10- Un appel
Fana
Après notre fois ensemble, je reste perdu, triste. J'étais consentant... cependant son attitude odieuse quand nous avons fini c'était ridicule. Les rumeurs de sa brusquerie, des accusations de brutalité prennent tout son sens. Il prend tout sans rien donner et c'est nul !
Est-ce que on peut parler de faire l'amour ? Ridicule ! Rapport sexuel ? Trop clinique. Le terme le plus approprié finalement, c'est qu'il m'a baisé, il m'a tout pris dont ma fierté. Bravo la dignité princière et je m'en veux tellement !
Un mini scandale a secoué la faculté peu de temps après la reprise des cours. Une de ses ex a porté plainte contre lui, elle affirme qu'il lui a cassé le bras, qu'il est violent et malsain. Comme par hasard, elle a été virée de l'école. Elle a surement dit la vérité. Une autre prétend être enceinte de lui, puis comme dans un feuilleton, finalement elle n'était pas enceinte.
Je le plains d'être toujours sous le feu des projecteurs. Malgré le chaos médiatique, lui continue comme si de rien n'était et enchaine les histoires sans lendemain avec des filles différentes. En ce moment, il sort avec une fille qui a remporté un concours de beauté.
Je rêve de ne rien savoir de sa vie, mais Soann et mes copains persistent à me répèter les ragots de la fac, dont beaucoup trop le concerne.
Il a joué de la guitare dans un orchestre, pour un concert caritatif et il chante incroyablement bien. Mes amis ne tarissent pas de louange sur lui, pour ma part je trouve que tant de qualité chez une seule personne, c'est trop injuste.
Je bosse aux urgences, ralant après les rumeurs interminables sur ce garçon qui m'obsède.
Vers minuit, pendant ma pause, je découvre le message d'un ministre. Certains se rappellent parfois, que je suis un prince et que mon nom vaut de l'or. Il me propose de prendre la présidence d'une commission régionale mystérieuse.
Je refuse poliment l'offre, prétextant mon grand nombre d'engagement.
Ma grand-mère m'a appris à décrypter ce que cachent ses promesses mirobolantes, source d'ennuis. On veut m'utiliser pour des causes perdues d'avance, sinon pourquoi aller chercher l'obscurs petit prince perdu dans la brousse.
Tous ses ministres s'ils savaient pour Vitali et moi.... J'aurais des ennuis.
Mi-janvier déjà, les fêtes de famille du nouvel an lunaire arrivent. Ma grand-mère adorait cette période.
Je n'ai pas reparlé à Vitali, il ne s'est pas excusé, n'a pas daigné me revoir ni me parler. Il a fait encore sensation avec sa nouvelle voiture de luxe dans le parking. Cela me rappelle avec satisfaction que les deux anciennes voitures de ma grand-mère se sont bien vendu. Moi je les vends et des nouveaux riches comme lui les rachêtent.
J'ai vendu des meubles qui encombraient les deux proprietés, et je me demande que faire de toute cette manne d'argent imprévue. J'aimerais pouvoir lui demander de l'aide, bien sur je ne l'ai pas fait.
Je me suis décidé à investir dans l'achat d'immeubles du centre-ville de Hong Kong, nous en avions parlé avec Vitali, la semaine que j'ai passé dans son appartement. Il a affirmé que c'était un bon placement.
Notre rencontre a changé quelque chose en moi. Avant je n'étais motivé par rien et il m'a bousculé, me réveillant d'un cauchemar, pour m'entrainer vers l'avenir.
Il s'est comporté en goujat, il est odieux mais il m'a fait du bien, c'est de lui dont j'avais besoin.
Je songe parfois à le recontacter avant de me désister toujours à la dernière minute. J'ai son numéro et je pourrais l'appeler, j'ai failli le faire plusieurs fois avant de renoncer.
Il m'appelle un soir alors que je suis en service. J'ai gardé mon portable avec moi, car j'attends une réponse d'un antiquaire pour des meubles.
─ Viens à mon appartement !
Je n'ai pas besoin de demander d'explications complémentaires, j'ai reconnu sa voix.
─ Non !
Je souris malgré moi, heureux de l'entendre.
─ J'ai des photos, tu ferais mieux de venir !
Je dirige mon téléphone vers le brouhaha du hall de l'hôpital pour illustrer mon propos.
─ Je travaille, je peux venir demain matin, pas avant !
─ Demain soir alors !
─ Je travaille aussi, je commence à dix-neuf heures.
─ Viens avant, vers dix-huit heures.
─ Ok !
Dès que j'ai raccroché je me maudis. Qu'est-ce qu'il m'a pris de dire oui ?
Vitali
Nous sommes allés au Japon dans la famille de ma mère. Les rumeurs sur moi sont inccessantes je ne compte plus.
Je pense sans cesse à ce gars que j'ai coincé dans les toilettes. Il me manque et je l'ai dans la peau sans doute car je ne peux pas le voir comme je veux. Je suis sur que si je recommençais avec lui, je me lasserais, comme cela m'arrive toujours au bout de quelques rendez-vous. Celui-là ne dérogera pas à la règle, sauf que comme je me retiens, il me fait fantasmer. La solution c'est de me le taper pour casser le rêve !
Au moins ce mec est une tombe et personne ne sait rien.
