La vérité avait éclaté, Sting lui avait exposé toute la situation sans rien omettre, détaillant chaque aspect. Chaque interrogation de Natsu avait trouvé une réponse, chaque soupçon avait été partagé. Ils avaient discuté d'elle, du collier, de leur mère, de la magie, de sa disparition. Le temps avait filé pendant plusieurs heures, ils avaient partagé leurs peurs, revivant le passé. Cette conversation leur avait fait un bien fou, leur permettant, ne serait-ce qu'un instant, d'oublier les tourments qui les accablaient.

Mais la réalité fini par le rattraper, plus tard dans sa chambre il se retrouva à nouveau seul, seul avec ses pensées. Couché dans son lit, le collier en main, suspendu par ses mains il le regardait tourner sur lui-même. Il l'avait compris, on la lui avait prise pour ce collier, pour la magie qu'il contenait. On lui avait enlevé celle qui était son monde, il aurait aimé savoir comment elle allait, ce qui se passait là où elle était, mais il savait aussi que du simple fait que ce soit lui qui possède ce collier aujourd'hui, la conduirait à ne rien dire à son agresseur. Il s'en voulait, mais il la comprenait, il ferait la même chose pour elle, mais il ne pouvait supporter que sa potentielle mort soit venue du simple fait qu'elle veuille le protéger.

Comment envisager même brièvement qu'elle puisse être épargnée si elle décidait de parler. S'il existait cette possibilité, il souhaiterait qu'elle n'hésite pas un seul instant. Sa vie ne valait pas la sienne, elle qui était infiniment plus précieuse à ses yeux qu'il n'aurait pu l'imaginer. Cependant, il était conscient que ce qu'il éprouvait, elle le ressentait également. Son choix était limpide, elle ne parlerait pas devant cet homme, celui-là même qui avait ôté la vie à son propre frère et à sa mère, ce monstre qui avait osé la lui prendre. S'il avait seulement pu discerner les signes plus tôt. Tout avait pourtant commencé y a bien longtemps, presque un an, mais là où était son erreur était lorsque cet homme avait rencontré Lucy, il aurait dû garder un œil sur lui, il ne le connaissait peut-être pas, mais le simple fait de lui avoir fait peur en une simple rencontre aurait dû l'alerter.

Il savait que c'était impossible, qu'il n'aurait rien pu faire, rien pu prévoir, mais il ne pouvait que ce rejeter la faute, il aurait dû trouver un moyen de faire plus, voilà ce qu'il se disait. Et aujourd'hui il prenait conscience qu'il y avait que très peu d'espoir pour lui de la revoir en vie, elle ne parlerait pas pour éviter de le mettre en danger, elle ne parlerait pas et se ferait tuer en représailles, sa seule chance était qu'on la retrouve à temps, mais pour une personne comme Jackal, pressé d'avoir ce qu'il veut, comment pourrait-elle gagner plus de temps encore qu'une simple journée.

Demain marquerait le début des recherches, et cela ferait trois jours depuis sa disparition. Il était conscient que désormais sa vie était intimement liée au temps, au temps qu'il faudrait pour la retrouver et au temps pendant lequel Jackal aurait de la patience. Croisant les doigts et priant de tout son être, il regarda le collier. Oui, il lui demandait là la seule chose qu'il puisse rêver en ce jour.

"Protège-la, maintiens-la en vie jusqu'à ce que nous la retrouvions. Aide-nous, et aide là à revenir vers nous saine et sauve."

C'était la seule action à sa portée, mais il savait qu'il ne pouvait pas attendre indéfiniment, tout comme Lucy. Cette simple prière ne suffirait pas. Ils devaient agir rapidement pour la retrouver. L'idée qu'ils pourraient arriver trop tard lui effleura l'esprit, et incapable de supporter cette pensée, il ferma les yeux. Il serra le collier dans sa paume, tentant de retrouver un calme intérieur, respirant profondément jusqu'à ce que sa respiration se stabilise. Sombrant finalement dans le sommeil, bien que ce fût laborieux, il se laissa emporter par un rêve apaisant. Un rêve idyllique de vie de famille, un univers où lui et Lucy pourraient élever leur enfant sans aucune menace au-dessus de leurs têtes. Un monde où le bonheur simple régnerait, où il pourrait contempler son sourire éclatant, où les rires remplaceraient les larmes. Un monde conçu spécialement pour son bonheur.

