoi tu m'appelles ? je demande éberlué.
Il a l'air surpris au téléphone, soupire et poursuit.
─ Je veux faire remorquer ma voiture en toute discrétion.
─ Tu es où ?
─ ... Est éléphant road c'est bon ? Tu peux venir ?
─ En fait, je dormais. Appelle ..
Il me coupe ne me laissant pas poursuivre.
─ Viens me dépanner ! Je te payerais pour la discrétion. Dépêche-toi j'ai mal ! me coupe t'il d'une voix hachée.
La panique ma gagne et je me suis redressé d'un coup. Que veut il dire par je suis blessé. Que dois je faire ?
─ Comment ça tu as mal ?... Tu es blessé ? Tu as appelé les secours ?
─ J'ai été frappé avant l'accident...humpf.... S'il vous plait ...n'appelez pas... PAS les secours.
Je suis déjà en train d'enfiler un survêtement et de préparer ma trousse de premier secours.
Je pars au volant de la BM de ma grand-mère. L'adresse qu'il a indiquée n'est pas très précise, espérons que je le trouve.
Pourquoi n'a t'il pas appelé les secours ? Est-ce bien raisonnable de tenter de le rejoindre ? Je devrais appeler les pompiers malgré sa demande. L'inquiétude me gagne sur ce que je vais trouver sur place.
En arrivant sur la route déserte, je repère immédiatement sa voiture luxueuse accidentée dans le fossé. Vitali est évanoui, allongé à côté et sa chemise est couverte de sang.
Je m'efforce au calme, luttant contre la petite pointe de panique que je sens venir.
Il se réveille alors que je prends mon téléphone.
─ Non, ne préviens personne ! Je veux de la discrétion... Pourquoi tu es là toi ! fait-il en me regardant surpris.
─ Tu m'as appelé ...je... .
─ Je ne t'ai pas appelé ! J'ai appelé un garage ! T'es une des pédales non ? Jamais je ne t'aurais appelé.
Nous sommes dans un quartier résidentiel, uniquement des belles villas avec des hauts murs, les habitants dorment, ce qui explique que personne ne l'ait trouvé. Ne sachant que dire, je préfère l'examiner.
─ Aye... ça ne va pas être beau à voir ! prévient-il avant de s'évanouir.
Je reconnais la plaie caractéristique d'un coup de couteau. J'ai trop vu Tim avec ce genre de blessures que je devais recoudre en douce.
J'ai vu que son père venait d'être nommé procureur du roi et je comprends d'un coup pourquoi il m'a demandé de la discrétion. En effet, ce genre de blessure doit être déclaré à la police et la personne tombe sous le coup d'une enquête. Ce genre d'affaire ferait très mauvais effet, pour un fils d'une famille de notable.
Je pourrais cependant lui expliquer qu'à un certain niveau de statut social, les excès et les scandales sont inévitables, il ne me croirait pas.
En soupirant je l'entraine dans ma voiture, heureusement elle est vaste et je peux l'allonger après avoir pensé sa plaie. En roulant j'appelle Tim pour qu'il aille récupéré la voiture accidenté de Vitali. J'espère qu'il ne demandera pas trop cher, mais c'est la seule solution que j'ai en tête pour agir discrètement.
─ Pas de souci mon mignon, je prends en charge ta voiture et ça ne te coutera rien.
Je me dépêche de conduire Vitali aux urgences. Rosco, le médecin de garde rouspète pour la forme, mais examine rapidement Vitali et après un scanner et la certitude qu'il n'a pas d'organes vitaux touchés, me laisse le recoudre. Pendant que je m'active, il vient me tenir compagnie.
─ Tu le connais d'où ce mec ? Il est en bonne santé ! Regarde-moi ces muscles !
─ Un copain de fac.
Entre temps, j'ai réussi à joindre Will, pour qu'il vienne récupérer son ami. Il ricane m'expliquant qu'il est prisonnier d'un crocoldile. Ok il est complètement ivre et n'a pas l'air d'avoir compris ce que je lui ai dis. Cependant il arrive à me donner l'adresse de Vitali.
─ Il sera vite remis ! assure Rosco, je ne comprends pas pourquoi tu ne le laisse pas ici ?
─ Il voulait de la discrétion. Maintenant que je sais qu'il va bien, je vais le ramener chez lui. Promis, je plaiderais pour qu'on revienne demain.
─ Tu dois être fatigué, non ? Tu viens de quitter le boulot ?
─ Je ne pensais pas être de retour aussi vite ! je réponds amer, me demandant ce que je fais dans cette galère.
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