Je suis malheureusement habitué à ce que tous mes faits et gestes soient exposés en place publique, ce n'est pas pour autant que ce soit agréable.
Je sens que je suis d'une humeur exécrable. J'ai envie de frapper tous les imbéciles que je croise et ils sont trop nombreux. J'ai claqué un incapable au foot et viré deux mecs de ma classe. Je contredis les profs qui begaient lamentables.
Nous avons eu une réunion sur les premieres épreuves d'un nouveau jeu pour la société, la démonstration a été catastrophique et j'ai engueulé tous nos ingénieurs. Je ne mache pas mes mots, s'ils continuent comme cela je les vire tous.
Zian me demande ce qui ne va pas et Will veut me casser la gueule.
Je vois tout en noir et j'ai envie de frapper tout le monde. J'ai besoin de lui !
Pas de bol il travaille à l'hôpital.
Mais qu'est-ce qu'il me prend ? où peut-être que j'apprécie sa discrétion ?
C'est vrai que jusqu'à présent, n'importe quelle fille que j'ai branché a envoyé des photos de nous sur les réseaux.
J'attends toute la journée sans être bon à grand-chose, en le voilà en jean et tee shirt bleu, simple et très beau. Le salaud m'a fait poireauter une journée complète.
Je le fais rentrer et il me fait face dans l'entrée, ses yeux étincellent de colère.
─ Je dois aller au travail et je te préviens, je ne veux pas coucher avec toi !
─ Tu prends encore tes désirs pour la réalité ! Je veux que tu ranges mon appartement.
Il regarde derrière moi le bazar et grimace.
─ De quelle photo tu parles ?
─ Cela t'inquiète ?
─ Non ça m'étonne !
─ Il n'y a pas de photo, c'était pour que tu viennes.
Je lui désigne la pièce et lui ordonne :
─ Nettoie et dépêche-toi !
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Je pense que j'aime nos rapports de force malsain et je m'attends vraiment à ce qu'il m'envoie bouler. Sans rien dire il range, remarquablement efficace.
─ Tu n'as pas les moyens d'embaucher une femme de ménage ? s'étonne t'il.
S'il savait, chaque employée a tenté de me séduire ou de me refourguer une nièce. La dernière en date me volait.
─ Je fais en parallèle un cursus d'économie. Je le mate moqueur. Et toi alors médecine ?
Il hoche la tête et je l'admire ranger, sans m'en lasser. Il est consciencieux et mignon. J'adore le mater, tentant quand il bouge. Il semble inconscient de l'effet qu'il a sur moi.
─ Je vais te mettre le linge à laver, mais il faudra l'écarter.
─ J'appellerai ma copine pour qu'elle le fasse.
J'ai dit ça pour le rendre jaloux car je n'ai aucune copine en qui j'ai assez confiance pour lui filer mon adresse. Comme je le pensais, il ne réagit pas.
─ Tu peux faire les choses toi-même aussi !
Il semble plutôt consterné par mon absence d'autonomie et je me demande tout à coup s'il ne me prend pas pour un pauvre type.
─ Approche ! Je grogne tandis qu'il me rejoint hésitant. Suce-moi !
─ Encore ! Ce n'est pas plutôt le rôle de ta copine ?
Je suis heureux de voir que malgré ses protestations, il se met à genou devant moi, il va le faire et il est loin de se douter combien il me plait, à ma merci.
Ses mains délicates attrapent ma ceinture, je bande déjà depuis un moment. Il baisse mon pantalon et s'exécute.
Je lui caresse les cheveux, savourant leur texture épaisse sous mes doigts. Il me laisse les martyrisés et l'ébouriffer sa main à encerclé la mienne. Je le brusque et le malmène.
─ Continue et applique toi.
J'adore lui donner des ordres et plus tard je le déshabille. Sous son caleçon vert, j'admire une belle bosse. Il apprécie la séance autant que moi.
─ Enlève le !
Il le retire gracieux et je le pousse sur le lit. Mes mains s'approprient son corps, je ne fais pas de quartier, le faisant crier.
Quand je reprends mes sens, sous moi, j'ai déjà envie de recommencer. Il semble satisfait de repartir pour un tour, me rendant heureux.
Souvent quand je veux recommencer, mes partenaires hurlent, c'est super frustrant. Je suis déjà sous son charme.
Plus tard son alarme de téléphone sonne et je m'empresse de le virer, comme s'il n'avait pas eu l'intention de partir. Je surjoue mon rôle de profiteur sexuel. Je l'agace.
J'ai envie de le retenir quand il se rhabille, mais je le connais déjà pour savoir qu'il ne m'écoutera pas.
Il enfile son caleçon, son pantalon et remet son tee shirt qui dissimule son corps magnifique.
─ A chaque fois tu me jettes puis tu me rappelle, remarque t'il. Tu n'assumes pas !
─ J'assume mon mignon, je te baise et tu es une bonne pute.
Il grommèle, mais n'insiste pas. Je ne sais pas pourquoi je lui dis ces horreurs que je ne pense pas vraiment. Sur mes expériences de baise, j'ai déjà eu des bons moments, mais j'aime vraiment quand c'est lui, parce que c'est lui.
Je me promets que cette fois c'est terminé et je ne le contacterai plus. Je sens que je vais avoir du mal à m'y tenir.
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