~•~

Un nouveau jour se levait, apportant avec lui une nouvelle épreuve. Lucy était prête, prête à faire face à son cauchemar, prête à s'échapper, prête à survivre pour le retrouver. Leurs mains entrelacées, ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Les cernes sous leurs yeux révélaient la fatigue accumulée de la veille, leurs regards exprimaient leur soutien mutuel, et le resserrement de leur contact témoignait de leur peur partagée.

Elle était prête à prendre ce risque, tandis qu'il était prêt à la laisser partir. Cependant, aucun d'eux n'était prêt à se dire adieu. Tout était incertain, la possibilité de leur mort était tout aussi réelle. Ils savaient qu'ils ne devaient pas sous-estimer leur adversaire, un rien pouvait tourner à son avantage.

Elle devait survivre pour son frère, pour lui garantir l'arrivé des secours, et pourtant c'était là un jeu, jouant à pile ou face, se remémorant ses dires de l'époque, cette même pièce qui allait à nouveau jouer avec sa vie, son destin était-il de mourir ou de vivre, ce choix ne lui appartenait plus, elle s'en remettait à la chance, à ce destin qui par le passé la guider à Natsu, elle devait cesser de douter et lui faire confiance.

Un simple échange de regards les liait, conscients que c'était peut-être la dernière fois qu'ils se voyaient. Ils en avaient conscience, mais ils étaient résolus à défier le destin, à modeler leur propre avenir. Peut-être avaient-ils une chance, peut-être pas. Mais ils ne pouvaient se reprocher de ne pas avoir essayé.

- Survit, c'est tout ce que je te demande Lucy, survit, pas pour moi je m'en sortirais, mais pour toi, pour ton bébé, Natsu, papa, Sting et tous ceux qui t'aime.
- Je te le promets Shaw déposa t-elle doucement une de ses mains sur sa joue.

Un simple contact sur sa peau et pourtant, chacune des sensations était précieuse pour lui. Il fermait les yeux, aspirant à figer le temps, rêvant d'une période où elle ne serait plus en danger, où ils pourraient tous deux être libres. Pourtant, il savait que c'était un doux rêve hors de portée pour l'instant. Leur bonheur devait être construit par eux-mêmes. Il était prêt à se battre pour leur avenir, pour concrétiser cette vie qu'il désirait ardemment.

Un grincement de porte retentit et ils échangèrent un regard. C'était maintenant. Le moment était venu pour eux de jouer la carte de la chance. Se séparant tout en restant côte à côte, ils attendaient, sentant l'appréhension monter à l'approche de celui dont la simple présence engendrait la peur. Mais aujourd'hui, ils devaient puiser au fond d'eux-mêmes pour faire surgir leur courage.

- Luuuu-cyyyy commençait à chantonner Jackal avant d'enfin leur faire face. La voyant le regarder, leur regard plongés l'un dans l'autre, les larmes aux yeux refusant de sortir il s'en réjouissait. Alors ? Ce nom ? S'empressa t-il de demander frottant ses mains l'une contre l'autre l'excitation montant.

La peur pouvait surgir de tous côtés, mais en ce moment précis, une seule personne était responsable de cette terreur ressentie par Lucy. Malgré tout, elle affrontait son cauchemar, refusant de se laisser submerger par la panique. Calmement installée au fond de sa cellule avec Shaw à ses côtés, leur plan semblait simple mais sans garantie de succès. La première étape serait cruciale pour la suite, ils espéraient ardemment que leur ravisseur choisirait une attaque au corps à corps, ce qui l'obligerait à ouvrir la porte de la cellule, offrant ainsi une chance de fuite à Lucy. Tous deux savaient que face à une arme à feu, elle n'aurait aucune chance.

~•~

Comment en étais-je arrivée là, comment étais-je descendu aussi bas, prier pour qu'il veuille bien me tuer avec une arme blanche. J'avais peur, mon corps entier me criai qu'il avait peur, la moindre erreur conduirais à ma mort, et pourtant c'était là ma seule chance, je le savais, je ne pouvais pas changer d'avis, je ne pouvais pas renoncer, c'était tout ce qui me restait pour rester en vie. Je savais pourtant que rien était gagner, la chute étant elle aussi très risquée, c'est quitte ou double sur ce coup là, je le sais bien. Mais ce dire que notre propre vie peut s'arrêter en un instant, aujourd'hui même je pourrais vivre mes derniers moments. Je n'imaginais pourtant pas que ma vie pourrait s'arrêter aussi vite. Apres mon cancer j'étais sûr d'avoir tout le temps du monde pour vieillir et mourir dans les bras de Natsu, et pourtant aujourd'hui on me montre que peut-être je n'y ai pas le droit.

