21-Au restaurant

Fana

Je suis attendu ce soir pour rencontrer ces parents. Je n'en ai pas du tout envie, en même temps Vitali à l'air d'y tenir, alors autant passer l'épreuve du feu.

Nous avons passé l'après midi ensemble à la plage et fait un peu de voile.

─ Surtout ne m'embrasse pas devant eux. Je ne crois pas que j'assume à ce point.

─ Je sais me tenir c'est toi qui vas me réclamer des caresses, ricane Vitali.

─ J'en aurai très envie, je veux bien le reconnaitre.

─ J'en aurai envie aussi !

─ J'ai une solution alors ! Rentrons chez toi.

Trop vite, il m'a quitté pour rejoindre ses parents. J'ai encore quelques smokings, mais ils font trop habillé. J'opte pour un costume noir avant de les retrouver dans la salle de restaurant de leur hotel.

J'ai très peur et c'est ridicule, on ne rencontre pas le jouet sexuel de son enfant. À quoi pense ses parents ?

Je franchis la porte du grand hotel, admire le luxe ostentatoire des lieux, Vitali vient au devant de moi et me presse doucement la main. La présentation à lieu.

J'ai croisé son père, il est majestueux sévère, sa maman je ne l'ai vu que de loin est magnifique altière et me regarde insondable. Je m'incline.

─ C'est bien de lui avoir dit de mettre un costume, approuve sa maman.

─ J'avais oublié il y a pensé tout seul, avoue Vitali.

─ Allons dans le salon d'honneur, glisse son pére en m'invitant à les suivre.

J'y ait déjà été quelquefois les décorations viennent de l'ancien palais. Ce sont mes ancêtres sur le mur. Je suis étonné car ils me jouent le grand jeu pour me recevoir, ils sont intimidants. S'ils voulaient me donner un complexe d'infériorité ils ne s'y seraient pas mieux pris. Pourquoi m'inviter dans les salons d'honneur alors que je ne suis que le mec provisoire de leur fils ?

─ Fana ne soyez pas trop intimidé, nous voulions faire connaissance, explique sa mère.

─ Je t'aime et je couche avec toi c'est normal que je te présente à mes parents.

Je sursaute rêvant de disparaitre.

Je réalise mortifié qu'il vient de dire qu'il m'aime ce qui est une première. J'ai la respiration coupée et je ne peux répondre.

─ Asseyez-vous jeune homme, faisons connaissance, rigole son père en donnant une bourrade à son fils.

Ces trois-là sont vraiment proche, ils me laissent admiratif. Je suis heureux pour Vitali.

─ Vous êtes étudiant en médecine, reprend sa maman très directive.

On voit que c'est la patronne d'un grand groupe et qu'elle est habituée à commander. Je sais aussi d'où Vitali tient son caractère.

─ Oui.

─ Nous venons d'une famille très riche ! Vous risquez d'être dépaysé, interviens sa mère.

Ces fresques par exemple sont d'époque elles ont 400 ans, explique t'elle.

─ Elles ont 600 ans je rectifie machinalement.

─ Vous avez d'où elles viennent ?

─ Oui du palais Dalala, le roi a conquis les indes ici les danses pour la naissance de son fils ainé qui s'appelle...

Je suis coupé car les serveurs arrivent avec les premiers plats, ils sursautent et sont suivis du directeur de l'hôtel venu nous saluer.

─ Monsieur et madame, votre altesse.

─ Pourquoi il a dit votre altesse ? demande Vitali.

─ Ce jeune homme est le prince. C'est le descendant de la famille royale l'honneur de notre ville et le résident du palais Vishnitou.

Je rougis on dirait que je suis merveilleux et crésus alors que c'est tellement faux.

─ Merci, le congédie Vitali, pendant que je me remets de ma gêne.

─ Comment s'appelle le prince sur les gravures ? demande sa mère en me regardant.

─ Fana, on m'a donné ce prénom pour lui rendre hommage. Je prends une bouchée et ajoute. Le repas est délicieux

─ Vous êtes étonnant jeune homme ! Tu le savais ? demande son père.

