Redressement

Pourquoi ?
Je ne la comprends pas!
Elle ose critiquer ce peuple alors qu'elle n'a rien fait elle-même ?
Certe, ces mots sont doués de sens, mais pourquoi veut-elle lui laisser la vie sauve, alors qu'elle a vue comme moi, le meurtre injuste de notre ami?
Ce roi n'est pas digne de son peuple! Il ne mérite que la mort. Il va voir ce que cela fait d'être faible et impuissant ! De ne rien pouvoir faire, et que tu réalises que c'est ta fin!
C'est ce qu'il lui a fait subir!

Je ne peux pas lui pardonner!

Et si je le lâchais? Le peuple hésite, pas moi!
Mais si je faisais une bêtise ? Si elle arrivait vraiment à le faire revenir ? Non c'est impossible ! Il fait parti des crapules! On ne peut pas lui pardonner !

Une main vient se poser sur mon épaule. Puis une autre. Finalement, Élisa, qui me sert contre elle. Je sens une goutte se poser sur ma joue.
Salé.

"Pardon, je n'ai rien pu faire"

Que se passe-t-il ?
Elle pense si fort que je peux l'entendre?

"On ne peut plus sortir de ce monde une fois qu'on y rentre"

Que dis-tu ?

"Un assassin, est un meurtrier, et est voué à vivre dans la souffrance, éternellement"

Qu'en sait-elle?

"Je n'ai pas pu, je n'ai pas réussi, pardon"

A faire quoi, dis moi!

"Il est mort"

Je lâche le roi. Mais il ne s'écrase pas, puisque je l'ai reposé sur le balcon.

- À mort!

Je vois, certains n'ont pas oublié cette idée.

- Écoutez, je vous promet de le remettre en droit chemin, et si je n'y arrive pas, vous pourrez faire ce que vous voulez de moi!

Élisa? Que dis-tu ? C'est moi où tu est encore plus idiote que d'habitude ?

- Vous pourrez même me tuer si cela vous chante! Cela ne devrait pas vous déplaire de tuer la fiancée de roi? Dans ce cas vous en jugeraient de vous même dans six mois !

Non arrête!
Pourquoi je ne peux rien dire !
Ça suffit !

- Le peuple à l'air d'accord. Qu'en penses-tu Liam ai-je bien agi? Tu ne deviendra pas un assassin, je t'en empêcherait.

Pourquoi ? Pourquoi es-tu comme ça?

- Je voudrais que vous me tuiez aussi, dans ce cas!
- Liam non!

Elle est beaucoup trop gentille. Je regrette un peu de l'avoir insulté. Mais une idiote reste une idiote !
Elle à plutôt intérêt à le redresser ce roi de pacotille!

- Dis Liam tu voudrais bien m'aider?
- Quoi? Mais débrouille toi! C'est toi qui nous a mise dans la mouise !
- Nan, juste moi! Et toi tu es venu après !
- Bon c'est pas le tout, mais on a un roi à redresser !

Un sourire s'affiche sur son visage.
Inconsciente...

Le roi toujours les fesses par terre, nous regarde avec un air de chiot abattu.
Élisa l'attrape par le col et le traine vers son château. Mais c'est qu'elle a de la force!

Je jette rapidement un dernier coup d'œil à la foule. Elle se disperse, rentre chez elle ou continue de débattre sur ce qu'il vient de se passer.

Je suis Élisa dans le salon. En y repensant, cet endroit est celui de la mort de notre ami.

Je regarde froidement le roi. Mais je me calme très vite. Ce roi n'est plus, il n'est plus qu'une personne comme tant d'autres.

- Bon, on commence par quoi?
- Élisa, si on allait faire une promenade ?
- Bonne idée!

Elle m'a compris...
Nous regardons tous deux le roi.

- Je te laisse t'en charger j'ai un truc à faire !
- Ouais...
- Je te rejoins !

Elle sort par une petite porte que je n'avais pas remarqué en arrivant. Je me demande ce qu'elle va y faire mais ce n'est pas ma principale priorité.

- Suis moi, la flemme de porter un poids de 273 kilos.
- Vous me payeraient cette humiliation au centuple.
- Ouais ouais, en attendant si tu te bouge pas je te donne en pâturage aux  chiens qui attendent sagement ta mort en bas.

Il se hâte de me rejoindre.
Enfin ça n'empêche pas qu'il est quand-même vachement lent!

Je décend les escaliers en colimaçon avec toujours, m'emboitant le pas le roi.
Je suis sûr qu'il pense en ce moment même qu'il aurait dû installer des ascenseurs. Bien fait pour lui! Il n'avait qu'à décendre de son perchoir plus souvent !

Nous arrivons dans la cour. Elle est vraiment grande.
Le roi est essoufflé et a le visage pivoine. Mais je ne m'arrête pas.

Soudain je le sent se précipiter sur moi. Je l'esquive et lui confisqué son petit joujou.

- J'ai beau être un gamin, je sais que c'est dangereux de courir avec un couteau dans la main, on pourrait se faire mal... Attention !
Mon petit sourire niais le déstabilise totalement. Il a intérêt à avoir compris qui est le plus fort!

Je met le couteau dans son fourreau. Et le rend au roi.

- Essayez encore une fois, et vous périrez de cette même lame.

Je continu ma décente.

Nous arrivons enfin dans le village. Les habitants nous regardent d'un air mauvais, ce qui est compréhensible.

Pendant 20 minutes nous marchons droit devant nous. Le roi est épuisé. Pathétique!

Nous pouvons apercevoir une petite cabane devant nous. Elle est faite de bois et de paille. Tout au plus elle doit faire 6 mètres carré et 3 mètre de haut.
Sacré changement comparé au château.

- Pourquoi m'avoir conduit ici ?
- Puisque nous sommes temporairement les roi de ce royaume, nous n'allions pas laisser un pauvre paysan sans maison, non?
- Vous voulez dire que...
- Oui vous avez deviné " votre majesté". Vous allez vivre comme un de vos sujets pendant 6 mois.

- Et pour commencer, tu devras me payer ta maison, ton droit de protection du royaume, mais aussi la taxe pour le droit de propriété. Si dans 5 jours, je n'ai pas la somme de 51 pièces d'or et 75 pièces d'argent, alors tu seras puni !
- Cela n'a pas de sens, comment réunir cette somme en si peu de temps ?
- Hein? Pas mon problème. Je sais juste que si tu ne le fait pas je pourrais toucher à ton fils chéri qui ne nous à pas lâché du regard de puis notre arrivée.
- Tu n'oserais pas?
- C'est pourtant comme cela que tu fonctionnait?
- Non je ne faisais pas ça!
- Mais oui bien sûr ! Et où à tu trouvé l'argent pour ton château ? Il est bien neuf pourtant ? J'ai eu l'occasion de l'observer un peu...
- Un peuple doit de l'argent à son roi c'est indaignable! Mais je n'utilise pas ce genre de méthodes !
- Ce n'est pas beau de mentir. Un paysan m'a raconté que vous étiez venu en personne pour lui soutirer de l'argent. Un pauvre paysan qui luttait pour nourrir sa famille. Pauvre chose...
Bon, c'est pas tout mais j'en ai un peu mare de parler, j'y vais.
- Attends! Petit!
- Au-re-voir! Et à bientôt ?

Sur ce je le quitte.

Un boulet en moins! Que c'est satisfaisant de lui faire peur!

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