Je vais devoir me battre pour ce futur que je veux, pour réaliser mes rêves et les siens. Ce sera à moi et à moi seule d'y arriver, je ne le laisserais pas me prendre la vie aussi facilement, c'est à moi de décider quand mourir, ma vie m'appartiens, elle n'est pas à lui, il n'a pas le droit de se l'approprier !

- Je ne te dirais rien, jamais je ne mettrais en danger qui que ce soit pour te faire plaisir lui crachais-je avec violence. Me levant avec Shaw, main dans la main je me retrouvais envahi d'un courage que je ne me connaissais pas.
- Très bien souffla t-il la tête en arrière, tu ne me laisse pas le choix, je vais devoir te tuer semblait-il faussement déçu, les épaules relevés l'espace d'un instant. J'irais chercher ton frère peut-être, ou ton père. Puis viendras tes amis me souriait-il, cherchant à me m'être hors de moi, mais je ne me laisserais pas avoir si facilement. Bien que je gardais mon calme je pu le voir récupérer ce même couteau de la veille. Alors c'était comme ça qu'il souhaitait en finir, soit, je suis prête.
- Je sais que tu ne leur feras rien. Tu ne pourras pas, la police dois déjà veiller sur eux, et si jamais tu y parviens je sais qu'ils ne diront rien, et sa pour une seule raison, tu m'auras tué, tu auras tué la personne qu'ils aimaient. Et pour ça ils mourront à leurs tours sans rien te dire.
- C'est ce qu'on verra ! Effaça t-il son sourire en affichant son énervement, rien ne pouvait me faire plus plaisir que de voir cette air sur son visage.

On pouvait le voir, je l'avais assez énervé pour qu'il en oublie notre entourage, s'approchant de moi sans faire attention à Shaw, un seul but en tête, me tuer. Tout ce qu'on pouvait espérer à présent c'est qu'il ne se focalise que sur moi laissant une ouverture à Shaw, le voyant prendre une vielle clef contre le mur à côté de nous, montrant à quel point cet endroit devait être ancien. Prenant une profonde inspiration alors qu'il tournait la serrure. J'étais prête, peut sereine mais prête. Je pouvais y arriver. Natsu, je te promets de me battre de toute mes forces pour te revenir, alors attend moi, je viens te rejoindre. Je te promets que plus jamais tu auras à t'inquiéter pour moi, un jour nous aurons cette vie que nous rêvons temps, mais aujourd'hui je vais devoir risquer gros pour avoir la chance de te revoir, avoir la chance de sauver notre avenir.

Lâchant finalement la main de Shaw, un regard vers lui le moment était arrivé. Contrôlant ma respiration je devais me concentrer. Mon dos contre le mur Jackal ouvrit doucement la grille, me pensant vulnérable il entra tel un prédateur ne voyant que sa proie. C'est une fois son visage si près du mien que je me mis à ressentir ce qu'était la véritable peur, son haleine répugnante, tournant la tête sur le côté je pouvais le sentir si proche de moi, je n'avais pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'à ce moment précis il souriait. On aurait dit qu'il souhaitait me dire quelque chose, je me retrouvais pétrifier devant lui, mais Shaw me ramena vite à la réalité, l'entendant bondir sur son frère j'ouvris à nouveau les yeux pour les voir à terre, il m'offrait là un chemin tout tracé vers la sortie. Je ne devais pas gâcher ma chance, courant vers l'extérieur de la cellule je ne pus que jeter un dernier regard à mon frère.

- Shaw ! Je vais te le faire payer ! Criai Jackal, ils étaient la a se battre, mais alors que je voulu continuer ma route il m'attrapa la cheville me faisant basculer au sol avec lui, par chance je pu facilement me défaire de son emprise avec l'aide de Shaw, me relevant je repris ma course sans me retourner.
- Court Lucy ! Me criait-il alors que d'un regard je le voyais retenir cet homme avec difficulté. Une part de moi s'en voulait de le laisser seul. Fuis, ne te souci pas de moi d'accord. Pense à qui tu sais, tu dois le sauver.