─ Non il m'épate de jour en jour.

Je le regarde par-dessus mon plat, il n'a pas l'air trop faché, ni intimidé, ces yeux sont toujours aussi décidés et me promettent des caresses pour après.

Je sourie amusé. Il est tellement cool ce mec.

Vitali

Mes parents en font beaucoup face à Fana. J'ai oublié de lui préciser qu'ici c'était habillé, il est venu en costume. Il a toujours tout bon.

Ils pensaient comme moi que c'était passager mais ce n'est plus si sûr. Je sais que j'aime Fana, j'ai besoin de sa présence, il est ma boussole depuis quatre mois et j'ai du mal à envisager que cela puisse s'arrêter un jour.

Ma mère est honnête et veut lui faire comprendre dans quoi il s'embarque, du coup elle est plutôt agressive. C'est vrai que mon appartement à Thang Mai n'est pas révélateur de la fortune familiale. A Hong Kong nous vivons dans une des plus belle maison de la ville, cela sans compter le château au japon et le chalet en suisse.

J'ai épargné à Fana la peine de choisir et de s'inquiéter devant les prix, j'ai commandé le menu pour lui.

Ma mère lui explique l'ancienneté des tapisseries et Fana nous apprend qu'il connait l'histoire des décorations. Ensuite quelle surprise quand nous avons découvert que Fana est prince.

Je regarde mon père étonné, le salut n'est pas pour nous, mais pour Fana qui hoche la tête gênée.

Je chasse de la main le directeur importun pour cuisiner mon chéri.

─ Je descends de la famille royale j'ai le titre d'altesse mais je ne suis plus accessible au trône, explique Fana.

─ Descendant de la famille royale ! s'exclame ma mère gênée se rappelant ses phrases quelques instants plus tôt.

─ Notre Fana vient de nous faire un échec et mat en beauté et j'éclate de rire. C'est tout lui.

Personne ne le sait sur le campus il est tellement discret.

─ Je descends de rama 3. Mon nom de famille est royal.

Dire qu'on m'appelle le roi de la fac et il a fallu que je tombe sur le vrai prince. Je souris devant le hasard improbable.

Je percute sur ce que m'avais dit l'hôtesse d'accueil au match de foot quand j'avais rajouté son nom. Je me frappe le front.

Quel imbécile !

─ Donc vous viviez dans des palais ?

─ Du temps de ma grand mère. L'histoire familiale n'est guère glorieuse il ne me reste que le palais d'été ici et des terrains et la maison à Thang Mai.

Il est si simple, mon père se rengorge, il sait pourquoi je suis amoureux qui ne le serais pas.

─ On doit vous appelez comment ? réagit ma mère.

─ Fana.

─ Tu es quoi au juste c'est quoi ton titre ?

─ Prince.

Je me tape un prince j'ai toujours eu des gouts de luxe voilà encore une fois la preuve.

Le repas se passe ensuite simplement mes parents n'ont plus de question ils ne sont plus inquiets que je sois victime d'un chantage, je suis dix mille fois plus dangereux pour lui, que lui pour moi.

Ils mesurent comme moi la différence de statut social et sont simplement soulagé.

Ils se demandent surement s'ils doivent encourager notre relation.

Est-ce que deux hommes peuvent avoir des enfants et leurs petits-enfants seraient des princes. Cela leur plairait bien, c'est la seule chose qu'ils ne peuvent pas acheter.

Je suis comme eux, sonné par la nouvelle donne.

Le soir chez Fana, je suis crapuleux décidé à le faire crier et j'y arrive très bien ce mec adore être baisé et j'adore le baiser.

Le matin au petit déjeuner mes parents viennent voir la maison et admire tous les meubles.

J'ai leur bénédiction pour tout ce que je voudrais, ils comprennent mon choix.

On va à la fête de famille la semaine prochain Will et Zuan sont invités et Fana aussi.

FIN

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