J'aimerais dire que sa vie est aussi importante, mais il a raison, je ne pouvais rester là à le regarder, je devais fuir pour protéger mon bébé, il était là tout ce qu'il me fallait pour me motiver, fuir le plus loin possible. Me retournant dans un élan de courage je partie sans me retourner, je ne pouvais plus me permettre de m'arrêter, chaque seconde que Shaw gagnait était de précieuse secondes qui me permettrais d'arriver là-bas avant qu'il ne me rattrape.

Enjambant les escaliers, marche après marche. Voyant la porte qui me mènerais à l'étage mon stress me quittait peut a peu, mais alors que je mettais de la distance entre eux et moi j'entendis Shaw crier mon prénom, à ce même moment, alors que je me retournais, je me surpris à crier haut et fort, m'effondrant au sol, je venais de recevoir larme de Jackal en plein dans la jambe, les larmes aux yeux je regardais les dégâts, par chance elle n'était pas rester, une énorme plaie apparente je pouvais voir mon sang couler tout le long. C'était profond, j'avais terriblement mal mais au moins elle n'était pas entré entièrement, bien que j'aurais surement besoin de point de suture, mais je préférais sa plutôt que d'avoir un couteau planté dans la jambe, ou quand même dans le ventre.

Me retournant je pouvais voir Shaw se battre, il perdait, sa se voyait, mais je ne pouvais pas rester. Me relevant difficilement je devais me retenir de pleurer, la vue flou ça n'allait pas m'aider. J'avais mal, j'avais peur, j'étais fatiguée, et je ne savais pas ce qui allait m'arriver. Boitant dans les escaliers, mon sang coulant d'avantage à chaque pas que je faisais. Je réussi finalement à sortir d'ici, la porte grande ouverte je trouvais le chemin menant a dehors sans problème.

- On va y arriver, on va s'en sortir tu verras continuais-je de marcher difficilement, parlant à mon enfant, une main sur mon ventre j'avançais, un pas après l'autre, j'avais peur, peur de ne pas m'en sortir, peur qu'il me rattrape, tout mon être tremblait. J'étais blessé et dans l'incapacité de courir.

M'arrêtant un instant, fermant la porte d'entrée qui m'empêchait d'écouter le son de l'environnement, je devais me concentrer sur le son qu'émanait la chute d'eau. Les yeux fermés je cherchais à la repérer. Cherchant dans quelle direction je devais aller, je ne pouvais pas me tromper, dans mon état je n'aurais pas de seconde chance.

L'entendant sur le coter droit je savais à présent par ou je devais me diriger, mais une part de moi ne s'en sentait plus capable, je me retournais, regardant cette porte que je venais de fermer, et si, et s'il y avait un téléphone, je pourrais alors appeler des renforts. Non, je ne pouvais pas, il comptait me tuer, là, maintenant, jamais les secours n'arriverais à temps, et rien ne me garantissais que j'allais en trouver un. Je devais suivre le plan, je savais que Shaw ne le retiendrais pas longtemps, je ne pourrais appeler du renfort qu'une fois sortie d'ici. Pour l'heure je dois sauver ma vie.

Bien que marcher me fit souffrir bien plus que je ne l'aurais crue, je du néanmoins continuer, petit à petit, un pas après l'autre. Marchant dans les bois, boitant, je réussi à avancer de plus en plus vite, bien que la douleur était présente je sentais l'adrénaline en moi prendre le dessus, très vite je réussi à courir, mais alors que je me sentais enfin sortie d'affaire c'est là que je l'entendis m'appeler, crier mon nom non loin derrière moi, dans l'état dans lequel je me trouvais il ne lui faudrait hélas que très peu de temps pour me rattraper, ma seule chance était d'atteindre la cascade avant lui.

Je pouvais sentir le vent se lever, son contact sur ma peau, quelque coup d'œil derrière moi je pouvais le voir au loin, toujours là à me poursuivre. Et pourtant je n'abandonnais pas, me prenant quelque branche sur le chemin cela ne m'arrêtait pas, je n'étais plus à sa près. En revanche une chose était sûr, j'étais essoufflée, sans reprendre ma respiration je n'allais pas tarder à faire du surplace.

Une main contre un arbre je devais reprendre mon souffle, reposant ma jambe un moment. Je savais pourtant que je n'avais pas le temps de m'arrêter. Il était là à m'appeler, chantonnant mon nom, brandissant son couteau devant lui, je commençais à le voir nettement, signe qu'il était temps que je reprenne la route.

J'aimerais tant que tu sois là Natsu, que tu viennes me chercher, me protéger de lui. Si seulement tu pouvais être là et m'empêcher de faire l'impensable, j'ai peur. Et pourtant malgré mon état je vais devoir le faire, d'ici quelques minutes je m'apprête à risquer ma vie pour vous revoir, comment le prendras-tu si je ne m'en sort pas, noyée une seconde fois, je ne veux pas t'infliger ça. Je ne veux plus te voir souffrir.

Courant sans retenue je ne pouvais plus faire la douillette. Je ne pouvais plus me le permettre. Aller Lucy ! Avance, un pas après l'autre. Sentant le vent dans mon cou, mes cheveux volant en arrière. Le bruit de la cascade devenant plus fort, j'y arrivais enfin, m'arrêtant, les deux mains sur mes genoux je reprenais ma respiration.

Un simple regard derrière, une main sur l'être qui grandissait en moi, si je survis, je t'en prie, survis avec moi, ne m'abandonne pas. Me penchant doucement je ne pus que me figer sur place, ce vide immense qui me sépare du sol, cette fois c'était sur j'allais mourir, entrainant mon bébé dans ma chute, jamais je ne reverrais ceux que j'aime. C'était donc comme ça que j'allais mourir, une chute d'au moins 45 mètre de ce qui était écrit sur le simple panneau à ma droite, simple oui, mais c'est lui qui me donnais mes chance de survie, des chances infime, mais je devais tenter le coup, il se rapprochait, je n'avais plus le temps de réfléchir. Mais le vertige me paralysa l'espace d'un instant.

Fermant les yeux, cherchant le peu de courage qu'il me restait. Un contact sur mon poignet j'ouvris les yeux dans la panique, le repoussant d'une grande violence, ce simple geste me propulsa en arrière, la peur au ventre je ne pouvais plus revenir en arrière, tombant dans le vide c'était là que mon destin allait entrée en scène.

On dit que le temps d'une seconde peut être infini, que le temps d'un amour est quant à lui éternel. Mais le temps qui nous sépare de la vie est plus court encore. Je me retrouvais dans un cheminement entre les deux, la vie et la mort, dans ce vide intense, le poids du vent contre mon visage, mon corps ne pouvant rester immobile je ne pouvais que me laisser tomber, essayant de me positionner de façon à ne pas mourir à l'impact, allais-je mourir aujourd'hui, c'était là ma seule préoccupation, mourir ou vivre, deux choses faisant partie intégrant de la vie.

On dit que la mort a le pouvoir de nous délivrer. Et bien si telle est le cas alors je l'espère. J'espère qu'elle effacera mes crimes, mon crime d'avoir mis fin à ma vie, épargnant à mes proche cette triste réalité que cela entraineras, sachez que si je meurs aujourd'hui j'aurais tout essayée pour vous revenir.

D'un autre coté on dit que la vie est une chose difficile à supporter, la vie est dure c'est un fait, mais pour autant on avance doucement chaque jours. On avance sans se retourner. Mais parfois la vie devient plus simple quand nous la partageons avec des personnes qu'on aime.

Une chute peut être un cheminement entre les deux. On y revoie notre vie, le visage de ceux que nous aimons, ceux qui nous aime en retour. Ils nous donnent cette nouvelle force en nous, celle qui nous permettra de nous battre pour eux, pour avoir cette infime chance de les revoir.

Et pourtant parfois on subit la triste réalité qu'est le destin, je ne sais pas si je vais survivre, ce n'est pas moi qui le décideras, mais j'espère qu'on me donnera une dernière chance. Une dernière de vivre à vos côtés.

~•~

Un regard surprit Jackal ne réalisait pas ce qu'il venait de se passer, elle qui venait de tomber dans le vide, elle qui venait de disparaitre sous ses yeux. c'est en réalisant qu'il n'aurait pas à la tuer qu'il se mit à rire, ce penchant en avant il devait tout de même savoir si elle allait survivre à cette chute, savoir s'il devait à nouveau reprendre sa traque, il savait qu'au vue de sa blessure ou quand bien même de la hauteur elle avait la peu de chance de survie, mais elle tenait de sa mère sa ténacité, il ne pouvait le nié, et de ce simple fait il était sûr qu'elle pouvait encore le surprendre.

La voyant de plus en plus petite, la distance la faisant presque disparaitre, mais alors qu'elle disparue sous l'eau, son regard ne quittait plus la rivière, il tentait la de se concentrer, comment aurait-elle pu survivre, comment une telle chute était-elle possible. Quelques seconde à attendre et elle ne refaisait pas surface. Persuadé qu'elle était morte il ne put que rire à cette simple vérité, un rire noir et sinistre.

Une fine pensée pour son frère il allait devoir lui annoncer une bien triste nouvelle, et pourtant bien que c'était un fait, qu'il ne pouvait qu'en être fier il se devait à présent de se remettre au travail sur sa simple tache qu'était de mettre la main sur le collier des Heartfilia. Rentrant en chantonnant il ne voyait pas ça comme une défaite mais de loin comme une victoire, de sa simple mort il maudissait l'entourage de Lucy pour ne pas lui avoir donné ce qui lui était dû.

Pendant ce temps lui qui était déjà persuader de sa mort, Lucy se débattait férocement contre le courant qui l'entraînait et l'étouffait. Elle était aspirée sous la pression de l'eau, luttant contre une force implacable. Elle se battait de toutes ses forces pour ne pas succomber à cette pression, mais rapidement la tâche devenait ardue. Sa respiration devenait laborieuse, alors, dans un geste désespéré, elle prit l'initiative de tout tenter, même si cela signifiait ne pas pouvoir remonter à la surface, elle devait essayer de nager vers le fond.

Atteignant enfin son objectif, bien qu'entraînée par le courant, elle se propulsa en s'appuyant sur sa seule jambe encore intacte. Elle poussait de toutes ses forces, sentant sa respiration se couper, ses poumons se contracter. Elle réussit à atteindre la surface, ses cheveux rejetés en arrière, reprenant sa respiration dans ce qui fut la plus grande inspiration de toute sa vie. Après un moment, elle prit le temps de remplir à nouveau ses poumons d'air, mais à peine avait-elle commencé qu'elle fut emportée de nouveau sous l'eau par le courant. Se débattant vigoureusement, elle finit par épuiser toutes ses forces, sentant peu à peu la vie la quitter, sans savoir comment s'en sortir.

Revoyant sa promesse faite à Natsu, ne jamais répéter cette erreur, elle se sentait impuissante face à la situation. Ce n'était en aucun cas son souhait, mais elle ne pouvait que subir la violence du courant qui l'emportait. Ses forces la quittaient peu à peu, sa jambe lui causant une douleur incessante à chaque seconde, son souffle lui échappant. Il ne serait pas là pour l'aider cette fois-ci. Malgré sa détermination, son corps épuisé, balloté par les flots, finit par succomber et elle s'endormit, malgré elle, emportée par l'épuisement.

C'est à ce moment précis que Natsu ressentit un pincement au cœur. Lui qui était en cour, lui qui malgré lui avait dû retourné au lycée, il fut alerté par ce sentiment, comprenant instinctivement que quelque chose n'allait pas, que Lucy était en train de disparaître. Ses yeux s'ouvrirent en grand, il s'effondra au sol, regardant ses mains devant lui, impuissant. Il avait beau essayer, il était sûr que leur lien s'affaiblissait à chaque seconde. Il avait la certitude qu'elle était en train de le quitter, et cette conviction le bouleversait. Convaincu de la perdre à cet instant précis, il ne put retenir davantage ses larmes. Un cri s'échappa de lui, il ne pouvait et ne voulait pas supporter cette douleur qui lui déchirait littéralement le cœur.

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La profonde tristesse qui accompagne la perte d'un être cher, d'une âme sœur, est une douleur qui laisse des marques indélébiles dans le cœur. C'est un sentiment de vide et de manque, où chaque souvenir partagé résonne avec une douce amertume, laissant dans l'âme une empreinte indescriptible et infiniment douloureuse.